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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 15 novembre 2012

metro
 Créé 14-11-2012 12:13
psy
La psychiatre, Danielle Canarelli, avec son avocat avant l'ouverture du procès. Photo : Sipa

Marseille : un an de prison avec sursis requis contre la psychiatre

Le procureur du tribunal correctionnel de Marseille a requis mardi soir un an de prison avec sursis à l’encontre de la psychiatre marseillaise jugée pour homicide involontaire.




A Marseille, une psychiatre sur le banc des prévenus

LE MONDE | 



La psychiatre Danièle Canarelli et son avocat, Sylvain Pontier, au tribunal de Marseille, le 13 novembre.
La psychiatre Danièle Canarelli et son avocat, Sylvain Pontier, au tribunal de Marseille, le 13 novembre. | AFP/ANNE-CHRISTINE POUJOULAT

Pousser la porte d'un univers qu'elle connaît mal et qui a une fâcheuse tendance à lui dénier le droit d'entrer est un défi auquel la justice est souvent confrontée. Mardi 13 novembre, à l'ouverture du procès de Danièle Canarelli, une psychiatre poursuivie pour homicide involontaire après un assassinat commis par l'un de ses patients atteint de schizophrénie, le président du tribunal correctionnel de Marseille, Fabrice Castoldi, a réservé ses premiers mots au public de professionnels venus manifester bruyamment leur soutien à leur collègue : "On peut comprendre l'émotion légitime d'une profession. Mais on ne juge pas ici la psychiatrie, ni les psychiatres. Il s'agit pour nous de savoir si, dans une situation concrète, une faute caractérisée a été commise." Rappelant le "cadre juridique très particulier" de l'article121-3 du code pénal issu de la loi Fauchon du 10 juillet 2000 sur les délits non intentionnels susceptibles d'être reprochés aux décideurs publics, le président a ajouté : "Il ne peut exister d'impunité, la société ne l'accepte pas."
C'est d'abord à l'opiniâtreté de l'un des fils de la victime que l'on doit ce procès. En janvier 2005, l'instruction ouverte sur l'assassinat de Germain Trabuc à coups de hachette par Joël Gaillard se conclut par un non-lieu, l'auteur des faits étant déclaré irresponsable pénalement en raison de ses troubles psychiatriques. Michel Trabuc engage alors une action devant la juridiction administrative contre l'Etat et contre l'hôpital – il obtiendra la condamnation de l'établissement pour défaut de surveillance – et dépose parallèlement une plainte avec constitution de partie civile contre toutes les personnes physiques ou morales qui ont pu faire preuve de négligence dans le suivi de Joël Gaillard.
Une nouvelle instruction est ouverte qui entraîne le renvoi devant le tribunal du docteur Canarelli, le juge considérant que, par ses manquements aux obligations particulières de prudence et de sécurité, celle-ci porte une responsabilité pénale indirecte dans l'assassinat de Germain Trabuc. Le magistrat s'appuie notamment sur l'expertise confiée à l'expert psychiatre Jean-Claude Archambault, qui constitue un terrible réquisitoire contre sa collègue Danièle Canarelli.
Le rappel à l'audience des nombreuses alertes sur le comportement de Joël Gaillard a en effet de quoi donner le frisson. Pendant les quatre années – de 2000 à 2004 – où il est suivi au centre Edouard-Toulouse, il alterne séjours à l'hôpital psychiatrique et en prison pour agressions à l'arme blanche, incendie volontaire et tentative d'assassinat – qui se conclut elle aussi sur un non-lieu pour abolition du discernement. A chaque fois, les psychiatres qui l'examinent dans le cadre des enquêtes concluent à une schizophrénie "avec dangerosité établie" et"escalade dans les passages à l'acte" et alertent sur les risques que font courir ses interruptions répétées de traitement.
"UN PATIENT PLUS COMPLIQUÉ QUE LES AUTRES"
Le docteur Canarelli se refuse pourtant à poser ce diagnostic. Elle lève régulièrement les mesures d'hospitalisation d'office et lui accorde des permissions de sortie. Au président qui lui demande pourquoi elle n'a pas suivi les recommandations de ses confrères sur la nécessité de soumettre Joël Gaillard à un cadre psychiatrique plus contraignant, elle répond: "On ne peut pas toujours être dans la coercition." "Mais comment soigner un patient qui n'est pas consentant autrement que par la coercition?", intervient le président. "J'étais dans une relation de confiance avec lui. Il venait à tous les rendez-vous, ce qui est rare, et il n'y avait aucun incident de comportement pendant les hospitalisations. Le consentement du patient est essentiel si l'on veut engager une relation thérapeutique dans la durée."
Fabrice Castoldi plonge dans le dossier, en extrait un bout du rapport du docteur Archambault: "Au fil des années, le docteur Canarelli n'a pas tenu compte des avis des différents psychiatres et experts qui avaient formulé un diagnostic particulièrement clair. Il y a eu en quelque sorte un enfermement dans le déni, le déni de Joël Gaillard ayant entraîné un déni de l'équipe soignante." Elle répond: "C'était un patient plus compliqué que les autres. J'étais confrontée à une énigme. J'étais convaincue qu'il présentait une pathologie psychotique mais j'étais embarrassée par l'absence de symptômes."
Le président lui demande alors, abruptement: "Mais pourquoi n'avez-vous pas passé la main?
– Ce n'est pas si facile que ça de passer un patient à une autre équipe."
Pour Danièle Canarelli, la principale difficulté est à venir. En février2004, de nouveaux clignotants s'allument. La sœur de Joël Gaillard prévient le médecin que son frère est très agressif et qu'il profère des menaces de mort. Au même moment, le patient ne se présente pas à un rendez-vous avec sa psychiatre car il s'est blessé à la main et doit subir une opération. Les conditions de la blessure – une coupure grave, à la suite d'une altercation à l'arme blanche – inquiètent le docteur Canarelli qui demande son transfert dans son service psychiatrique après l'opération. Lorsqu'il se présente quelques jours plus tard devant elle, elle lui annonce qu'elle va le réhospitaliser. L'entretien tourne court, Joël Gaillard se lève brutalement et quitte le pavillon où la médecin, qui est seule avec un infirmier, ne peut pas le retenir. "Nous n'avons pas tenté. Il était mal et aurait pu nous faire mal. Nous n'avons pas eu le temps de prévenir les renforts.
– Mais vous n'aviez pas imaginé l'hypothèse d'une fugue?
– Non, il était calme."
Elle attend trois heures pour signaler sa fuite à la police. "Mais ça veut dire qu'un patient part dans la cité alors que vous nous dites qu'il était mal et qu'il pouvait faire mal...", observe le président.
On sent que ses questions font monter l'indignation dans le public de professionnels massé au fond de la salle d'audience. "Il faudrait que les juges viennent faire un stage dans les hôpitaux psychiatriques", murmure une femme à sa voisine. Trois semaines plus tard, Joël Gaillard se présente devant le domicile de sa grand-mère et frappe à mort la tête de son compagnon, Germain Trabuc.
"Cette affaire, c'est la chronique d'une mort annoncée, relève MeGérard Chemla, avocat du fils de la victime. On ne peut pas se laisser enfermer dans un raisonnement absurde selon lequel la justice n'a aucune compétence pour juger les malades mentaux et qu'il faut les remettre à l'institution psychiatrique. Une poursuite comme celle-ci est saine. Il y a un moment où la défense sociale doit passer avant le patient", conclut-il. Le procureur a requis un an de prison avec sursis contre Danièle Canarelli. Jugement le 18 décembre.

mercredi 14 novembre 2012

"La psychiatrie n'est pas une science exacte"

LE MONDE | 
Le docteur Canarelli a reçu le soutien de cinq syndicats de psychiatres. Olivier Labouret, le président de l'Union syndicale de la psychiatrie, auteur du Nouvel Ordre psychiatrique (ed. Erès, 336p., 25,50euros), explique en quoi ce procès choque la profession.
Pourquoi soutenez-vous le docteur Canarelli ?
Ce qui nous gêne dans cette procédure, c'est l'impression qu'il faut trouver un bouc émissaire. Nous jugeons inadmissible de vouloir ainsi faire de cette psychiatre la principale responsable, car nous sommes là dans une situation complexe, où la responsabilité de ce médecin apparaît pratiquement nulle.
Que lui est-il au juste reproché ? De ne pas avoir réussi, lors d'une consultation, à garder un patient en sortie d'essai, alors qu'elle jugeait qu'il nécessitait d'être réhospitalisé. Autrement dit, de ne pas avoir réussi à assurer la sécurité publique, comme si c'était son rôle, et non celui de la police. Or, malgré le signalement qu'elle a fait de sa "fugue", le patient n'a pas été interpellé.
Nous ne sommes pas des policiers. Entre le patient et le psychiatre, tout doit être basé sur la confiance et le soin thérapeutique, pas sur la sécurité.
Est-ce la première fois qu'un psychiatre pourrait être reconnu responsable des actes de son patient ?
A ma connaissance, oui. Cela s'inscrit dans le climat sécuritaire actuel. Dans cette affaire, un expert a par ailleurs estimé que le diagnostic de la psychiatre était inadapté, parce qu'elle n'avait pas délivré de"traitement retard" rescription de neuroleptiques à action prolongée], qui aurait pu empêcher le passage à l'acte. Mais la psychiatrie n'est pas une science exacte, nous tâtonnons forcément, chaque cas est différent. Le "traitement retard" n'est pas la panacée, encore faut-il réussir à le faire accepter par le patient.
Il est impossible d'imposer au patient la prise de médicaments, sauf à exercer un chantage à l'enfermement, ce qui n'est pas le rôle du psychiatre. C'est pourtant l'esprit de la loi sur les soins sans consentement adoptée en 2011, dont nous réclamons l'abrogation car le soin ne peut devenir une contrainte.
Quel impact aurait une condamnation du docteur Canarelli ?
Cela ferait sûrement jurisprudence et aboutirait à ce qu'il y ait une épée de Damoclès au-dessus de chaque praticien. Cette pression transformera les psychiatres en gardiens de l'ordre public. Le risque pour les patients serait alors de rester de plus en plus enfermés à l'hôpital –alors que l'on réduit le nombre de lits dans les établissements! Heureusement, ce genre d'affaire est rarissime, parce que la police intervient normalement en cas de signalement, et parce que les patients psychiatriques ne sont pas plus dangereux que le reste de la population. Il est toujours utile de le rappeler.

" Nous ne répondrons pas aux faits divers par des lois "

13/11/2012
Le député PS de Loir-et-Cher et avocat Denys Robiliard sera le rapporteur d’une nouvelle mission parlementaire sur la santé mentale et la psychiatrie.
Qu'est-ce que cette mission d'information sur la santé mentale et la psychiatrie ?
Denys Robiliard. « Elle vient d'être décidée par la Commission des affaires sociales. Nous serons une vingtaine. C'est le député UMP et médecin Arnaud Robinet qui la présidera et j'en serai le rapporteur. J'ai probablement été choisi parce que je ne suis pas médecin, que je ne suis donc pas impliqué dans les controverses existant dans ce domaine de la santé mentale… Un domaine complexe. »
Cette mission intervient alors que le Conseil constitutionnel a retoqué deux dispositions issues de la loi de juillet 2011 sur l'hospitalisation sous contrainte…
« Oui, il s'agit de dispositions relatives à la situation des personnes hospitalisées sous contrainte après une infraction, irresponsables pénalement, et de celles placées en UMD [unités pour malades difficiles]… Cela ne veut pas dire que ces modalités de contrainte ne sont pas nécessaires, il faut être clair, mais il faut qu'elles soient revues du point de vue technique et du point de vue des libertés. »
Cette loi avait été voulue par Nicolas Sarkozy après le meurtre d'un étudiant grenoblois, en 2008, par un malade mental échappé de l'hôpital. Cela avait fait réagir à l'époque, notamment la gauche ? Qu'en pensez-vous aujourd'hui ?
« Cette majorité a indiqué très clairement qu'on n'entendait pas répondre aux faits divers par des lois. Une loi doit être le moyen d'une politique, pas autre chose… Quant au fond, je n'émettrai aucun avis avant d'avoir effectué le travail. Je ferais sinon un bien mauvais rapporteur. C'est le rôle d'une mission d'information de rester à l'écoute sans a priori… En outre, ce n'est pas cela ni seulement la décision du Conseil constitutionnel qui a motivé la mission… »
Quelle est (ou sont) alors sa (ses) principale(s) raison(s) d'être ?
« Il y a la problématique essentielle des libertés, celle de la démographie médicale aussi, de plus en plus prégnante et particulièrement dans ce secteur de la santé mentale et de la psychiatrie… Le champ est large en la matière. Il concerne les médecins, mais pas seulement… Les magistrats également, les juges des libertés et de la détention, notamment, pour l'hospitalisation sous contrainte… Puis, mais je ne sais pas si nous irons jusque-là, les juges des tutelles… La première tâche de la mission va être de définir les axes d'investigation, de caler les auditions… L'objectif est d'avoir terminé à la fin du premier semestre 2013. »
la phrase
" L'évaluation de la dangerosité criminologique est l'une des missions les plus difficiles qui puisse être confiée à un médecin psychiatre expert de justice. "
Dans un rapport publié lundi, l'Académie de médecine et le Conseil national des compagnies d'experts de justice soulignent la difficulté d'évaluer la « dangerosité criminologique » et s'inquiète de « l'utopie du risque zéro ».

« Désormais, la mission de l'expert médical porte moins sur l'évaluation de la responsabilité que sur celle de la dangerosité : le médecin n'a plus à faire un diagnostic mais un pronostic », regrettent-ils. Afin d'améliorer la qualité de l'expertise, le rapport propose notamment d'améliorer la formation des psychiatres se destinant à l'expertise judiciaire, ainsi que leurs conditions de travail et leur rémunération.

Ce rapport est publié à la veille du procès à Marseille d'une psychiatre poursuivie pour homicide involontaire après la mort d'un homme de 83 ans, tué en 2004 par un patient schizophrène qu'elle avait laissé sortir pendant quelques jours. Joël Gaillard séjournait à l'hôpital Édouard-Toulouse dans le cadre d'une hospitalisation d'office après une série d'actes de violence, dont une tentative d'assassinat. Il avait été jugé irresponsable pénalement.
Propos recueillis par Emmanuelle Pavillon
Autisme (2/2) : le psychiatre Gérard Schmit défend le packing
Par Janlou Chaput, Futura-Sciences
En mars dernier sortait un rapport de la Haute autorité de santé (HAS) critiquant la psychanalyse et la psychothérapie institutionnelle dans le traitement de l’autisme. Des propos qui évidemment n’ont pas plu aux psychiatres français. L’un d’entre eux, Gérard Schmit, interrogé par Futura-Sciences, défend sa position et ses pratiques.



DSM : mais quid de l’hystérie ?
Publié le 02/11/2012
C’est un euphémisme de dire que la nosographie actuelle en psychiatrie n’a qu’un lointain rapport avec celle d’autrefois, et que Freud ou Janet –s’ils ressuscitaient– ne reconnaîtraient guère leurs concepts, dans les grilles du DSM et de la CIM ! Par exemple, rappelle l’éditorialiste du British Journal of Psychiatry, « l’usage traditionnel du terme ‘‘hystérie’’ –basé sur la théorie discréditée de ‘‘l’utérus vagabond’’[1]– a fait place au ‘‘trouble de conversion’’ (conversion disorder). »
Les psychiatres formés à l’aune du DSM et de la CIM parlent ainsi de « trouble somatoforme » et de « personnalité histrionique », mais les références théoriques à « l’hystérie de papa » (ou de maman) semblent bien inconsistantes… Et quelles que soient les autres dénominations proposées pour remplacer la classique hystérie (trouble de conversion, trouble neurologique fonctionnel…), aucune ne semble pouvoir aussi bien assurer le « cahier des charges » de cette entité que l’ancien terme ‘‘hystérie’’ lui-même !
Des psy pour la planète ?

Publié le 08/11/2012
« Les sociétés affectées par des conflits ont-elles besoin de psychiatres ? » s’interroge un praticien australien dans les colonnes du British Journal of Psychiatry. Si l’incidence de la souffrance psychique liée à un conflit n’est plus à démontrer (notamment en matière de troubles anxio-dépressifs ou de stress post-traumatique), ce constat épidémiologique constitue un «dilemme majeur » pour la psychiatrie, vu le « très faible niveau de ressources en santé mentale » observé dans les pays concernés par ces trop nombreux conflits. Un autre point fait débat : est-il légitime d’appliquer à des populations appartenant à d’autres cultures des concepts nosographiques et des approches thérapeutiques venant généralement de notre propre perception (occidentale) du monde ?
 Pour l’auteur, la controverse est « inévitable », dans un domaine touchant à la fois « aux droits de l’homme, à la politique internationale, à la théorie du conflit, à la psychiatrie transculturelle. » Mais la psychiatrie devrait éviter l’écueil d’une sorte de « néocolonialisme » où nos modes de pensée (par exemple ceux véhiculés par le DSM et plus généralement par la culture occidentale) pourraient contribuer à « la colonisation des esprits, à défaut des territoires. »
Que pense-t-on des psychotropes dans le grand public ?
Publié le 05/11/2012
Une équipe de l’université du Queensland à Brisbane (Australie) examine « l’attitude du public sur l’acceptation des traitements de la dépression et du trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité» (TDAH).
la Vie 

Non, les trisomiques ne sont pas un "poison dans une famille" !

Engagé dans la lutte contre la stigmatisation des personnes trisomiques, Emmanuel Laloux est fondateur du collectif  "Les Amis d'Eleonore" et président de l'association Down up. Dans ce billet, co-rédigé avec sa femme Maryse, il réagit aux propos du neurobiologiste Jean-Didier Vincent qui a récemment déclaré lors d'une émission radio que les "trisomiques sont un poison dans une famille".

Confirmation de l’importance des facteurs de risque cardiovasculaire dans la psychose
Publié le 31/10/2012
Certains travaux (comme la célèbre étude épidémiologique CATIE [1] aux États-Unis) ont déjà mis en évidence une vulnérabilité particulière des schizophrènes pour le « syndrome métabolique » [2], relatif aux facteurs de risque classiques en matière de troubles métaboliques et cardiovasculaires (obésité, hyperlipidémie, diabète, hypertension artérielle), aggravés par certains facteurs imputables à un « style de vie » également néfaste (sédentarité, tabagisme, intempérance). Une recherche australienne met à nouveau en exergue « l’importance de la santé physique chez les psychotiques», sans limiter son propos (comme l’étude CATIE) aux seuls schizophrènes, mais en l’élargissant à « toute forme de trouble psychotique » dans une population comportant 1 087 hommes (60 %) et 738 femmes (40 %), âgés en moyenne de 38,36 ans (déviation standard : 11,16 ans).
La crise affecte surtout le moral des hommes
Publié le 26/10/2012
Le 15 septembre 2008 à New York, la banque d’affaires américaine Lehman Brothers se déclarait en faillite, entraînant dans son effondrement toutes les bourses mondiales. La crise et la récession économiques qui ont suivi pourraient bien avoir des conséquences sur la santé des populations concernées.

C’est ce que l’on peut déduire d’une étude réalisée au Royaume-Uni. Les auteurs ont analysé les données d’un registre national de surveillance, en isolant celles recueillies entre 1991 et 2010 concernant les adultes entre 25 et 64 ans. La recherche était ciblée sur la réponse aux questionnaires évaluant la santé mentale.
L’euthanasie en Belgique : résultats d’études récentes sur les pratiques et attitudes des médecins
Publié le 25/10/2012

En 2002, l’euthanasie était légalisée en Belgique. Afin d’évaluer la mise en oeuvre de la loi relative à l’euthanasie ainsi que l’observance des précautions liées à sa pratique dans notre pays, une étude sur la déclaration des cas d’euthanasie et le respect des conditions et procédures légales par les médecins a été mise sur pied dans le cadre du projet MELC (Monitoring the quality of end-of-life Care in Flanders) du programme IWT-SBO. De cette étude, il ressort que 3.443 cas d’euthanasie ont été déclarés en Belgique entre 2002 et 2009. Par ailleurs, le nombre de déclarations augmente chaque année. L’euthanasie est principalement pratiquée chez les jeunes patients et les patients cancéreux. En 2007, le pourcentage de déclaration des cas d’euthanasie en Flandre était estimé à 53%. Dans les cas non déclarés, les conditions et procédures légales relatives à l’euthanasie ne sont généralement pas respectées à la lettre: la demande écrite du patient fait plus souvent défaut, le médecin consulte moins souvent des confrères et autres prestataires de soins, l’euthanasie est plus fréquemment pratiquée à l’aide d’opiacés et ces derniers sont la plupart du temps administrés par des infirmiers. Dans l’ensemble, les médecins belges accueillent positivement la loi relative à l’euthanasie et le contrôle social de la pratique de l’euthanasie. Les croyances ou les convictions des médecins sont les principaux facteurs influençant leur attitude vis-à-vis de l’euthanasie.
J'en crois pas mes yeux : créer du lien entre personnes valides et handicapées grâce à l'humour
« On peut rire de tout mais pas avec n’importe qui »
(Pierre Desproges)
Et pourquoi pas autour du handicap ?
Qui ne s'est jamais senti ridicule en ne sachant comment réagir face à une personne handicapée ? Vous savez, ces pseudo "gaffes", du genre Oh, mon dieu, j'ai dit "ça saute aux yeux" à un aveugle...
Si vous saviez... Bien souvent, ce sont plutôt les silences qui blessent ! 
Pour créer du lien entre personnes valides et handicapées, rions ensemble de nos maladresses. Cela nous permettra, à tous, de mieux se comprendre, et pourquoi pas, d'apprendre à mieux communiquer.
Et si un bon fou rire valait mieux qu'un long discours ?
Voici l'épisode 1 de J'en crois pas mes yeux 3.
Jean-Paul salue NathalieSérie 3, Episode 1 : "Welcome", à partir du mardi 13 novembre 2012
Faut-il faire la bise le premier jour ?
Le handicap fait-il le moine ?
L'anticipation, ça se prépare ?

Le trouble psychique reste méconnu

LE MONDE ECONOMIE | 


L’ « anti-rapport Gallois » d’Attac et de la fondation Copernic

"En finir avec la compétitivité". Tel est l'objectif poursuivi par sept militants d'Attac et de la fondation Copernic, économistes pour la plupart, qui, dans une étude de 27 pages, critiquent les principaux points du rapport de Louis Gallois sur la compétitivité et dénoncent le "triple ralliement" du pacte du gouvernement "aux dogmes libéraux : à celui des salaires et des cotisations sociales comme cause de la désindustrialisation et du chômage, à celui de la nécessité de la baisse des dépenses publiques et à celui de la TVA antisociale".
"Un tel pacte faustien, par lequel la gauche vend sa raison d'être, ne donne hélas rien en échange", assurent ensemble Thomas Coutrot, Jean-Marie Harribey, Norbert Holcblat, Michel Husson, Pierre Khalfa, Jacques Rigaudiat et Stéphanie Treillet. La tonalité générale de leurs travaux est donnée, et elle n'est guère surprenante, compte tenu de l'appartenance de la majorité de ces auteurs à la mouvance altermondialiste ou anti-libérale.

La nuit du chasseur

LE MONDE | 

Soins en prison : une nouvelle organisation décloisonne psychiatrique et somatique

D’ici un an, l’organisation des soins pour les détenus aura fait peau neuve. Une circulaire du 30 octobre, signée des ministères de la Santé et de la Justice, officialise la mise à jour du guide méthodologique relatif à la prise en charge des prisonniers dont la dernière mouture datait de 2005. Il intègre ainsi les avancées du plan d’actions stratégiques 2010-2014 sur la politique de santé derrière les barreaux.

Jean-Claude Ameisen est officiellement nommé président du CCNE

lequotidiendumedecin.fr 12/11/2012

Par décret du Président de la République publié dans le journal officiel du 9 novembre, Jean-Claude Ameisen a été nommé président du Comité consultatif national d’éthique (CCNE) pour les sciences de la vie et de la santé. Il succède à Alain Grimfeld, nommé par le même texte président d’honneur de l’Institution.

Dépassements d'honoraires : "il faut préserver la démocratie sociale"

Le Monde.fr | 

Deux professeurs lancent une pétition contre la grève

André Grimaldi et Jean-PaulVernant, tous deux professeurs de l’Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP), ont lancé une pétition pour protester contre le mouvement de grève des chirurgiens libéraux et des internes auxquels ils refusent de s’associer. L’opération, menée par courrier électronique, a été révélé ce mardi par par le quotidien Le Parisien/Aujourd’hui en France.

Les patients du CISS condamnent la grève des médecins


La grève des chirurgiens et médecins ne se fait «pas au nom des usagers, mais dans l'intérêt de certaines catégories», a dénoncé lundi le CISS, un collectif de patients. «C'est le nouvel accord sur les dépassements d'honoraires qui a mis le feu aux poudres, mais cet accord ne limite absolument pas les dépassements d'honoraires», juge le Collectif interassociatif sur la Santé dans un communiqué. «Que les grévistes se rassurent donc, ils pourront avec leurs pairs, empocher chaque année plus de 2 milliards de dépassements d'honoraires», souligne encore le CISS. Seule revendication qui trouve grâce aux yeux du CISS: celle des internes qui réclament un «encadrement adequat» durant leur formation.

De la psychanalyse en sciences de l’éducation : ruptures et continuités dans la transmission

5 et 6 avril 2013 à Saint-Denis, université Paris 8

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Le quatrième colloque s’inscrit dans une période de transition entre générations. Le moment semble opportun pour interroger l’histoire, la mémoire, la transmission qui opèrent afin d’envisager l’avenir. Quels sont les modalités et les processus d’affiliation à l’approche clinique d’orientation psychanalytique en sciences de l’éducation, quels sont les fondements de la légitimité de celles et ceux qui s’y inscrivent et s’autorisent à la transmettre ? Quelle formation suppose l’exercice de cette clinique ?

De la psychanalyse en sciences de l’éducation : ruptures et continuités dans la transmission

Les 5 et 6 avril 2013 à Saint-Denis, université Paris 8

Harcèlement sexuel : le gouvernement veut inciter les victimes à parler

Le gouvernement a lancé hier une campagne nationale de sensibilisation contre le harcèlement sexuel pour inciter les victimes à le dénoncer, a annoncé la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem. La campagne, dont le slogan est « Harcèlement sexuel : désormais la loi vous protège », s’appuie sur la loi du 6 août dernier, qui a donné une nouvelle définition du harcèlement sexuel.

dimanche 11 novembre 2012

Justice. Un psychiatre peut-il être responsable de l'acte de folie d'un patient ?

11 novembre 2012
La psychiatrie joue gros, mardi à Marseille. Le tribunal correctionnel de la ville voit comparaître une psychiatre accusée d'homicide involontaire pour avoir laissé sortir en 2004 un de ses patients, qui avait alors tué un octogénaire. Derrière le cas précis, la question de l'infaillibilité théorique de la psychiatrie est en jeu.

TH. AYOUCH, MAURICE MERLEAU-PONTY ET LA PSYCHANALYSE. LA CONSONANCE IMPARFAITE


C'est « par ce qu’elle sous-entend ou dévoile à sa limite – par son contenu latent ou in- conscient – que la phénoménologie est en consonance avec la psychanalyse », écrit Maurice Merleau-Ponty en 1960. Singulière euphonie entre deux disciplines habituellement opposées dans leurs définitions: l’une ne centre-t-elle pas ses recherches sur la conscience, et l’autre sur l’inconscient? Quelle serait donc cette harmonie entre phénoménologie et psychanalyse? Dans quel système tonal se définit-elle et quelles modulations connaît l’intervalle mélodique entre les deux ?

La psychothérapie avec des patients cérébro-lésés

AuteursHélène Oppenheim-Gluckman

Henri-Pierre Bass

Psychologue clinicien
Psychanalyste
Chargé de cours à l’université Paris-V
Membre du CR du Journal des psychologues

Si les troubles cognitifs peuvent altérer la relation au patient, Hélène Oppenheim-Gluckman nous invite à réfléchir sur le type de cadre et de pratique psychothérapique à mettre en place avec ces patients cérébro-lésés, et plus particulièrement sur la place de la cognition dans notre économie psychique. Henri-Pierre Bass :...
A voir sur le site ...

La psychanalyse comme éthique

4 décembre 2012
Présentation du livre de Roland Chemama, Ed Erès, coll Humus.
En Argentine, comme dans la plupart des pays occidentaux, il existe des débats de société sur des questions de liberté du choix du genre sexuel. Ces débats divisent les psychanalystes eux-mêmes, notamment sur la place du père et l’existence d’une nouvelle clinique. L’un des effets en tout cas positif de ces questionnements est d’avoir recentré la position du psychanalyste sur une Ethique, plutôt que sur une morale dont personne pourtant ne se dispense.
En présence de l’auteur et avec la participation de Laura Teruggi, écrivain argentine. Discussion : Gérard Pommier