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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 25 septembre 2013

Marisol Touraine : «D’ici à 2017 vous n’aurez plus à avancer le prix de la consultation»

22 SEPTEMBRE 2013

 La ministre de la Santé, Marisol Touraine, révèle les grands axes et les principales mesures de la nouvelle stratégie sanitaire nationale qu’elle présente ce matin.
Par ERIC FAVEREAU
Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, doit annoncer ce matin les grandes lignes de la nouvelle stratégie nationale de santé qui devrait façonner le paysage sanitaire français pour les dix années à venir, en le centrant sur le patient. Pour Libération,elle dévoile les premières mesures.
Marisol Touraine, le 20 septembre.
(Photo Jérôme Bonnet)
Vous présentez une nouvelle stratégie nationale de santé. Est-ce à dire qu’il n’y en avait pas auparavant ?
Dès ma prise de fonction, je me suis concentrée sur les sujets les plus urgents : engager la lutte contre les déserts médicaux, mettre fin aux dépassements d’honoraires abusifs, permettre aux femmes d’accéder gratuitement à l’IVG et aux jeunes à la contraception… Cela a jeté les bases de la stratégie nationale de santé. J’ai aujourd’hui la conviction qu’il faut refonder notre système de santé.
C’est-à-dire ?
Le Premier ministre a fixé un cap clair il y a quelques mois. Nous avons un excellent système de soins, mais il a vieilli. Il a été conçu après-guerre pour traiter des maladies aiguës. Les résultats sont là, mais de nouveaux défis apparaissent. Des maladies dont on mourait sont devenues chroniques. Je pense aux maladies cardiovasculaires, à certains cancers, ou encore au sida. De plus, l’allongement de l’espérance de vie nous oblige aujourd’hui à mieux prendre en compte le vieillissement de la population. Et, dans le même temps, notre système de santé s’accompagne de grandes inégalités. C’est le paradoxe français : on a l’espérance de vie la plus élevée des pays de l’Union européenne, mais la mortalité prématurée évitable, avant 65 ans, la plus élevée des pays de l’Europe occidentale. En somme, de très bons résultats d’ensemble s’accompagnent de grandes disparités. Rendez-vous compte : d’un bout à l’autre de la ligne 13 du métro parisien [de Châtillon-Montrouge, au sud de la capitale, à Asnières-Gennevilliers et Saint-Denis, au nord de Paris, ndlr], l’écart d’espérance de vie est de plus de deux ans ! Il est temps de dire que la réduction des inégalités de santé est un objectif à part entière de notre politique de santé.
Comment le traduire dans une nouvelle stratégie de santé ?
Nous nous sommes fixé trois objectifs. D’abord, reconnaître enfin la prévention : on en parle beaucoup, mais on en fait peu. Deuxième orientation : inventer une médecine de parcours. Enfin, développer les droits du patient. La prévention donc, cela veut dire ne plus se contenter d’empiler les plans les uns sur les autres : plan obésité, plan tabac, plan jeunes diabète, etc. Il faut se fixer des objectifs concrets et chiffrés en matière de santé publique. Inventer, ensuite, une médecine de parcours.
Des objectifs bien administratifs ?
Non, c’est concret. Aujourd’hui, le patient est ballotté. Il voit son médecin généraliste, puis l’hôpital, il passe de l’un à l’autre sans grande coordination. C’est souvent le parcours du combattant ! Le service public territorial de santé, c’est l’organisation, au niveau de chaque territoire, de la coopération entre les professionnels de santé.
Là encore, tout le monde est d’accord, mais comment faire bouger le «mammouth» de la santé ?
C’est une démarche ambitieuse, qui passe d’abord par la constitution d’équipes de professionnels de santé, dont le médecin traitant devient le pivot, qui passe ensuite par l’augmentation de la part des rémunérations liée à des objectifs de santé publique. Pour faciliter l’échange entre professionnels de santé, nous allons relancer le dossier médical personnalisé, mais en le ciblant sur les personnes âgées et les personnes atteintes de maladies chroniques.
Allez-vous généraliser le tiers payant ?
Oui ! D’ici à 2017, quand vous irez voir votre médecin, vous n’aurez plus à avancer le prix de la consultation, comme c’est déjà le cas en pharmacie. Nous allons commencer par une première étape, en direction des bénéficiaires de l’aide à la complémentaire santé : dès la fin de l’année prochaine, le tiers payant sera ainsi possible pour les ménages aux revenus modestes.
Et la généralisation des complémentaires, où en est-on ?
La qualité des complémentaires santé doit être garantie aux Français : pour cela, dès la prochaine loi de financement de la Sécurité sociale, les critères des contrats seront renforcés.
Vous évoquiez également les obstacles géographiques ?
L’offre des soins n’est pas repartie équitablement selon les territoires [lire ci-contre, ndlr].Comment y remédier ? Nous avons commencé, en développant fortement les maisons de santé pluridisciplinaires : plus de 300 vont ouvrir très prochainement. Nous mettons en place les praticiens territoriaux : il y en aura 200 à la fin de l’année. Ce sont des médecins généralistes qui s’installent dans des zones désertées, et on leur assure un revenu garanti de 3 600 euros par mois. Il ne s’agit ni d’étatiser la médecine générale ni de marginaliser l’hôpital, mais d’organiser le parcours de soins autour du patient.
Enfin, donc, les droits des patients ?
La loi de 2002 a ouvert la voie en reconnaissant le droit des patients. Je souhaite franchir une nouvelle étape. Je vais ouvrir dès l’année prochaine la possibilité d’actions de groupe en matière de santé. Pour mieux informer les patients, nous allons mettre en place une base de données publiques accessible à tous, en commençant par les médicaments : un site sera mis en ligne dès la semaine prochaine.
Tout cela se traduira, alors, par une loi de santé publique, prévue pour l’année prochaine ?
Je présenterai une loi de stratégie nationale de santé en 2014, plus large, qui comportera des priorités fortes de santé publique, et des indicateurs chiffrés permettant de suivre les progrès que nous ferons.
Pourquoi n’avez-vous pas voulu que l’ancien ministre Claude Evin soit à vos côtés pour porter ce projet ?
Qui d’autre que la ministre doit porter cette stratégie nationale ? Ce sera mon travail et ma priorité. La transformation de notre système est un chantier considérable, sur lequel je veux mobiliser tous les acteurs de la santé. Cette stratégie nationale sera l’enjeu principal de ce ministère dans les prochains mois.
D’autres sujets vous attendent. Vous vous êtes à plusieurs reprises déclarée en faveur de l’ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes. Et on n’en parle plus…
Je suis favorable à la PMA pour les couples de femmes, je l’ai dit, et je ne me renie pas. Mais, dès lors qu’il a été décidé de ne pas l’inscrire dans la loi sur le mariage pour tous, la question devient : à quel moment le faire et en débattre ? Le Comité national d’éthique est, aujourd’hui, chargé d’organiser des états généraux sur ces questions. Attendons son avis.
Autre question de société, la fin de vie. Cela bouge bien lentement.
Le Comité d’éthique a indiqué qu’au regard de la loi un grand débat devait avoir lieu. Sur un tel sujet, il est essentiel de débattre sereinement et d’avoir un consensus le plus large possible. La loi Leonetti a apporté des avancées importantes, qui ne suffisent pas et ne répondent pas à toutes les attentes.
Et votre sentiment ?
Je crois que l’on doit mieux prendre en compte le choix de la personne. Nul ne peut préjuger de ce que sera le choix de l’autre, ni même son propre choix le jour venu. La liberté et l’autonomie ne doivent pas disparaître au moment où la maladie s’aggrave. Cela fait partie des droits des malades : le droit ultime est de pouvoir déterminer les conditions dans lesquelles on veut finir sa vie. C’est ce que je crois profondément.

Maternité des Lilas : mobilisation réussie des soignants contre le déménagement

23/09/2013

Trois mille personnes selon les organisateurs, 1 200 selon la police, se sont rassemblées samedi matin aux Lilas (Seine-Saint-Denis) pour protester contre le projet de déménagement de cette emblématique maternité de l’est parisien, qui réalise 1 650 naissances et 1 200 avortements par an.
Massés sur le petit parvis de la mairie, d’humeur joyeuse, les 150 salariés de l’établissement, d’anciens et nouveaux patients, de nombreux Lilasiens et plusieurs personnalités politiques de gauche (Jean-Luc Mélenchon du Parti de gauche, Philippe Poutou du NPA, la députée communiste Marie-George Buffet) sont venus témoigner de leur attachement à la maternité. À bout de bras ou vissées sur le crâne, banderoles, baudruches et perruques aux couleurs des partis communiste, socialiste, de la CGT et de SUD sont légion.

Gouvernance à l’hôpital : le décret sur les CME enfin publié

23/09/2013

Il était dans les tuyaux depuis plusieurs mois : le décret élargissant les missions des commissions médicales d’établissement (CME) des hôpitaux publics vient de paraître au « J. O. ».
À l’avenir, la CME ne sera plus simplement informée des grandes orientations de l’établissement. Elle donnera son avis sur divers chapitres clés : orientations stratégiques, contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens, organisation interne, coopérations territoriales, politique de recherche et d’innovation, gestion prévisionnelle des emplois. Autre nouveauté : les étudiants hospitaliers siégeront désormais à la CME.

Suicides à Pôle Emploi : un diagnostic national est annoncé

 21/09/2013

Lors d'une réunion exceptionnelle convoquée après le suicide début septembre de l'ancien directeur du Rhône, Pôle emploi a proposé vendredi de faire réaliser un "diagnostic national" des conditions de travail des cadres supérieurs. En quelques mois, trois d'entre eux se sont donné la mort.

mardi 24 septembre 2013

Maladie mentale : comment les parents peuvent-ils faire face?








Avoir un enfant handicapé mental ou souffrant d’une maladie mentale… C’est ce qui est arrivé à Albert Einstein comme le raconte le romancier Laurent Seksik dans son dernier livre « Le cas Edouard Einstein ». 
Avec:
Serge Hefez, psychiatre, psychanalyste (tous les mercredis).
Laurent Seksik, écrivain, médecin, auteur de « Le cas Eduard Einstein », ed. Flammarion et de « Les derniers jours de Stefan Zweig », ed. Flammarion.
Claude Finkelstein, Présidente de la Fédération Nationale des Associations d'usagers en Psychiatrie (FNAPSY).
Lire la suite et écouter l'émission ...



DANS LA TÊTE DU PSYCHIATRE QUI A CONFESSÉ HERMANN GOERING

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Le 1er janvier 1958, après une dispute avec son épouse, le psychiatre de l'US Army Douglas Kelley attrape une pilule de cyanure, la glisse dans sa bouche et l’avale. Douze ans seulement après la fin du procès de Nuremberg, il se donne la mort avec le même poison que l’un de ses patients, Hermann Goering. Voilà comment commence l’enquête du journaliste Jack El-Hai, qui a voulu découvrir, dans son livre Le Nazi et le psychiatre, ce qu’il se passait dans la tête de l’homme qui fut le psychiatre des dirigeants nazis.
A la fin de la Seconde Guerre mondiale, Kelley, alors chef du service de psychiatrie d’un hôpital militaire, fut chargé d’une mission qui allait bouleverser sa vie: évaluer la santé mentale des dirigeants nazis détenus à la prison de Nuremberg dans l’attente de leur procès. Kelley espérait identifier les traits de personnalité ou les troubles mentaux qu’ils avaient en commun —définir une «personnalité nazie» qui permettrait de comprendre ces criminels.


STRESS SCOLAIRE L'obsession de l'excellence

mercredi 25 septembre à 8h55 (69 min)

 Rediffusé lundi 30.09 à 9h00
 Déjà diffusé mardi 17.09 à 22h40
Caractéristique du système français, l'obsession de la réussite serait à l'origine de nombreux échecs scolaires. Ce documentaire dresse un état des lieux sans concessions de l'enseignement à la française.










Selon plusieurs études, la France est championne d'Europe du stress scolaire. Ce phénomène a pris de l'ampleur ces dernières années, poussant de plus en plus d'élèves chez les psychologues. Mais pourquoi la peur d'échouer a-t-elle remplacé l'envie de réussir chez nos collégiens ? 













Un siècle de lutte contre la tuberculose en Bretagne

Du 14 septembre au 31 décembre 2013

Présentation de l’exposition

Cette exposition temporaire sur les évolutions de tuberculose depuis 100 ans a l’ambition de témoigner de l’évolution des prises en charge matérielle, thérapeutique et relationnelles concernant les malades qui depuis plusieurs décennies, ont subi cette infection.

Campagne de prévention en Aquitaine contre les dérives sectaires

L'association Info-sectes Aquitaine a lancé jeudi à Bordeaux une campagne inédite de prévention pour sensibiliser les professionnels, les jeunes, les personnes âgées aux risques de dérives sectaires de plus en plus présents dans le domaine de la santé. "Depuis des années nous assistons impuissants à la multiplication des faux thérapeutes et des charlatans de tout poil, c'est un fléau énorme dont les victimes ne cessent de croître", a indiqué à l'AFP le président d'Info-sectes Aquitaine, l'avocat Daniel Picotin, spécialiste de l'emprise mentale, à l'occasion du lancement de la campagne de sensibilisation, une première en France. "Respirianisme", "libération des cuirasses", "fasciathérapie", traitements contre le cancer à base de jus de citron ou de jus de légumes, "instinctothérapie"... : dans son rapport 2010, la Miviludes (mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) a répertorié près d'une trentaine de méthodes à risque parmi les plus répandues, tout en reconnaissant que de nouvelles pratiques font chaque jour leur apparition, notamment sur internet. Parmi les signalements auprès de la Miviludes, 25% concernent la nébuleuse de la santé."Ouvrez l'oeil ! Attention aux traitements miracle non validés scientifiquement, ils peuvent être dangereux", prévient donc l'association dans une des brochures qui seront distribuées aux professionnels de santé, dans les salles d'attente des médecins, des kinésithérapeutes, des notaires, dans les maisons de retraite, cliniques et hôpitaux.

Pôle emploi: un "diagnostic national" promis après des suicides de cadres

20/09/201

Pôle emploi a proposé vendredi de faire réaliser un "diagnostic national" des conditions de travail des cadres supérieurs, après trois suicides en quelques mois, a-t-on appris auprès de deux organisations syndicales.
Lors d'une réunion exceptionnelle convoquée après le suicide début septembre de l'ancien directeur du Rhône, la direction "nous a proposé de confier à un cabinet externe un diagnostic sur les conditions de travail et l'organisation du travail des cadres supérieurs", a rapporté à l'AFP Suzie Petit (CFE-CGC).
"C'est une réponse positive. La direction a pris conscience des difficultés de l'encadrement mais nous souhaitons que cette analyse concerne l'ensemble des cadres ayant des équipes à gérer", a-t-elle ajouté.
Interrogé, Pôle emploi affirme que "le périmètre" du diagnostic "n'est pas encore arrêté".

Angoisse de la séparation dans l’enfance, puis panique à l’âge adulte

23/09/2013

Abandonnisme. Contexte insécure. Trouble « anxiété de séparation» dans l’enfance (childhood separation anxiety disorder). Tous ces termes recouvrent un vécu douloureux plus ou moins comparable dans la trajectoire précoce du sujet. On estime ainsi qu’un trouble de séparation dans l’enfance se trouve probablement associé à un risque accru d’éprouver d’autres troubles à l’âge adulte.

Grâce à des recherches sur les bases de données PubMed, PsycINFO, et Embase, une méta-analyse évalue la relation entre une angoisse de séparation dans l’enfance et des conséquences psychopathologiques ultérieurement.

Chine : interdiction de se suicider ?

En Chine une université préconise à ses étudiants de ne pas se suicider sans quoi l'administration se déchargerait de toute responsabilité.
Pacte avec le Diable... Dans la province de Guangdong en Chine, des étudiants de l'université de Technologie de Dongguan ont dû signer une charte un peu particulière. Son contenu ? Une décharge de responsabilité de l'école en cas de suicide de ses étudiants. 
Ce document s'appelle "l'accord de gestion de l'étudiant et d'autodiscipline" et stipule que l'école rejette toute responsabilité si un élève venait à se suicider. Rassurant pour les élèves mais aussi les parents ! Cependant, d'après le Times, le taux de suicide des étudiants est resté relativement stable depuis quelques années : un ou deux suicides sur 100 000 personnes, soit des statistiques bien plus basses que la moyenne nationale. 



À MÉDITER – La communauté mondiale des rêveurs bientôt réunie

Le Monde Blogs 
AP Photo/NATI HARNIK
La science des rêves a beaucoup à nous apprendre sur la nature humaine. C'est en tout cas ce que pense Hunter Lee Soik, le créateur d'une nouvelle application, lancée mardi 17 septembre sur Kickstarter, la plateforme communautaire de financement de projets.

"Les réveils modernes détruisent les rêves", explique-t-il à The Atlantic. C'est pourquoi il a voulu lancer "Shadow", une application qui réveille ses utilisateurs progressivement, le volume de l'alarme augmentant pendant cinq à trente minutes. Une gradation qui permet de se souvenir plus facilement de ce dont on a rêvé. Dès que l'utilisateur a le courage d'éteindre l'alarme, un microphone s'allume pour qu'il raconte sa nuit. L'application se chargera de transformer ses divagations plus ou moins abracadabrantes en texte.

Le cancer : histoire d’un combat inachevé

ÉRIC FAVEREAU 
Naissance et mort du cancer. Comme une vie, avec un début et une fin. Comme si cette histoire pouvait avoir un visage, des époques, et surtout une morale. «Je me suis surpris à penser au cancer, raconte le Dr Siddharta Mukherjee, comme à un personnage vivant depuis quatre mille ans, m’interrogeant sur ses pensées, ses origines, ses personnalités.» Cancérologue américain, d’origine indienne, il a un physique de jeune - 43 ans - premier. Elégant, beau parleur, il a eu un joli parcours, séjourné dans les plus prestigieuses universités. Son livre,l’Empereur de toutes les maladies, une biographie du cancer, qui a récemment reçu le prix Pulitzer-essai aux Etats-Unis, sort cette semaine en France (1).

lundi 23 septembre 2013

Drogues et paradis fiscaux : même combat !



Jean-Pierre Dintilhac, qui fut directeur de la gendarmerie nationale (1991-1993), procureur de la République près du tribunal  de grande instance de Paris (1998 2002), président de chambre à la Cour de Cassation (2006-2008), dresse pourLe Monde un tableau critique et sévère sur la politique de lutte contre le trafic de la drogue. Un échec que M. Dintilhac associe également à l'impuisssance des Etats à lutter contre les paradis fiscaux. Au-delà du constat, il évoque des pistes pour lutter efficacement contre ces deux fléaux.
Changer la politique en matière de drogue est urgent, non seulement parce que la politique actuelle est un échec, mais surtout parce qu'elle est responsable de la progression de la consommation de drogues. La crise actuelle fournit un autre motif de changer radicalement, car il n'est pas douteux que la circulation des fonds recyclés alimente à la fois le développement des « non banques », le shadow banking. Curieusement, une série d'articles très documentés, dont un long article deJean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne  (BCE) de 2003 à 2011, ne contenait aucune référence à cette réalité.

Classes prépa, la fabrique des maîtres du temps

LE MONDE | Propos recueillis par 
Muriel Darmon, sociologue au CNRS, ancienne élève de l'Ecole normale supérieure de la rue d'Ulm, a décidé de plonger dans la vie de quatre classes préparatoires aux grandes écoles, deux scientifiques et deux économiques, d'un grand lycée de province.
Muriel Darmon, sociologue au CNRS, ancienne élève de l'Ecole normale supérieure de la rue d'Ulm, a décidé de plonger dans la vie de quatre classes préparatoires aux grandes écoles, deux scientifiques et deux économiques, d'un grand lycée de province. | AFP
Savoir gérer l'urgence et maîtriser le temps est un des bénéfices du passage par les classes préparatoires. Muriel Darmon, sociologue au CNRS, ancienne élève de l'Ecole normale supérieure de la rue d'Ulm, a décidé de plonger dans la vie de quatre classes préparatoires aux grandes écoles, deux scientifiques et deux économiques, d'un grand lycée de province.
Pendant deux ans, elle a assisté à la sélection des "bons dossiers" et aux réunions de professeurs. Elle a suivi les conseils de classe et observé le déroulement des cours, des devoirs surveillés, des colles, jusqu'aux résultats des concours. Son enquête, Les Classes préparatoires. La fabrique d'une jeunesse dominante (éd. La Découverte, 280 pages, 24 euros), s'appuie sur une centaine d'entretiens.

"Il faut réfléchir à notre propre barbarie", par l'historien Jacques Sémelin

LE MONDE CULTURE ET IDEES | Propos recueillis par 
Damas, 21 août. Des images diffusées par les rebelles syriens, qui n'ont pu être vérifiées indépendamment, montrent des dizaines de corps dans des morgues improvisées, sans traces de blessures apparentes, sans doute victimes d'une attaque à l'arme chimique.
Damas, 21 août. Des images diffusées par les rebelles syriens, qui n'ont pu être vérifiées indépendamment, montrent des dizaines de corps dans des morgues improvisées, sans traces de blessures apparentes, sans doute victimes d'une attaque à l'arme chimique. | REUTERS/STRINGER
Gérer nos conflits en faisant le plus possible l'économie de la violence : cette perspective est au coeur même du projet démocratique. A son exact opposé, il y a ce qui se passe actuellement en Syrie : une escalade inouïe de la violence qui aboutit au massacre de milliers de personnes sans défense.

"Crimes contre l'humanité" commis par les forces gouvernementales,"crimes de guerre" perpétrés par l'opposition armée, dénonçait dans son dernier rapport, publié le 11 septembre, la commission d'enquête de l'ONU sur les violations des droits de l'homme. Selon celle-ci, au moins neuf massacres de civils ont été commis entre le 15 mai et le 15 juillet, dont huit sont à imputer aux forces syriennes.*
Le 21 août, cette hyperviolence a franchi un nouveau stade, avec l'usage d'armes chimiques dans la banlieue de Damas. L'historien Jacques Sémelin, directeur de recherche au CNRS affecté au Centre d'études et de recherches internationales de Sciences Po, décrypte les mécanismes d'apparition de ces "massacres de masse".
Comment "comprendre" les massacres de civils qui ont lieu en Syrie ?

Métier d'infirmier : "on nous jette de la poudre aux yeux !"

Nadia Bouhatmi 22 Septembre 2013

Comme nous vous l'évoquions il y a quelques jours, les étudiants en soins infirmers sont souvent en proie à un malaise bien présent au sein de leur formation, mais sutout dans leurs diverses expériences professionnelles. Pour comprendre ce malaise, l'équipe digiSchool média est allée à la rencontre de Pauline, une ancienne étudiante en école de soins infirmiers qui s'est aujourd'hui reconvertie.

vendredi 20 septembre 2013

Journée mondiale contre la maladie d'Alzheimer

Presque 1 million de Français sont atteints de la maladie d'Alzheimer  © Fotolia.com
La journée mondiale de lutte contre la maladie d'Alzheimer, c'est tous les ans l'occasion de faire le point sur le suivi des patients, celui des proches, et sur la recherche. Presque 1 million de Français sont atteints de cette maladie neurodégénérative du tissu cérébral, qui affecte les fonctions mentales et notamment, la mémoire.

Manque d'accompagnement pour les malades et leurs proches

A la veille de cette journée, France Alzheimer a remis 15 propositions à la ministre déléguée aux personnes âgées, Michèle Delaunay. Des propositions pour améliorer le parcours de soin. L'association souligne qu'il reste beaucoup à faire pour les malades et leur famille, et regrette le bilan en demi-teinte du Plan Alzheimer 2008/2012, dont seulement 40% du budget a été utilisé. Le parcours de soin reste un parcours du combattant selon France Alzheimer, notamment à cause du manque de création de structures, et du manque d'information auprès des proches

VIDÉO. Stephen Hawking en faveur du suicide assisté

Le HuffPost  |  

SOCIETE - "Nous ne laissons pas les animaux souffrir, alors pourquoi laisser les humains souffrir ?". Dans une interview donnée à la BBC, le prestigieux physicien Stephen Hawking, atteint d'une maladie neuromotrice qui le laisse presque complètement paralysé, s'est prononcé en faveur du suicide assisté.

Les "quartiers de haute sécurité" psychiatriques toujours dans un no man's land juridique

 |  PAR ANDRÉ BITTON

Note du CRPA (Cercle de réflexion et de proposition d'actions sur la psychiatrie).
- Résumé : La proposition de loi du député socialiste M. Denys Robiliard sur les soins sans consentement, est définitivement adoptée, après le vote jeudi du Sénat. Faute de consensus dans ses rangs, l'UMP ne portera pas la loi devant le Conseil constitutionnel. Reste que le statut des Unités pour malades difficiles (UMD) n'intéresse personne.  

- Adoption définitive par le Parlement de la proposition de loi socialiste sur les soins sans consentement en psychiatrie.
Le Sénat a définitivement adopté jeudi après-midi, à 16 h 55, la proposition de loidu député socialiste M. Denys Robiliard sur les soins sans consentement, de façon conforme à l’Assemblée nationale, qui l’a approuvée le matin. Ce dernier processus législatif  faisait suite au  passage en Commission mixte paritaire, mardi 17 septembre dernier, de ce texte, afin d’unifier la version issue de l’Assemblée nationale (séance du 25 juillet 2013) et celle du Sénat (séance du 13 septembre dernier).
Des réserves, que nous partageons d’ailleurs, ont été émises par le groupe Communistes, républicains et citoyens qui a voté pour ce texte, ainsi que les écologistes avec également des réserves, et les centristes qui ont voté pour mais ont émis une réserve sur la fin du statut légal des Unités pour malades difficiles (UMD). Les sénateurs socialistes ont voté pour cette proposition de loi. L’UMP a voté contre ce texte considérant qu’il n’apporte pas assez de garanties en termes de sécurité publique et que ce parti s’oppose à la suppression du statut légal des UMD, qui rend incohérentes les dispositions réglementaires sur les UMD qui sont portées par un décret du 18 juillet 2011, désormais partiellement privé de base législative. Ce moyen a été soulevé par le CRPA qui l’a fait connaître, notons-le, le 9 septembre passé à l'occasion d'une audition des associations d'usagers et du Collectif des 39, au Sénat, par le sénateur et rapporteur de ce texte M. Jacky Le Menn (PS).

Le régime sécuritaire des malades dangereux assoupli

19-09-2013
PARIS (Reuters) - Le Parlement français a adopté jeudi une proposition de loi socialiste sur la psychiatrie qui assouplit le régime sécuritaire des unités pour malades difficiles (UMD), que Nicolas Sarkozy avait fait renforcer pour éviter la répétition de drames.
Après les députés, les sénateurs ont entériné le texte relatif aux soins sans consentement en psychiatrie mis au point par une commission mixte paritaire Assemblée-Sénat.
Si le texte a été voté a la quasi-unanimité au Sénat, le groupe UMP de l'Assemblée nationale a voté contre et celui de l'UDI (centriste) s'est abstenu sur cette proposition de loi soutenue par Marisol Touraine, la ministre de la Santé.

La galère des toxicomanes des campagnes

Le Monde.fr | Par 
Il s'est garé là, sous le préau de l'ancien collège, en périphérie de Châtillon-sur-Loire (Loiret), 3000 âmes. A l'abri des regards. Il ne porte aucun logo : seuls ceux qui le cherchent doivent pouvoir le trouver. Le camping-car blanc de l'association d'aide aux usagers de drogues, Espace, basée à Montargis, a déjà parcouru des milliers de kilomètres à travers les villages de la région. A son bord, une infirmière et, selon les jours, un médecin ou un psychologue. Un matelas pour les consultations, des toilettes pour le dépistage, du matériel d'injection gratuit : ce dispositif mobile lancé en septembre 2012 vise à répondre aux besoins des toxicomanes installés en milieu rural.

Donner accès à une prise en charge partout en France, notamment en développant les dispositifs mobiles en milieu rural, est un des axes du plan de lutte contre la drogue et les addictions, que le gouvernement doit présenter jeudi 19 septembre.

Génération quoi ou comment dresser l'autoportrait d'une génération

Le Monde.fr | Par 
Dresser l'autoportrait d'une génération. Telle est l'ambition de l'opération « Génération quoi ? » lancée jeudi 19 octobre par le groupe France télévision, la société de production audiovisuelle Yami 2, et le concepteur de sites web Upian – en partenariat avec le Monde, lemonde.fr et Europe 1.
Dresser l'autoportrait d'une génération. Telle est l'ambition de l'opération « Génération quoi ? » lancée jeudi 19 octobre par le groupe France télévision, la société de production audiovisuelle Yami 2, et le concepteur de sites web Upian – en partenariat avec le Monde, lemonde.fr et Europe 1. | FTVI

Dresser l'autoportrait d'une génération. Telle est l'ambition de l'opération « Génération quoi ? » lancée jeudi 19 octobre par le groupe France télévision, la société de production audiovisuelle Yami 2, et le concepteur de sites Web Upian – en partenariat avec Le Monde et Europe 1.
Première étape : la mise en ligne, sur le site generationquoi.fr, et surlemonde.fr, d'un vaste questionnaire de 140 questions portant aussi bien sur leur vie que sur leurs valeurs. Confidentiel, accessible durant huit semaines, ce questionnaire a été conçu avec les sociologues Cécile Van de Velde, de l'Ehess, et Camille Peugny, de Paris-VIII, qui se saisiront, pour analyse, des résultats.

Calico, cet ambitieux projet de Google

Google vient d’annoncer son dernier projet, bien loin des voitures auto-conduites ou d’internet dans le ciel… Une société appelée Calico va tenter de mettre un terme au vieillissement et à la maladie. Vaste programme.
A l’heure actuelle, il n’y a guère de détails, mais le plan est de faire des paris à long terme sur les entreprises de soins et de santé. Calico sera dirigé par Arthur D. Levinson, président du conseil et ancien PDG de Genentech et président d’Apple, un joli CV.

« Beaucoup d'infirmiers contestent encore cet ordre »

19|09|2013

VIDÉO - Dans une interview exclusive, la ministre de la Santé évoque l'Ordre des infirmiers, dont le devenir est suspendu aux conclusions d'un groupe de travail parlementaire.

Handicap : la fin de vie en établissement médico-social, une réalité totalement méconnue

19/09/2013

Après la fin de vie dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), l’Observatoire national de la fin de vie (ONFV) jette un éclairage inédit sur une réalité invisible : la fin de vie des personnes gravement handicapées, dans les établissements médico-sociaux.
Chaque jour, quatre personnes décèdent dans une maison d’accueil spécialisé (MAS) ou dans un Foyer d’accueil médicalisé (FAM), soit 1 400 décès par an en France. Grâce à l’augmentation de leur espérance de vie, elles sont les « nouvelles figures de la fin de vie » où au (poly)handicap se rajoutent les problèmes de l’âge. Pourtant, « on ne sait rien de cette question : elle n’est au cœur d’aucune politique de santé, elle n’a fait l’objet d’aucune étude rigoureuse, et rare sont les médias qui s’y intéressent », écrit le Pr Régis Aubry, président de l’observatoire, dans son préambule.

Quand le psy vient chez vous…

BELGIQUE 
BLICQUY

La psychologue Lætitia Chorrito a lancé un concept innovant:le soutien psychologique à domicile.

Cette diplômée en psychologie de l’université de Mons, enseignante aux Beaux-Arts de Tournai, après cinq années de lectures, de formations et de conférences, a décidé de proposer ces consultations. Depuis février, ce nouveau concept existe dans la région. «Je souhaitais sortir des sentiers battus pour rendre la psychothérapie à la portée de tous. Je veux faire tomber les barrières car tous n’osent pas faire la démarche d’aller chez un professionnel. Aller chez le psychologue est malheureusement encore mal perçu par certains. J’ai donc décidé d’aller vers eux. Si le médecin généraliste consulte à domicile, pourquoi pas le psy !».

Freud, Wallon, Lacan, L'Enfant Au Miroir de Émile Jalley

 
Que Lacan ait critiqué la dérive psychologique de la psychanalyse ne l’a pas empêché de tirer au préalable le meilleur parti de ce que lui offrait de plus consistant la psychologie française, en l’occurrence l’œuvre de Wallon. Henri Wallon a occupé une position de relais entre Lacan d’une part, Freud et Hegel d’autre part. Chacun avec son accent personnel, Lacan comme Wallon, a lu Freud avec Hegel. Le stade du miroir est maintenant lié au nom de Jacques Lacan. Or, montre Jalley, en reconnaissant que l’expérience du miroir a une fonction de connaissance, il n’innove pas mais s’inscrit dans l’histoire de la pensée occidentale.