Le développement de communautés en ligne, de blogs, de forums sur l’anorexie ou la boulimie encourage-t-il les troubles du comportement alimentaire (TCA) ? Un rapport intitulé « Les jeunes et le Web des troubles alimentaires : dépasser la notion de “pro-ana” », disponible sur anamia.fr, apporte un démenti à cette accusation fréquemment émise.
Ce rapport est le fruit d’une étude coordonnée par Antonio Casilli, sociologue à Télécom ParisTech, et Pierre-Antoine Chardel, philosophe à Télécom Ecole de management. Appelé Anamia (dans le jargon d’Internet, Ana et Mia désignent respectivement l’anorexie et la boulimie), ce projet de recherche, financé par l’Agence nationale de la recherche (ANR), a démarré en 2010, coordonné notamment par l’Institut Mines-Télécom et l’Ecole des hautes études en sciences sociales. Il vise à étudier la structure, la fonction et l’influence des réseaux sociaux regroupant des personnes touchées par des TCA.