Propos recueillis par Samuel Laurent Publié le 24 février 2021
Le sociologue, chargé de recherche au CNRS et spécialiste des jeunesses urbaines, rappelle que les violences entre groupes de jeunes sont un phénomène récurrent.
Deux adolescents de 14 ans ont été tués dans des rixes opposant des bandes rivales en Essonne, lundi 22 et mardi 23 février. Le sociologue Marwan Mohammed, chargé de recherche au CNRS et spécialiste des jeunesses urbaines, revient sur ces phénomènes récurrents.
Lundi, « Le Parisien » rapportait qu’une note de la Préfecture de police comptabilisait trois morts et 280 blessés en 2020 des suites d’affrontements entre bandes dans l’agglomération parisienne. Y a-t-il une hausse de ces actes ?
Pour avoir une réponse définitive, il faudrait être en mesure d’avoir un appareil d’enregistrement sur le long terme de ces phénomènes, dans ses différentes dimensions (violences, déscolarisation, absentéisme), mais aussi d’avoir un recensement homogène pour l’ensemble du territoire. Il y aussi des manifestations de ces conflits difficiles à mesurer. Seule la partie visible des rivalités est connue, il y a parfois des blessés graves qui ne sont pas identifiés comme résultant d’un affrontement de bandes.