Faut-il autoriser la vente des tests de grossesse et des tests d'ovulation en dehors des officines pharmaceutiques, qui en détiennent le monopole ? Deux ministres, Benoît Hamon et Najat Vallaud-Belkacem, se sont prononcés en début de semaine en faveur d'un amendement en ce sens déposé par Patricia Schillinger, sénatrice PS du Haut-Rhin, dans le cadre du projet de loi relatif à la consommation examiné au Sénat. Une prise de position qui a immédiatement suscité la colère des syndicats de pharmaciens. Derrière les arguments de santé publique avancés par les deux camps, un marché évalué l'année dernière en France à près de 37 millions d'euros.
Benoît Hamon, le ministre chargé de la consommation, a annoncé mardi 11 septembre sur RMC que le gouvernement allait émettre un "avis favorable", estimant qu'une telle mesure pourrait permettre de "faire baisser considérablement les tarifs" de ces tests. Najat Vallaud-Belkacem, la ministre des droits des femmes et porte-parole du gouvernement, lui a emboîté le pas mercredi. "Toutes les femmes n'ont pas accès à ces dispositifs en raison de leur coût", écrit la ministre sur son blog. Pour elle, une ouverture de la distribution des tests de grossesse, couplée à une diffusion dans les notices et sur les boîtes de messages d'information pour les femmes enceintes, représenterait "une avancée pour notre santé publique".