Cet été, à la faveur du témoignage d’une jeune femme belge atteinte de troubles mentaux, ayant demandé à pouvoir être euthanasiée, le débat sur l’application de cette pratique aux patients atteints de maladies psychiatriques a été relancé. Comment peut-on accepter que l’euthanasie puisse répondre à des situations où le pronostic vital du patient n’est pas engagé à court terme ? Comment accepter par ailleurs de répondre ainsi à la souffrance d’un patient, dont le désir de mort est probablement un des symptômes de sa maladie ?
De telles interrogations ne pouvaient qu’aiguiser la réflexion toujours vive d’Alain Cohen, qui une nouvelle fois porte sur cette question une analyse inattendue, qui s’interroge notamment sur la question du suicide, sa signification et ses paradoxes. Vivifiant.