| 10.11.2017
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Le centre hospitalier de Bastia vit une situation de blocage sans précédent depuis la fin du mois d'octobre. Depuis douze jours, des personnels sont en grève de la faim pour réclamer une aide financière à l'État.
L'établissement est en déficit de 50 millions d'euros. Après prise en otagede plusieurs cadres de l'agence régionale de santé en début de semaine, point d'orgue de la grogne, une délégation devait être reçue ce vendredi à Ajaccio à la préfecture.
Chef du service des urgences, le Dr André de Caffarelli, 53 ans, s'inquiète de la tournure des événements et appelle à la fin du mouvement. Témoignage.
LE QUOTIDIEN : Plusieurs agents ont entamé une grève de la faim pour dénoncer les conditions de travail à l'hôpital de Bastia. Quelle est la situation ?
Dr ANDRE DE CAFFARELLI : Il y a eu jusqu'à neuf grévistes, ils sont désormais deux agents à poursuivre le mouvement, dont la déléguée CGT de l'établissement, mobilisée depuis le début. La grogne est légitime tant nous avons besoin de financements ! Vous ne trouverez aucun médecin à l'hôpital de Bastia vous assurant le contraire. Mais cette situation financière délicate est également vraie dans tous les hôpitaux français. Cela étant dit, les soins sont loin d'être en danger à Bastia.