« Un médecin allemand attaché à l’un des hôpitaux militaire de Munich possède dans son service un artilleur qui n’a plus ni bras ni jambes et dont la moitié de la figure a été emportée par un éclat d’obus en 1870. Grâce à un masque métallique habilement ajusté sur son visage, on a pu lui conserver la vue. Cet invalide ayant été muni, il y a quelques mois d’une nouvelle paire de membres perfectionnés, le médecin de Munich a eu l’idée de calculer combien coûterait un homme artificiel, c’est-à-dire équipé de tous les appareils inventés par la science moderne.
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
mardi 24 mars 2015
Surmortalité multipliée par trois chez les chômeurs
24.03.2015
Les liens entre problème de santé et chômage se vérifient. Après une récente étude de l’Invs évoquant 584 suicides pouvant être attribués à la hausse du chômage entre 2008 et 2010, Pierre Meneton (Inserm)estime que le chômage tuerait "entre 10 000 et 20 000 personnes par an". Pour arriver à cette évaluation, ce dernier a suivi 6000 volontaires âgés de 35 à 64 ans pour observer les effets du chômage sur la santé cardiovasculaire et la mortalité globale. Cette étude -dont les résultats ont été publiés en décembre dans la revue International Archives of Occupational and Environmental Health- met en lumière une "surmortalité très importante" pour les chômeurs, presque trois fois supérieure à celle des non-chômeurs. Le chômage a notamment "des effets majeurs sur la survenue d'accidents cardiovasculaires et de pathologies chroniques". Explication : les personnes sans emploi ont tendance à avoir des comportements plus risqués que la moyenne (consommation d’alcool, manque de fruits et légumes...). Mais ce chiffre n’est sans doute que la partie émergée de l’iceberg, lm’étude ayant été effectuée auprès de personnes favorisées.
PSYCHIATRIE : QUALITÉ DES SOINS, SANTÉ AU TRAVAIL ET EFFICIENCE
Auteur(s) : Baptiste Cougot, psychologue, master 2 recherche en psxychologie; Dominique Tripodi, médecin du travail et Ghozlane Fleury-Bahi, professeur de psychologie sociale
Nbre de pages : 6
Quelle est la nature de la relation entre organisation, fonctionnement des collectifs médico-soignants, santé au travail et qualité des soins en psychiatrie ? Une recherche en psychologie sociale tente d’éclairer cette question à travers l’analyse du discours des infirmiers.
Urgences : le personnel manifeste
Indre-et-Loire 24/03/2015
Hier, des personnels des urgences de Trousseau ont manifesté à Bretonneau. - (Photo NR)
La grève aux urgences de Trousseau se poursuit. Une vingtaine de membres de son personnel de nuit, infirmières et aides-soignants, étaient là pour le rappeler hier après-midi, devant la direction générale, à l'hôpital Bretonneau.
Code de déontologie des infirmiers : le gouvernement devra le publier avant la fin 2015
23 mars 2015 | Cyrienne Clerc
Véritable serpent de mer depuis cinq ans, le Code de déontologie, bloqué dans les dossiers du ministère, devra être publié avant de la fin de l'année. Une décision du Conseil d’Etat fortement attendue à l'Ordre infirmier.
Un arrêt du Conseil d’Etat du vendredi 20 mars fait en effet injonction au Premier ministre de publier le décret édictant le code de déontologie avant le 31 décembre 2015, sous peine d’astreinte de 500 euros par jour de retard.
Cette obligation résulte du code de la santé publique (article L. 4312-1) qui prévoit que le Conseil national de l’Ordre prépare "un code de déontologie qui énonce, notamment, les devoirs des infirmiers dans leurs rapports avec les patients, les autres membres de la profession et les autres professionnels de santé".
Les incertitudes sur l'avenir de l'Ordre infirmier - qui semblent s'éloigner - et les relations tendues avec le ministère - qui désormais se "réchauffent", selon Karim Mameri, secrétaire général de l'Ordre - expliquent en grande partie que ce texte ait été bloqué... pendant cinq ans !
Le gouvernement devra cette fois faire vite, le texte devant passer devant plusieurs instances comme le Conseil d'Etat ou l'Autorité de la Concurrence avant publication.
L’Ordre renouvelle son souhait de travailler main dans la main avec le ministère chargé de la santé pour une mise en application de ce Code dans les meilleurs délais.
lundi 23 mars 2015
Soignés à l'ecstasy et au LSD par leur psychiatre
SUISSE 23 mars 2015
Une enquête pénale a été ouverte à l'encontre du fondateur de la communauté des Fleurs de cerisier. Il aurait conçu des thérapies à base de drogues pour ses adeptes.
Samuel Widmer, 66 ans, est psychiatre et fondateur de la communauté des Fleurs de cerisier à Nennigkofen-Lüsslingen (SO). Le Ministère public soleurois vient d'ouvrir une enquête pénale contre lui pour violation de la loi sur les stupéfiants, rapporte lundi le «Tages-Anzeiger». Il est accusé d'utiliser des substances illégales, telles que du LSD ou de l'ecstasy, dans le cadre de ses thérapies... et cela depuis plus de trente ans.
Mauvaises manipulations et autres « bêtises »
Le Monde.fr |
« Faites des bêtises, mais faites-les avec enthousiasme. » A cette citation de Colette que j’affectionne particulièrement, je rajouterai qu’en sciences il faut tout de même bien choisir ses bêtises ! Les manipulations de résultats en recherche clinique régulièrement dénoncées ces dernières années dans la presse biomédicale internationale relèvent plus de la fraude que de la bêtise, même si l’enthousiasme y était sans doute bien présent.
Pourtant les mauvaises manipulations ordinaires existent. Prenons l’exemple de domaines qui me sont familiers : les neurosciences cognitives, la neuro-imagerie ou encore la neuro-ingénierie. Des études récentes pointent du doigt le manque de fiabilité, allant dans certains cas jusqu’à la défaillance de la méthodologie et des résultats publiés. Une étude de la revue Nature Reviews in Neuroscience (Button et al. 2013) révèle que la majorité des résultats publiés en neurosciences ne seraient pas fiables, car ils ne respectent pas un critère, pourtant fondamental en recherche scientifique, celui de la reproduction des résultats. L’origine du problème est souvent la taille de l’échantillon, autrement dit un nombre de participants trop faible pour générer des résultats fiables et reproductibles (problème de puissance statistique).
Le monde du travail peut être transformé : c’est un choix !
LE MONDE | | Par Margherita Nasi
« There is no alternative », déclarait Margaret Thatcher. Une affirmation devenue un slogan dans le monde entier, sous l’appellation « TINA » : il n’y a pas d’autre choix possible. Aujourd’hui, Christophe Dejours soutient le contraire. Non seulement parce que ce slogan a montré ses limites : dans l’entreprise néolibérale, il s’est concrétisé par le « retournement du travail contre l’être humain avec à la clé l’apparition de suicides jusque sur les lieux de travail ». Mais aussi parce qu’il est possible de gouverner et de travailler autrement.
C’est ce qu’affirme le psychiatre, psychanalyste et professeur au Conservatoire national des arts et métiers dans son nouveau livre, Le Choix. Souffrir au travail n’est pas une fatalité.
La comparution immédiate du paranoïaque
SOUS LA ROBE
"Je jure, comme avocat, de tenir ce blog avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité… Sans oublier humour et impertinence (pourvu que ça dure)."
14/03/2015
La « PermCompa » (comme on dit chez nous), c’est le moment où l’avocat se retrouve catapulté, sans ménagement, dans la violence à l’état pur avec pour seule protection, le droit ; et pour seule arme de défense, son humanité.
Cette définition qui peut paraître pompeuse n’engage évidemment que moi, mais je sais qu’elle est partagée par certains confrères, souvent les meilleurs.
La journée de PermCompa, c’est une journée durant laquelle le commis d’office côtoie la violence de la misère humaine, celle qui ronge les vies par tous les côtés :
- la violence de la délinquance elle-même qui ne fait évidemment pas dans la dentelle (âmes sensibles s’abstenir) ;
- la violence des réquisitions des parquetiers qui représentent à ce moment- là les intérêts d’une société le plus souvent intransigeante ;
- la violence de la justice qui ne donne que rarement au prévenu l’impression d’avoir été assez entendu avant le prononcé de la sentence ;
- la violence de la procédure pénale d’urgence qui juge sans délai des prévenus encore hagards à l’issue d’une garde à vue à peine levée ;
- la violence enfin de la permanence qui dure rarement moins de douze ou quatorze heures, et durant laquelle le corps et l’esprit du dévoué baveux sont en alerte permanente.
Cette violence, qui est surtout celle dans laquelle est plongé le justiciable, ferait aisément naître un sentiment de persécution chez n’importe quel prévenu sain d’esprit : l’impression que le sort s’acharne sur vous, que personne ne vous entend et que le monde entier est contre vous.
Le dossier de monsieur I.
Que dire alors du paranoïaque pathologique croisé au détour d’une comparution immédiate ?
9h30, ce jour-là, l’arrivée se fait sur les chapeaux de roue : deux jeunes recrues passent leur tutorat. Seule « senior » de perm (le pire, c’est justement que je ne le suis pas, juste un bébé avocat en robe de vieille), je récupère tout ce qui tombe. Sept dossiers déjà et peut-être d’autres en préparation dans le bureau du procureur.
Claire Compagnon : un combat pour les patients
Claire Compagnon, qui prendra ses fonctions le 30 mars, est au cœur de la lutte pour faire avancer le droit des malades en France. Ce n’est pas un hasard si la ministre de la santé, Marisol Touraine, lui avait demandé un rapport, qu’elle a rendu début 2014, intitulé « Pour l’an II de la démocratie sanitaire ».L’an I étant pour elle la loi du 4 mars 2002, qui a permis de reconnaître des droits aux malades. Dans cet opus de 250 pages, Claire Compagnon a livré une série de recommandations pour faire avancer le statut des patients, afin, notamment, qu’ils soient davantage représentés dans les instances de décision. La future loi de santé, actuellement discutée au Parlement, reprend quelques-unes de ses recommandations, mais la nouvelle inspectrice regrette que la question sur le statut des usagers ne figure pas dans le projet de loi.
Depuis des années, cette femme dynamique se bat pour que les usagers jouent un rôle dans le système de santé. Juriste de formation, elle s’est rapidement spécialisée dans les questions sanitaires. Son histoire familiale est marquée par une mère malade, alors qu’elle n’était qu’une enfant, et par le secret ayant entouré cette maladie. « Cela a sûrement conditionné mon obsession de remettre de la parole alors que j’en ai beaucoup manqué », confie-t-elle.
« Aides, c’était un vrai lieu de pensée, un endroit où on réfléchissait collectivement »
A la fin de ses études de droit, on lui propose de s’occuper de la protection de l’enfance dans les Yvelines, dans le secteur de Trappes. « J’ai commencé à traiter du rapport des usagers avec l’administration et les professions médico-sociales, finalement tout ce qui allait jalonner ma carrière », relate Claire Compagnon. Mais elle s’ennuie vite, et c’est le grand tournant : elle rejoint l’association Aides au début des années 1990. L’épidémie de sida était alors extrêmement violente.
Pourquoi Internet est-il trop souvent hostile aux femmes ?
Le Monde.fr | | Par Olivier Clairouin et Martin Untersinger (Austin (Etats-Unis), envoyés spéciaux)
Menaces, messages sexuellement explicites : l'année 2014 a été marquée par de nombreux cas de violence en ligne visant les femmes. C'était un des sujets les plus discutés au festival SXSW.
« Blagues » de mauvais goût, messages sexuellement explicites, menaces de viol voire de mort : de nombreuses femmes ont été prises pour cible ces dernières années sur Internet, de la chanteuse écossaise Lauren Mayberry aux différentes protagonistes du « GamerGate » (Zoe Quinn, Anita Sarkeesian, Jenn Frank...), en passant par la journaliste brésilienne Nana Queiroz. Sans compter toutes les anonymes harcelées chaque jour. Ce n'est donc pas par hasard si la question de la place réservée aux femmes sur Internet a été particulièrement discutée cette année au festival South by Southwest (SXSW) d'Austin.
Les vertiges de la « chirurgie du génome »
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | | Par Florence Rosier
C’est une histoire qui se répète, à quarante ans d’écart. Une histoire d’éthique et de génétique, qui réactive un scénario où l’homme s’érigerait en démiurge. Il y a quarante ans, c’était encore de la science-fiction. Mais, depuis trois ans, un puissant outil de « chirurgie des génomes » ouvre de vertigineuses perspectives : oserons-nous, demain, refaçonner notre propre hérédité ?
Malgré son nom barbare – CRISPR-Cas9 –, ce « kit de construction » de l’ADN rencontre un succès planétaire. « C’est un fantastique outil de recherche qui améliore nos connaissances sur les maladies humaines », relève le professeur Alain Fischer, qui dirige l’institut Imagine spécialisé dans les maladies génétiques, à l’hôpital Necker (Paris). Mais son dévoiement pourrait ressusciter les spectres de l’eugénisme et du transhumanisme.
Aux Etats-Unis, au Royaume-Uni ou en Chine, certaines équipes auraient déjà franchi le Rubicon en s’attaquant à ce défi : modifier le génome de nos propres cellules « germinales » – nos cellules sexuelles, spermatozoïdes ou ovules. Ces pratiques ont été révélées le 5 mars par le journal du Massachusetts Institute of Technology (MIT). Signée par Antonio Regalado, une enquête au titre provocateur, « L’ingénierie du bébé parfait », a fait l’effet d’une mini-bombe.
A lire - Deux ouvrages pour mieux comprendre les soins en psychiatrie
23.03.15
Confier la critique de deux ouvrages pointus sur un sujet qui l'est tout autant - la psychiatrie - à Didier Morisot, notre infirmier "san antoniesque" nous a bien plu. A lire sa prose, l'exercice lui a plutôt réussi, d'autant que le sujet lui est familier. Bonne lecture avec autant de sérieux que de petits sauts de côté très... morisiens...
Consentement et contrainte dans les soins en psychiatrie
Consentement et contrainte... autant dire l’eau et le feu, deux notions ennemies qui doivent cependant cohabiter dans le monde si particulier de la psychiatrie. Un exercice d’équilibre, donc, une ligne de crête où le risque est bien de tomber dans un « laxisme » criminel (aux yeux de la société) ou au contraire d’alimenter un système coercitif n’ayant de soin que le nom.
Psychiatrie, ton univers impitoyable… ou plutôt, non, pitoyable, en fait. Déjà par son histoire que les auteurs détaillent en première partie du livre. Un lourd passé, dirons-nous, remontant au moyen-âge (mais pas avant, les gaulois ayant laissé très peu de traces écrites). Bref, ce collectif de médecins et de sociologues brosse un portrait de la famille humaine où les placards regorgent de squelettes. Avec quelques exceptions, toutefois... A certains moments, la charité chrétienne a en effet joué son rôle en accueillant de façon humaine le « fol », celui que l’on brûlait accessoirement en place publique. Cela dit, si on ne les brûlait pas tous, on les brutalisait souvent, le « grand renfermement » sous Louis XIV n’ayant ainsi rien à envier à nos camps de déportation contemporains. Mais heureusement, tout évolue, même sous l’Ancien Régime où les bonnes volontés finissent par réagir. Cela dit, que le contribuable moderne se console, à cette époque, l’intendance a déjà du mal à suivre. Détail croustillant, un rapport de 1785 (sur la réforme des hôpitaux) reste lettre morte suite à des problèmes budgétaires ; le déficit est trop grand, à cause de la guerre d’indépendance américaine. Et toc !
Les équipes mobiles en psychiatrie et le travail de disponibilité
Bien que la psychiatrie soit un domaine éminemment sinueux, ce livre est dans la droite ligne du précédent. La centaine de pages qui le compose éclaire en effet un aspect peu connu du « secteur », cette (r)évolution des années soixante née dans l’euphorie des trente glorieuses. Un secteur, entre nous, qui peine toujours à s’imposer dans le monde compliqué de nos quarante laborieuses… Le sujet du jour est donc la mobilité en psychiatrie. Les « équipes mobiles » plus précisément, une notion dont la genèse est décrite en début d’ouvrage. Après (entre autres) une évocation de la préhistoire (le « patronage à domicile pour les aliénés convalescents » en 1864), un survol de la médecine sociale des années 30 (« aller au-devant de la population », tout ça tout ça…), les auteurs nous conduisent aux portes radieuses du secteur sus-évoqué et à cette fameuse mobilité qui en est la quintessence.
UNE DEMANDE DE MAISON REFUGE POUR LES SCHIZOPHRÈNES À CHÂTEAU-GONTIER
19 mars 2015 - par S.P
Jennifer Bunnens et Stéphanie Berthier, les co-fondatrices de l'association Javann.
Elles ont créé il y a un an, l'association Javann. Deux mamans d'enfants schizophrènes voulaient sensibiliser les pouvoirs publics pour faire reconnaître la maladie qui frappe avant l'âge de 16 ans.
Jason et Evan (d'où le nom Javann de l'association) avaient dix ans chacun quand les parents ont découvert qu'ils étaient atteints de schizophrénie. Une maladie invalidante à 80%. Mal reconnue avant l'âge de 16 ans. Et qui se traduit par des troubles du comportement : hallucinations, désorganisation de la pensée, obsessions, excès de violence.
Projet Human Brain : «Le cerveau est encore quelque chose de magique»
GABRIEL SIMÉON
INTERVIEW
Dans le cadre de la semaine du cerveau qui a lieu partout en France jusqu'à dimanche, Libération s'intéresse aux avancées du projet Human Brain visant à créer une réplique numérique du cerveau humain.
Philippe Gillet est vice-président de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne et président du directoire du projet européen Human Brain. Cette collaboration scientifique d’envergure, dotée de près d’un milliard d’euros sur dix ans, a débuté fin 2013.
Quel est l’objectif du projet Human Brain ?
Il vise à réaliser une simulation numérique du cerveau pour pouvoir comprendre son fonctionnement à différentes échelles, des neurones jusqu’aux fonctions intégrées comme la perception. Le cerveau est encore quelque chose d’assez magique. L’objectif est de s’en servir pour étudier certaines pathologies. Pour y parvenir, nous collectons les données disponibles sur ces neurones et fonctions pour les intégrer dans des modèles qui seront simulés sur un super-ordinateur. C’est une approche assez classique dans le domaine des sciences, la même chose existe pour l’étude du climat et la météorologie. La grande difficulté est d’arranger toutes ces données pour parvenir à les représenter sur un écran.
La pomme ne tombe jamais loin de l’arbre
24/03/2015
« The apple does not fall from the tree » : la pomme ne tombe pas loin du pommier. Par cet aphorisme, l’éditorialiste de JAMA Psychiatry souligne la notion intuitive que, « pour des raisons liées à l’héritage génétique, à l’environnement, ou le plus souvent aux deux », le phénotype d’un enfant est corrélé à celui de ses parents. En français, cette même idée est rendue aussi par les dictons «Les chiens ne font pas des chats », « Tel père, tel fils » et «Bon sang ne saurait mentir. » La validité de cette conception proverbiale a été testée dans une étude[1] comparant les phénotypes des parents et de leurs enfants dans près de 200 familles en cas de délétion chromosomique de novo (de type 16p11.2). En somme, pour filer la métaphore, les chercheurs ont «mesuré la distance qu’une telle mutation spontanée imprime à la pomme quand elle s’éloigne de l’arbre. »
L’art subtil de perdre son temps
Le 25 mars est la journée de la procrastination. L’occasion de ne rien faire, mais de le faire bien grâce à quelques astuces en ligne.
Ne remets pas à demain ce que tu peux faire après-demain : ce proverbe détourné sous la plume de l’écrivain et humoriste français Alphonse Allais renferme le précepte essentiel du procrastinateur. Par définition, ce dernier excelle dans l’art de remettre au lendemain, sinon aux calendes grecques, ce qu’il pourrait faire le jour même. Episodiquement pour certains. Systématiquement pour d’autres. Par paresse. Par manque d’enthousiasme ou de conviction. Et même délibérément, parce que chacun sait que l’inaction suscite aussi d’opportunes alternatives et/ou contributions bienfaitrices de tiers. « Ah… tu l’as fait… fallait paaaaaaas ! »
La journée de la procrastination a été lancée le 25 mars 2010 par les éditions Anabet, pour promouvoir la sortie de l’ouvrage Demain, c’est bien aussi, de Kathrin Passig et Sascha Lobo.
Depuis, elle est inscrite dans la nuée de celles référencées par le site journee-mondiale.com. Même si sa paternité est également revendiquée par l’éditeur et journaliste David d’Equainville dans son Manifeste du 25 mars contre la tyrannie de l’hyper-urgence (Ed. François Bourin), paru… en 2014. « Et s’il n’est pas entendu… ce sera pour le 25 mars 2015 », avançait l’éditeur visionnaire.
dimanche 22 mars 2015
Malaise des étudiants infirmiers, symptôme d’un système malade ?
20 mars 2015
Dans son blog, "une infirmière à la maison", l'auteur donne sa vision de son métier et d'un système de formation des étudiant(e)s en soins infirmiers "malades". Nous reproduisons ci-dessous son texte qu'elle partage avec les lecteurs d'ActuSoins.
Malaise des étudiants infirmiers, symptôme d'un système malade ?
Nous exerçons une profession à multiples facettes, qui comporte de nombreux secteurs et autant de façons de travailler.
Nous pouvons nous poser la question de savoir ce qui nous unit en tant que professionnels. Que rapproche un infirmier anesthésiste d'un infirmier en secteur psychiatrique, un infirmier en crèche d'une infirmière en chirurgie, une infirmière libérale d'une infirmière de bloc opératoire? une infirmière du travail d'un infirmier en gériatrie?
La réponse est simple. Si les modalités de prise en charge ainsi que les connaissances théoriques et pratiques spécifiques varient selon les services et les spécialités, nous sommes tous voués à un même objectif : la prise en charge d'un patient ou d'une population dans sa globalité.
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