par Marie-Eve Lacasse et collage Anne Horel publié le 10 février 2024
Au début, c’était mignon. Les quatre premières années, disons. C’était en comité réduit. On s’était contenté de lui faire un gâteau, d’y planter une bougie, d’accrocher trois ballons et de lui offrir, au choix, un livre en mousse qui flotte, une peluche brocoli qu’elle perdra au parc une semaine plus tard, ou un casse-tête en bois en forme d’atomes dans l’espoir d’en faire une astronaute. En une heure, c’était plié. Et maintenant, la sieste !
Et puis sont arrivés les «vrais» anniversaires, sortes d’ersatz des premières boums ou des rave parties format miniature. Dix enfants surexcités ont débarqué chez vous avec la ferme intention de s’ennuyer, à moins que vous n’y mettiez le paquet en termes d’animations. Et comme vous n’êtes ni instit ni animateur de centre aéré, vous avez rapidement compris qu’animer un atelier «dessin de fresque» (qui n’intéresse que les filles, et encore, pendant deux minutes pour être gentilles), ça ne s’improvise pas, tout comme l’atelier «lanternes chinoises» ou «biscuits aux graines» (les murs et le plafond s’en souviennent).