« Non à la disparition de Ville Evrard ! » Si le slogan est volontairement provocateur, il n’en traduit pas moins une vraie inquiétude du personnel de l’hôpital psychiatrique de Neuilly-sur-Marne, qui s’est réuni jeudi en assemblée générale, suite au projet de groupement hospitalier de territoire (GHT) porté par l’Agence régionale de santé (ARS).
Cette réforme propose de fusionner les budgets des établissements afin de réaliser des économies. L’ARS affirme que « les GHT ne modifient aucunement le périmètre des dotations annuelles de financement » et que « les moyens donnés à un établissement pour son fonctionnement restent identiques ». Pourtant les employés ne sont pas convaincus et pointent de nombreux problèmes.
Une perte d’autonomie financière. Jusqu’à présent, le plus grand établissement psychiatrique de France (2 500 salariés) gérait seul son budget. Mais le projet de GHT risque de dissoudre ce budget dans ceux des hôpitaux de Montfermeil, Aulnay et Montreuil. « C’est vicieux car lorsqu’il y aura des mesures d’économie, elles seront tellement diluées qu’on ne les verra pas ou trop tard », assène Rémi Roblain, délégué Sud, premier syndicat à Ville Evrard.