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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

samedi 6 mars 2021

Les indispensables de la bibliothèque du féminisme : Clara Zetkin (Je veux me battre partout où il y a de la vie)

 DIACRITIK

— LE MAGAZINE QUI MET L'ACCENT SUR LA CULTURE —


Sous une couverture particulièrement attirante, les éditions Hors d’atteinte offrent, une nouvelle fois, un ouvrage indispensable autour de la grande féministe allemande Clara Zetkin (1857-1933) dans sa collection « Faits et idées ». Disons-le d’emblée : à une époque où un livre se périme en 3 semaines, revenir à des écrits de plus d’un siècle peut apparaître comme ringard, inutile et démodé. Et pourtant… Celles et ceux qui plongeront dans ce livre découvriront, au-delà d’une phraséologie parfois dépassée, plus d’une analyse et plus d’une proposition d’une actualité malheureusement non périmée.

Clara Zetkin, c’est d’abord une vie ! Car que valent des écrits s’ils ne sont pas en phase avec une existence. Sur une cinquantaine de pages qui introduisent l’ensemble, Florence Hervé retrace les grandes lignes de soixante années d’engagement, de militantisme, d’oubli de soi pour des causes collectives et, tout particulièrement pour la cause des femmes. Inlassablement, Clara Zetkin a défendu leur place dans la société, leurs droits et pas seulement leurs devoirs comme aimaient à le leur rappeler les tenants du patriarcat : « Elle était aux yeux de l’empereur Guillaume II la « sorcière la plus dangereuse du Reich allemand » ; le poète français Louis Aragon voyait en elle « la femme de demain… la femme d’aujourd’hui. L’égale ». Pour Alice Schwarzer, icône du mouvement féministe ouest-allemand des années 1970, c’était une « antiféministe notoire », subordonnant la lutte des sexes à la lutte des classes, initiatrice d’une Journée internationale des femmes qu’il faudrait cesser de célébrer. La philosophe et militante américaine Angela Davis voit au contraire en elle l’une des principales théoriciennes et stratèges du féminisme socialiste, qui nous permet de « mieux comprendre la relation entre la lutte pour le socialisme et les combats contre le racisme, l’égalité des femmes et la paix ». Aujourd’hui encore, la vie et l’œuvre de Clara Zetkin, considérée à la fin du XIXe et au début du XXe siècles comme une des grandes figures du mouvement de libération des femmes et du début du socialisme en Europe, divisent ou sont passées sous silence ». Une figure des appréciations extrêmes : le timbre ci-contre, imprimé en 1987, peut en être le témoin, deux ans avant la chute du mur de Berlin.

Florence Hervé poursuit dans le bouquet d’appréciations laudatives ou négatives au sujet de Clara Zetkin : une personne aussi controversée mérite le détour pour la lire et la découvrir et se faire sa propre opinion. L’Allemagne de l’est et l’Allemagne de l’ouest l’ont reçue de façon différente ; le titre de l’un de ses articles peut donner une idée de ce tiraillement entre des pôles contraires : « Vilipendée à l’Ouest, encensée à l’Est ? Autour de la réception de Clara Zetkin ». On sait néanmoins qu’une grande figure est ignorée ou portée aux nues au risque de la manipulation de sa vie et de son œuvre.

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Interview Rose-Marie Lagrave : «Il n’y a pas d’ascenseur social. Les transfuges de classe prennent l’escalier de service  !»

par Sonya Faure et Anastasia Vécrin  publié le 5 mars 2021 

La sociologue raconte dans une enquête autobiographique sa traversée des frontières sociales, de son village du Calvados à l’élite de l’Ecole des hautes études en sciences sociales. Une invitation à refuser les «je ne m’en sortirai jamais» mais aussi à déconstruire le mythe de la méritocratie. On ne réussit jamais seul.

Rose-Marie Lagrave «Il n’y a pas d’ascenseur social. Les transfuges de classe prennent l’escalier de service !»

Comment une fille d’un village du Calvados, issue d’une famille nombreuse, démunie, catholique, en vient-elle à s’asseoir sur les bancs de la Sorbonne, à croiser Pierre Bourdieu, militer au Mouvement de libération des femmes et devenir directrice d’études à l’EHESS (les Hautes Etudes pour les intimes) ? C’est l’histoire de la sociologue Marie-Rose Lagrave qu’elle documente et analyse, dans Se ressaisir, enquête autobiographique d’une transfuge de classe féministe (La Découverte). Pas de miracle dans cette histoire.

vendredi 5 mars 2021

Japon : tsunami, le téléphone du vent


C’est une cabine téléphonique étrange, baptisée « le téléphone du vent ». Elle n’est connectée à aucun réseau.

Située dans la préfecture d’Iwate, dévastée par le tsunami de 2011, le téléphone du vent - kaze no denwa - est devenu un phénomène de société. C’est un vieil homme qui a eu l’idée de l’installer dans son jardin, à Otsuchi. 

Ouverte à tous, cette cabine téléphonique attire aujourd’hui des visiteurs de tout l’archipel. Depuis dix ans, des Japonais s’adressent à leurs morts. Certains pleurent, d’autres restent silencieux, submergés par la douleur. Beaucoup de familles n’ont pas retrouvé les corps de leurs proches, emportés par le tsunami.

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Vincent Barras : nous avons vécu la pandémie des "souffles assistés"

Par Emmanuel Laurentin et Rémi Baille  05/03/2021

Coronavirus : une conversation mondiale | Le virus s'attaque en premier aux poumons. Il altère le souffle, le rend saccadé, périlleux. Il le sature parfois. Métaphore de la vie, la respiration est soumise à rude épreuve par la maladie, maladie même qui nous met à bout de souffle.

Poumons
Poumons Crédits :  Jose A. Bernat Bacete - Getty

Dès le début du confinement l’équipe du Temps du débat a commandé pour le site de France Culture des textes inédits sur la  crise  du coronavirus. Intellectuels, écrivains, artistes du monde  entier ont  ainsi contribué à nous faire mieux comprendre les effets   d’une crise   mondiale. La liste de ces contributions à cette Conversation mondiale entamée le 30 mars, continue de s'étoffer. En outre, chaque semaine, le vendredi, Le Temps du débat  proposera une rencontre inédite entre deux  intellectuels sur les  bouleversements actuels.

Vincent Barras dirige l'Institut des humanités en médecine de l'Université de Lausanne. Il est aussi poète, et pratique la poésie sonore, pour qui le souffle est la première des matières. Il réfléchit pour la Conversation Mondiale à l'épreuve du poumon dans cette maladie, où respirateurs, souffles et expirations battent en rythme avec la vie.

"poum"

Il y a plus de deux mille ans, parmi les premières tentatives de description du poumon animal, organe qui a connu longtemps une existence au singulier (« le poumon est simple », raconte par exemple Aristote) avant de se décliner au pluriel, on retrouve celle-ci, d’un auteur inconnu : « La trachée, qui prend son origine des deux côtés du pharynx, se termine au sommet du poumon ; elle est composée d’anneaux semblables à ceux des autres animaux, les parties circulaires se touchant l’une l’autre sur la surface. Le poumon lui-même, incliné vers la gauche, remplit la cavité thoracique ; il possède cinq parties saillantes, qu’on appelle en effet lobes. Il est de couleur cendre, ponctué de taches sombres, et naturellement alvéolé. » (De l’anatomie, Corpus hippocratique, IVe siècle avant J.-Chr.). 

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Joy Sorman, un monde de fous

LE 04/03/2021

À retrouver dans l'émission

LA GRANDE TABLE CULTURE

par Olivia Gesbert

Immersion dans le monde de l'hôpital psychiatrique et ses personnages, soignants et patients, grâce au regard de l'écrivaine Joy Sorman dans son livre "A la folie" (Flammarion). Elle nous raconte ces vies enfermées. 

Joy Sorman
Joy Sorman Crédits :  Joël SAGET - Getty

Après d'autres livres en immersion dans des milieux marginaux, à mi-chemin entre le reportage et le récit, comme Paris Gare du Nord (2011) ou L'inhabitable (2016) sur les immeubles insalubres à Paris, l'écrivaine Joy Sorman explore cette fois-ci le terrain de la folie. A la folie est le fruit d'une enquête d'un an dans deux unités psychiatriques tous les mercredis auprès des patients et soignants. Déjà en octobre dernier nous recevions le rappeur Gringe ainsi que l'écrivain en herbe Marius Jauffret pour évoquer ce thème de la psychiatrie, interroger la norme et le hors-norme dans notre société.

J'y suis entrée avec des images de films, de documentaires... L'idée était d'y aller en ignorante, en naïve, en candide, en étrangère. Je voulais être une présence, presque dérangeante, avec l'idée d'être un témoin de la vie de ce service. J'en suis ressortie avec beaucoup d'incertitudes, beaucoup de doutes : aucune vérité ne tient très longtemps quand on s'intéresse à la psychiatrie. (Joy Sorman)

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Conséquences de l’épidémie de Covid-19 sur la santé psychique : table ronde






Jeudi 4 mars 2021, la commission des affaires sociales a organisé une table ronde sur les conséquences de l’épidémie de Covid-19 sur la santé psychique  avec la participation du Pr Frank Bellivier, délégué ministériel à la santé mentale, Santé publique France, le Centre collaborateur français de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour la santé mentale, des responsables de la cohorte « Confins » (Inserm Bordeaux), le Pr Nicolas Franck, chef de pôle au Centre hospitalier Le Vinatier (Bron).


Humanité et Technicité

SMP 

Samedi 20 mars 2021 de 9:30 à 13:00

EN VISIOCONFÉRENCE VIA ZOOM
INSCRIPTION : 20 €








L'offre croissante de technicité dans le champ de la santé crée de nouvelles demandes et de nouvelles attentes.
Gain ou souffrance pour nos besoins d'humanité ?

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Au Mucem, des objets racontent notre histoire du premier confinement

Par Benoît Grossin 04/03/2021

Reportage | Des banderoles de soutien aux autorisations de sorties, en passant par des créations artistiques, une centaine d’objets, issus d’une collecte lancée par le musée de société marseillais, sont en cours d’analyse. Coup de projecteur sur un quotidien enfermé, à travers quatre grandes catégories.

Masque en origami, maquette de musée, pantin baptisé “Corona”, calendrier aux dates barrées, grelots pour faire du bruit au moment du 20 heures... les objets en cours d’analyse au Mucem illustrent le quotidien du confinement.
Masque en origami, maquette de musée, pantin baptisé “Corona”, calendrier aux dates barrées, grelots pour faire du bruit au moment du 20 heures... les objets en cours d’analyse au Mucem illustrent le quotidien du confinement. Crédits :  Benoît Grossin - Radio France

Ils commencent à être triés, étiquetés, intégrés dans des bases de données et scrutés de près, en vue de leur possible entrée dans les collections du Mucem, musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée, à Marseille. Une centaine d’objets, classés et stockés dans de simples étagères, au centre de conservation et de ressources, illustrent le quotidien de personnes enfermées, du 17 mars au 11 mai 2020, lors de l’inédit confinement national mis en place en réponse à la pandémie de Covid-19.  

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L’année de confinement pourrait mettre en péril la santé mentale des enfants (UNICEF)

  ONU Info

4 mars 2021

© UNICEF/Berulava
L'UNICEF fournit aux enfants un soutien en matière de santé mentale pendant la pandémie de Covid-19.

Depuis le début de la pandémie de Covid-19, au moins un enfant sur sept, soit 332 millions d’enfants dans le monde, a été soumis à une politique nationale de confinement obligatoire ou recommandé pendant au moins neuf mois, une situation qui met en péril sa santé mentale et son bien-être, affirme l’UNICEF.

Alors que la plupart des enfants dans le monde ont vécu sous une forme ou une autre de confinement intermittent au cours de l’année dernière, une nouvelle analyse publiée jeudi par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, qui utilise les données de l’Oxford Covid-19 Government Response Tracker, fournit un tour d’horizon de certaines des conditions de confinement les plus longues à l’échelle mondiale.

Selon l’analyse, 139 millions d’enfants dans le monde sont soumis à des mesures nationales de confinement obligatoire pendant au moins neuf mois depuis que la Covid-19 a été qualifiée de pandémie le 11 mars 2020. De telles politiques, qui impliquent que ces enfants n’ont pas le droit de sortir de chez eux, sauf quelques exceptions, concernent des pays tels que le Nigéria, le Paraguay ou le Pérou par exemple. Sur les 332 millions d’enfants concernés, les 193 millions d’enfants restants sous soumis à des politiques nationales de confinement recommandé depuis la même période.

« Avec les mesures de confinement nationaux et les restrictions en matière de déplacements liées à la pandémie, l’année passée a été éprouvante pour chacun d’entre nous, en particulier pour les enfants », indique Henrietta Fore, Directrice générale de l’UNICEF.

« Quand on vit chaque jour séparé de ses amis et de ses proches, et que l’on est parfois enfermé à la maison avec son agresseur, les effets sont dévastateurs. De nombreux enfants se sentent effrayés, seuls, anxieux et inquiets pour leur avenir. Cette pandémie doit nous permettre de mieux aborder la santé mentale de l’enfant et de l’adolescent, et cela commence par accorder à ce problème l’attention qu’il mérite », a-t-elle ajouté.

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Décryptage Vaccination des soignants : pique et pique et colère à l’hôpital

5 mars 2021

Après avoir laissé planer la menace d’une obligation, l’exécutif a finalement choisi la méthode douce. Reste que le taux de vaccination très bas des personnels de santé scandalise jusque dans les hôpitaux.

La caresse plutôt que le bâton. Dans un tweet posté vendredi, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a pris ses distances avec l’idée agitée à l’Elysée d’imposer aux soignants une vaccination obligatoire contre le Covid-19. «Je suis convaincu que la couverture vaccinale chez les soignants va augmenter, avance le locataire de l’avenue de Ségur. Mon objectif, c’est de continuer de les convaincre.» Quelques heures plus tard, le ton de sa lettre également postée sur Twitter est tout en mots doux : des soignants, le ministre salue leur «courage», leur «énergie» et leur «engagement», avant de leur «demander» au nom de la «sécurité collective» et de la «capacité du système de santé à tenir» à passer à l’acte «rapidement». C’est clair : pour Véran, mieux vaut pousser à la vaccination de masse que de stigmatiser des professionnels de santé qui pourraient être de nouveau prochainement confrontés au feu roulant de l’épidémie. Du moins dans l’immédiat. Car le sujet reste brûlant. C’est que le manque d’empressement des soignants à se faire vacciner confine au «scandale» pour nombre de praticiens hospitaliers, convaincus que l’impératif de protection collective doit aujourd’hui prévaloir sur la liberté individuelle.

Un nouveau cluster à Fleury-Mérogis souligne la situation sanitaire alarmante des prisons


 


par Alexandra Pichard  publié le 2 mars 2021

Alors que 18 cas de Covid-19 ont été dépistés dans la prison de l’Essonne il y a quelques jours, syndicats et défenseurs des droits carcéraux alertent sur la situation sanitaire «inquiétante» dans les centres pénitentiaires.

Après Fresnes, Nanterre et Réau en janvier, c’est au tour du centre pénitentiaire de Fleury-Mérogis, dans l’Essonne, d’être touché par un cluster. Dix-huit cas de Covid-19 ont été découverts au sein du bâtiment D2, une des structures de la maison d’arrêt regroupant près de 680 détenus et un bon nombre du personnel. Testés lors d’un dépistage massif mené les 24 et 25 février, ils ont provoqué quelque 77 cas contacts. Le syndicat FO de Fleury-Mérogis évoque de son côté vingt détenus contaminés, ainsi que deux membres du personnel – parmi lesquels un soignant. Sans compter «plus de 200 prisonniers ayant refusé le test, ce qui laisse craindre des trous dans la raquette», estime le secrétaire local du syndicat, Didier Kandassamy.

Andropause : eh bien, bandez maintenant !

LE 04/03/2021

À retrouver dans l'émission

LES PIEDS SUR TERRE

par Sonia Kronlund

Marc, Victor et Gilles ont connu des problèmes “techniques” sexuels à différentes étapes de leur vie. Passée la difficulté d’en parler, ils ont (re)trouvé une vie sexuelle épanouie à un âge où la société les verrait bien sans. En écho à la série de LSD sur la ménopause, trois récits d'andropause.

Virilité, performance et sexualité : l'andropause serait-elle un mythe ?
Virilité, performance et sexualité : l'andropause serait-elle un mythe ?  Crédits :  CSA-Images -Getty

Avertissement : des propos ou des situations peuvent choquer un public non averti (mineurs, etc... notamment). 

Marc a 66 ans et vit sur la Côte d'Azur. Petit garçon, il entretient un rapport joyeux à son corps et à sa sexualité naissante. Jusqu'à ce que survienne l'adolescence : vers 12, 13 ans, Marc est accablé par une grande fatigue, qui suscite chez lui d'importants troubles sexuels. Des troubles qui perdureront jusqu'à son mariage. 

L'envie a baissé, baissé, jusqu'à ce que je réalise que j'avais un problème. Je suis allé voir un gynécologue. Dans le contexte de l'époque, il n'a rien compris et a cherché à m'envoyer chez le psy. Je n'y suis jamais allé. 

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Ménopause pour tout le monde


 



4 ÉPISODES (4 DISPONIBLES)

La ménopause : une étape de la vie

Qui sait en quoi consiste la ménopause ? Comment est-elle apparue dans l’espèce humaine ? Ce que ça veut dire ? Comment le mot et le concept sont-ils nés ? Pourquoi on ignore encore tant de chose à son sujet ? Et ce que ça dit de la place de la femme de cinquante ans dans la...

Décès de Paulette Guinchard par suicide assisté, les hommages nombreux saluent l'ancienne secrétaire d'Etat

Publié le 04/03/2021

L'ancienne députée du Doubs, et secrétaire d'Etat aux personnes âgées sous le gouvernement de Lionel Jospin est morte ce jeudi 4 mars à l'âge de 71 ans en Suisse où elle avait fait le choix de mourir. Les réactions de tous bords saluent l'engagement et le parcours de la femme politique. 

 8/03/2005. ASSEMBLEE NATIONALE : QUESTIONS AU GOUVERNEMENT, SEANCE PRESIDEE PAR PAULETTE GUINCHARD KUNSTLER DEPUTE PS, A L'OCCASION DE LA JOURNEE DE LA FEMME.

8/03/2005. ASSEMBLEE NATIONALE : QUESTIONS AU GOUVERNEMENT, SEANCE PRESIDEE PAR PAULETTE GUINCHARD KUNSTLER DEPUTE PS, A L'OCCASION DE LA JOURNEE DE LA FEMME. • © A DE ROLL - maxPPP


Elle a été l'auteure de la loi sur l'APA, allocation personnalisée autonomie (2001) qui perdure de nos jours et vient en aide aux personnes âgées. Cette allocation permet aux personnes âgées, une prise en charge des dépenses nécessaires pour permettre de rester à domicile, ou de payer une partie du tarif dépendance de l'établissement médico-social comme un Ehpad.

Fille d'agriculteurs du Doubs, infirmière, la socialiste Paulette Guinchard, a été adjointe à la mairie Besançon, conseillère régionale en Franche-Comté, députée du Doubs et secrétaire d'Etat aux personnes âgées dans le gouvernement de Lionel Jospin.

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Témoignages Violences conjugales : «Pourquoi les gendarmes ne l’ont-ils pas écoutée ?»

par Marlène Thomas et Elsa Maudet  publié le 4 mars 2021

Culpabilisation, manque d’empathie… Alors que «Libération» révèle les résultats de l’audit sur l’accueil des femmes victimes de violences dans les gendarmeries et commissariats, plusieurs concernées et leurs proches témoignent des difficultés rencontrées pour se faire entendre.

Dans la véranda de Lucien et Violette Douib, les aiguilles de l’horloge ne bougent plus. A tout moment du jour et de la nuit, il est 11h51. C’est à cette heure-là, le 3 mars 2019, que leur fille Julie a été tuée par balles à l’Ile-Rousse, en Haute-Corse. Pour ce meurtre, son ex-compagnon doit être jugé en juin. La trentenaire avait multiplié les allers-retours à la gendarmerie pour dénoncer la violence du père de ses deux garçons. En vain. Lors de son dernier déplacement, elle avait lâché : «Il faut qu’il me tue pour que vous me croyiez ?» Elle sera tuée par balles deux jours plus tard. Voilà donc deux ans que les époux Douib se battent pour que la lumière soit faite sur les dysfonctionnements qui ont mené à la mort de Julie. «Quand elle allait porter plainte, les gendarmes prenaient ça un peu à la rigolade. Ils n’ont pas été à l’écoute de tout ce qui s’est passé. J’ai besoin qu’on me dise pourquoi elle n’a pas été écoutée», réclame Lucien Douib. Sa mobilisation a été pour beaucoup dans l’organisation du Grenelle des violences conjugales, à l’automne 2019. Engagement avait alors été pris par le gouvernement de réaliser un audit de l’accueil des femmes dans les gendarmeries et les commissariats. Selon les résultats de sa deuxième édition, révélés ce vendredi par Libération, 90 % des victimes se disent satisfaites de la façon dont elles ont été reçues. Un résultat invraisemblable au vu des remontées de terrain ces dernières années.

Elisabeth Roudinesco en guerre contre «les dérives identitaires»

par Frédérique Roussel  publié le 4 mars 2021

La psychanalyste remonte aux origines des mouvements d’émancipation féministes et des minorités pour montrer que leurs idéaux originels ont, selon elle, été détournés vers un repli identitaire et le rejet de l’autre.

Timing parfait. Même si le livre d’Elisabeth Roudinesco n’a pas besoin de l’actualité pour faire parler de lui, il tombe en pleine polémique sur la demande d’un bilan sur «l’islamo-gauchisme» dans la recherche, de la ministre Frédérique Vidal. Un néologisme que l’historienne de la psychanalyse, par ailleurs opposée à toute chasse aux sorcières dans l’université, pourfend. «A qui fera-t-on croire que l’emploi insultant de l’expression islamo-gauchisme” –comme celui d’”islamophobie” – serait de nature à élever le débat ?»interroge-t-elle dans le chapitre intitulé «Le labyrinthe de l’intersectionnalité». Elle considère que ce type de vocabulaire encourage les postures les plus extrémistes. Plus généralement, l’usage croissant de jargons et de nouveaux concepts démultipliés en néologismes, la hérissent. Une fois décrétés, ils font selon elle office de catéchisme et finissent par descendre dans la rue.

Cerveau et environnement : une relation plastique et durable. Avec Sonia Garel.

LE 04/03/2021

À retrouver dans l'émission

L'INVITÉ(E) DES MATINS

par Guillaume Erner

La neurobiologiste Sonia Garel travaille sur ce qui est difficile à voir : le cerveau, le développement pré-natal et les connexions qui existent entre notre cerveau et notre système immunitaire. 

Exposition interactive "Brain - wider than the sky", à la Fondation Calouste Gulbenkian en 2019 à Lisbonne, Portugal.
Exposition interactive "Brain - wider than the sky", à la Fondation Calouste Gulbenkian en 2019 à Lisbonne, Portugal. Crédits :  Horacio Villalobos - Getty

Ses recherches précises sont trop complexes pour le néophyte, mais son champ de travail est fascinant. Elle participe à l’accélération récente du développement des connaissances autour du cerveau. Les découvertes qui s’accumulent nous indiquent que le contenu de notre boîte crânienne n’est pas complètement le siège d’un esprit transcendant, ni vraiment un ordinateur indépendant. Non, notre cerveau est bien relié au reste de notre corps, ainsi qu’à notre environnement. Sonia Garel a une ligne directrice : « placer l’étude du cerveau dans le contexte du corps et de la dynamique des vies ».

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Delphine Horvilleur, philosopher avec la mort

LE 03/03/2021

À retrouver dans l'émission

LA GRANDE TABLE IDÉES

par Olivia Gesbert

Avec Delphine Horvilleur, rabbin.

Enterrement d'Annette Nazzaro le 29 avril 2020 (Cimetière Holy Cross, Malden, USA)
Enterrement d'Annette Nazzaro le 29 avril 2020 (Cimetière Holy Cross, Malden, USA) Crédits :  Boston Globe / Contributeur - Getty

Il s’agit au fond d’accepter que le propre de la mort est qu’on n’y est plus vivant “ nous dit Delphine Horvilleur, notre invitée, car c'est là l'une de nos plus grandes difficultés face à la mort. Et celle-ci, en dépit de tous nos efforts pour la mettre à distance, s'est rappelée à nos existences à travers une pandémie mondiale qui habite désormais tous les aspects de notre quotidien.

Le langage échappe à la mort. Quand on accompagne des endeuillés et qu’on cherche à placer des mots, c’est un façon de dire que la mort n’aura pas le dernier mot, puisque notre langage va échapper à ses ténèbres. Quand on conserve les mots, on fait un peu gagner la vie. (Delphine Horvilleur)

Delphine Horvilleur fait elle aussi face à la mort au quotidien. Rabbin de Judaïsme en Mouvement et directrice de la rédaction de la revue trimestrielle Tenou'a, elle était déjà venue nous parler en 2019 de son ouvrage Réflexions sur la question antisémite (Grasset, 2019), aux côtés de l’écrivaine Claude Habib.

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« Certains préfèrent les amphétamines, nous, ce sont les bains d’eau glacée » : en Pologne, le « morsing » réchauffe les cœurs

Par  Publié le 4 mars 2021

Avec la pandémie et sa litanie de fermetures, des dizaines de milliers de Polonais redécouvrent les vertus euphorisantes du « morsing », la baignade en eau gelée.

Chaque samedi matin, quelque 150 personnes se baignent dans les eaux glacées de l’étang de Zielonka, près de Varsovie (Pologne), ici le 20 février.

En ce samedi 20 février à 8 h 30, autour des étangs de la commune de Zielonka, dans la banlieue lointaine de Varsovie, le temps est particulièrement clément. Une légère brume, vingt centimètres de neige et une épaisse couche de glace composent le paysage, mais il fait chaud – autour de 0 °C. Les « morses » du club local, surnom en Pologne des amateurs de bains d’eau glacée, ont estimé que ces conditions étaient idéales pour organiser une petite fête dansante en costume hawaïen, chapeaux et paillettes, avant de se jeter à l’eau.

Six livres pour enfants qui défendent la cause animale

Par  Publié le 02 mars 2021

Poétique, surréaliste, romantique, militant… Découvrez une sélection d’ouvrages sur tous les tons, pour sensibiliser les plus jeunes à partir de 2 ans.

Une ville de tout poil

« Le Paris des animaux », de Julien Baer et Sébastien Mourrain.

Qui a dit que les villes étaient inhospitalières pour les bêtes sauvages ? Ce drôle d’album aux accents surréalistes emmène le lecteur dans une visite guidée d’un tout autre Paris. Les escalators du Centre Pompidou deviennent un passage pour anacondas, les fouines dessinent leur propre plan de métro (c’est un léger bazar), le Musée de la chasse affiche des massacres d’un nouveau genre : les trophées ne sont pas des cerfs mais des chasseurs. Dans le bassin des Tuileries, le jet d’eau central est expulsé par une baleine. Très peu de mots, mais des bons, ce qui fait l’originalité de ce livre : il peut être lu à plusieurs niveaux, de la cocasserie des images pour les plus petits à la subtilité de l’humour pour les grands.

POMPIERS DE PARIS - AU PERIL DE LEUR VIE • Reportage 2021

13 février 2021
















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