Chevelures neige et vestes blanches assorties, les chefs se tiennent bien droits côte à côte, comme «un vieux couple», blaguent-ils. L’un est étoilé, l’autre a turbiné près de quarante ans en restauration collective. Christian Têtedoie et Francis Brives ont en commun d’avoir servi un nombre incalculable de repas et cet œil attentif sur les bacs qui se vident à mesure que les mangeurs défilent. Quel plat part en premier, lequel mettre en avant s’il semble boudé ? Au Centre de lutte contre le cancer Léon-Bérard de Lyon, les gestes restent précautionneux même quand il s’agit de remplir une barquette jetable.
Dans nos sociétés, lorsque une boucle qui se boucle dans le temps, en particulier lors des fêtes de fin d'année, on s'adresse des vœux, on se souhaite bonne année, bonne santé : pourquoi le fait-on ? Et d'ailleurs : pourquoi faut-il le faire ? N'est-ce pas d'abord une sorte de rituel social, d'obligation formelle et extérieure qui peut passer de mode, ou changer de méthode ?