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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 15 juillet 2016

Infirmier, une profession en grande souffrance. Elle mérite davantage de reconnaissance

  Par    Président de l'Ordre national des infirmiers

13-07-2016 


Le 13 et le 25 juin dernier, un infirmier et une infirmière ont mis fin à leurs jours, à Toulouse etau Havre. Pour Didier Borniche, président de l’Ordre national des infirmiers, ces tragiques événements sont révélateurs d’un mal bien français qui touche la profession. "Négliger cette profession serait mettre en danger le système de soins dans son ensemble", écrit-il.

La communauté infirmière est inquiète. Les suicides consécutifs, à trois semaines d’intervalle, d’un infirmier et d’une infirmière ont provoqué en son sein une profonde émotion. Le peu d’intérêt médiatique porté à ces tragiques événements récents survenus au sein de la profession est, en ce sens, révélateur d’un mal bien français qui touche les infirmiers et les infirmières dans notre pays.

Le paradoxe est frappant : les Français trouvent les infirmiers et infirmières "compétents" (93%), "courageux" (92%), "sympathiques" (89%), particulièrement "investis" et "bienveillants" (88%). Pour 84% d’entre eux, ils sont également "à l'écoute de leurs patients" [1]. Ces qualités reflètent l’engagement des femmes et des hommes qui ont choisi d’exercer ce métier.


La recherche prend mal en compte la douleur des femmes

Le Monde Blogs  , par Pierre Barthélémy
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La plupart des souris utilisées pour les recherches sur la douleur sont des mâles. © Duncan Hull.
CE BILLET aurait pu s’intituler « Des souris et des Femmes ». Pourquoi ? Parce qu’il évoque un article publié ce mercredi 13 juillet par Nature, signé par Jeffrey Mogil qui dirige le laboratoire de génétique de la douleur à l’université McGill (Montréal). Et que, depuis des années, ce chercheur canadien estime que la science prend mal en compte les souffrances des femmes étant donné que les recherches sur les mécanismes de la douleur et les essais précliniques d’antalgiques se font essentiellement sur… des rongeurs mâles.
Comme l’avait très bien résumé, il y a quelques années, la journaliste Erika Check Hayden, « le patient typique souffrant de douleur chronique est une femme de 55 ans, tandis que le sujet d’étude favori pour la douleur chronique est une souris mâle de 8 semaines ».Cela pourrait ne poser aucun problème si les mécanismes de la douleur étaient absolument similaires entre mâles et femelles. Mais ce n’est pas le cas et Jeffrey Mogil, depuis une étude de 1993, travaille sur les différences existant entre individus dans la sensibilité à la douleur, et notamment les différences liées au sexe. Il a notamment mis en lumière que les hormones sexuelles peuvent jouer dans la façon dont le cerveau traite la douleur. A l’occasion d’une étude parue en 2015, il a aussi montré que, dans le cas de l’hypersensibilité à la douleur, ce ne sont pas les mêmes cellules immunitaires qui servent de médiatrices dans la moelle épinière des rongeurs mâles et femelles.

Dans l’article que publie Nature aujourd’hui, Jeffrey Mogil constate que de nombreux chercheurs n’incluent toujours pas d’animaux femelles dans leurs études, alors que, par exemple, aux Etats-Unis, les National Institutes of Health (NIH) préconisent l’utilisation de rongeurs des deux sexes dans les études précliniques. Les chiffres que donne le chercheur canadien sont éloquents : en 2015, sur les 71 articles de recherche publiés par la revue spécialisée Pain qui faisaient état de travaux sur les rongeurs, 56 utilisaient uniquement des souris mâles, 6 uniquement des femelles (pour des recherches spécifiques), 6 ne précisaient pas le sexe des animaux et 3 seulement avaient travaillé sur des souris des deux sexes, soit moins de 5 %…

Rhume : du frais sur le rôle favorisant du froid

Dr Irène Drogou
| 13.07.2016  














































Rhume et frimas vont de pair, et certaines années même en été… L'une des raisons à la saisonnalité du rhume tient aux défenses affaiblies de l'hôte. Mais comment le froid agit-il précisément sur le système immunitaire local ?
C'est à cette question que travaille une équipe de l'université de Yale sous la direction du Pr Akiko Iwasaki. Après avoir identifié en 2015 le blocage des interférons au niveau du nez, les chercheurs décrivent dans la revue « PNAS » comment deux autres mécanismes de défense contre les infections à rhinovirus sont moins efficaces par temps froid.

Le cerveau des enfants, au risque de la pollution chimique

LE MONDE  | Par Stéphane Foucart
L’appel est sans précédent. Dans une « déclaration de consensus » publiée dans la revue Environmental Health Perspectives et présentée mardi 12 juillet, une cinquantaine de chercheurs et de cliniciens américains, spécialistes du développement cérébral, établissent un lien entre polluants environnementaux et augmentation des troubles neuro-comportementaux constatée chez les enfants. Les auteurs, appuyés par neuf sociétés savantes représentant plusieurs dizaines de milliers de scientifiques et de soignants, demandent une révision profonde de la régulation des substances chimiques.
« Aux Etats-Unis, les enfants ont aujourd’hui un risque inacceptablement élevé de développer des troubles neurodéveloppementaux comme l’autisme, le déficit d’attention et l’hyperactivité, des déficiences intellectuelles et d’autres troubles de l’apprentissage ou du comportement »,écrivent les auteurs. Les statistiques officielles américaines sont éloquentes. Outre-Atlantique, un enfant sur dix est considéré comme hyperactif ou frappé de déficit d’attention, et un enfant sur soixante-huit est porteur d’un trouble du spectre autistique (autisme, syndromes de Rett ou d’Asperger, etc.) – dans les années 1970, cette proportion était de l’ordre d’un enfant sur… 3 000.

Altruisme, la part de la nature

LE MONDE IDEES
Aline Bureau
Par Olivier Postel-Vinay, fondateur du magazine « Books ».
En décembre 2004, quand un tsunami meurtrier a balayé les côtes de l’océan Indien, des milliers de blogs ont tissé un réseau d’entraide planétaire afin de prévenir les familles, de collecter les dons et d’organiser des missions. En janvier 2010, après le séisme qui a ravagé Haïti, un puissant mouvement de soutien s’est levé, ralliant les bonnes volontés. Alarmés du malheur des autres, choqués par les images des tragédies en cours, reliés par le « système nerveux » des médias, selon l’expression de l’essayiste américain Jeremy Rifkin, nous serions entrés comme jamais dans « l’âge de l’empathie ».
Comment expliquer ces élans de sollicitude pour des inconnus ? Dans son célèbre Essai sur le don (1923), l’anthropologue Marcel Mauss voit dans le geste d’offrir un élément fondamental de toutes les sociétés dites primitives. Cadeaux et festins pour l’hôte ou la collectivité scellent les bonnes relations entre les hommes. Mais le don, « apparemment libre et gratuit, est cependant contraint et intéressé », écrit-il : un retour en est attendu. Il s’agit en réalité d’une forme d’échange, sans rapport évident avec les formes de générosité spontanée auxquelles nous assistons aujourd’hui. L’homme aurait-il changé ? Ou bien nous payons-nous de mots, faisant de l’altruisme un acte gratuit, alors qu’il n’en est rien ?

« Civic Tech » : des applis pour doper la démocratie participative

LE MONDE | Par Claire Legros
Sabrina veut ouvrir un « supermarché de produits en vrac pour réduire les déchets », Amor propose « un marché estival nocturne » tandis que Nicolas aimerait « bâtir des murs pour laisser les jeunes (et les moins jeunes) faire du street art et du graffiti ». Depuis dix jours, les habitants de Vernon (Eure) peuvent proposer directement sur leur smartphone des idées pour améliorer leur quartier. Une consultation lancée dans le cadre du budget participatif, et soumise aux votes des habitants sur l’application Fluicity.
Vooter, City2Gether, Fluicity, ou Neocity… Créées par de jeunes entrepreneurs, ces start-ups ont pour ambition de renouveler la vie démocratique locale.
Vooter, City2Gether, Fluicity, ou Neocity… Créées par de jeunes entrepreneurs, ces start-ups ont pour ambition de renouveler la vie démocratique locale. GREG BAKER / AFP
A Voisins-le-Bretonneux (Yvelines), c’est sur la localisation des stations de vélos en libre-service que les habitants ont été sollicités par le biais d’un site et de l’appli mobile Neocity. Tandis que ceux de Bougival (Yvelines) ont été consultés sur les horaires de fermeture de la mairie via l’application Vooter.
Elles s’appellent Vooter, City2Gether, Fluicity, ou Neocity… Créées par de jeunes entrepreneurs, ces start-ups ont pour ambition de renouveler la vie démocratique locale. Alors que 40 % des citoyens se détournent des urnes aux élections municipales, elles veulent les inciter à donner leur avis, alerter sur d’éventuels dysfonctionnements des services publics ou proposer des pistes d’améliorations pour leur ville. « La vie politique a besoin d’outils de retour citoyen et de décision pour les élus », estime Stéphane Béquin, co-créateur de Vooter, lancée en 2015 et actuellement testée par la municipalité de Bougival (Yvelines).

Rouen : l'irresponsabilité pénale reconnue pour le médecin qui a tué un psychiatre

Normandie   Sylvie Callier  12 juillet 2016


L'accusé est désormais considéré comme un malade à soigner en hospitalisation complète. Il ne purgera pas de peine en prison. La chambre de l'instruction a suivi lesréquisitions de l'avocat général, qui représente les intérêts de la société.


Xavier.C, 52 ans, médecin radié de l'ordre, est reconnu coupable de l'assassinat de son médecin psychiatre, le docteur Fabre, le 17 octobre 2013. La victime avait été poignardée alors qu'elle arrivait dans l'entrée de son cabinet. 


Où la pollution pousse au suicide

 01/07/2016


Réalisée par des chercheurs de Nagasaki et de Tokyo (Japon), en collaboration avec des collègues de Huddinge (Suède) et de Seattle (États-Unis), une étude épidémiologique évalue l’incidence possible de la pollution de l’air sur le risque suicidaire. Pour le préciser, les auteurs ont confronté les statistiques de la mortalité par suicide à Tokyo, entre 2000 et 2011, à des informations sur quatre types de polluants aériens : particules fines, particules en suspension, dioxyde de soufre (SO2) et dioxyde d’azote (NO2).

Noyons la dépression dans le thé, noir de préférence

 03/07/2016


Après l’eau, le thé constitue « le breuvage le plus consommé au monde. » Et les Asiatiques en boivent « depuis plus de 4 000 ans. » Des études épidémiologiques suggèrent qu’une consommation de thé élevée est associée à un risque plus faible de symptômes dépressifs, mais ce constat n’est pas retrouvé systématiquement. Une étude réalisée à Zhejiang (Chine) approfondit cette relation entre consommation de thé et dépression, chez 9 371 personnes âgées d’au moins 60 ans dont 979 (soit 10,45 %) sont étiquetées « avec troubles dépressifs. »

ÉTHIQUE 42% des directeurs d'ESSMS estiment que le fait religieux pourrait devenir un objet de tensions


 - HOSPIMEDIA
Dans son rapport sur les valeurs républicaines dans le champ du travail social, Michel Thierry dévoile les principaux résultats d'une enquête de la Direction générale de la cohésion sociale sur la laïcité dans les établissements et structures sociales et médico-sociales. Les responsables des structures ont un regard attentif sur la question.

Chargé par le Gouvernement en novembre 2015 de réfléchir aux moyens à mettre en place pour promouvoir les valeurs républicaines dans le champ du travail social, Michel Thierry, ancien vice-président du Conseil supérieur du travail social, a remis officiellement son rapport à l'occasion de l'installation du Haut Conseil du travail social, jeudi 7 juillet. Concernant plus spécifiquement la laïcité dans le champ des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS), il y présente les premiers résultats d'une enquête de la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) menée en octobre 2015.

Idéalisation du suicide en Suisse

SUISSE   Par Larissa M. Bieler 11-07-16



La mort par suicide occupe l'humanité depuis toujours. Comme ici dans La mort de Socrate, un tableau très célèbre de Jacques Louis David (1748-1825). (akg-images)
La mort par suicide occupe l'humanité depuis toujours. Comme ici dans La mort de Socrate, un tableau très célèbre de Jacques Louis David (1748-1825). (akg-images)
Fatigué de vivre ou frappé par une maladie incurable : le recours au suicide assisté est bien accepté en Suisse. L’autodétermination est aujourd’hui l’argument principal et de nombreuses personnes souhaitent choisir quand mettre fin à leur vie. Malgré l’assistance médicale, c’est le patient qui fait le geste final – ingérer la potion.

Le modèle des athlètes centenaires décrypté par l'INSERM

Betty Mamane
| 11.07.2016
Bon pied bon œil. À la veille des « JO », les champions du 4e âge intéressent la recherche. Et tout particulièrement ceux qui ont dépassé le siècle. Une étude INSERM, menée par des chercheurs de l’unité 1093 « Cognition, action et plasticité sensorimotrice » à l’université de Bourgogne, a analysé les records d'athlètes centenaires dans différentes disciplines en comparaison avec les records mondiaux, toutes catégories d’âge confondues. Des résultats publiés dans la revue « Age and Ageing ».

Pour la santé mentale et la psychiatrie périnatales en France


Vers une nouvelle approche conceptuelle de la maladie d’Alzheimer

RTFLASH  15/07/2016

Cette semaine, l’actualité scientifique récente nous conduit à revenir une nouvelle fois sur un sujet grave, la maladie d’Alzheimer. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), il y aurait au moins 35,6 millions de personnes dans le monde atteintes par cette pathologie neurodégénérative qui représenterait 60 à 70 % du total des démences répertoriées. Et sous l’effet du vieillissement massif de la population mondiale, ce nombre de malades d’Alzheimer pourrait atteindre 66 millions en 2030.
En France, la maladie d’Alzheimer touche environ 900 000 personnes et constitue à présent la 4e cause de mortalité. 225 000 nouveaux malades sont diagnostiqués chaque année, avec une survie moyenne de 8 ans et demi après l'annonce du diagnostic.
Il faut toutefois rappeler qu’une une étude (que  nous avons déjà évoquée dans notre lettre) publiée début 2016 et réalisée par les chercheurs de l'Ecole de santé publique de Bordeaux et ceux de l'Université de Boston, suggère que le taux réel (c’est-à-dire ramené au vieillissement et à l’augmentation de la population) d'apparition de nouveaux cas de démence serait en diminution. En examinant quatre périodes distinctes situées entre 1970 et 2009, les chercheurs ont découvert un déclin progressif de l'incidence de la démence à tout âge, avec une réduction moyenne de 20 % tous les dix ans, sans doute grâce à une meilleure prise en charge de pathologies associées, comme le diabète, l’hypertension ou l’hypercholestérolémie. Mais la prévalence de cette terrible maladie, qui intègre à la fois les nouveaux cas et les malades plus anciens, va tout de même continuer à augmenter compte tenu du vieillissement inexorable de notre population.
Depuis quelques semaines, plusieurs découvertes et avancées importantes sont venues éclairer d’une lumière nouvelle cette redoutable maladie et relancer l’espoir de nouvelles pistes thérapeutiques. Tout d’abord, des chercheurs de l'Université d'Aberdeen, dirigés par Bettina Platt, ont montré que les complications cérébrales liées à la démence peuvent également entraîner des perturbations dans la gestion du glucose par l’organisme et provoquer, in fine, un diabète. Il est donc possible que le diabète puisse commencer par ce dysfonctionnement cérébral plutôt que par un dysfonctionnement du pancréas. (Voir Springer).

SUISSE Le registre des professions de la psychologie accroît la transparence et la qualité

Berne, 06.07.2016 - Le Conseil fédéral a adopté l’ordonnance sur le registre des professions de la psychologie. Il crée ainsi la base permettant d'inscrire les psychologues dans un registre qui sera librement consultable à partir de l'été 2017. L’ordonnance entrera en vigueur le 1er août 2016.

Le registre des professions de la psychologie (PsyReg) constitue un recueil professionnel à l'instar de celui géré depuis 2008 par le Département fédéral de l'intérieur pour les professions médicales universitaires, par exemple, les médecins.
Seuls les psychologues ayant suivi des formations de base et postgrade solides et reconnues sur le plan fédéral figurent dans le PsyReg. Ils disposent d'un titre postgrade fédéral ou étranger reconnu en psychothérapie, en psychologie des enfants et des adolescents, en psychologie clinique, en neuropsychologie ou en psychologie de la santé. Concernant les psychologues-psychothérapeutes, il est en outre précisé s'ils sont titulaires d’une autorisation d’exercer la psychothérapie à titre d’activité économique privée sous leur propre responsabilité professionnelle.


A la recherche des plus fréquentes comorbidités du syndrome d’alcoolisation fœtale

 04/07/2016


Le syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF) s’accompagne de nombreuses comorbidités en raison des effets permanents d’une exposition prénatale à l'alcool sur le fœtus. Les auteurs de cette revue de la littérature, ont cherché à identifier les facteurs de comorbidité chez les sujets atteints de SAF ainsi que leur prévalence à travers une méta-analyse.
Toutes les études publiées jusqu'en Juillet 2012, mentionnant des comorbidités et la cause du décès chez les patients atteints de SAF ont été retenues d’après les critères de qualité suivants : utilisation d'une échelle diagnostique du SAF, cadre de l'étude, méthode de collecte des données, et taille de l'échantillon. Toutes les comorbidités ont été codées d’après la 10e  révision de la Classification Internationale des Maladies (CIM-10). Pour estimer la prévalence groupée des comorbidités, une méta-analyse avec modèle à effets aléatoires a été effectuée.

De la psychiatrie périnatale à la psychiatrie néonatale : zoom sur le bébé de moins de six semaines


N. Garret-Gloanec a : Pédopsychiatre des Hôpitaux, A.-S. Pernel b : Pédopsychiatre des Hôpitaux

a Centre nantais de la parentalité, Centre hospitalier universitaire de Nantes, 1, rue Marmontel, 44000 Nantes, France 
b Centre de santé mentale angevin (CESAME), Sainte-Gemmes-sur-Loire, BP 50089, 49137 Les Ponts-de-Cé cedex, France 

Résumé


Nous essayons de définir, dans cet article, l'état actuel de la psychiatrie périnatale en France. Cette description nous sera bien spécifique car elle n'a pas d'équivalence dans les autres pays. La pédopsychiatrie de secteur a construit un corpus théorique et pratique riche, issu, sans aucun doute, de son histoire faite de collaborations avec les professionnels de divers horizons (pédiatres, psychomotriciens, infirmières puéricultrices, assistantes sociales, etc.).

Une enquête pointe le manque de culture palliative dans les services de soins aigus


Les lits identifiés de soins palliatifs (Lisp) ont été mis en place pour optimiser une demande des patients mais aussi pour engager une démarche palliative dans les services de spécialité. Pour autant, aujourd'hui le bilan est loin d'être positif, c'est ce que démontre une enquête menée pour la Société française de soins palliatifs.

Soins palliatifs : la HAS veut favoriser le maintien à domicile

Anne Bayle-Iniguez  12.07.2016


La Haute Autorité de santé (HAS) propose aux professionnels de santé hospitaliers et libérauxdeux fiches pédagogiques afin de favoriser la sortie de l’hôpital et le maintien à domicile des patients relevant des soins palliatifs. L'enjeu est d'améliorer le parcours de soins et le transfert entre l'hôpital et la ville de ces patients fragiles, en identifiant les différentes étapes de la prise en charge et ainsi éviter les réhospitalisations.
80 % des patients souhaitent finir leur vie chez eux alors que seulement 27 % sont décédés à domicile en 2010, relève la HAS.

Nicolas Darrot et Eugen Gabritschevsky à La Maison Rouge

L'art et la science m'ont toujours semblé connectés. Les mathématiques recèlent une poésie insoupçonnable pour ceux qui ne parlent pas leurs langues et l'art fut toujours tributaire des inventions technologiques de son temps. En exposant ensemble les automates de Nicolas Darrot et les tableaux incroyables d'Eugen Gabritschevsky, La Maison Rouge construit une dialectique réfléchissante...
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L'art et la science m'ont toujours semblé connectés. Les mathématiques recèlent une poésie insoupçonnable pour ceux qui ne parlent pas leurs langues et l'art fut toujours tributaire des inventions technologiques de son temps. Nombreux créateurs pensent éviter d'enjamber le ruisseau qui les sépare, d'autres échappent à ce à quoi on les destinait en allant piocher leur inspiration sur l'autre rive. En grossissant, le fleuve s'avère souvent porter le nom du Styx tant la souffrance est trop forte pour les plus imaginatifs. Rejetant le monde que la société veut leur imposer ils en inventent de nouveaux où certains d'entre eux se perdent pour parfois mieux se reconstruire.



En présentant deux artistes radicalement différents comme Eugen Gabritschevsky (1893-1979, à droite), abusivement associé à l'art brut, et le jeune Nicolas Darrot né en 1972 (à gauche) dont les œuvres puisent dans les ressources mécaniques de la robotique, La Maison Rouge réussit à interroger le mystère de la création, dans ce qu'il a de plus sacré et de plus trivial. Gabritschevsky, devenu schizophrénique, peint dans la solitude et le silence pour échapper à ses crises d'angoisse, Darrot raille les rites sectaires de la religion qu'il met en scène avec humour. L'un et l'autre puise dans la science pour servir leur art.


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Il est probable que les recherches du jeune biologiste Eugen Gabritschevsky sur les mutations d'insectes, qui lui permirent de jeter les bases des premières lois de l'hérédité, ont influencé sa peinture une fois qu'il a sombré dans la paranoïa schizophrénique, mais personne ne put sûrement identifier l'origine de son basculement soudain.

mercredi 13 juillet 2016

Une nouvelle analyse sur la contention est lancée par les structures régionales d'appui à la qualité

Les professionnels de santé pourront bientôt s'interroger sur leurs pratiques de recours à la contention et à l'isolement des patients et des résidents dans le cadre d'une prochaine campagne eForap, à l'initiative du Comité de coordination de l'évaluation clinique et de la qualité en Aquitaine (Ccecqa). 

La finalité d'une campagne eForap*, rappelle la structure régionale dans sanote de cadrage, consiste à mobiliser des professionnels de santé, sociaux et médico-sociaux sur une problématique de soins. Celle-ci est alors abordée par la réalisation d'une mesure ou évaluation. Prévue en principe durant les mois de septembre et octobre de l'année, la campagne est à destination de tous les établissements adhérents des structures régionales d'appui à l'évaluation, la qualité et la gestion des risques associés aux soins (SRAE) de la Fédération des organismes régionaux et territoriaux pour l'amélioration des pratiques et organisations en santé (Forap), qui la mettent en œuvre. Et cette campagne 2016 sera vraisemblablement interrégionale puisque le Réseau santé qualité du Nord-Pas-de-Calais-Picardie et le Réseau bas-normand santé qualité ont manifesté leur intérêt.