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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 13 juillet 2016

L’expérimentation psychologique en crise

 Par  le 13/06/16 

Y aurait-il quelque chose de pourri dans le royaume de la psychologie ? De plus en plus nombreuses, des voix s’élèvent pour remettre en cause la valeur des expérimentations en sciences humaines, ou plus exactement des conclusions qu’on tire de ces expérimentations. Il est vrai qu’il n’est pas facile de travailler sur les humains, ou même avec des rats. La physique quantique a beau être extrêmement compliquée, au moins les particules élémentaires ont-elles la décence de se comporter en suivant des équations bien définies (même si personne ne comprend vraiment ce que signifient ces équations).

La molécule morale, vraiment ?

Un exemple récent de ce genre de problème a été souligné notamment par le New Scientist et concerne la fameuse “molécule de l’amour”, l’ocytocine. On sait que cette hormone est produite naturellement chez les humains lors de l’orgasme, de l’accouchement, de la lactation. Diverses expériences ont montré qu’elle était censée augmenter la confiance entre les participants d’un groupe. Pour établir l’existence d’un tel effet, on a fait passer -avec succès- aux sujets un “jeu de la confiance”. En voici une des variantes les plus connues : après avoir respiré de l’ocytocine via un spray nasal, on fournit aux sujets une somme d’argent (comme toujours, il existe aussi un groupe placebo), puis on propose à chaque sujet de confier cette somme à un autre membre du groupe. En cas d’acceptation, la somme est triplée. Le sujet récepteur, bénéficiaire de la transaction, pourra alors partager l’argent avec le donateur, mais là encore, seulement, s’il le souhaite. La confiance est donc doublement testée : chez l’éventuel donateur, qui peut toujours refuser cette transaction. Et chez le récipiendaire, qui peut bien entendu choisir de tout garder pour lui. Il existe en psychologie cognitive une infinité de variations autour de ce genre de jeux.
zak
L’ocytocine est vite apparue comme une espèce de remède miracle à nos problèmes de communication, et a même été baptisée la “molécule morale” par le neuroéconomiste Paul Zak, qui est devenu l’évangéliste de ce nouveau traitement, à coup de livres et deconférences Ted.

Un enthousiasme un peu prématuré, peut-être ? Car toutes les expériences n’ont pas donné des résultats positifs. Ainsi, nous explique le New Scientist, une étude effectuée à l’Institut de Technologie de Californie à Pasadena sur les différents travaux effectués avec l’ocytocine est aboutie à la conclusion que l’effet de la molécule sur le comportement se rapprocherait dangereusement de zéro.
La mésaventure arrivée à une équipe de l’université catholique de Louvain, racontée par le New Scientist et de manière plus complète dans Vox, nous montre l’étendue du problème.
L’expérience, effectuée en 2010, confirmait largement les effets de l’ocytocine. Dans cette étude, les sujets devaient écrire un texte sur leurs fantasmes sexuels, puis les placer dans une enveloppe, avec la garantie que les chercheurs ne regarderaient pas le contenu de cette dernière. Toutefois, s’ils le souhaitaient, ils pouvaient sceller celle-ci, et même y ajouter du scotch s’il le désiraient. 60 % des participants ayant pris de l’ocytocine négligèrent de fermer leur enveloppe, contre 3 % du groupe placebo. 80 % de ceux-ci scellèrent l’enveloppe, et y ajoutèrent l’adhésif.

Togo Faute d’infirmier, les populations de Kéta-Hounlokoe meurent à côté du dispensaire qu’elles ont construit

 13 Juillet 2016


« La santé n’a pas de prix », dit-on. Et l’une des responsabilités régaliennes de l’Etat est d’assurer une meilleure couverture sanitaire à ses administrés. Il est aussi évident que le système de santé togolais est dans un état comateux. Manque de matériels adéquats dans les centres de santé, absence de personnels soignants, sont les maux majeurs qui gangrènent le secteur de la santé au Togo. Ces problèmes sont plus accrus dans les villages où les unités de santé publique constituent de véritables mouroirs pour ces populations.


Il ne faut pas conditionner le remboursement de la Sécu à l'observance, juge l'IGAS

13.07.2016
Dans un rapport publié mardi, l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) « déconseille fortement » de conditionner les remboursements des soins au bon suivi du traitement par le patient, comme l'assurance-maladie avait essayé de le faire pour un remède contre l'apnée du sommeil. 
Pour ces patients, la Sécurité sociale avait tenté, pour la première fois en France, de conditionner le remboursement d'un traitement à son usage régulier (observance) au nom d'un objectif de santé publique et d'une volonté d'économies.
Mais en novembre 2014, le Conseil d'État avait annulé « pour incompétence » les deux arrêtés décriés qui liaient la prise en charge de la Sécu à la bonne utilisation d'un dispositif médical dit à pression positive continue (PPC). Il s'agissait de placer tous les patients portant ce masque la nuit sous téléobservance.

Le suicide d’une oubliée du système

MEHDI FIKRI                 13 JUILLET, 2016     

Émilie, 31 ans, s’est tuée après avoir été privée de ses allocations.Un drame qui pointe les dysfonctionnements aveugles de la CAF.
Les funérailles d’Émilie Loridan ont eu lieu samedi dernier à Armentières (Nord). Et la question subsiste : comment cette mère de deux enfants a pu être abandonnée à une telle indigence, un tel désespoir ? Cette jeune femme de 31 ans s’est pendue après s’être vue privée par la CAF de ses prestations sociales, se retrouvant avec pour seule ressource l’allocation handicap de sa petite fille, versée par la Belgique. Avant de se donner la mort, Émilie avait attiré l’attention de la Voix du Nord sur sa détresse. Impossible de joindre les deux bouts, sans RSA (revenu de solidarité active), sans APL (aide personnalisée au logement), avec juste 398 euros par mois. Aujourd’hui, la tragédie d’Émilie pointe de la plus cruelle des façons la froideur aveugle et les manques de notre système social.

La psychiatrie au Rwanda (rediffusion)

Par 12 juillet 2016

Hôpital psychiatrique de Ndera au Rwanda. RFI/Marina Borriello

Nous vous proposons la rediffusion d’une émission en mémoire du Dr Naasson Munyandamutsa, décédé au mois de mars 2016, il a longtemps été le seul psychiatre au Rwanda après le génocide. Il a œuvré pour la paix et la réconciliation, et a travaillé au développement des soins psychiatrique dans son pays. Un homme d’une grande humanité pour qui j’ai beaucoup d'admiration. Nous voulions lui rendre hommage avec la rediffusion de cette émission enregistrée au moment des commémorations du génocide.

La fonction publique hospitalière discriminerait à l'embauche les noms à consonance arabe

12/07/16 
Dans un rapport dévoilé ce 12 juillet, l'économiste Yannick L'Horty atteste l'existence dans la FPH d'actes discriminants dans l'accès à l'emploi selon l'origine et le lieu de résidence. L'organisation très décentralisée du recrutement semble la cause pour l'auteur, qui réclame un observatoire de l'égalité dans l'accès à l'emploi public.
"Au sein de l'emploi public, nous ne sommes pas en mesure de mettre en évidence l'existence de discriminations dans l'accès à la fonction publique d'État (FPE), aux seuils statistiques usuels. En revanchenous avons obtenu plusieurs preuves statistiques de l'existence d'une discrimination dans l'accès à l'emploi, selon l'origine et le lieu de résidence, pour la fonction publique hospitalière (FPH) et pour la fonction publique territoriale (FPT)." Tel est le constat dressé par Yannick L'Horty, économiste enseignant à l'université Paris-Est-Marne-la-Vallée, dans son rapport sur les discriminations dans l'accès à l'emploi public remis ce 12 juillet au Premier ministre Manuel Valls (à télécharger ci-dessous).

Un GCSMS marseillais se crée pour faciliter l'accès au logement des personnes handicapées psychiques

Le constat dressé fin 2015 à Hospimedia par Gilles Moullec, directeur du CH Édouard-Toulouse à Marseille (Bouches-du-Rhône) brillait par son éloquence : sur son établissement, un patient en psychiatrie sur deux n'avait pas de chez lui. Source d'embolisation des hospitalisations complètes, la réalité des difficultés d'accès au logement et à des structures médico-sociales en aval a ainsi poussé à la création d'un groupement de coopération sociale et médico-sociale (GCSMS) — la Coordination marseillaise en santé mentale et habitat. Objectif, pour sa coordinatrice, Laure Plais-Richard : articuler et coordonner les plans, programmes, mesures et autres dispositifs existants dans le champ sanitaire, social et médico-social, pour répondre à un enjeu de santé publique jusque-là trop souvent laissé de côté.

Émotion après le suicide d'une interne à Bordeaux

Sophie Martos
Une jeune interne en médecine s'est donné la mort à son domicile à Bordeaux, a-t-on appris de sources concordantes.
12.07.2016 

Selon la direction du CHU, la jeune femme était interne à l'hôpital des enfants et en stage dans le service de neuropédiatrie. Toutefois la spécialité et l'année d'internat n'ont pas été précisées.
Un accompagnement psychologique a été mis en place par la direction de l'hôpital dès le lendemain du décès pour les équipes médicales et paramédicales. « La communauté des professionnels du CHU de Bordeaux a été très touchée à l'annonce du décès de cette interne très appréciée et intégrée », a expliqué l'hôpital universitaire bordelais au « Quotidien ».« Les internes, au sein de ce service, sont suivis et accompagnés par les médecins seniors », a commenté la direction de l'hôpital. Une enquête est en cours.

QUEL REMÈDE À LA MÉCHANCETÉ ?

12 JUILLET 2016 

La méchanceté est une "qualité" intrinsèque et spécifique à l'Homme. Acte gratuit, elle implique toujours une victime et un méchant le plus souvent très intelligent et calculateur. Comment faire face ?

CC Nokkie Marfilio / Flickr 
  • Thierry Patrice, professeur à l’Université de Nantes et cancérologue.

Réforme de la psychothérapie votre psy est-il en règle?


BELGIQUE     12/07/2016

Psy ©Shutterstock
Chez qui va-t-on quand on va chez le psy ? Le métier sera bientôt réglementé par la loi concoctée par Maggie De Block. En attendant de savoir si c’est une bonne ou une mauvaise chose pour les patients, le projet alimente les discussions et les pétitions.
Oui, aujourd’hui, il y a des charlatans qui soignent les âmes. Et demain? Il y en aura encore… Sauf qu’ils ne pourront plus porter le nom de “psy”. Pourquoi ? Parce que la nouvelle réforme initiée par la ministre de la Santé Maggie De Block risque de faire naître une zone grise où des personnes sans reconnaissance officielle vont s’engouffrer. Le patient devra être vigilant… Décryptage.
Plus d’un Belge sur 10 consomme des antidépresseurs. Pire, on dépasse les 90.000 burn out par an. Avec de tels chiffres, une excellente prise en charge de la santé mentale est réellement indispensable dans notre société. Si certains médicaments sont efficaces pour traiter des pathologies mentales, ils ne sont pas LA solution. Loin de là. Parler, communiquer, dialoguer peut également aider des hommes et des femmes à se sentir mieux dans leur peau. La psychothérapie trouve là sa place dans un éventail d’opportunités de soins.

Pour être certaine que cette prise en charge soit la meilleure, Maggie De Block a voulu que la psychothérapie soit reprise dans la loi comme étant un type de traitement spécialisé: volontairement réservée aux psychologues cliniciens, aux orthopédagogues cliniciens et aux médecins ayant suivi une formation complémentaire. Mais pourquoi ? “En cas de problèmes, non seulement la justice mais aussi l’inspection de santé pourront intervenir. Les prestataires seront   tenus de respecter la loi relative aux droits du patient” lâche-t-elle avec vigueur.

mardi 12 juillet 2016

UNE MÉTHODE POUR DÉVELOPPER UN CERVEAU SUR UNE PUCE EN 3D

     13 juillet 2016     cerveau puce 3D

Le cerveau est une machinerie extrêmement complexe, ses rouages sont très difficiles à appréhender, rendant les traitements des maladies cérébrales difficiles à mettre en œuvre. Des chercheurs ont mis au point une méthode pour développer des cellules de cerveau sur une puce en 3D, ce qui devrait permettre de mieux comprendre les traitements médicamenteux.
La culture de cellules en 3D n’est pas nouvelle, mais elle n’est pas (encore) utilisée en neurosciences, lesquelles sont encore en deux dimensions, dans des boîtes de pétri. Bart Schurink est chercheur à l’Université de Twente, aux Pays-Bas, il vient de concevoir une méthode pour mettre en cultures des cellules en trois dimensions sur une puce.

Des thérapies en réalité virtuelle pour surmonter ses phobies

Peur de l’avion, des hauteurs, des araignées… Plusieurs médecins recourent aux casques de réalité virtuelle pour soigner des phobies. Cette pratique pourrait se généraliser.
LE MONDE | Par Alexis Orsini
Mains crispées sur le volant, dos collé au siège, Christine attend le meilleur moment pour s’engager sur l’autoroute. De longues secondes s’écoulent avant qu’elle trouve le courage nécessaire pour s’insérer progressivement sur la file la moins fréquentée. Sa manœuvre est ponctuée de soupirs d’angoisse, et même d’un cri au moment où un camion la « colle de trop près ».
Le médecin peut suivre et influer directement sur la simulation automobile de sa patiente depuis son ordinateur.
Le médecin peut suivre et influer directement sur la simulation automobile de sa patiente depuis son ordinateur. Alexis Orsini / "Le Monde"
Quelques minutes seulement viennent de s’écouler depuis que Christine a enfilé son casque de réalité virtuelle, mais elle est déjà complètement immergée dans cette simulation automobile. De l’autre côté du cabinet tapissé d’affiches de films du studio Ghibli et du Hobbit,le docteur Eric Malbos profite de cette montée d’angoisse pour intervenir : « Quel est votre niveau d’anxiété de 0 à 100 ? » Une question que le médecin répète à longueur de journée aux patients venus traiter leurs phobies par réalité virtuelle à l’hôpital de la Conception de Marseille.
Christine, incapable d’emprunter l’autoroute depuis quatre ans par peur de provoquer un accident, évalue son appréhension à 55 avant de réciter l’une des techniques de relaxation apprises avec le docteur Malbos : « Je surfe sur la vague de l’anxiété… » La thérapie de la sexagénaire s’est en réalité achevée il y a trois mois, après neuf séances de réalité virtuelle, mais elle a préféré revenir pour une « révision » à cause d’une hésitation sur la route.

L’Assemblée adopte la démédicalisation du changement de sexe à l’état civil

LE MONDE  | Par Gaëlle Dupont
Chaque phrase, chaque mot, presque chaque virgule, a été pesé. L’Assemblée nationale a adopté, mardi 12 juillet, au cours de la discussion en deuxième lecture du projet de loi justice pour le XXIsiècle, une nouvelle procédure de changement de sexe à l’état civil pour les personnes transgenres. Sans correspondre totalement aux attentes des associations trans, elle s’en est rapprochée. « Le travail n’est pas fini, mais c’est une avancée car la procédure est totalement démédicalisée », commente Clémence Zamora-Cruz, porte-parole de l’Interassociative lesbienne, gay, bi et trans. Aujourd’hui, des certificats de psychiatres, des preuves d’opérations de changement de sexe, voire de stérilisation, sont demandés.
Le texte prévoit que « toute personne qui démontre par une réunion suffisante de faits que la mention relative à son sexe à l’état civil ne correspond pas à celui dans lequel elle se présente et dans lequel elle est connue peut en obtenir la modification ». Une liste indicative de ces faits est précisée, par exemple qu’elle est connue sous le sexe revendiqué par son entourage familial, amical ou professionnel. Le fait d’avoir engagé ou achevé plusieurs traitements médicaux a été retiré de la liste, ce qui constituait l’une des principales revendications des associations. Elles redoutaient que ce critère continue d’être exigé par les tribunaux. La procédure a également été ouverte aux mineurs émancipés.

Moins de déprimés parmi ceux qui ont été allaités !

05/07/2016

L’allaitement maternel est « associé négativement » à des problèmes de comportement, de stress psychologique et de symptomatologie anxiodépressive, rappelle Journal of Affective Disorders. Cependant, les études évaluant son incidence précise sur la psychopathologie ultérieure (à l’âge adulte) sont rares.
Conduite à l’Université de Pelotas sur près de 6 000 enfants (nés en 1982 dans les maternités de cette ville du sud du Brésil), une étude de cohorte a recueilli des informations sur leur mode d’allaitement et sur l’évolution de leur santé mentale, trente ans plus tard. Cette évaluation psychiatrique a été réalisée en 2012–2013 sur 3 657 sujets (de la cohorte initiale) alors âgés de 30 ans. Pour apprécier la présence et la sévérité des symptômes, les auteurs ont utilisé l’inventaire de dépression de Beck BDI-II (Beck Depression Inventory)[1], le SRQ-20 (Self-Reported Questionnaire, une grille d’autoévaluation en 20 questions promue par l’OMS)[2] et l’outil MINI (Mini International Neuropsychiatric Interview)[3] d’aide au diagnostic de la dépression sévère, du trouble anxieux généralisé, de l’anxiété sociale...

Davantage de récidives dépressives pour les femmes ?

11/07/2016

Pour une femme, le risque de souffrir d’une dépression importante (major depression) au cours de toute son existence s’avère « presque deux fois plus élevé » que pour un homme, rappelle une équipe de l’Hôpital de l’Université de Strasbourg, dans une publication sur l’influence éventuelle du sexe du patient sur le risque de récidive en matière de dépression sévère.

Troubles psychiatriques du post-partum, des conséquences bien au delà

08/07/2016

On sait que les suites d’un accouchement sont associées à un risque accru de troubles psychiatriques. Ce constat classique est précisé par une étude prospective, réalisée au Danemark, et visant à comparer les taux de mortalité (toutes causes réunies) chez des femmes avec une problématique psychiatrique sévère, initiée dans le post-partum, aux taux de mortalité constatés dans la population (féminine) générale, et pour d’autres catégories de femmes (notamment celles sans enfant).
La cohorte concernée comprend près de 1,6 millions de femmes, nées avant le 1er janvier 1960 et suivies après leur 15ème anniversaire (ou depuis le 1er janvier 1970), jusqu’à leur date de décès, celle où elles ont émigré du Danemark, ou jusqu’au 31 décembre 2011, soit pendant 42 ans au maximum ou jusqu’à leur 62ème anniversaire.

Les mots pour le dire

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO  | Par Pierre Barthélémy
C’est lumineux, ça fait des bulles ! C’est rouge ! C’est bleu ! C’est vert ! C’est Broadway ! »,hurlait, dans une planche de Reiser, une femme en plein orgasme. S’il avait été réel, ce personnage aurait pu enrichir une étude que vient de publier, le 27 juin, la revue Metaphor and Symbol. Anita Yen Chiang et Wen-yu Chiang, deux spécialistes de linguistique de l’université nationale de Taïwan, se sont intéressées à la manière dont, de par le vaste monde, les membres de l’espèce humaine conceptualisaient l’orgasme. Quels mots, quelles ­figures de style décrivaient la chose… et l’annonçaient dans le feu de l’action ? Selon les langues, à quelles sources lexicales puise-t-on les métaphores orgasmiques ? Y a-t-il, pour « le » dire, des expressions que l’on retrouve partout, une universalité sur le théâtre du plaisir, ou bien chaque culture a-t-elle son « Broadway » bien à elle ?
Afin de le savoir, les deux chercheuses ont passé plusieurs mois, dans une variante très chaste du sexe oral, à interviewer des dizaines d’hommes et de femmes afin de collecter les termes les plus communément utilisés dans leurs langues respectives. Au ­total, 27 d’entre elles, maîtrisées par 3,2 milliards de personnes – soit près de la moitié de l’humanité – ont été examinées. Pour un sujet aussi important que l’orgasme, 27 langues, ce n’est pas de trop.

DR DAVID TRAVERS, PSYCHIATRE AU CHU DE RENNES "Les cellules d'urgence médico-psychologique ont besoin d'une harmonisation au niveau national"

Le Dr David Travers, psychiatre au CHU de Rennes (Ille-et-Vilaine)
Alors que les interventions des professionnels au sein des cellules d'urgence médico-psychologique (CUMP) semblent s'intensifier en fréquence, le Dr David Travers, psychiatre au CHU de Rennes, explique pour Hospimedia les missions, le fonctionnement et les enjeux de ces dispositifs, qui nécessitent, selon lui, une harmonisation au niveau national.

Hospimedia : "Il y a une quinzaine de jours s'est tenue la première journée des cellules d'urgence médico-psychologique (CUMP) de la zone de défense Ouest au CH Guillaume-Régnier, établissement spécialisé en psychiatrie à Rennes (Ille-et-Vilaine). Pouvez-vous rappeler les enjeux de l'existence des CUMP ?