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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 29 janvier 2024

Y a-t-il une métaphysique du vélo ?

Vendredi 26 janvier 2024

Provenant du podcast
La Conversation scientifique

“Nauticus” in Scotland”: A Tricycle Tour of 2446 Miles in Sixty Eight Days / Editeur : Forest Publishing (1882) - TB

Le cyclisme serait-il une province naturelle de la littérature ? Existerait-il une façon vélocipédique d’écrire ? Et il y a cette autre question, encore plus fondamentale : N’y aurait-il pas, carrément, une métaphysique du vélo ? Si oui, en quoi consiste-t-elle, et qu’en reste-t-il ?

Avec

Philippe Bordas Photographe et écrivain français

"Les gens qui n’aiment pas le vélo nous ennuient, même quand ils n’en parlent pas", disait Michel Audiard. À tort ou à raison ? Chacun le dira à partir de sa propre expérience. À tout le moins, il semble avéré que les gens passionnés de vélo peuvent être eux-mêmes passionnants.

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Accessibilité «VIP»,une appli pour aider les personnes en situation de handicap à trouver une place de parking

par Florian Bardou  publié le 24 janvier 2024

Lancée par l’handi-nageur Philippe Croizon et son associé Thierry Garrot, l’application payante Very Important Parking permet de géolocaliser les places de parking PMR en ville, souvent absentes ou mal indiquées malgré la législation.

Demandez à une personne en situation de handicap autour de vous : trouver une place pour personne à mobilité réduite (PMR) avec sa signalétique reconnaissable pour se garer est souvent une galère sans nom. En particulier dans les grandes villes. D’où l’idée de faciliter le quotidien des détenteurs de la carte de stationnement handicapé – devenue depuis le 1er janvier 2017 la carte de mobilité inclusion –, soit potentiellement 12 millions de personnes à mobilité réduite ou en perte d’autonomie et tout autant d’aidants. Comment ? En leur permettant d’identifier une place de parking accessible à proximité de leur lieu de destination, notamment via un outil de géolocalisation, grâce à l’application collaborative et payante VIP, pour Very Important Parking (2,99 euros par mois, ou 19,99 euros «à vie»), lancée par l’handi-nageur de l’extrême Philippe Croizon et son associé Thierry Garrot.

BD «Vierges : la folle histoire de la virginité» d’Elise Thiébaut, pucelle que vous croyez

par Katia Dansoko Touré   publié le 20 janvier 2024

Dans une BD instructive et poilante, la journaliste et essayiste se penche sur la construction de cette notion, ses mythes et réalités.

La virginité ne se perd pas. C’est la première conviction qui nous habite une fois refermé l’essai graphique Vierges : la folle histoire de la virginité signé Elise Thiébaut (1). On aura ri comme poussé de hauts cris, on se sera insurgée comme on aura hoché la tête en signe d’approbation. En moins d’une centaine de pages, la journaliste et essayiste de 61 ans parvient à nous entraîner dans une odyssée déconstructive du tabou qu’est la virginité agrémentée d’un humour dénué de vulgarité. Et cela, en évoquant son propre cheminement – celui de l’adolescente qu’elle a été, prête à en découdre avec sa propre condition de «vierge» –, mais aussi l’histoire, la médecine, la mythologie ou même l’astrologie. Elise Thiébaut mêle les voix de l’adolescente de 14 ans qu’elle a été et celle de la femme sexagénaire qu’elle est aujourd’hui ; ainsi que celle d’une trentenaire, l’illustratrice Elléa Bird, derrière les dessins et quelques-uns des traits d’humour de l’ouvrage.

Ménopause : deux podcasts brisent le tabou

par Agnès Giard   publié le 27 janvier 2024

Elsa Wolinski et Claire Fournier abordent, à travers deux podcasts où se mêlent témoignages et avis d’expert·e·s, la complexité de cette période dans la vie d’une femme souvent vécue sans soutien et en secret.

«Dézinguer l’omerta, c’était le but. Moi, je me suis pris la ménopause comme un mur, avec personne à qui en parler. J’étais dans le noir, au fond du gouffre…» Passionnée, pétulante, la journaliste et entrepreneuse féministe Elsa Wolinski raconte qu’aux origines du podcast Allez j’ose, il y avait ce désir de briser le silence : «En France, plus de 14 millions de femmes sont ménopausées. C’est un passage qui les concerne toutes, mais qu’elles traversent souvent seules Le premier épisode de ce podcast sort ce samedi. Comme par coïncidence, un autre podcast – Chaud dedans – vient d’être créé, dans une optique similaire, par Claire Fournier, lancé fin novembre 2023, en vue de «libérer la parole». «Il y a chaque année 400 000 nouvelles recrues dans le club des ménopausées, explique Claire Fournier. Alors soutenons-nous. Parlons-nous. La bataille sera gagnée quand on pourra dire qu’on est ménopausée sans avoir à baisser la voix.»

Le grand âge de l’amour





Mercredi 24 janvier 2024 (première diffusion le vendredi 8 décembre 2017)

Provenant du podcast

Les Pieds sur terre

Ils s'aiment au crépuscule de leur vie. - Valérie Borst

Constant et Marie ont respectivement 94 ans et bientôt 70. Ils vivent dans l’est de la France. Ils racontent leur rencontre et la redécouverte de leur sexualité.

Marie a 70 ans. Elle vivait seule depuis la mort de son mari, quelques années plus tôt. Venue en ville pour tromper sa solitude, elle y rencontre Constant : J'ai eu la chance de rencontrer cette personne lors d'un Nouvel An chinois. Il parlait chinois, avait eu une vie riche de voyages. Je me suis dit : "cet homme, il en sait des choses !'".

Constant, 94 ans, est encore marié, mais sa femme est gravement malade et a perdu la mémoire, alors il continue de prendre soin d'elle, tout en essayant de rendre Marie heureuse : "On n'est pas vraiment ensemble. Chacun fait ce qu'il veut. On a le plaisir de se retrouver". 

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En 1944, à Rozavlea, la rafle de la Troupe Lilliput

Le 27 juin 1945, l'Armée rouge libère environ 7 000 survivants du camp d'extermination d'Auschwitz-Birkenau. Parmi les rescapés, les membres de la famille Ovitz, atteints de nanisme. Sept personnes qui ont fait de leur handicap une force et qui, avec un courage exemplaire, ont tenu tête au redoutable Dr Mengele pour sauver d'autres vies.

Soudain, dans la lumière des projecteurs, les gardes les voient descendre du train. Sept petites personnes. Cinq femmes, à peine plus grandes que des fillettes de 5 ans. Et deux garçons tout aussi petits, qu’un homme doit porter dans ses bras, l’un après l’autre, pour les aider à sauter en bas du wagon.

Au milieu des déportés effarés, tremblant face aux chiens loups qui aboient en tirant sur leurs laisses, ils se blottissent les uns contre les autres. Un officier SS s’approche d’eux, les détaille un instant puis ordonne à un soldat : "Réveillez le docteur !"

Face à Josef Mengele, médecin chef à Auschwitz-Birkenau

Il est minuit passé ce vendredi 19 mai 1944. Tandis que les nains sont priés de rester sur place, les nouveaux arrivants sont partagés en deux longues files après un examen sommaire. L'une prend la direction des baraquements. La seconde cohorte est dirigée vers les cheminées que l’on distingue au loin.


Libération d’Auschwitz : l'incroyable histoire des Ovitz, la famille de nains qui défia Mengele







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Caroline Brémaud, l'urgentiste qui parlait trop vrai

Vendredi 26 janvier 2024

Caroline Brémaud, son stéthoscope rose ne la quitte jamais aux Urgences. ©Radio France - TS.

Maman solo de quatre enfants, médecin pompier et passionnée d'art graphique, Caroline Brémaud parvient à tout combiner, y compris son poste de chef du service des urgences de Laval. Ce n'est pas le temps qui lui fait défaut, elle ne dort que 5 heures par nuit. Mais son franc-parler dérange.

Il y a deux mois, Caroline Brémaud a été évincée de son poste de cheffe du servie des urgences de l'hôpital de Laval. À force de dénoncer la pénurie de médecins, les conditions compliquées d'exercice, et l'absence de volonté politique, elle a été sanctionnée. Ce qui, à 42 ans, ne l'empêche pas de poursuivre la lutte pour le service public. Elle vient même de créer le mouvement "Gilets Blancs", sur les réseaux.

Sa devise en dehors de la médecine : l’amour, l’art et la folie

Pluie battante à Laval, avec un vent un peu furieux. À peine arrivée dans l’entrée, encombrée des chaussures de toute la maisonnée, il faut se changer. Nous sommes trempées, mais l’atmosphère chaleureuse, les couleurs vives au mur, le grand portrait de Frida Kahlo réchauffent tout de suite le coeur.

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3114 : des infirmiers et des psychologues à l'écoute 24h/24 pour prévenir le suicide

PUBLIÉ LE 25/01/2024

Disponible 24/24h et 7/7J, des psychologues et des infirmiers formés répondent aux personnes en souffrance qui composent le 3114. Un tout premier spot de prévention invite aussi leur entourage ou les professionnels de santé à rester à l'écoute et à composer ce numéro national d'urgence. 

spot prévention suicide

Deux femmes sur un banc : sur l'une qui semble au désespoir, s'abat la pluie. L'autre lui tend alors un téléphone sur lequel elle a composé le 3114. Un parapluie s'ouvre qui protège la première de l'averse tandis qu'elle semble retrouver un peu d'apaisement. «Tu comptes pour moi», premier spot de prévention du numéro 3114 destiné aux personnes en souffrance ou en proie à des idées suicidaires, invite l'entourage ou les professionnels de santé à rester à l'écoute et à les pousser à appeler à l'aide. 

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Deux patients envoyés aux urgences après un feu dans un service psychiatrique où les soignants dénoncent le manque de moyens depuis plusieurs semaines

Écrit par Sylvain Duchampt    Publié le 

Dimanche 28 janvier 2024, un feu s'est déclaré dans le secteur psychiatrique de l'hôpital Purpan à Toulouse (Haute-Garonne), dans une chambre. Deux patients ont été envoyés aux urgences. Cet incident intervient dans un contexte de fortes tensions au sein du secteur psychiatrique toulousain. Les personnels soignants dénoncent depuis le début de l'année leur manque de moyens.

Un incendie a eu lieu, dimanche 28 janvier 2024, dans le secteur psychiatrie de l''hôpital Purpan de Toulouse, dans le secteur psychiatrique selon les pompiers de Haute-Garonne. Le feu s'est déclaré à 10h27 dans une chambre située dans un bâtiment de trois étages.

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TRIBUNE Treize mesures d’urgence pour sauver les services publics

par un collectif d'élus de gauche  publié le 29 janvier 2024

Hôpitaux, petite enfance, transports publics… le privé ne fait pas mieux que le public. Un collectif transpartisan d’élus de gauche lance un appel pour un renouveau des services publics, ferments d’égalité, de justice et de cohésion.

Qui veut la fermeture des lits d’hôpitaux ? Qui rêve de classes sans profs ou de justice si lente ? Qui a donné son accord pour que des gares disparaissent ? Et pourtant, le sabotage de nos services publics est en marche. Le dévouement des personnels qui les font vivre n’arrive pas à endiguer la vague destructrice. Organisée depuis des décennies, celle-ci se traduit par la colère des usagers et le mal-être des agents. Ce sont les catégories sociales les plus défavorisées, les habitants des quartiers populaires et des zones rurales qui en paient le prix fort. Mais, à un moment ou à un autre, chaque citoyen·ne y est confronté·e.

Comprendre les causes, c’est se donner les moyens de panser les plaies. Les gouvernements successifs ont fait le choix d’importer les normes du privé dans l’espace public. Ils ont été encouragés par des traités et directives de l’Union européenne (UE) favorables à la dérégulation. La rentabilité et la concurrence sont devenues des maîtres mots. Un contresens total pour des services qui ont vocation à satisfaire les besoins de la population, à servir l’intérêt commun, à mettre à l’abri des dynamiques inégalitaires.

"Pourquoi pas?" ou les subterfuges de l'oubli.

bx

cycle 2023-2024

Mercredi 31 janvier 2024 à 20h30

Bernard DE LA GORCE

« Pourquoi pas ? » Sous forme de question c’est déjà une réponse, une façon ingénue de franchir le pas. Gardant tout juste la trace du doute qui l’a fait naître, la forme interrogative sert de couverture à l’oubli de ce qui pourrait entraver nos projets. Mais quoi ? « Que nous racontent nos oublis ? » Rien ! Rien si c’est oublié... Et c’est bien là ce qui en fait la vertu : la réduction des embarras au silence.


"Psychanalyse et médecine entre corps et langage"

Des médecins, chefs de service, chirurgiens s’interrogent sur la scientificité toujours grandissante de leur discipline, et des psychanalystes s’impliquent dans la « clinique du fracas » : maladies graves, atteintes et lésions corporelles (réanimation en néonatalité, fin de vie, sujets dans le coma, enfants en déshérence, sexe et genre)...

Editorial

À L’AISE !

« Régale-toi ! » « Je profite ». « Il est interdit d’interdire » : 

Le projet rêvé d’acte de libération face à l’étouffement moral et névrotique, interdits et limitations érigées en système, a fait son chemin… Vers Cythère. 

Vers la cible : Une permissivité sans fin devenue mot d’ordre, phylogénétiquement engrammé : No limit !

Ce trait d’humour a fini par être cru, puis érigé en valorisation de la perversion et de la psychose, qui règnent de nouveau sur grand écran, dans la joie et les fracas. 

Direction : la jouissance ! Affranchissement de toute castration. Pulsion en circuit court, brut. Régression et narcissisme confiné, minable ou éclatant : je m’occupe de moi, de mon Moi. 

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La mâchoire de Freud (troisième saison)

Prochaine date

8 FÉVRIER 2024 - PARIS

ARGUMENT

La mâchoire de Freud

(troisième saison)

un séminaire proposé par Yann Diener 

Les robots de conversation progressent très vite sur les territoires de la parole. Aujourd’hui, une intelligence artificielle est utilisée en Allemagne pour vérifier l’origine des demandeurs d’asile. La machine analyse l’accent du demandeur, et conclue qu’il est à 30% syrien, et à 70% d’ailleurs. S’il a menti sur son pays d’origine, son accueil est compromis.

Quand j’ai lu cette histoire de trieuse high-tech, j’ai pensé très fort à Walter Benjamin, qui s’est suicidé quand il s’est retrouvé bloqué à la frontière entre la France et l’Espagne, en septembre 1940. Pour Benjamin, l’origine n’est pas une source, elle est « un tourbillon dans le fleuve du devenir ». Si l’on considère l’origine comme une source, on peut lui demander d’être pure ; ce qui ouvre la voie aux épurations de toutes sortes. Jusqu’au tri de réfugiés assisté par ordinateur, donc.

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Conférence de Roland Gori "L'acte de création dans nos sociétés de contrôle"



Accompagner les crises en psychiatrie, de Christophe Malinowski (Seli Arslan)

PAR 

PUBLIÉ LE 26/01/2024

Fort de son expérience d’infirmier, Christophe Malinowski apporte des clés pour prévenir et mieux appréhender le phénomène complexe et multiple de la crise en psychiatrie. Une vision clinique qui témoigne de l’importance de l’initiative du soignant.

La crise est une réalité, il faut faire avec. Mais ce n’est pas une fatalité et si comme le dit l’adage « après la pluie vient le beau temps », Christophe Malinowski veut « croire que, pour peu qu’on le souhaite, le beau temps peut durer ». Tel est en tout cas l’objectif à atteindre pour cet infirmier en psychiatrie qui invite à regarder la crise en face pour mieux la traverser. Une crise que l’on nous ressert certes à toutes les sauces, qu’elle soit financière, de couple, d’adolescence, existentielle ou de nerfs, et la liste est non exhaustive. Mais son étymologie l’inscrit bien dans le champs de la maladie, et plus spécifiquement d’une phase décisive de cette dernière, un moment critique. La crise s’avère ainsi être avant tout un critère diagnostique, souvent décisif, à appréhender en connaissance de cause, surtout en psychiatrie où elle sera potentiellement bruyante et particulièrement angoissante. Aussi bien pour le patient que pour le soignant dont la posture et la réponse seront d’autant plus efficaces qu’il agira comme une vigie, et si possible dans l’anticipation.

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Hospitalisés en psychiatrie, ces jeunes se confient sur les réseaux sociaux

Par   Publié le 29/01/2024 

CHRONIQUE DES RÉSEAUX. Les témoignages de jeunes hospitalisés en psychiatrie, qui racontent leur quotidien, rencontrent beaucoup de succès.

Sur la plateforme TikTok, les récits d’internement sont très nombreux.

 

On est en clinique psychiatrique, alors, bien sûr que… » C'est avec cette trend que sept adolescentes ont remporté un énorme succès sur TikTok. Avec 5 millions de vues, la jeune Léa et ses six amies, toutes hospitalisées en psychiatrie, démontent les clichés sur l'internement psychiatrique. Parmi les milliers de réactions et de commentaires à leurs vidéos, des témoignages similaires (« La tisane qu'on vous donne le soir, MDR, c'est le meilleur moment ! »), de la curiosité et du soutien.

Un sujet qui attire les jeunes

Il faut dire que, sur TikTok, les récits d'internement sont très nombreux. Parmi les vidéos à succès, on retrouve principalement des « vlogs » d'ados tournés dans leurs chambres d'hôpital et de repas du jour à la cantine de l'établissement, rythmés par des activités et anecdotes insolites. « Comment j'ai fini il y a quelques jours en hôpital psychiatrique », commence ainsi l'étudiante Chloé dans une vidéo très visionnée. Tout en se maquillant et en incorporant la mention « collaboration commerciale » à son TikTok, la créatrice de contenus raconte fin décembre 2023 à ses abonnés les épisodes maniaques qui l'ont conduite à se faire hospitaliser en psychiatrie. « Moi aussi, je pensais qu'un hôpital psychiatrique, ce n'était que pour les fous. Et pourtant, j'y suis restée trois semaines », insiste Chloé en s'appliquant du fond de teint face à son smartphone, la voix apaisée.

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“En France, on manque d’acteurs et d’actrices qui parlent de leurs troubles psychiques”

Par  Jérémie Couston    Publié le 28 janvier 2024

Enrayer la stigmatisation des personnes souffrant de troubles psychiques est le cheval de bataille de Jean-Victor Blanc, psychiatre.

Enrayer la stigmatisation des personnes souffrant de troubles psychiques est le cheval de bataille de Jean-Victor Blanc, psychiatre.  Photo Florent Vanoni


« État de bien-être qui permet à chacun de réaliser son potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie, de travailler avec succès et de manière productive, et d’être en mesure d’apporter une contribution à la communauté. » La définition de la santé mentale selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est un peu flippante. Il y aurait même de quoi devenir anxieux ! Avec de telles exigences de réussite sur le plan personnel et professionnel, et un prisme productiviste très américain, qui peut prétendre être en bonne santé ?

Ces dernières années, de plus en plus de personnalités (Justin Bieber, Stromae, Britney Spears, Blanche Gardin) ont évoqué publiquement leur santé mentale et les pathologies qui les minent : dépression, anxiété, schizophrénie, bipolarité, addictions… D’innombrables films ou séries (des Sopranos à En thérapie) ont traité du sujet, contribuant à libérer la parole sur ce qui est toujours considéré par beaucoup comme un tabou. Selon l’OMS, encore, un milliard de personnes dans le monde sont concernées par des troubles psychiques. En décembre dernier, sur l’invitation du festival du cinéma européen des Arcs, Télérama a participé à un atelier sur la santé mentale, devant et derrière l’écran. Il était animé par le psychiatre et créateur du festival Pop & Psy, Jean-Victor Blanc, qui a répondu à nos questions.

Une femme élue à la tête de l'Académie de médecine

 
Par
   
   avec agences


LE 

26 JAN. 2024 

Cathérine Barthélémy, prononce le discours de son investiture de présidente de l'Académie de médeicine à Paris, le 9 janvier 2024.

Cathérine Barthélémy, prononce le discours de son investiture de présidente de l'Académie nationale de médecine à Paris, le 9 janvier 2024. (capture d'écran vidéo) © Académie nationale de médecine

Pour la première fois en deux cents ans d'existence, l'Académie nationale de médecine sera dirigée par une femme en 2024. Le docteur Catherine Barthélémy, 77 ans, pédopsychiatre originaire de Tours s'est battue toute sa vie pour comprendre l'autisme. 

Ce médecin psychiatre est une spécialiste des troubles de l'autisme. Un trouble qu'elle découvre alors qu'elle est jeune étudiante en médecine et qu'elle rencontre le professeur Gilbert Lelord, chef du service psychiatrie des femmes à l'hôpital Bretonneau de Tours.

Catherine Barthélémy l'expliquait au quotidien La Croix, "Là, tout au fond de l’hôpital, il y avait un petit pavillon avec des enfants qu’on appelait psychotiques ou atteints de démence. Ils étaient derrière une sorte de barrière en bois et n’avaient pas le droit d’aller dans les grandes cours où se trouvaient les femmes. C’était un peu l’enfant sauvage de l’Aveyron. Cela m’a glacée et en même temps j’ai été très intéressée par ce que m’ont expliqué les religieuses qui s’occupaient d’eux, notamment le fait que certains d’entre eux avaient une mémoire prodigieuse, raconte-t-elle. Une petite fille en particulier était capable de mémoriser un air musical et de le reproduire vocalement après l’avoir entendu une seule fois. J’ai eu une sorte de déclic."

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Troubles psychiatriques et expériences négatives durant l’enfance

Publié le 23/01/2024

Dr Alain Cohen

Comme le rappelle le British Journal of Psychiatry, un contexte de vécu traumatique dans l’enfance (adverse childhood experiences) constitue un terrain bien connu dans lequel peuvent s’enraciner ensuite certaines problématiques psychiatriques comme la schizophrénie ou le trouble bipolaire.

Une étude islandaise basée sur la population

Exploitant les données d’une recherche réalisée sur plus de 29 000 femmes de la population islandaise (âge moyen : 44 ans), une étude analyse chez les 534 patientes atteintes de schizophrénie ou de trouble bipolaire (soit 1,8 % de cette population) les associations entre des antécédents d’expériences négatives dans l’enfance et un dysfonctionnement psychiatrique ultérieur.

dimanche 28 janvier 2024

Psychiatres : ces clichés qui leur collent encore à la peau

Par 26 janvier 2024

La psychiatrie n'attire ni le grand public, ni les étudiants en médecine, au grand dam des professionnels du secteur qui lancent une campagne "Choisir psychiatrie". Tour d'horizon des clichés les plus tenaces de cette spécialité médicale.

Un Français sur cinq sera concerné par un trouble psychique au cours de sa vie. Pourtant, le premier réflexe en cas de symptômes reste de consulter son médecin généraliste. 41 % de la population ne sait d'ailleurs tout simplement pas vers qui se tourner. C'est ce qui ressort du premier baromètre d'image CSA sur le métier de psychiatre », publié le 23 janvier 2024, à l'occasion du lancement de la campagne « Choisir psychiatrie » par le Collège national des universitaires de psychiatrie (CNUP)*. L'objectif ? Rendre plus attractif un métier qui séduit non seulement peu le grand public et, encore plus problématique, les étudiants en médecine.


Comment redorer l’image de la psychiatrie ?

Publié le 24/01/2024

Quentin Haroche

Alors que la psychiatrie souffre de nombreux préjugés dans la population générale (comme chez les étudiants en médecine), le CNUP lance une campagne pour redorer l’image de la spécialité.

Les résultats des derniers épreuves classantes nationales (ECN) 2023 (les dernières organisées avant la réforme) n’ont pas dérogés à la règle : comme chaque année, la psychiatrie a figuré parmi les spécialités les moins attractives pour les étudiants, se classant 39ème sur 44 selon l’indice d’attractivité établie par le Drees, le service de statistiques du ministère de la Santé.

Pire encore, 67 des 547 postes ouverts en psychiatrie sont restés vacants. Un désamour pour la psychiatrie qui inquiète le Collège national des universitaires de psychiatrie (CNUP), qui a donc décidé de lancer ce mardi, en collaboration avec l’association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) et l’association des internes en psychiatre (AFEPP) une campagne pour redorer l’image de la spécialité auprès de la population française et des étudiants en médecine, intitulée « choisir psychiatrie ».