Fascination pour l’apocalypse, barrières psychologiques… Le chercheur Per Espen Stoknes analyse les ressorts mentaux qui empêchent de lutter contre le réchauffement climatique.
LE MONDE | | Par Nicolas Santolaria
![ROBYN BECK / AFP Incendies en Californie, en août.](https://img.lemde.fr/2018/10/19/0/0/4000/2659/534/0/60/0/5f1c61f_rxDUf4-PEfTbsDGqPPtCIaaN.jpg)
Per Espen Stoknes est psychiatre-clinicien, membre du Parti vert norvégien et auteur de l’ouvrage What We Think About When We Try Not To Think About Global Warming (Chelsea Green Publishing, 2015, non traduit). Il a étudié les phénomènes qui nous empêchent de passer de la prise de conscience à l’action collective sur les questions environnementales.
Pour vous, le principal problème dans la lutte contre le réchauffement climatique est un problème psychologique. Comment en êtes-vous arrivé à cette conclusion ?
La plupart des scientifiques qui communiquent sur le climat pensent qu’il suffit de transmettre des connaissances à un public ignorant, pour changer son état d’esprit et faire évoluer les comportements. Cette approche ne produit ni compréhension ni engagement. Ça ne marche pas.