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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 20 avril 2015

Les appels en lien avec la santé mentale en hausse de 60%

QUEBEC 

Bilan de la Sécurité publique de Trois-Rivières

SÉCURITÉ. Les crimes contre la propriété (méfaits, incendies criminels) ont été en baisse de 16% à Trois-Rivières en 2014. Toutefois, les interventions policières ont migré vers les interventions auprès des personnes atteintes de maladies mentales.

Ce type d'intervention a connu une augmentation de 60% au cours de la dernière année.

«C'est un virage important, tout comme c'est le cas ailleurs au Québec. La réalité nous rattrape. Les policiers ont passé 636 heures à répondre à ce type d'appels. Souvent, les gens appellent la police pour ce genre d'intervention, car nous représentons un service de première ligne. Mais les policiers ne sont ni des psychologues ni des travailleurs sociaux. C'est une réalité nouvelle et on n'est pas toujours outillé pour intervenir comme on le voudrait (…) Les policiers ne sont pas les mieux placés pour agir en cette matière», indique Francis Gobeil, directeur de la Sécurité publique de Trois-Rivières (SPTR).


Le tiers payant reste décrié tandis que l'article sur les maisons d'accueil hospitalières est salué


Les réactions se multiplient après l'adoption par les députés du projet de modernisation de notre système de santé. Syndicats, fédérations, associations reviennent sur la généralisation du tiers payant, l'entrée des maisons d'accueil hospitalières dans le Code de la santé publique, les salles de consommation à moindres risques...

Plusieurs syndicats, fédérations ou encore associations réagissent à l'adoption par les députés du projet de loi de Santé par 311 voix contre 241 ce 14 avril (lire ci-contre). Dans un communiqué commun, sept organisations* dont la Fehap, la FHF mais aussi Unicancer et l'Uniopss saluent l'introduction dans le texte de l’article 26 bis A "qui confère un statut aux maisons d'accueil hospitalières (MAH) dans le Code de la santé publique". "Certaines structures d'hébergement non médicalisé ont été mises en place à proximité des établissements de santé, parfois de longue date, pour apporter des solutions d'hébergement et parfois d'accompagnement aux parents et proches de patients hospitalisés, des plus jeunes aux plus âgés", rappellent-elles. Très majoritairement privées non lucratives, celles-ci vont connaître un second souffle avec le développement des prises en charge ambulatoires.

Léthargie coupable

EDITORIAL
A l’Ouest, les premières brasses de l’Hermione célébraient la liberté dont la France et les Etats-Unis sont «mutuellement redevables», «les champs de bataille de la guerre d’Indépendance» et les «plages du Débarquement». Les mots sont de Barack Obama. Ils datent de vendredi. Au même moment, un autre navire, au Sud. Celui-ci pouvait sans doute à peine flotter quand il a embarqué 700 personnes prêtes à tout et jetées là par des passeurs sans scrupule. Quand les secours arrivent, il n’y a plus que 28 survivants. La «pire hécatombe jamais vue en Méditerranée». Les mots sont de Carlotta Sami, porte-parole du HCR en Italie. Ils datent de dimanche matin. Pourquoi rapprocher ces deux événements qui ont fait la une des JT samedi et dimanche ? En célébrant l’Hermione, Hollande et Obama rappellent qu’une idée de la liberté a permis à l’Europe de trouver stabilité et paix. L’autre bateau, sans nom, comme les 1 650 personnes - au moins - qui seraient mortes noyées en Méditerranée depuis le début de l’année, risque bien, lui, d’enterrer ces rêves. Il faut une Europe protectrice, pas une Europe forteresse, paralysée par une politique économique d’austérité et la montée des populismes, passive devant des milliers de vies brisées. En montrant la voie d’un règlement international de ce problème majeur, l’Europe peut se grandir politiquement. Mais pour mettre face à leurs responsabilités ceux qui ont initié les guerres du Moyen-Orient, les Etats-Unis au premier chef, les gouvernements européens doivent sortir de leur léthargie coupable. Sinon «nous risquons de perdre notre humanité». Ces mots sont de Sergio Mattarella, chef de l’Etat italien. Ils datent de samedi matin. Depuis dimanche, les mots ne suffisent plus.

La sadique aimait les hamsters

A la différence de la violence des hommes (considérée comme naturelle), celle des femmes relève de l’énigme. Pour l’historienne Fanny Bugnon, auteur du livre Les Amazones de la terreur, le cas de Nathalie Ménigon est exemplaire : la presse en a fait une amoureuse de hamster.
A la fin des années 60, «des femmes et des hommes font, aux quatre coins du globe, le choix des armes pour porter les couleurs – «la couleur, pourrait-on dire, même si elle connaît des nuances : le rouge – de la révolution. L’implication des femmes constitue justement l’une des caractéristiques majeures de cette violence». Au moment même où le mot «révolutionnaire» devient à la mode, «Pacifisme, tiers-mondisme, anti-impérialisme, critique du capitalisme, féminisme : le suffixe «isme» occupe le devant de la scène de la dynamique protestataire d’une période où changer le monde semble à portée de main, où l’utopie se fait réalité» et où abattre des cibles humaines paraît conforme à l’idée qu’on se fait d’un monde meilleur. Parmi les militantes les plus violentes de cette galaxie de mouvements que sont alors Fraction armée rouge en Allemagne, Action directe en France, ou les Brigades rouges en Italie, l’une d’entre elles retient particulièrement l’attention de la presse en France : Nathalie Ménigon.










Redorer l’image de la psychiatrie ?

21/04/2015


Les malades mentaux ne sont pas les seuls à subir la stigmatisation des foules : ils partagent ce douteux privilège avec leurs soignants et avec la psychiatrie elle-même ! Exerçant au célèbre Karolinska Institutet de Stockholm d’où sont décernés les Prix Nobel de Physiologie ou Médecine, le Dr Wasserman (président en 2014 de l’Association Européenne de Psychiatrie[1]) évoque cette problématique préjudiciable pour l’image de marque de la spécialité et formule quelques propositions pour y remédier.
Parmi « les forces et les faiblesses » de la psychiatrie figure le constat que les psychiatres ne joueraient plus le rôle de « bons modèles » pour les étudiants en médecine, car on leur reprocherait de « ne pas se tenir suffisamment informés des avancées scientifiques », comme le font leurs confrères somaticiens des autres disciplines médicales.

Tribunal correctionnel de Foix : confrontée à un prévenu limité intellectuellement, la justice doit s'adapter




Karline Bouisset, Procureur de la République
© midinews 2015

Le 17 mars dernier, Cédric était condamné à un mois ferme et mise à l’épreuve durant 24 mois pour un vol par effraction à Pamiers.

Seulement voilà, le jeune homme de 22 ans est limité intellectuellement. En prison, il volait les détenus, obligeant le directeur de la Maison d’arrêt à le faire interner d’office, «car il se mettait en danger». Il ne sera resté que peu de temps en unité psychiatrique semant le chaos, volant les patients.

Au bout de trois jours, l’hôpital était obligé d’appeler à la rescousse la gendarmerie. Aujourd’hui, le jeune homme était présenté pour trois affaires de vol, et une pour usage de stupéfiants. 
Il reconnait les faits et souhaite être interné en psychiatrie
Cédric est poursuivi pour trois affaires de vol. La dernière en date, celle du 17 avril. Vers 10 h 35, les policiers appaméens l’interpellaient alors qu’il venait de voler un téléphone portable dans une voiture, rue Gabriel Péri.

Il était interpellé, mis en garde à vue. Le 4 mars 2015, la police le remarquait trainant autour du camion d’un chauffeur livreur. Pendant que ce dernier livrait une pharmacie, le prévenu en profitait pour lui voler son téléphone portable.

dimanche 19 avril 2015

Le paracétamol, anti-douleur… et anti-émotions ?

Le Monde Blogs , par Pierre Barthélémy



Comprimés de paracétamol. © Michelle Tribe.
Sous ses différentes marques et formulations (Doliprane, Efferalgan, Dafalgan, sans oublier l'Actifed, le Dolirhume, etc.), le paracétamol est le médicament le plus vendu en France. Aux Etats-Unis, la molécule entre dans la composition de plus de six cents médicaments et on estime que, chaque semaine, plus de 50 millions d'Américains consomment l'un d'entre eux. C'est dire le succès de cet antalgique. Mais, précisément, l'usage généralisé du paracétamol incite les chercheurs à décortiquer davantage son mode d'action, au-delà du soulagement de certaines douleurs. Ainsi, en 2013, une étude réalisée par des psychologues canadiensavait fourni de curieux résultats : des personnes ayant avalé du paracétamol et auxquelles on avait demandé de rédiger quelques phrases sur leur propre mort semblaient peu atteintes par les sentiments négatifs et l'anxiété qu'avaient, dans les mêmes conditions, éprouvés des "cobayes" ayant pris un placebo. Comme si le médicament, en plus de jouer sur la douleur, s'attaquait aussi aux émotions négatives. Dans un article que vient de publier la revue Psychological Scienceune équipe américaine de l'université de l'Ohio a voulu explorer plus avant cette intrigante hypothèse.
Pour une première expérience, ces chercheurs ont recruté 82 personnes. Une moitié d'entre elles a pris 1 gramme de paracétamol et l'autre moitié un placebo (évidemment personne ne savait qui avait avalé quoi). Les participants ont attendu une heure pour que la molécule ait le temps de passer dans le cerveau, puis l'expérience à proprement parler a commencé. On a soumis à tous 40 photographies extraites de l'International Affective Picture System (IAPS), une banque d'images utilisées pour leur capacité à susciter une palette complète d'émotions, depuis les très déplaisantes (des enfants en pleurs ou souffrant de malnutrition, par exemple) jusqu'aux très agréables en passant par des clichés neutres (une vache dans un pré...). Les "cobayes" devaient noter l'impression que chaque image leur laissait, de -5 (extrêmement négative) à 5 (extrêmement positive), et indiquer, sur une échelle de 0 à 10, à quel point la photo provoquait chez eux "une réaction émotionnelle", pour reprendre les termes de l'étude.

Patrick Estrade, l'invité de 14h20 du 15/04

bfmtv Patrick Estrade, l'invité de 14h20 du 15/04
Psychologue, psychothérapeute, écrivain, conférencier, Patrick Estrade pratique la psychologie et la psychothérapie analytique depuis plus de 30 ans. Après avoir étudié la psychologie à l'Institut de Psychologie Analytique de Berlin, il s'installe à Nice où il partage son temps entre ses consultations en cabinet, l'écriture et les formations qu'il assure un peu partout en France et à l'étranger. 
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Psy, psychiatre, psychothérapeutes… Quelles différences

18.04.2015

A la base de ces "disciplines de l’âme", se retrouve Sigmund Freud, médecin psychiatre autrichien (1856-1939). Avec les recherches qu’il effectua il donna naissance à la psychanalyse. Le développement de cette matière a conduit aux diverses sous-branches (psychologie, psychothérapie, …)


Ce que vivent les femmes

LE MONDE |  | Par 
Le docteur Ghada Hatem n’a jamais l’air stressée. Qu’elle anime la réunion de 8 h 15 ce dimanche matin de mars, où médecins et sages-femmes font le point des 25 accouchements des dernières 24 heures, qu’elle enchaîne réunions, consultations, échographies en expliquant à la patiente ou le plus souvent à son mari (le seul qui parle français) qu’elle les appellera elle-même à 20 heures pour leur indiquer à quel moment faire une piqûre, qu’elle saute le déjeuner pour faire un exposé devant le personnel de la Fondation Kering afin de lever des fonds pour une « Maison des femmes » – son grand projet – ou qu’elle finisse la journée au Musée de l’histoire de l’immigration pour suivre une conférence sur la vie psychique des réfugiés, elle parle d’une voix soyeuse. Ghada Hatem conserve le ton inaltérable de qui a vécu sa jeunesse dans un pays en guerre, le Liban, et vit désormais avec sérénité sa vocation dans un pays en paix.

Les « Temps modernes » à l’hôpital : témoignage d’une infirmière

 18 Avril 2015

Nous publions dans ces pages le témoignage d’une infirmière sur la dégradation des conditions d’exercice de son métier. Elle décrit une souffrance au travail généralisée, due à l’intensification du travail, à la désagrégation des collectifs de travail et à la perte de sens que vivent les personnels soignants, transformés en « producteurs de soins » à la chaîne. Mais n’en doutons pas : la révolte couve.
J’ai suivi tardivement la formation d’infirmière en IFSI (Institut de formation en soins infirmiers), j’avais 45 ans. Je pensais que mon activité serait centrée autour du patient qui bénéficiait d’une prise en charge globale. Mais j’ai vite compris, dès le début de ma formation, que ce serait le contraire, qu’on allait me demander d’être efficace au sens économique du terme, de passer le moins de temps possible auprès du malade.
J’ai ressenti du mépris humain envers la fonction. On nous enseigne des connaissances mais on nous formate aussi. L’arrivée en stage dans un service est très stressante. Dans le service de cardiologie où j’étais, nous étions neuf élèves avec une infirmière qui nous donnait des ordres et on avait très peu de marge pour en discuter, d’autant plus qu’à la fin du stage on est évalué par cette même infirmière. J’ai pris conscience assez rapidement que les choses n’allaient pas se passer comme je les avais rêvées. Et dès que j’ai commencé mon exercice d’infirmière, je n’ai pas du tout retrouvé les méthodes, les valeurs et l’attention portée autour du patient auxquelles j’aspirais en devenant soignante. Le temps passé auprès des patients m’a été reproché dès ma première évaluation. 

vendredi 17 avril 2015

«L’amour est souvent un ébranlement de la personnalité»

17 AVRIL 2015

Trahison ou fidélité, les jeux de l’amour ressemblent à des sables mouvants où fourmillent obstacles et autres normes implicites. Quel lien moral entre deux individus qui s’aiment ? Que vaut la sincérité d’un engagement fondé sur des sentiments à la nature changeante ? Spécialiste des questions morales, la philosophe Monique Canto-Sperber, directrice de recherche au CNRS, interroge l’amour dans Sans foi ni loi, essai qui vient de paraître aux éditions Plon. Alors que la libération des mœurs il y a une cinquantaine d’années a ouvert le champ des possibles, l’amour serait encore trop vite condamné sous le poids des valeurs, prisonnier d’un balancier instable entre raison et déraison.
Pourquoi ce titre Sans foi ni loi pour parler d’amour ?
Parce que le plus souvent, c’est au moment où, dans un lien humain, les espoirs des individus sont déçus, au moment où ils se sentent trompés, que se révèlent les attentes qu’ils avaient à l’égard de ce lien, comme un dispositif révélateur qui, à l’occasion d’une expérience négative, fait apparaître l’essentiel, d’où ce titre un peu dramatique. C’est la question : «Que doit-on à un être humain auquel on est lié ?» qui m’a intéressée, quelle que soit la nature de ce lien. Cette question est un véritable défi pour qui travaille sur les normes et la philosophie morale, car dans un lien humain on ne signe pas de contrat, il n’y a pas de modèle préétabli, et pourtant, au nom de ce lien, on peut sacrifier son bien-être et beaucoup d’autres choses auxquelles on tient. D’où l’hypothèse de normes implicitement présentes en amour ou en amitié, qui peuvent contraindre les choix des individus et justifier leurs réactions.

Le sexe bientôt accessible aux handicapés ?

SONYA FAURE

Alors qu’une nouvelle loi sur la prostitution est en ballottage entre le Sénat et l’Assemblée nationale, qui ont des vues bien différentes sur le sujet, le tribunal de grande instance (TGI) de Strasbourg a rendu, le mois dernier, une décision à première vue étonnante. En autorisant la tenue d’une formation pour assistants sexuels dans un hôtel, les juges ont-ils ouvert la voie à la reconnaissance d’un droit à la sexualité pour les handicapés ? Les juristes du Centre de recherches et d’études sur les droits fondamentaux (Credof) viennent de publier leur analyse du dossier ce vendredi.
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L’amour au parloir

MARIE PIQUEMAL

Hortense (1), 22 ans, a rencontré son amoureux en prison. Ils sont ensemble depuis deux ans. Elle faisait un stage à «l’intérieur», à la bibliothèque de l’établissement. Lui, incarcéré depuis huit ans, rangeait les livres sur les étagères pour se faire un peu de blé. Elle raconte : «Au début, je me disais : "Mais putain, c’est pas vrai, pas avec un mec en taule. J’ai un problème psychologique". Et puis bon…» Elle a terminé son stage sans rien dire à personne, a attendu plusieurs mois avant d’oser aller au parloir. «J’avais peur que l’administration me reconnaisse.» Puis, avec le temps, «c’est passé». Elle va désormais à la prison tous les samedis et tous les dimanches, sans exception. «On a droit à deux heures de parloir. Deux heures que tu vis vraiment à fond, c’est sûr.»

Le patient, le médecin et la mort

18/04/2015




Paris, le samedi 18 avril 2015 – Le 17 mars a été adoptée en première lecture la proposition de loi des députés Alain Clayes (PS) et Jean Leonetti (UMP) créant de « nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie». On le sait, la proposition phare de ce texte adopté par 436 voix (et 86 voix contre) est l’instauration d’un droit à la sédation profonde et continue pour accompagner l’arrêt de traitement à la demande du patient. Critiqué tant par les opposants à l’euthanasie que par ses partisans, cette loi fait pourtant l’objet d’un consensus politique et également médical. Un sondage réalisé sur notre site a en effet mis en évidence qu’une majorité de professionnels de santé, 62 %, se déclare favorable à l’instauration de ce droit à la sédation profonde et continue.

La relation médecin/malade dans ce qu’elle a de plus ultime

Ceux qui militent en faveur d’une légalisation de l’euthanasie en France à l’instar de ce qui prévaut aux Pays Bas et en Belgique regrettent fréquemment que la question de l’accompagnement de la fin de vie soit trop systématiquement appréciée à travers le point de vue médical. Selon eux, il existe une réelle fracture entre le désir des patients (et citoyens) et les convictions des praticiens sur ces sujets. Sur son blog consacré à cette thématique de la fin de vie, Jacqueline Jencquel, responsable de l’antenne vénézuélienne de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) l’illustre encore une fois. Commentant les résultats de notre sondage, elle s’interroge : « Si cette pratique semble convenir aux médecins, qui se préoccupe de savoir si elle convient aussi aux malades ? Ce n’est pas ce qui ressort de tous les sondages réalisés depuis des années sur ce sujet » conteste-t-elle. Pour Daniel Carré, également militant au sein de l’ADMD, l’amélioration de la fin de vie passe par la construction d’une nouvelle relation entre médecins et patients. Sur son blog hébergé par Mediapart, il juge tout d’abord que « la proposition de loi traduit un manque de confiance envers celui qui est confronté à sa propre fin », notamment parce que le texte introduit des limites au caractère opposable des directives anticipées. Concernant le rôle des praticiens, il souligne : « Le médecin se retrouve trop souvent seul dans l’exercice de sa mission. Il est lui même désespéré de ne pas supprimer chez son patient la peur de la souffrance ou de la mort. (…) Le médecin fournit de l’aide, mais pas le salut que lui demande le malade face à sa mort prochaine. Les professionnels de santé doivent admettre les limites de leurs capacités et reconnaître que la maladie et la mort font partie de la condition humaine. Ils doivent résister à cette grandiose ambition que personne ne peut remplir, le pouvoir de vaincre définitivement la souffrance et la mort. L’arrivée d’une médecine prédictive et personnalisée implique la mise en place de la coopération soignant/soigné (…). Pour la fin de vie, la coopération soignant/soigné est encore plus importante. Il est indispensable qu’une confiance s’établisse, dans une relation "hiérarchique" de soignant à soigné qui se transforme en une relation "égalitaire" de personne à personne. Il s’agit du destin du malade, qui, face à la mort qui s’annonce, doit avoir la maîtrise du moment et de la manière. Sa volonté est essentielle quand le soin ne peut plus être qu’apaisement apporté par le soignant, en cet instant unique et tragique, les derniers instants d’un être humain » écrit-il.

Psychiatrie : l’article 13 du projet de loi de santé satisfait professionnels, usagers et familles

17.04.2015

Signataires d’un communiqué commun, cinq organisations représentant les professionnels (la conférence nationale des Présidents de commission médicale d’établissement des centres hospitaliers spécialisés en psychiatrie -CME/CHS, la fédération hospitalière de France -FHF, la fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne - FEHAP), les usagers (FNAPSY), et les familles et amis (UNAFAM) se félicitent « de l’évolution très positive de la rédaction del’article 13 du projet de loi de santé ».

Réaffirmation du secteur

Ils saluent en particulier la réaffirmation (et l’actualisation) des missions et l’organisation sectorielle.
« L’organisation sectorielle, même si elle n’est pas parfaite, reste très structurante. Nous avions besoin qu’elle soit relégitimée », notamment après les évolutions liées à la loi HPST, explique au« Quotidien » le Dr Christian Müller, président de la conférence des présidents de CME/CHS.« La ministre de la Santé nous avait donné beaucoup d’espoir lors de son discours de septembre à l’hôpital Sainte-Anne » précise-t-il. « La psychiatrie de secteur est pour moi indispensable dans l’égalité d’accès à des soins spécialisés de proximité », avait alors déclaré Marisol Touraine.

Comment faire des économies à l’hôpital ? Le mode d’emploi choc d’un think tank libéral

Anne Bayle-Iniguez
| 17.04.2015

L’hôpital doit être géré comme une entreprise. La médecine de proximité est libérale, pas hospitalière. C’est à partir de ces deux postulats que le cercle de réflexion libéral « Économie Santé », rattaché au journal « Les Échos », a émis une recommandation 2015 pour réformer les hôpitaux et trouver des économies.
Avec 38 % des dépenses de santé consacrées à l’hôpital, la France occupe le deuxième rang le plus élevé en Europe après la Grèce. L’Allemagne se contente d’y consacrer 29 % de ses dépenses de santé. Lits sous-occupés, durées de séjour parfois excessives, retard ambulatoire : autant de caractéristiques qui contribuent à doper la dépense hospitalière (à 93 % financée par l’assurance-maladie et l’Etat).

Le CHU de Toulouse innove en proposant une filière d'accouchement physiologique

La maternité Paule-de-Viguier à Toulouse a ouvert en février dernier une salle d'accouchement nature. Ce dispositif s'inscrit dans la filière à bas risque que le CHU développe actuellement. La prise en charge, qui va du premier rendez-vous à la sortie de la patiente, met l'accent sur la coordination avec les sages-femmes libérales.