par Elsa Maudet publié le 2 juin 2021
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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
par Elsa Maudet publié le 2 juin 2021
Désinfection d'une classe de maternelle par des Atsem à l'école Poincaré d'Asnières, en mais 2020. (Sophie Brandstrom/Signatures)
Au plus fort du protocole sanitaire, l’an passé, elles devaient laver les mains des enfants jusqu’à dix fois par jour. Dix passages aux lavabos pour pas loin de trente marmots pas franchement champions de vitesse. Depuis, ça dépend. Certaines Atsem (agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles), ces professionnelles présentes en classe au quotidien au côté des enseignants de maternelle, ont dû maintenir ce rythme soutenu, d’autres ont pu lever le pied, au gré de l’évolution de l’épidémie et des décisions des communes qui les emploient. Mais toutes celles interrogées par Libération l’assurent : ces derniers mois, leur boulot a changé.
02/06/2021
© D.R.
Infirmière puéricultrice, Célia, 27 ans, partage avec Mademoiselle Caroline, autrice de bande dessinée, une belle amitié depuis plusieurs années. C’est de cette relation qu’est née la BD « Le journal de Célia, infirmière au temps du Covid, et autres récits ». Rencontre.
Avec Caroline, nous nous connaissons depuis quelques années. Avec la crise sanitaire, nous nous sommes moins vues mais nous avons continué à échanger par téléphone. C’est en novembre 2020, alors que Caroline me questionnait sur mon travail, qu’elle m’a proposé de mettre en images les anecdotes que je lui racontais pour que tout le monde connaisse la réalité à l’hôpital en temps de Covid. De mon côté, c’est mon quotidien, je ne me rendais pas forcément compte, mais j’ai accepté. Elle a donc commencé à publier des planches sur sa page Instagram. Très vite, il y a eu un engouement. Ce sont les éditions Vuibert qui l’ont contactée pour lui proposer de faire une BD.
Caroline m’a appelée pour me dire qu’elle avait une très bonne nouvelle à m’annoncer mais comme cela demandait beaucoup de travail, elle comprendrait si je refusais. Quand elle m’a parlé du projet, j’ai tout de suite accepté. Ensuite, j’ai paniqué car ce n’est pas du tout mon univers. Mais comme c’est le sien, elle a su me rassurer.
Pendant la crise, Caroline a pu consacrer une bonne partie de son temps à la réalisation de la BD. Tout est allé très vite ! Les éditions Vuibert l’ont contactée en décembre et le livre est sorti en mai. Nous avons principalement travaillé à distance. On s’est appelées régulièrement pendant mes jours de repos. Je lui racontais les anecdotes que j’avais notées sur un carnet pendant mes journées de travail et Caroline les mettait en forme, avant de me les faire valider. Toutes les histoires racontées sont vraies, mais certaines m’ont été rapportées par mes collègues.
Par Jessica Gourdon , Léa Iribarnegaray , Marine Miller , Eric Nunès et Alice Raybaud Publié le 2 juin 2021
TÉMOIGNAGES Ils ont entre 17 et 25 ans, habitent Rennes, Parme, Londres ou Stockholm. Etudiants ou jeunes actifs, ils ont été secoués par la pandémie à l’heure des choix de vie et de la construction de soi.
De Paris à Stockholm, en passant par Cork ou par Turin, les jeunes entrés dans l’âge adulte pendant cette période de pandémie ont été profondément affectés. Ils racontent la colère et la frustration d’avoir perdu leurs « meilleures années », leurs changements d’orientation, leurs nouvelles convictions politiques – en particulier sur le climat, mais aussi leur volonté de se recentrer sur la famille, les amis, la quête d’un métier qui a du « sens »… Après ce traumatisme, ils évoquent aussi le besoin de prendre soin, dans le futur, de leur propre santé mentale – l’une des priorités de cette « génération Z » (personnes nées entre 1995 et 2010).
Voilà ce qui ressort d’un appel à témoignages lancé par cinq médias européens (Le Monde, The Guardian, La Vanguardia, Süddeutsche Zeitung, La Stampa) auprès des 18-25 ans, sur leurs sites et sur les réseaux sociaux. Plusieurs centaines de réponses ont été reçues – essentiellement des étudiants et des actifs diplômés – qui, loin de représenter toutes les jeunesses, permettent de comprendre comment ces jeunes, pourtant les mieux armés pour réussir, ont été transformés par cette sidérante période.
Mardi, 01/06/2021
Les chercheurs de l’Université d’État de Pennsylvanie (États-Unis) se sont penchés sur la composition de plusieurs types de champignons, afin d’en évaluer les effets bénéfiques. Cet aliment apporte ainsi des vitamines, nutriments et antioxydants. « Les champignons sont la source alimentaire la plus élevée en ergothionéine, qui est un antioxydant unique et puissant, ainsi qu’un protecteur cellulaire », a indiqué Djibril M. Ba, étudiant diplômé en épidémiologie au Penn State College of Medicine. « Renouveler les antioxydants dans le corps peut vous aider à vous protéger contre le stress oxydatif et ainsi réduire le risque de cancer ».
Il suffirait, selon cette étude, de consommer 18 grammes de champignons par jour pour voir diminuer de 45 % le risque d’engendrer un cancer. Afin de parvenir à ces résultats, les auteurs de cette découverte se sont penchés sur l’ensemble des sujets scientifiques traitant d’un lien entre consommation de champignons et cancer, du 1ᵉʳ janvier 1966 au 31 octobre 2020, rassemblant les données d’analyses de 17 cancers différents.
Ces informations, qui concernent 19 500 personnes touchées par des cancers, ont permis de confirmer les bienfaits d’une consommation quotidienne de champignons.
Lundi, 31/05/2021
Des chercheurs de l'Université de Virginie ont montré que les techniques de vaccin développées pour lutter contre SARS-CoV-2 pourraient aujourd'hui permettre de développer un candidat apportant une large protection contre tous les coronavirus (et tous les variants donc). Ces travaux laissent espérer un vaccin universel contre les coronavirus relativement proche.
La variation antigénique des coronavirus (notamment du SARS-CoV-2) appelle un vaccin universel, avait déjà suggéré dans le JAMA, une équipe d’experts du National Institute of Allergy and Infectious Diseases (NIAID/NIH), dont le Docteur Anthony S. Fauci, directeur du Centre de recherche sur les vaccins. Ici, les chercheurs travaillent au développement d’un vaccin COVID-19 qui pourrait fournir une protection contre les souches existantes et futures du coronavirus COVID-19 mais aussi contre d'autres lignées de coronavirus.
Un objectif qui semble aujourd'hui réalisable, et qui pourrait aboutir à un vaccin peu coûteux, (environ 1 $ la dose), grâce aux nouvelles plates-formes de production développées depuis la pandémie. Le candidat vaccin développé par cette équipe américaine montre ici de premiers résultats prometteurs lors de tests précliniques, menés chez l’animal.
02/06/2021
Qui pour parler au mieux des soins en santé mentale ? Sans aucun doute les usagers, répondent en chœur les équipes du G21, l’un des secteurs de l’EPSM de la métropole des Hauts-de-France. La philosophie du pôle repose sur une concertation constante de tous les acteurs de la santé, des élus et des usagers, représentés par des porte-parole. Un dispositif unique en France.
C’est une psychiatrie dite citoyenne. Depuis plus de quarante ans, psychiatres, soignants, éducateurs spécialisés, psychologues, élus locaux et associations unissent leurs compétences pour proposer une santé mentale dans la ville, sans murs, au plus près de l’usager. « Il est au milieu et on gravite autour », image Audrey Guesne, infirmière depuis vingt-et-un ans et depuis plusieurs années dans les équipes mobiles du G21. Celles-ci permettent de maintenir à domicile les patients et de réduire au minimum les hospitalisations, l’un des objectifs du secteur qui compte dix lits pour 85 000 administrés.
Depuis 2012, le pôle pousse plus loin l’idée de la démocratie sanitaire, le lien et la concertation avec les usagers et leur expérience. Ils sont représentés par des porte-parole élus. Six nouveaux ont été élus en avril 2019, pour deux ans, par d’autres usagers en cours de soin. Olivier Devaux est l’un de ces représentants.
Par Aline Leclerc et Francine Aizicovici Publié le 3 juin 2021
Après vingt-deux longs mois de mobilisation, elles ont obtenu un accord améliorant leurs salaires et leurs conditions de travail. Une victoire pour ces femmes, novices en luttes syndicale
Elles n’en reviennent toujours pas de cette nuée de journalistes, de micros et de caméras venue les accueillir à leur sortie de l’Hôtel Ibis Batignolles, à Paris, mardi 25 mai. Le genre de cohue qu’on réserve habituellement aux vedettes ou aux ministres, mais pas aux femmes de chambre… Voilà pourtant ces invisibles dans la lumière, célébrant, poing levé, leur victoire contre le groupe Accor et son sous-traitant du nettoyage STN, au terme de vingt-deux mois de conflit.
Les écrits de ces créateurs singuliers sont souvent méconnus. L’historienne de l’art Lucienne Peiry leur consacre un très beau livre.
Tout amateur d’art brut le sait. Outre des images, ces œuvres nées dans l’urgence des marges et de la maladie incluent souvent des mots et des textes, plus ou moins longs, plus ou moins lisibles. Un peu paresseusement, on a souvent tendance à les considérer sur un plan uniquement formel, voire esthétique, oubliant qu’ils sont porteurs d’un message spécifique et possèdent une vie propre.
Dans un très bel ouvrage publié au Seuil, l’historienne de l’art Lucienne Peiry – qui a dirigé pendant dix ans la Collection de l’Art Brut à Lausanne – a choisi de placer ces Écrits d’art brut au centre de notre attention, proposant des retranscriptions et, si nécessaire, des traductions de ces superbes «lettres d’amour ou de rage, poèmes, messages érotiques et plaidoyers, journaux intimes et récits utopiques». Après une brève introduction, elle passe en revue et analyse avec finesse la production de trente de ces «graphomanes extravagants».
Par Jessica Gourdon , Léa Iribarnegaray , Eric Nunès et Alice Raybaud Publié le 2 juin 2021
RÉCIT Les jeunes qui ont fait l’expérience de cette crise pendant cette période fondatrice du passage à l’âge adulte en sortent transformés. Partout en Europe, une forme de colère et de frustration latente s’exprime au sein de cette génération.
Ils ont revisité leurs choix d’études ou affirmé leurs convictions politiques, réévalué l’importance de leurs liens familiaux, amicaux, ou de leur cadre de vie. Beaucoup évoquent une colère, une frustration latente. Mais aussi un besoin, après ce traumatisme, de prendre soin de leur santé mentale, abîmée par les privations et la solitude. Tous le disent : cette période de pandémie de Covid-19 les a transformés.
C’est ce qui ressort d’un appel à témoignages lancé par cinq médias européens (Le Monde, The Guardian, La Vanguardia, Süddeutsche Zeitung, La Stampa) auprès des 18-25 ans, sur leurs sites et les réseaux sociaux. Plusieurs centaines de réponses ont été reçues.
LE 01/06/2021
À retrouver dans l'émission
LA COMPAGNIE DES OEUVRES
par Matthieu Garrigou-Lagrange
De la naissance de l’impressionnisme à l’enfer blanc de la Norvège, qui résiste à son œil, en passant par la découverte de Giverny et l’émergence des tableaux en série — meules, peupliers —, Monet peignit sa vie durant, « dans les transes », « bouleversé et comme fou ».
Quel était le projet de ce peintre qui disait « chercher l’impossible » ? Comment définir son œil ? Peut-on dire qu’il regardait « le transitoire, le fugitif, le contingent », ce que Baudelaire appelle la modernité ?
Matthieu Garrigou-Lagrange esquisse aujourd’hui une analyse de l’œuvre de Monet en compagnie de Marianne Alphant, autrice de Claude Monet, une vie dans le paysage » aux éditions Hazan.
Monet peint toujours hors de lui. Dans une espèce de transe, il se confronte à quelque chose qu'il lui est impossible de maîtriser, car il essaie de fixer sur la toile des instants de lumière, qui parfois ne reviennent pas. (Marianne Alphant)
par Virginie Ballet, Envoyée spéciale à Arras et photo Stéphane Dubromel publié le 1er juin 2021
Dans 60% des cas, les auteurs de violences sont envoyés au centre dans le cadre d’un contrôle judiciaire avec injonction de soins. (Stéphane Dubromel/Libération )
Il dit se sentir comme «au début d’un tunnel», et espérer «aller jusqu’à l’autre bout». Là, peut-être qu’il trouvera la réponse à cette question qui le taraude : «Qu’est-ce qui a déclenché en moi de devenir cet être-là ?» A 54 ans, Marc (1) est venu de lui-même trouver de l’aide au sein du centre Clotaire, structure spécialisée dans la prise en charge des auteurs de violences conjugales et intrafamiliales, située à Saint-Nicolas-lez-Arras (Pas-de-Calais). C’était en mars, lorsque son épouse depuis plus de trente ans a décidé de le quitter, après des années de violences. «Ça s’est produit à plusieurs reprises, et depuis longtemps. Je crois que la première fois, c’était trois ou quatre ans après notre rencontre», se souvient-il. Ensuite, sont venus «des menaces, des violences verbales, psychologiques, des insultes, les propos les plus horribles, les coups derrière la tête… Comme si toute la frustration que j’emmagasinais au travail ressortait à la maison, au moindre mot innocent de ma femme». Le départ de celle-ci a été chez lui un «déclencheur».
par Samuel Forey, Envoyé spécial à Gaza publié le 31 mai 2021 à 21h04
Alaa Abou Hatab et sa fille, ici à Gaza le 24 mai, ont survécu à l’effondrement de l’immeuble où ils vivaient. Le reste de sa famille est morte. (Mohammed Dahman/Libération)
Alaa Abou Hatab pensait qu’il était mort, quand son immeuble s’est écroulé sur sa famille, tuant sa femme, Yasmine, quatre de ses cinq enfants, ainsi que sa sœur aînée venue lui rendre visite cette nuit-là. Dans les deux fratries, c’est le plus jeune qui a survécu. Le père, 34 ans, est sorti indemne des décombres. Son visage ressemble à un masque de cire aux cheveux auburn. «Nous étions au troisième et dernier étage. L’immeuble a été frappé. Nous sommes revenus voir s’il y a quelque chose à sauver», se remémore-t-il. Mais, neuf jours après le bombardement israélien du 15 mai, il ne reste rien dans ce tas de ruines. Ils étaient sept. Ils ne sont plus que deux. Alaa Abou Hatab porte dans ses bras sa fille de 4 ans, Maria, aux cheveux roux comme le feu. Ils se tiennent seuls, devant les souvenirs de leur vie passée, sous le soleil déjà brûlant. La petite fille a été légèrement blessée et depuis la disparition des siens, elle n’a pas dit un mot.
par Sarah Finger publié le 1er juin 2021 à 20h00
Pierre Blanchet, à Montpellier, le 12 mai. (David RICHARD/David Richard /Transit pour Libération)
Entrée en matière parfaitement raccord avec cet entretien sur la mort : il tombe des trombes sur Montpellier, le quartier des Aubes est noyé, la paisible rue où réside Pierre Blanchet s’est transformée en torrent. A quelques pas de sa maison, patatras, notre précieux carnet de notes atterrit dans le caniveau. On franchit sa porte trempée et déprimée, donc fin prête à disserter sur le suicide.
Car Pierre Blanchet, 75 ans, est un fervent militant de «l’IVV», l’interruption volontaire de vie. A Montpellier, il est devenu l’un des piliers de l’association Ultime Liberté qui revendique 3 000 membres en France. Dix d’entre eux ont été mis en examen en mars dernier : on leur reproche d’avoir commandé à l’étranger du Nembutal, un barbiturique interdit ici à la vente et qui offre, paraît-il, une mort douce et rapide. Les mis en cause ont tous reconnu avoir aidé des candidats au suicide à s’en procurer.
par Miren Garaicoechea. publié le 1er juin 2021
En 2018, une chute de 10% des nouveaux cas de séropositivité, attribuée à la Prep, avait été observée. (Britta Pedersen/dpa Picture-Alliance via AFP)
«Enfin !» Associations de lutte contre le VIH et médecins auront attendu cinq ans. La Prep, traitement préventif contre l’infection par le VIH et donc la maladie du sida, peut être primo prescrite depuis ce mardi par n’importe lequel des 220 000 médecins, généralistes et spécialistes. Jusqu’ici, seuls les 300 centres gratuits de dépistage et de diagnostic (Cegidd) en métropole et en outre-mer, ainsi que les services hospitaliers spécialisés dans la prise en charge du VIH pouvaient permettre aux patients de commencer le traitement.
« ILS L’ONT LAISSÉ CREVER COMME UN CHIEN »
Le collectif pour les morts en prison a recensé, sur 2019, 115 suicides de détenus. L’État refuse de communiquer un chiffre officiel et semble vouloir enterrer le sujet. Familles et soignants se battent pour éviter que ces drames ne se répètent.
« Un matin, on m’a appelé pour un suicide. J’ai vu un corps qui gisait là, sur le sol crasseux. Au milieu de cette cellule vétuste, c’était l’indifférence générale. Chacun vaquait à ses occupations. Ça m’a fait tellement de mal, je me suis dit : c’est pas possible, vraiment pas possible, que des jeunes puissent mourir comme ça. » Lorsqu’il crée le collectif pour les morts en prison, Étienne Roch-Noto est infirmier pénitentiaire depuis une dizaine d’années. Le suicide fait partie de son quotidien :
« On apprend que le détenu qu’on a croisé tout souriant le matin s’est étouffé à la tombée de la nuit avec un sac plastique. On ne voit rien venir. »
Bouleversé, il décide d’organiser un événement pour rappeler l’existence de ceux qui sont décédés derrière les barreaux. À haute-voix, on énumère : « B. 32 ans, mort par pendaison en 2020. Toulon, suicide d’un homme, la vingtaine, le 26.02. » Des informations parcellaires – cliniques – qui sont difficiles à obtenir. Depuis 2020, l’administration pénitentiaire ne communique plus le nombre de suicides de détenus. « Alors on essaie de s’organiser, chercher dans la presse locale, activer nos contacts », explique le collectif. L’année dernière, ils ont recensé 115 détenus qui se sont ôtés la vie et l’année précédente le ministère en recensait 119. Des chiffres très probablement sous-évalués. « Nous n’avons aucun moyen de retracer le nombre de tentatives. Ni ceux qui se suicident à leur sortie, après des années passées derrière les barreaux. D’autres sont emmenés à l’hôpital lors de leurs passages à l’acte et ne sont pas pris en compte par l’administration. » Ce que l’on sait c’est que, selon un calcul l’Observatoire International des Prisons (OIP), on se suicide six fois plus en détention qu’ailleurs.
Le collectif pour les morts en prison tente de comptabiliser le nombre de suicide de détenus, pour rappeler l'existence de ceux qui sont décédés derrière les barreaux. / Crédits : Caroline Varon
Publié le 31/05/2021
Les troubles des conduites alimentaires (TCA) concernent près d’un million de personnes en France, selon la Fédération française anorexie boulimie (FFAB). Le centre hospitalier Henri-Ey est le seul établissement d’Eure-et-Loir à proposer un suivi spécifique aux patients touchés par ces pathologies.
Un service d’hospitalisation de seize lits est implanté depuis 2009, à Morancez, près de Chartres. Cette unité de psychologie médicale comprend également trois places d’hospitalisation de jour.