C'est une situation qui n'est malheureusement plus exceptionnelle. Depuis le départ d'un de ses deux généralistes à la fin du mois d'août, la commune d’Andres (Pas-de-Calais) (et ses environs) se retrouve dans une situation sanitaire critique. Particularité : c'est une infirmière libérale du village qui tire la sonnette d'alarme. « 5 000 patients se retrouvent sans médecin », souligne-t-elle.
C’est une évolution majeure du fonctionnement du système de santé en France. A partir de samedi 15 septembre, les consultations médicales à distance avec des généralistes ou des spécialistes seront remboursées par l’Assurance-maladie aux mêmes tarifs (70 % de prise en charge Sécu) et selon les mêmes règles que les consultations en face à face. Ces consultations devront avoir lieu par l’intermédiaire d’une liaison vidéo sécurisée et – théoriquement – respecter le parcours de soins coordonnés (le patient doit d’abord se tourner vers son médecin traitant).
Ça se précise… L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a annoncé ce mardi la création d’un comité scientifique spécialisé temporaire (CSST) qui devra « évaluer la pertinence de développer en France l’utilisation thérapeutique du cannabis ». En juillet, Agnès Buzyn avait affirmé ne pas exclure de l'autoriser en France.
40 % des femmes qui se suicident sont indiennes. Un chiffre qui révèle la terrible condition féminine du sous-continent.
Le chiffre est alarmant. Une récente étude de la revue scientifique Lancet révèle que, dans le monde, 40 % des suicides touchent des Indiennes, rapporte the Guardian. Bien que le taux de suicide des femmes ait baissé dans le pays depuis les années 1990, il demeure extrêmement élevé. « Ça montre que les Indiennes font face à de véritables difficultés », déplore Poonam Muttreja, directrice générale de l'association Population Foundation of India. Les chercheurs soulignent qu'en Inde, le suicide touche particulièrement les femmes mariées de moins de 35 ans.
Une note de l’Unité de coordination de la lutte anti-terroriste avertit du nombre important de personnes présentant des troubles psychiques dans les actes terroristes et veut une meilleure coopération avec les professionnels de la santé.
Les personnes présentant des troubles psychiques sont sur-représentées dans les actes terroristes. Voilà ce qu’indique une note de l’Unité de coordination de la lutte anti-terroriste (Uclat), que s’est procurée Le Figaro.
Les auteurs du texte, daté de novembre 2017, ont étudié les actes terroristes commis, tentés et déjoués depuis janvier 2015. Il en ressort une tendance lourde : « Cumulant une forte réceptivité à la propagande bien huilée de Daech et une extrême sensibilité à un “effet Werther” [effet d’imitation; ndlr] entretenu par une médiatisation accrue, cette population psychologiquement perturbée constitue aujourd’hui le vecteur majeur de la menace endogène en France. » Des déséquilibrés bien utiles pour l’organisation terroriste, de plus en plus adepte des revendications opportunistes.
Christophe Otzenberger derrière la caméra.Photo La Générale de Production
Arte diffuse mardi soir un film d'une grande honnêteté, où le réalisateur Christophe Otzenberger, atteint d'un cancer et aujourd'hui disparu, a choisi de faire parler d'autres malades, sur leur état, la mort, leur histoire.
Dix raisons d’être féministeIllustration Anna Wanda Gogusey
La première université d’été du féminisme s’ouvre ce jeudi à Paris sur fond de polémiques. Mais sans remettre en cause la nécessité d’envoyer valser le sexisme au quotidien.
Image du film "Le facteur sonne toujours deux fois", (1946) de Tay Garnett avec Lana Turner, John Garfield.
Quand un homme fait des avances à une femme, il est bien vu qu’elle résiste. Son «Non» n’est pas un refus mais un encouragement : «Fais-moi la cour», «Prouve-moi que t'es un homme». A l’inverse, quand une femme fait des avances à un homme, il est mal-vu que celui-ci résiste.
Le mot «Non» a un sens différent selon qu’il vient d’un homme ou d’une femme. Dans un article sobrement intitulé «No» (publié en 2003 dans la revue Language & Communication), l’anthropologue Don Kulick, de l’Université d’Uppsala, en Suède, démontre par A plus B que «Non» venant d’une femme n’est pas toujours synonyme de «Non». Ce qui explique pourquoi les procès pour viol ou agression sexuelle sont toujours si compliqués, douloureux et humiliants.
Dire «Non» poursignifier «Je suis gay»
Quand un homme fait des avances à une femme, il est culturellement bien vu qu’elle résiste. «Pour le formuler dans les termes de la théorie performative, l’identité féminine repose en partie sur le fait de dire “Non” lorsqu’elle est confrontée à un désir sexuel masculin. L’identité masculine, au contraire, repose sur les normes contraires.» Quand une femme fait des avances à un homme, il est très mal vu qu’il se refuse. S’il dit «Non», deux interprétations sont possibles : 1. cet homme est gay. 2. la femme qui lui a fait des avances est repoussante. Un homme, un vrai, doit toujours dire «Oui» et se mettre a garde à vous quand une femme veut de lui… sauf si elle est «moche» : c’est la seule excuse qu’il puisse invoquer sans perdre la face. Les circonstances atténuantes d’un homme qui se refuse sexuellement sont très limitées. Comme on le voit, la culture patriarcale est tout aussi contraignante pour les hommes que pour les femmes. Ce que Don Kulick résume brillamment en une phrase : «Cette grammaire culturelle fait du “Non” un mot producteur de féminité et du “Oui” un mot producteur de virilité.» Le sujet mâle se construit dans sa capacité de satisfaire tous les désirs féminins, si possible les yeux fermés.
Par LIBERATION, avec AFP— Le docteur Bertrand de Rochambeau en février 2016 Photo MIGUEL MEDINA. AFP
Le président du Syndicat national des gynécologues Bertrand de Rochambeau a comparé mardi sur TMC la pratique de l’avortement à un «homicide», des propos condamnés par des associations féministes et la ministre de la Santé, mais aussi l'Ordre des médecins.
Le 28 juin dernier, vous avez présenté votre feuille de route pour la santé mentale et la psychiatrie, dans laquelle vous affirmez votre volonté de revaloriser cette discipline afin qu’elle ne soit plus le parent pauvre de la médecine. Les trois grands axes d’intervention que vous avez définis visent notamment à repérer plus précocement la souffrance et les troubles psychiques, prévenir le suicide, améliorer les conditions d’inclusion sociale des personnes en situation de handicap psychique et de garantir des parcours de soins coordonnés en structurant l’offre de proximité.
Il est effectivement urgent de changer le regard sur les troubles psychiques et permettre aux soignants d’assurer un suivi de qualité à des patients en constante augmentation due, entre autre, à des facteurs de stress de plus en plus nombreux dans nos sociétés modernes, notamment au travail. Selon l’OMS, une personne sur quatre serait touchée par un trouble psychiatrique au cours de sa vie en Europe. En France, le syndrome d’épuisement professionnel communément appelé Burn-out est devenu un enjeu de société.
Avec sa haute enceinte de brique rouge, le centre hospitalier Philippe-Pinel évoque les asiles psychiatriques que l’on voit au cinéma, de préférence de nuit et par temps d’orage. C’est devant l’entrée de l’établissement, en face d’un rond-point, que les soignantes et soignants campent depuis plus de soixante jours.
«On ne veut pas + de salaires + plus de congés, on veut des moyens humains pour des soins humains», proclame une banderole accrochée au milieu du carrefour giratoire. Sur une pelouse, sous un cercueil en carton portant la mention «Mon HP est en train de crever», des croix figurent ce qui disparaît de leur hôpital: des services («Marcé Nord», «Esquirol Sud»), mais aussi des principes («bientraitance», «qualité des soins», «santé», «sécurité»). Des tentes sont installées des deux côtés du portail.
Plus de malades, moins de soignants... L'inquiétude grandit chez les blouses blanches bretonnes.
AFP PHOTO / VALERY HACHE
Dans un département en pleine croissance démographique, le nombre de psychiatres décroît dangereusement. La crise guette.
Pas de hauts murs, de peinture blanche ou d'acronymes barbares sur les panneaux. C'est toujours discret, une façade d'hôpital psychiatrique. A Rennes, le centre Guillaume-Régnier se fond dans le voisinage comme un vieux musée au coeur d'un jardin arboré. On y entre par sa cour d'honneur, avant de se perdre dans ses allées aux illustres patronymes (Vian, Van Gogh, Brassens) et on découvre sa chapelle, ses vignes et son terrain de foot. Un cadre bucolique qui ferait presque oublier la colère résonnant dans les bâtiments, plus modernes, réservés aux services hospitaliers. "On a de beaux locaux. Mais ça ne fait pas tout", engage Patrick Richard, figure syndicale (CGT) des lieux.
Neuf mois après le rapport du contrôleur général des lieux de privation de liberté, la situation n'a pas changé au service psychiatrie du CHU de Saint-Étienne selon le collectif "la psy cause" qui organise une grève ce jeudi.
Neuf mois après le rapport du contrôleur général des lieux de privation de liberté, la situation n'a pas changé au service psychiatrie du CHU de Saint-Étienne selon le collectif "la psy cause" qui organise une grève ce jeudi.
Saint-Étienne, France
Il y a 9 mois, en janvier 2018, le service psychiatrie du CHU avait été épinglé par le contrôleur général des lieux de privation de liberté. Il dénonçait des traitements inhumains et dégradants au sein du service psychiatrie et une attente insupportable aux urgences. Des améliorations avaient été promises à l'époque. La direction avait promis des changements et notamment la création d'une salle d'apaisement en psychiatrie et la mise en place de box d'isolement aux urgences. Mais 9 mois plus tard, les travaux n'ont toujours pas commencé. Pire, selon le collectif "la psy cause", une douzaine de médecins psychiatres et pédopsychiatres seraient sur le point de quitter l'hôpital. Et leurs remplacements ne seraient pas assurés.
Les responsables syndicaux de FO et de la CGT qui ont lancé l'appel à la grève et à la mobilisation ont été reçus ce mardi 11 septembre 2018 à midi par la direction de l'hôpital de Niort. Les propositions sont jugées insuffisantes.
Le rap serait-il en train de devenir l'arme favorite des défenseurs du service public hospitalier ? Ces derniers jours, plusieurs clips diffusés sur Internet alertent sur les conditions de travail au sein de l'hôpital public et dénoncent la maltraitance qui en résulte pour les patients.
En présence de sa réalisatrice Marion Filloque, le court-métrage "Les âmes sœurs" sera suivi de l'intervention de plusieurs médecins et soignants de la psychiatrie secteur Roanne.
"Les âmes sœurs" a remporté plusieurs prix dont le prix LYF d'or 2017 / Meilleure Réalisation - Festival du film jeune de Lyon et la Mention Spéciale - Chelsea Film Festival (New York) en septembre 2017.
Le taux est en légère baisse, de 0,2 points, par rapport à 2015, ce qui, selon l’Insee, « s’explique principalement » par la prime d’activité créée sous le quinquennat Hollande.
LE MONDE|
En 2016, la France comptait 8,8 millions de pauvres, soit 14 % de la population, selon des chiffres publiés par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) mardi 11 septembre. Ce taux monte à 19,8 % pour les moins de 18 ans.
Sont considérées comme pauvres par l’Insee les personnes seules qui perçoivent moins de 1 026 euros par mois, c’est-à-dire 60 % du revenu médian de la population, qui est de 1 710 euros par mois en 2016. Parmi celles qui sont en dessous de ce revenu médian, près de 5 millions ont moins de 855 euros mensuels pour vivre.
« A chaque âge, sa part de vérité », défend Jean-Philippe, père de deux garçons – l’un entre au CP, l’autre en 6e, dans une petite ville de Haute-Vienne. « Qu’on puisse aborder la sexualité à l’école, je le comprends, explique ce graphiste. Certaines familles n’en parlent pas, alors c’est certainement mieux de le faire en classe que de laisser nos enfants découvrir ça, seuls, sur Internet… Mais faut-il tout dire pour autant ? », s’interroge le père de famille.