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vendredi 9 juin 2023

À l'hôpital psychiatrique Saint-Jacques de Nantes, les salariés en charge de la sécurité viennent travailler "la boule au ventre"

Publié le 

Écrit par Céline Dupeyrat et Juliette Poirier

Les agents de sécurité de l'hôpital Saint-Jacques de Nantes en grève depuis 8 mois dénoncent des conditions de travail inacceptables.

Les agents de sécurité de l'hôpital Saint-Jacques de Nantes en grève depuis 8 mois dénoncent des conditions de travail inacceptables. • © France 3 pays de la Loire

Ils sont en grève depuis 8 mois. Le personnel du service de sécurité, sureté et d'accueil de l'hôpital Saint- Jacques de Nantes dénonce des conditions de travail inacceptables. Dans le contexte du drame de Reims, où une infirmière est morte poignardée par un homme atteint de troubles mentaux, les professionnels espèrent une réaction de la direction, mais leurs revendications restent lettre morte.

D'immenses banderoles drapent les grilles de l'entrée de l'hôpital Saint-Jacques à Nantes. Depuis 8 mois, ils alertent. Depuis 8 mois, ils dénoncent. Mais rien ne bouge. Leurs revendications restent lettre morte. Et les négociations sont toujours au point mort. Le drame de Reims qui a coûté la vie à une infirmière de 38 ans n'a rien changé. Alors chaque matin, ils viennent travailler "la boule au ventre". Comme Elise Le Bail, infirmière en psychiatrie et déléguée CGT du personnel.

"Nous alertons la direction presque tous les jours. Ici, sur l'hôpital Saint-Jacques, nous accueillons la rééducation, toute la psychiatrie. Il y a des situations à risque qui frôlent le drame chaque jour. Le mois dernier encore, il y a eu intrusion d'une patiente qui a menacé les collègues avec une arme blanche. Heureusement, ils se sont réfugiés dans un poste de soins. Ç'aurait pu tourner comme le drame de Reims. C'est inacceptable d'en arriver là ! ", déplore l'infirmière

Ce que réclament les salariés ?  Des effectifs de sécurité supplémentaires. "Pour assurer la sécurité et prévenir aussi les risques incendie. Nous avons aussi des patients psychiatriques non hospitalisés qui reviennent sur le site. Dans le local de sécurité, il n'existe pas de deuxième issue de secours. Si quelqu'un parvient à entrer, aucun moyen de s'échapper pour sauver leur vie", explique Elise Le Bail. 

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