Né à Carpi, près de Modène, en 1633, Bernardo Ramazzini introduisit pour la première fois la notion de pathologie professionnelle dans son " Traité des maladies des artisans et de celles qui résultent des diverses professions" paru le 11 octobre 1700, ouvrage qui restera une référence absolue pendant près de deux siècles.
Ramazzini avait obtenu son diplôme de docteur en médecine "cum signi laudis" en 1659 et après avoir complété sa formation à Rome, il exerça près de Viterbe, à Canino et Marta avant de revenir s'installer à Carpi, puis à Modène en 1671. Il restera trente ans dans la ville, occupant durant dix-huit la chaire de médecine à l'université locale, de 1682 à 1700.
Une impressionnante érudition
Ses cours étaient très suivis, sa réputation ayant franchi très vite les frontières de l'Italie. Son impressionnante érudition faisait l'admiration de tous. Savant accompli, Ramazzini était, bien sûr, médecin et hygiéniste avant tout, mais aussi très versé en géologie, hydrologie et physique et n’ignorant rien des travaux de Pascal, Descartes ou Torricelli . Il fut aussi alors le précurseur de la notion de « pathologie professionnelle » en essayant d'améliorer les conditions de travail et en se déplaçant sur les lieux de travail.
En 1700, le Conseil de Venise lui attribua la chaire de médecine pratique de Padoue. Son cours inaugural fut consacré aux progrès comparatifs de la médecine au XVIe et au XVIIe siècle mais il dut très vite présenter sa démission devenu presque aveugle. Le Conseil de Vénise n'ayant rien voulu savoir, Ramazzini dut continuer à professer, ses cours écrits sous sa dictée étant lus aux étudiants.
Cette année là, son chef d’oeuvre fort de quarante chapitres, le "De morbis artificum diatriba fut publié. Une seconde édition parut en 1713, augmentée de 12 chapitres. L'œuvre de ce véritable père de la médecine du travail fut traduite en français par Antoine-François Fourcroy en 1777.
Ramazzini mourut le 5 novembre 1714, victime d'une hémorragie cérébrale en se rendant à l’université.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire