Les inégalités de santé s’aggravent en France, c’est le bilan du colloque « précarité, pauvreté et santé » organisé, le 7 octobre, par le Secours populaire français et l’Académie nationale de médecine, avec le soutien de la fondation GSK.
Les débats sur les inégalités sociales liées à la santé, qui se sont tenus à l'Académie nationale de médecine (ANM), mercredi 7 octobre, ont réuni plus de 200 personnes. Les intervenants ont parlé d’une seule voix pour dire que la précarité s’accroît en France, affectant les classes sociales jusqu’alors épargnées, et pour affirmer la nécessité de repenser un système de santé pour les plus vulnérables. Ils ont également rappelé le rôle fondamental de l’accompagnement des personnes en situation de pauvreté. De nombreux Français, victimes d’exclusion sociale, présentent, en effet « des profils sanitaires préoccupants », ont rapporté plusieurs professionnels de santé. Jean-François Mattéï, professeur émérite d’éthique médicale, membre de l’ANM, a spécifié « que le droit à la santé doit être un droit imprescriptible, qui n’est malheureusement pas toujours respecté, pour des raisons souvent liées à la pauvreté, à la clandestinité et l’exclusion. » Le Professeur Marc Gentilini, membre de l’ANM, qui a dirigé pendant trente ans le service de maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, president fondateur de l’Organisation panafricaine de lutte pour la santé (OPALS), a dénoncé « les conditions indignes dans lesquelles vivent les migrants et les réfugiés. La promiscuité nuit gravement à leur santé. Nous avons besoin d’une voix politique forte. »
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