| 05.05.2015
La Haute Autorité de santé (HAS) propose une méthode pour concevoir et mettre en musique des protocoles pluriprofessionnels, destinés à mieux encadrer le travail des équipes de soins au sein d’une structure (maisons, pôles ou centre) ou sur un territoire.
Le but est d’apporter un éclairage pragmatique sur la coopération interprofessionnelle, pratique désormais financée par le gouvernement sous la forme d’un forfait annuel (mais perçue par les structures uniquement).
Qui fait quoi, quand et comment ?
Un protocole décrit qui fait quoi, quand, comment, pourquoi, pour qui et avec qui sur une situation vécue par une équipe de soins. Il répond à un problème pluriprofessionnel identifié par l’équipe et s’appuie sur la littérature scientifique et l’expérience de terrain. Il prend la forme d’un texte, d’un tableau, d’un organigramme, etc.
La nature des protocoles varie donc selon les besoins de l’équipe. Par exemple, il existe déjà plusieurs documents sur la gestion en équipe des AVK, les vaccinations, l’arythmie cardiaque, la BPCO, le diabète, les plaies ou le classeur de liaisons à domicile, des thématiques récurrentes. Le site de la Fédération nationale des maisons de santé en répertorie certains.
Les protocoles peuvent être utilisés comme des check-lists, des aide-mémoire, des aides à la prescription, des supports de formation ou des outils de dialogue avec les patients.
« Un protocole n’a pas vocation à traiter d’une situation clinique dans sa totalité mais plutôt à concentrer l’attention sur le ou les points critiques de la prise en charge », précise la HAS.
La conception d’un protocole demande de la rigueur. Il faut préciser les différentes étapes du chemin clinique (et les évolutions cliniques attendues à chaque fois), leur chronologie et le périmètre d’action de chaque membre de l’équipe de soins.
Gare à la réunionite
La HAS précise également aux professionnels les pièges à éviter. Gare à ne pas multiplier les réunions. L’institution préconise trois réunions de 1 h 30 à 2 heures maximum pour élaborer et valider le protocole. Il vaut mieux débuter par des protocoles simples avec des objectifs atteignables. Pour des questions de simplicité, mieux vaut aussi diffuser le protocole via un système d’information partagée. Et ne pas oublier de l’actualiser.
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