Dix à vingt pour cents des enfants et adolescents scolarisés devraient bénéficier de soins psychiatriques, selon une nouvelle série de publications consacrées à la santé mentale à l’école livrées dans la dernière édition du « Lancet Psychiatry ».
« Les troubles mentaux débutent souvent à l’adolescence mais ne se terminent pas à l’adolescence, explique le Dr Mina Fazel, pédopsychiatre à l’université d’Oxford. Ce sont des troubles de la vie entière. Il est dès lors essentiel de trouver des approches innovantes pour atteindre ces jeunes et pour améliorer leur développement social, psychologique et leur parcours scolaire. Et l’école est le lieu où les enfants passent le plus de temps.»
Les troubles les plus fréquemment repérés sont les troubles du comportement, l’anxiété, et la dépression chez les plus grands. Leur dépistage, dès l’âge scolaire, reste toutefois très controversé.
« De nombreuses interventions ont déjà été tentées et ont démontré leur efficacité : nous savons ce qui fonctionne explique le Dr Fazel, mais nous échouons à chaque fois que nous souhaitons l’implanter à une large échelle ».
Le programme Shape comme modèle
Les différentes expériences s’accordent sur le fait que les enfants préfèrent être à l’école qu’à l’extérieur, « mais les deux systèmes, santé et éducation sont vraiment différents » regrette le Dr Fazel. Le programme SHAPE (School HeAlth Promotion and Empowerment) mis en place dans 49 écoles à Goa, en Inde, par une organisation non gouvernementale et destiné à promouvoir la santé - au sens large - est un modèle du genre.
Il s’appuie sur des « conseillers » qui mènent les interventions dans l’école, repèrent les difficultés de tous ordres, problèmes visuels, surpoids mais aussi l’agressivité, la violence. Les « conseillers » sont eux-mêmes supervisés par d’autres conseillers.
Dr A.T.
The Lancet Psychiatry : Mental health interventions in schools in high-income countries
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