En Grande-Bretagne, les pouvoirs publics incitent les professionnels de santé à intégrer le contact par e-mail dans leur pratique d’ici à 2015. Le British Medical Journal (BMJ) ouvre ses colonnes aux arguments pour et contre.
Deux médecins londoniens débattent dans le BMJ daté du 2 septembre de la place de l’e-mail dans la relation médecin-patient.
• Elinor Gunning, à l’UCL Medical School, souligne que la communication par messagerie électronique constitue une forte attente de la part des patients et remarque que son utilisation peut également présenter un intérêt pour les professionnels. À une condition cependant : qu’elle soit correctement planifiée parmi les autres activités.
De nombreuses études montrent en effet que les médecins peuvent gagner du temps en répondant à leurs patients par e-mail plutôt que par téléphone, et que ce mode de communication est bénéfique au suivi des malades chroniques. Elinor Gunning remarque aussi qu’il est nécessaire que médecins et patients s’accordent, au préalable, sur les conditions dans lesquelles ils vont employer la messagerie, le patient devant être conscient qu’il ne doit pas attendre une réponse immédiate.
De nombreuses études montrent en effet que les médecins peuvent gagner du temps en répondant à leurs patients par e-mail plutôt que par téléphone, et que ce mode de communication est bénéfique au suivi des malades chroniques. Elinor Gunning remarque aussi qu’il est nécessaire que médecins et patients s’accordent, au préalable, sur les conditions dans lesquelles ils vont employer la messagerie, le patient devant être conscient qu’il ne doit pas attendre une réponse immédiate.
Il s’agit d’ailleurs d’une recommandation du Comité permanent des médecins européens, rappelée par le livre blanc du CNOM, « Déontologie médicale sur le web » .
Une revue Cochrane, en 2012, concluait en outre que la communication par e-mail ne présente pas de risques, que ce soit sur la confidentialité ou pour la sécurité du patient.
• Emma Richards, GP à l’Imperial College, en revanche, appelle à la plus grande prudence et met en avant le fait que la « consultation par e-mail » n’apporterait pas de bénéfices particuliers. Elle insiste notamment sur le fait que le contact téléphonique est nettement supérieur puisqu’il permet de transmettre des émotions et de vérifier instantanément la bonne compréhension du problème posé.
• Cet échange dans les colonnes du BMJ prouve que les arguments pour ou contre sont aussi solides et recevables. Mais on peut conclure, avec Elinor Gunning, que le développement de l’e-mail dans la communication médecin-patient va dans le sens de l’histoire ; c’est là une raison majeure pour l’accompagner plutôt que d’y résister. Le ministère britannique de la Santé l’a d’ailleurs explicitement inscrit parmi ses défis pour 2015.
D. L.
[1]http://www.bmj.com/content/349/bmj.g5338
[1]http://www.conseil-national.medecin.fr/article/livre-blanc-deontologie-medicale-sur-le-web-1153
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