Stigmatisation, retard au diagnostic et recherche à la traîne sont le lot commun de nombreux Français.
Aujourd'hui, si bon nombre de Français touchés par une maladie mentale se sentent exclus ou vivent en marge de la société, ce n'est pas uniquement à cause de leur affection. La méconnaissance qui entoure ces pathologies y est pour beaucoup: elle alimente peurs et tabous, est responsable d'un retard dans l'accès aux soins et conduit trop souvent à sousestimer cet enjeu de santé publique. Conséquence principale: des personnes se retrouvent en situation de handicap et/ou de grande précarité, faute d'un diagnostic précoce et d'une prise en charge spécialisée.
«Il y a vraiment urgence à changer la donne», confirme le Pr Marion Leboyer, responsable du Pôle de Psychiatrie (CHU Créteil) et de l'unité Inserm U955, directrice de la Fondation FondaMental dédiée à la recherche et aux soins en Santé Mentale (www.fondation-fondamental.org). «C'est possible, en agissant sur trois leviers. D'abord, il est essentiel d'informer les Français sur ce qu'est une maladie mentale car les préjugés sont encore légion dans ce domaine: le niveau de connaissance du grand public sur les maladies mentales en 2014, ce n'est pas mieux que le Sida dans les années 1980»! Or connaître les maladies, leurs symptômes et les acteurs impliqués dans leur prise en charge constitue autant d'informations primordiales pour aider les familles et les personnes malades.
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