Présidente de l'association des usagers de la psychiatrie CADRE 89, Delphine Jacquemin appelle, à l'occasion de la semaine d'information sur la santé mentale, à un changement de regard sur les troubles psychiques.
Vous souffrez d'un trouble psychique, comment vivez-vous la maladie ?
Ce n’est pas Byzance. C’est même plutôt Beyrouth... Après que la maladie se soit déclarée, j’ai fait séjour sur séjour à l’hôpital. Et j’ai arrêté de travailler. Aujourd’hui, je vis seule. Mais je pense que ce qui me permet de tenir, c’est le groupe d’entraide mutuelle et l’association. Sans ça, je serais morte. Peut-être pas physiquement, mais en tous cas psychiquement. Je serais dans un monde parallèle.
Quel regard portez-vous sur la prise en charge de la santé mentale dans l’Yonne ?
Je la trouve assez fantastique. Il y a pas mal de structures, comme les Boisseaux ou Espérance Yonne, qui permettent de reprendre confiance en soi.
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