La psychiatrie de guerre, toujours d’actualité
Publié le 01/08/2012
Les réfugiés d’une zone de conflit armé sont volontiers plus sensibles aux problématiques psychiatriques. Ceux de l’ex-Yougoslavie ne dérogent pas à cette règle, comme le montre une étude internationale sur les facteurs associés aux troubles mentaux chez des réfugiés ayant fui les Balkans, pour migrer notamment en Allemagne, en Italie ou en Grande-Bretagne.
Les auteurs examinent l’évolution de 854 réfugiés venus d’ex-Yougoslavie et installés dans l’un de ces 3 pays de l’Union européenne. On constate en particulier des « associations indépendantes » entre des « taux élevés de troubles anxio-dépressifs » et plusieurs facteurs nocifs : plus faible niveau d’instruction, stress lié à la migration, précarité du statut (permis de séjour temporaire), sentiment d’être rejeté par la population du pays-hôte… Les troubles de l’humeur sont également plus marqués chez les migrants plus âgés, au chômage, de sexe féminin. Mais paradoxalement, les troubles anxieux sont plus fréquents en l’absence de contact direct avec les opérations de guerre. Quant au fameux syndrome de stress post-traumatique[1], il est surtout fréquent chez les personnes plus âgées, moins instruites, ayant eu un vécu traumatique pendant ou après la guerre, au statut le plus précaire et –sans surprise– les plus sensibles au stress migratoire.
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