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dimanche 5 août 2012

L'hébergement d'urgence fait encore plus défaut en été

Le Monde.fr avec Reuters | 
Deux demandes d'hébergement d'urgence sur trois n'ont pas été honorées en juillet en France. Elles étaient une sur deux à être refusées l'hiver dernier, d'après la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (FNARS). "C'est du jamais-vu depuis plusieurs décennies", explique le directeur général de la FNARS, Matthieu Angotti.
La FNARS, qui a mené cette étude dans 37 départements, s'oppose de longue date à la gestion saisonnière de l'hébergement d'urgence, qui prévoit d'adapter l'offre aux conditions climatiques. Dénonçant une"absence criante de réponses en été", la fédération demande la pérennisation des places hivernales encore ouvertes, la réouverture des quelque 2 500 places disponibles et fermées début juillet et la mise à disposition de nouvelles places dans les départements où les besoins sont les plus forts.
Aussi, en juillet, les demandes au 115, numéro d'urgence pour les sans-abri ont été aussi importantes que celles enregistrées entre les mois de décembre et de mars, mais elles ont moins abouti, du fait notamment de la fermeture des places hivernales, d'après l'association. Plus de sept réponses négatives sur 10 (72 %) étaient en effet dues au manque de places, soit huit points de plus qu'à l'hiver dernier.
RECOURS AUX NUITS D'HÔTEL
Le recours aux nuits d'hôtel pour héberger les sans-abri a ainsi été plus important le mois dernier (30 % des orientations) qu'en hiver (18 % en février). Mais il n'a pas suffi à compenser la fermeture de places, souligne l'association.
La ministre du logement, Cécile Duflot, a déclaré fin juin vouloir"rompre avec un système saisonnier qui reproduit chaque année son lot de détresse", sans préciser les modalités d'une éventuelle sortie du dispositif d'hébergement hivernal. A son arrivée au ministère, elle avait annoncé le maintien des 2 500 places d'hébergement d'urgence hivernales alors ouvertes, dans l'attente d'un arbitrage budgétaire. Mais la plupart de celles-ci ont fermé le 1er juillet. Seuls trois centres situés en région parisienne, et qui représentent quelques centaines de places, sont restés ouverts sur décision de la ministre.
La FNARS souligne que 64 % des personnes qui ont appelé le 115 en juillet étaient "déjà connues dans le dispositif d'urgence", un chiffre équivalent à celui enregistré l'hiver dernier, signe d'après elle de la difficulté continue de ces personnes à accéder au logement.

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