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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 22 décembre 2023

POINT DE VUE De l’hôpital à l’intérim : témoignages

Dre Pauline Sériot   20 octobre 2023

La Dre Pauline Seriot a recueilli les témoignages de soignants qui ont décidé de quitter l’hôpital public pour se tourner vers l’intérim : afflux inexorable de patients, mauvaise gestion des services, manque de reconnaissance… Les raisons ne manquent pas pour « prendre la fuite ». Mais s’il s’agit certes d’une « décision salvatrice » face au burnout, c’est aussi ce qui constitue « certainement la plus grande menace pour l’équilibre déjà instable de l’hôpital. » 

TRANSCRIPTION

Bonjour à tous. Pour faire suite à la précédente vidéo qui évoquait le recours du personnel soignant à l’intérim, je vais à présent illustrer mes propos au travers de l’histoire d'infirmières que j’ai pu interroger à ce sujet. D’autres témoignages viendront étayer cette vidéo et je remercie sincèrement ces interlocuteurs pour leur confiance.

Lucie*, infirmière aux urgences : submergée par l’afflux de patients

J’ai recueilli le témoignage de Lucie, 27 ans, qui était l’exemple parfait de l’infirmière motivée, dynamique et dévouée qui travaillait au sein d’un service d’accueil des urgences. Après deux ans et demi de bons et loyaux services, elle a décidé de quitter le navire et de se tourner vers l’intérim, moins de 5 ans après l’obtention de son diplôme.

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Contre la loi Valletoux, tous les médecins libéraux en grève le 13 octobre

Jean-Bernard Gervais   

9 octobre 2023

France – Le 13 octobre prochain, la loi dite Valletoux « d’accès aux soins par l’engagement territorial des professionnels » [1] sera examinée par le Sénat, avant son adoption. Cette loi, qui comporte des mesures contraignantes pour les médecins, fait l’objet d’un véritable tir de barrage des syndicats de médecins libéraux [2]. À tel point que la totalité des organisations syndicales représentatives du secteur a décidé d’appeler les médecins libéraux à fermer leur cabinet le 13 octobre prochain, et certains appellent à une grève « illimitée » à partir de cette date. Qu’est-ce qui ne va pas dans ce texte de loi, qui rebute tant les médecins libéraux ? Premier point : l’adhésion de facto à une communauté professionnelle territoriale de santé : « Lorsque la communauté professionnelle territoriale de santé a conclu la convention [...], l’ensemble des professionnels de santé relevant d’une des conventions [...] en deviennent membres », stipule la loi Valletoux.


Les médecins nés et diplômés à l’étranger, une solution « peu onéreuse » aux déserts médicaux

Jacques Cofard.  30 octobre 2023

France  Une récente étude de l'Irdes démontre que la présence de médecins nés et diplômés à l’étranger comble en partie les carences médicales dans les zones rurales. Mais la France rechigne, comparé à d'autres pays développés, à avoir recours à cette option.

Etude portant sur les médecins généralistes libéraux

Alors que les députés de la majorité et le gouvernement s'écharpent sur le devenir de l'article 3 de la future loi immigration, qui permet aux immigrés des secteurs économiques en tension, dont la médecine, d'obtenir de plein droit une carte de séjour, une nouvelle étude de l’Irdes plaide pour le recrutement de médecins nés et diplômés à l’étranger afin de résorber les déserts médicaux ruraux.

Cette étude, intitulée « Les médecins généralistes libéraux diplômés à l'étranger contribuent à renforcer l'offre de soins dans les zones sous-dotées », se penche sur la démographie des médecins étrangers entre 2007 et 2017 dans diverses zones habitables en France : centre-ville, zone péri-urbaine et zone rurale.

L'étude ne s'intéresse par ailleurs qu'aux médecins généralistes libéraux, faisant l'impasse sur les autres modes d'exercice, notamment salarié, et sur les autres spécialités. « Cette recherche propose de nouvelles perspectives pour le cas français en documentant à une échelle fine les lieux d’exercice des médecins généralistes libéraux primo-inscrits à l’Ordre et, plus globalement, l’implantation de l’ensemble des généralistes libéraux selon leur nationalité et leur pays de formation. Il s’agit ainsi d’identifier la contribution des médecins nés et diplômés à l'étranger à la réduction potentielle des inégalités territoriales d'offre de soins », écrivent les auteurs.

29 238 médecins étrangers

Actuellement, 29 238 « médecins diplômés à l’étranger exercent en 2023 en activité régulière, soit 12,5 % des effectifs totaux, une proportion en dessous de la moyenne des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ».

Parmi ces médecins étrangers, 55% sont diplômés hors Union européenne (Padhue) venant principalement d'Algérie (37,4%), de Tunisie (10,4%) et de Syrie (9,5%), tandis que les diplômés européens viennent essentiellement de Roumanie (42,6%), de Belgique (15,3%) et d'Italie (14,6%).

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L’accès à l’AMM aux personnes souffrant de maladie mentale divise le pays

Les intentions du gouvernement fédéral d’étendre l’aide médicale à mourir (AMM) aux personnes souffrant de maladie mentale continuent de diviser malgré une pause d’un an visant à établir des protections adéquates pour les patients et des directives pour le personnel de la santé.

L’espoir est ce qui a permis à Laurel Walker de rester en vie alors que ses pensées suicidaires la submergeaient, et c’est exactement ce qui, selon elle, priverait des personnes qui luttent contre les mêmes ténèbres si le Canada allait de l’avant avec ses plans visant à étendre l’aide médicale à mourir aux personnes atteintes d’un trouble de santé mentale.

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L’aide médicale à mourir pour les personnes atteintes de maladie mentale divise

Publié le 8 décembre 2023

L'intention du gouvernement fédéral d'étendre l'aide médicale à mourir (AMM) aux personnes atteintes de maladie mentale continuent de diviser malgré une pause d'un an destinée à établir des protections adéquates pour les patients ainsi que des directives pour le personnel de la santé.

L'espoir est ce qui a permis à Laurel Walker de rester en vie alors que ses pensées suicidaires la submergeaient. Si le Canada allait de l'avant avec son intention d'étendre l'aide médicale à mourir aux personnes atteintes d'un trouble de santé mentale, des personnes qui luttent contre les mêmes ténèbres seraient privées d'espoir, croit-elle.

Les gens en faveur de l'élargissement de l'aide médicale à mourir, prévu pour le 17 mars prochain, soutiennent que le fait de fournir l'aide médicale à mourir aux personnes atteintes d'une maladie physique incurable sans accorder le même droitaux personnes atteintes d'une maladie mentale incurable constitue une forme de discrimination fondée sur un handicap. Les opposants rétorquent qu'il n'existe pas suffisamment de preuves pour prédire si une personne se remettra ou non d'une maladie mentale.

Des commentaires récents en provenance d'Ottawa suggèrent que l'élargissement n'est pas une certitude. Le ministre de la Justice, Arif Virani, a déclaré mercredi que le cabinet tiendrait compte des avis d'une commission constituée d'experts médicaux et d'autres parties prenantes avant de décider si le gouvernement ira de l'avant le 17 mars.

La plus grande préoccupation de Mme Walker est que les personnes vulnérables sont coincées sur de longues listes d'attente et ne peuvent pas se permettre de payer des soins psychologiques qui ne sont pas couverts par les programmes gouvernementaux.

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Permanence des soins : les sénateurs prêts à valider l'extension des compétences infirmières

PUBLIÉ LE 18/12/2023

Un ultime vote sans suspense au Sénat va mettre un terme à de vifs débats entamés au Parlement depuis le mois de juin sur cette proposition de loi visant à améliorer l'accès aux soins dans les territoires et qui devrait valider le statut d'infirmier référent.

Le Sénat se prononce pour l'inscription de la "liberté" de recourir à l'IVG.

Lutter contre les déserts médicaux et responsabiliser davantage les praticiens sans irriter le secteur : c'est l'ambition d'une proposition de loi sur l'accès aux soins, en passe d'être adoptée définitivement au Parlement ce lundi 18 décembre après-midi, malgré la déception de la gauche, qui juge les mesures insuffisantes. Le texte du député Horizons (majorité présidentielle) Frédéric Valletoux a été adopté à l'Assemblée nationale à 165 voix contre 24, dans une version de compromis qui doit désormais être validée dans les mêmes termes au Sénat.

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Le nécrophone, l'invention oubliée de Thomas Edison pour converser avec les morts

Nicolas Méra — Édité par Thomas Messias — 

Le numéro que vous avez demandé n'est pas disponible …

Thomas Edison et son phonographe, en 1878. | Wikimedia Commons
Thomas Edison et son phonographe, en 1878. | Wikimedia Commons

Au XIXe siècle, la science et le paranormal s'entrecroisent, caressant des fantasmes aujourd'hui réservés à la science-fiction. Comme le pointe un journal anglais de 1853, les savants du siècle sont «plongés d'un coup dans les profondeurs du spiritualisme».

Des médecins tentent de relever des cadavres à l'aide de chocs électriques. Pierre et Marie Curie sondent le royaume des morts au cours de sessions de spiritisme. Camille Flammarion recherche, dans l'œil de sa lentille astronomique, des mondes extraterrestres. Le docteur Baraduc tente de photographier l'âme humaine…

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Débat Faut-il inscrire le non-consentement dans la définition européenne du viol ?

par Clémence Mary  publié le 16 décembre 2023

Actuellement débattu dans l’hémicycle européen, un texte visant à mieux lutter contre les violences faites aux femmes tente d’harmoniser la définition juridique du viol pour améliorer la réponse pénale. Au cœur du projet, la notion de consentement divise, tant à gauche que chez les penseuses féministes ou les juristes.

«Quand c’est non, c’est non.» Fonder la définition juridique du viol sur l’absence de consentement, comme le propose une directive européenne contre les violences faites aux femmes actuellement en débat, la France n’y consent pas. Mercredi 13 décembre, les discussions dans l’hémicycle ont achoppé sur l’article 5, bloquant la poursuite du travail sur ce texte, présenté par la Commission européenne en mars 2022 et visant à harmoniser les législations des Etats membres et les sanctions pénales. Le périmètre est large, allant du harcèlement en ligne aux violences domestiques en passant par les mutilations génitales… ou le viol. Comment expliquer ce refus de la France de faire du viol un «euro-crime» – à côté du terrorisme ou de la traite d’êtres humains par exemple ? Elle n’est pas isolée : à ses côtés, l’Allemagne ou la Pologne s’opposent à une dizaine d’autres Etats parmi les Vingt-Sept, dont l’Espagne. Et surtout aux eurodéputés français, y compris macronistes favorables à cette disposition. «Un scandale» et une position «antiféministe», s’est insurgé le député européen Place publique Raphaël Glucksmann sur Twitter (renommé X), et dans une tribune collective dans le Monde. «Un acte sexuel sans consentement est un viol. Point», affirme l’essayiste. La pétition pour faire adopter la loi, qu’il soutient a réuni pour l’heure près de 200 000 signatures.

Un pas en avant Le Vatican autorise la bénédiction des couples de même sexe à l’église

par LIBERATION   publié le 8 décembre 2023

Le Pape a acté ce lundi 18 décembre la possibilité pour les couples homosexuels de se faire bénir à l’Eglise catholique, tout en restant ferme sur son opposition au mariage pour les homosexuels.

C’est la première fois que l’Eglise catholique ouvre la voie aussi clairement à la bénédiction des couples de même sexe. Dans un document publié ce lundi 18 décembre par les cardinaux, archevêques et évêques composant le dicastère pour la doctrine de la foi, approuvé par le pape François lui-même, le Vatican autorise la bénédiction des couples de même sexe, ainsi que ceux «en situation irrégulière» (notamment les divorcés remariés). Celle-ci devra néanmoins se tenir en dehors du cadre de la liturgie catholique, donc hors des messes. Cette bénédiction «ne sera jamais accomplie en même temps que les rites civils d’union, ni même en relation avec eux»,précise le texte, et il s’agit de trouver une forme qui ne soit pas «fixée rituellement par les autorités ecclésiales, afin de ne pas créer de confusion avec la bénédiction propre au sacrement du mariage».

Le silence des symptômes. Enquête sur la santé mentale et le soin des enfants

PONNOU SébastienBRIFFAULT XavierCHAVE Frédérique

avec la préface de Sylviane Giampino.   Le silence des symptômes interroge les politiques publiques dédiées à la santé mentale de l’enfant en France ces 20 dernières années, tant du point de vue des pratiques que des dispositifs de soin, d’éducation et d’intervention sociale. Fondé sur des données épidémiologiques inédites, des synthèses de la littérature scientifique internationale et les expertises des institutions publiques – dont le récent rapport « Quand les...


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Procès de Thierry Cahuzac : "Qu'il soit confié à la psychiatrie, c'est inaudible pour les parties civiles"

Par France Bleu Roussillon   Jeudi 7 décembre 2023 

Au quatrième jour du procès de Thierry Cahuzac, jugé pour le quadruple assassinat de ses parents et de ses ex-beaux-parents, la cour d'assises des Pyrénées-Orientales a abordé la question cruciale et délicate de la responsabilité pénale de l'accusé. Tous les experts ne sont pas d'accord. 

Au cours de l'instruction, trois collèges d'experts se sont penchés sur le cas de Thierry Cahuzac. Tous ont relevé les trouble paranoïaques de l'accusé, mais leurs interprétations et leurs conclusions divergent. Sur ces trois collèges, deux ont conclu à la simple altération du discernement au moment des faits.


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Bisbilles «Autant le voile je suis contre, autant la charlotte m’indiffère» : la laïcité décoiffe à l’hôpital

par Nathalie Raulin   publié le 8 décembre 2023

Le guide de la laïcité à l’hôpital édité cette année par le collège de déontologie de l’AP-HP range pour la première fois clairement le port de la charlotte hors les blocs opératoires au nombre des «comportements fautifs». Une précision dont certains praticiens hospitaliers se seraient bien passés.

Les atteintes à la laïcité à l’école agitent régulièrement l’opinion, et l’hôpital n’y échappe pas, décidé à monter des murs contre les «dérives». Ce vendredi 8 décembre, profitant de l’anniversaire le lendemain de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat de 1905,l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) entend clarifier ce que recouvre l’obligation de neutralité religieuse imposée aux soignants. Prenant acte que l’énoncé des grands principes pouvait être, au quotidien, «source d’interrogations, d’incertitude voire d’erreur» pour les soignants, le collège de déontologie du groupement hospitalier francilien désigné référent laïcité depuis 2021, a décidé de répertorier précisément les comportements prohibés. Pour la première fois cette année, le guide de la laïcité qu’il publie énumère les pratiques à proscrire au sein des établissements de santé. La plupart ne font pas débat au sein des services hospitaliers, comme le refus de soins discriminatoires, des prières publiques ou du port ostensible de signes religieux.

jeudi 21 décembre 2023

Appartements de coordination thérapeutique : 1 résident sur 4 souffre de trouble psychique

Publié le 

Comme chaque année, la Fédération santé habitat (FSH) publie son bilan national d’activité des Appartements de coordination thérapeutique (ACT) avec hébergement et hors les murs. En 2022, 1 résident sur 4 est touché par un trouble psychique. Par ailleurs, on compte 2851 refus d’hébergement par manque de places, laissant un trop grand nombre de personnes en grande précarité et malades sans solutionLa FSH demande donc le déploiement de 3500 places supplémentaires.

Les appartements de coordination thérapeutique (ACT) avec hébergement sont des structures qui hébergent à titre temporaire des personnes en situation de fragilité psychologique et sociale nécessitant des soins et un suivi médical. Elles ont pour objectif d’optimiser une prise en charge médicale, psychologique et sociale, par la mise en œuvre d’une coordination globale.
Le dispositif Appartements de coordination thérapeutique (ACT) « hors les murs » est complémentaire des ACT généralistes. Il accompagne des personnes atteintes de pathologie(s) chronique(s). L'accompagnement médico-social s'effectue sur le lieu de vie des personnes et non plus exclusivement dans le cadre d'un hébergement.
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mercredi 20 décembre 2023

Qu'est-ce qu'on va faire de Jacques ?

Disponible

Du 08/12/2023 au 26/03/2024










À la mort de leur père, Louise, Fabien et Estelle se retrouvent démunis face à leur frère schizophrène qu’ils doivent désormais prendre à leur charge... Avec Maud Wyler et Vincent Deniard, un film juste et poignant sur les conséquences de la maladie psychique au sein d’une famille. 

Souffrant de troubles schizophréniques, Jacques, la trentaine, a toujours vécu chez ses parents. Après le décès de sa mère, il a été protégé et choyé par son père, dévoué corps et âme à ce fils différent et fragile. Mais à sa mort, Fabien, Estelle et Louise, les frère et sœurs, doivent envisager l’avenir de Jacques, estimant qu’il ne peut rester livré à lui-même. Désemparé par le deuil et la perte de ses repères, celui-ci fait une tentative de suicide le jour de l’enterrement. À sa sortie de l’hôpital, il regagne la maison familiale, que ses frère et sœurs ont mise en vente, comme si de rien n’était. Il refuse d’aller dans une institution, laissant la fratrie démunie : que faire ? Louise, la benjamine, accepte de veiller sur lui et finit par l’héberger, avec l’accord de son compagnon. Fabien, en revanche, a peu de patience face aux réactions imprévisibles de ce frère envahissant et ingérable. Quant à Estelle, tout à la naissance prochaine de l’enfant qu’elle va avoir avec sa compagne, elle se tient à distance, déléguant à Louise et Fabien le poids des décisions à prendre… 


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Polar «Mémoires d’un expert psychiatre», dans la forêt profonde




par Didier Arnaud

Experte en criminologie et en psychothérapie, Angelina Delcroix suit un expert en retraite saisi par le doute quand des disparitions inquiétantes surviennent.
publié le 19 décembre 2023 à 9h17

Quand on suivait les procès de cour d’assises, on croisait souvent les experts psychiatres. Ils étaient deux noms connus à se relayer, pas plus, quelles que soient les audiences. On les écoutait bouche bée, aligner les concepts auxquels, parfois, on ne comprenait goutte. On attendait leur avis qui oscillait entre deux pôles, savoir si l’auteur des faits – le crime, donc – était en possession de ses moyens au moment où les actes avaient été commis… Puis, et non des moindres, s’il était accessible à une sanction pénale. Le fameux ancien article 64 : «Il n’y a ni crime ni délit, lorsque le prévenu était en état de démence au temps de l’action, ou lorsqu’il a été contraint par une force à laquelle il n’a pu résister.»

Voilà donc Adam Jacuri, expert psychiatre près la cour d’appel de Lyon, qui arrive au bout du rouleau de sa longue carrière, et décide de confier ce dont il se souvient à une autrice de thriller. La belle affaire… Et l’expert de partir en Bretagne profonde, près de la forêt de Huelgoat.

Réveillons de fin d'année : sueurs froides pour les cardiologues

Andrea Jiménez      20 déc. 2023

Le compte à rebours des festivités de fin d'année est lancé, une saison que certains attendent avec impatience mais qui est aussi l'une des plus dangereuses pour notre santé. Outre les pathologies hivernales habituelles en cette période et le stress causé par les préparatifs des fêtes, les changements alimentaires ont un effet très délétère sur l'apparition de problèmes cardiaques. De nombreuses études soulignant que cette saison, caractérisée par la consommation d'aliments à fort pourcentage de graisses, de calories, d'excès de sel et d'alcool, augmente les risques cardio-vasculaires.

Selon la American Heart Association, les derniers jours de l'année sont ceux où l'on enregistre le plus grand nombre de décès dus à un infarctus du myocarde. Ce phénomène est corroboré par les recherches menées au cours de la dernière décennie. Comme le conclut cette étude américaine publiéeen 2004, le 25 décembre est le jour de l'année où le nombre de décès par crise cardiaque est le plus élevé. Ces résultats sont très similaires à ceux rapportés dans un autre article du British Medical Journal, qui a examiné les données enregistrées dans la population suédoise sur une période de 16 ans. Selon leurs résultats, il y a eu une augmentation globale de 15 % des infarctus du myocarde pendant les vacances de Noël, passant à 37 % le 24 décembre, avec une incidence plus élevée chez les personnes âgées de plus de 75 ans, souffrant de diabète ou d'une maladie cardiovasculaire préexistante.

Afin d'éviter ces issues fatales, en accord avec l'American Heart Association, la Fondation espagnole du cœur (FEC) a également lancé ses recommandations pour prendre soin de notre cœur dans les jours à venir et éviter que la consommation disproportionnée de sel, d'alcool, de sucres et de graisses ne produise des décompensations dans l'organisme, générant de graves problèmes chez les patients présentant des facteurs de risque cardiovasculaires.

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Noël : un temps pour l'amour et... les fractures du pénis

Dr Thomas Kron   20 déc. 2023

Une panne d'électricité, comme celle de 1977 à New York, peut entraîner une augmentation des crimes violents. Cependant, l'obscurité totale peut aussi avoir des avantages, car elle peut favoriser l'intimité et, par conséquent, augmenter le taux de natalité. La période de Noël, parfois appelée la fête de l'amour, semble stimuler les interactions humaines, au chaud sous la couette... Pourtant, elle a aussi ses inconvénients, comme l'ont récemment rapporté le Dr Nikolaos Pyrgidis et d'autres urologues de l'université Ludwig Maximilian de Munich, en Allemagne. L'aspect le moins réjouissant des fêtes de fin d'année est la fracture du pénis !

Après avoir évalué les données d'environ 3.400 hommes (âge moyen de 42 ans) traités pour des fractures du pénis entre 2005 et 2021, l'équipe a découvert que la période de Noël, en particulier, est un peu plus risquée pour ce type de blessure. Les données ont été fournies par le Bureau fédéral des statistiques d'Allemagne.

Sur les 3.400 fractures du pénis signalées au cours de cette période, 40 (1,2%) sont survenues au cours des jours de Noël (du 24 au 26 décembre de chaque année). Le taux d'incidence quotidien des fractures du pénis pendant la période de Noël était de 0,78%, avec un rapport des taux d'incidence (IRR) de 1,43. Les auteurs notent que si chaque jour était comme Noël, il y aurait eu une augmentation de 43 % des fractures du pénis en Allemagne depuis 2005. Il est intéressant de noter que seulement 28 (0,82 %) fractures du pénis ont été signalées au cours les tous premiers jours de la nouvelle année (du 31 décembre au 2 janvier entre 2005 et 2021), avec un IRR de 0,98.

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Suicide assisté : le dernier voyage de Michel

SUISSE

Il voulait mourir debout et joyeux. A 82 ans, le Lausannois Michel Germond a fait le choix du suicide assisté, avec Exit. Entre rires et larmes, «L’illustré» l’a accompagné pendant les trois derniers mois de sa vie.

Au dernier étage d’un petit immeuble lausannois écrasé par la chaleur, un petit homme à l’équilibre précaire attend de pied ferme une visiteuse. A peine Gabriela Jaunin a-t-elle passé la porte du studio que l’octogénaire à la chevelure blanche s’écrie avec enthousiasme: «Oh mon ange, ma libératrice!» Et il la serre dans ses bras.

Eh oui, Michel Germond se réjouit de la présence de l’accompagnatrice d’Exit, l’association d’aide au suicide assisté, et de ce qu’elle veut dire: accélérer son passage de vie à trépas. «J’ai hâte d’être soulagé, ce n’est plus une vie, c’est un martyre.» Vêtu d’une chemise hawaïenne, cet ancien chauffeur de taxi aux yeux bleu ciel rieurs s’assied péniblement. Le regard humide – «Je chiale pas, j’ai un problème de canal oculaire!» – tenant fermement son kleenex dans une main, il décrit un quotidien devenu insupportable. Les hésitations avant de sortir de l’appartement et les douleurs qui ne le quittent plus. Les efforts inhumains pour parcourir la centaine de mètres qui le sépare de l’arrêt de bus avec une stratégie bancale: allonger le pas au maximum pour en faire moins. Les nuits sans sommeil, épuisantes tant physiquement que moralement. «Dès que je me tourne dans le lit, je pousse des gueulées tellement j’ai mal. Y a rien de drôle, c’est fini.»

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