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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 21 février 2023

"J'ai appelé tous les numéros à 30 km à la ronde" : démunis face au manque de pédopsychiatres, des parents se confient

Florence Morel  Publié 

Face au manque chronique de praticiens et d'institutions, ainsi qu'à la dégradation de la santé mentale des plus jeunes depuis la pandémie de Covid-19, de nombreux parents peinent à trouver une prise en charge pour leur enfant en souffrance.

Face au manque de pédopsychiatres, certains parents attendent des mois avant que leur enfant puisse consulter un spécialiste. (ELLEN LOZON / FRANCEINFO)

"Nous investirons fortement sur la santé physique et mentale de nos enfants, car c'est ainsi que nous préparons au mieux l'avenir." Si la promesse du ministre de la Santé, François Braun, lors de ses vœux, lundi 30 janvier, concerne aussi la santé mentale des plus jeunes, ce n'est pas un hasard. Les professionnels n'ont de cesse d'alerter sur la situation alarmante de la pédopsychiatrieplus particulièrement depuis la pandémie de Covid-19A l'instar de la Défenseure des droits, Claire Hédon, qui a signalé, dans un rapport publié en novembre 2021, le manque de moyens matériels et humains. "En ville, plus d'une dizaine de départements sont totalement dépourvus de pédopsychiatres libéraux", a-t-elle souligné.

Et quand des pédopsychiatres sont présents, ils sont parfois débordés. Or, des milliers d'enfants et d'adolescents ont besoin d'un accompagnement régulier et de traitements pour soigner leur dépression, leur hyperactivité ou encore leurs troubles du comportement alimentaire. Chaque jour, des familles tentent, comme elles le peuvent, de surmonter ces lacunes. Franceinfo a recueilli six témoignages, alors que les travaux préparatoires des assises de la pédiatrie et de la santé de l'enfant ont été lancés mi-janvier par le ministre et que leurs conclusions sont attendues au printemps.

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Parents exaspérés-enfants terribles


7e Journée de l'Institut psychanalytique de l'Enfant

18 mars 2023 - 09h00 à 18h00



Soins intensifs à domicile, temporalités plurielles

10 Février 2023 - Nantes

3ème Colloque de l’Association des services de soins psychiatriques intensifs à domicile (Aspiad)

Les Services de Soins Psychiatriques à Domicile (SPID) permettent de prodiguer des soins au plus près du patient, de son entourage et de son quotidien. Toutes ces équipes partagent le fait de se déplacer au domicile et d’intervenir de manière pluri professionnelle et intensive sur une période donnée. Les soins sont contractualisés avec le patient et peuvent ainsi se dérouler sans faire rupture avec son milieu habituel, sa vie familiale et sociale, son activité professionnelle ou sa formation. L’organisation des soins est ainsi individualisée et adaptée à la spécificité du quotidien de chacun.

Cette modalité de soins est une véritable alternative aux hospitalisations et permet ainsi un accès plus facile aux soins psychiques. Une meilleure représentation de la psychiatrie et de ses institutions est rendue possible par ces modalités spécifiques. L’intérêt est particulier pour des personnes n’ayant jamais connu la psychiatrie, les adolescents et jeunes adultes, les personnes âgées ou bien les jeunes parents en périnatalité.

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Fantasmes sexuels sous le regard de la science…

 8 janv. 2023

Une récente revue de la littérature a fait le point sur les études réalisées sur les fantasmes sexuels et publiées depuis la dernière grande revue scientifique menée sur le sujet en 1995. Qu’a-t-on appris depuis ?

Comment définir un fantasme sexuel ?

Un fantasme sexuel est généralement défini par une « image mentale sexuellement excitante ou érotique pour un individu ». Il s’agit d’une fenêtre ouvrant sur un monde sans contraintes physiques, sociales ou juridiques.

Parlons un peu méthodologie… et oui !

Le Wilson’s Sex Fantasy Questionnaire est le questionnaire le plus largement utilisé et traduit pour étudier les fantasmes sexuels. Cependant il n’existe pas encore de questionnaire standardisé permettant d’évaluer l’impact de la sexualité sur la santé. Les recherches récentes caractérisent les fantasmes sexuels via sept catégories : les rapports sexuels avec plusieurs partenaires simultanément ; le BDSM (bondage, domination-soumission, sadisme, masochisme) ; les expériences sexuelles nouvelles et excitantes ; faire quelque chose de tabou ou interdit ; pratiquer la non-monogamie ; la passion, la romance et l’épanouissement émotionnel et enfin, l’exploration de son genre.

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Les nouveaux discours amoureux

Mardi 14 février 2023

Comment inventer de nouveaux schémas amoureux ? ©Getty - Carol Yepes

Considérés autrefois comme relevant strictement de la sphère privée, les schémas de l’amour sont aujourd’hui plus que jamais interrogés. Comment, en cette période de bouleversements, continuer à parler d’amour ? Comment redéfinir les façons de s’unir ? Quels langages nous reste-t-il à inventer ? 


Avec

  • Ovidie Autrice, réalisatrice de fictions et documentaires, actrice française

  • Julie Neveux Maîtresse de conférences en linguistique à Sorbonne Université

  • Alexis Jenni Romancier

Comment parler d’amour aujourd’hui ? En cette journée de la Saint-Valentin, trois invités pour évoquer cette question : Ovidie, autrice et réalisatrice documentaires, qui signe une nouvelle série documentaire pour LSD, La Série documentaire, intitulée “Qu’est-ce qui pourrait sauver l’amour ?”, Julie Neveux, maîtresse de conférences en linguistique à Sorbonne Université et autrice de Le langage de l’amour (Grasset, avril 2022) et Alexis Jenni, écrivain, prix Goncourt en 2011, auteur de La beauté dure toujours (Gallimard, 2021).

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Histoire des sensibilités

Provenant de l'émission

Le Cours de l'histoire, Du lundi au vendredi de 9h à 10h sur France Culture

© Caspar David Friedrich, Getty

À propos de la série

Face à la colère, à la tristesse, ou à la joie, l’histoire a la larme à l'œil… et face à l'impossible retour, c’est la nostalgie à l'épreuve du temps. Ne laissons rien paraître, pour une histoire de l'insensibilité et je sens que je vais conclure, pour la séduction d'hier à aujourd'hui !


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La mort de Béatrice Stambul, psychiatre et pionnière de la réduction des risques


 



Par (Marseille, correspondant)  Publié le 14 février 2023

Militante acharnée de l’accès à la santé pour les personnes stigmatisées ou exclues, la psychiatre intervenait dans les zones de conflit à l’étranger comme dans les quartiers défavorisés de Marseille. Elle s’est éteinte le 8 février, à l’âge de 74 ans.

Béatrice Stambul, lorsd’une mission pour l’ONG Médecins du Monde, date indéterminée.

Jusqu’au bout, Béatrice Stambul a porté ses combats. Malgré la maladie qui l’a emportée, mercredi 8 février à son domicile marseillais à l’âge de 74 ans, cette psychiatre, militante acharnée de l’accès à la santé pour les personnes stigmatisées ou exclues, travaillait toujours à la concrétisation d’un projet qu’elle poussait depuis plus de vingt ans. L’ouverture dans le centre de Marseille d’une salle de consommation à moindre risque pour les usagers de drogue. Une Halte Soins Addiction, nom officiel du lieu, que Béatrice Stambul ne verra pas se concrétiser mais qui lui devra tout.

Orgasme : des recherches préliminaires

Mardi 14 février 2023

Provenant du podcast

La Science, CQFD

Il est établi désormais que l'orgasme correspond à un processus neuro-physio-psychologique complexe marquant le paroxysme de la réponse sexuelle. ©Getty - Oscar Sánchez Photography

L’orgasme, acmé du plaisir commun aux mammifères mais difficilement observable en laboratoire. Des voies nerveuses aux zones du cerveau activées en passant par les hormones relâchées et les diverses réactions physiologiques, il est de mieux en mieux caractérisé et les scientifiques.

Avec
  • Sylvie Chaperon Professeure d’histoire contemporaine à l’université de Toulouse Jean Jaurès. Membre senior de l’Institut Universitaire de France 
  • François Giuliano Médecin chirurgien Urologue à l'hôpital Raymond-Poincaré
  • Pierre-Henri Gouyon Biologiste, professeur émérite au Muséum National d’Histoire Naturelle

Ce mardi 14 février, en ce jour de la Saint-Valentin, nous nous posons une question : pourquoi l’orgasme ?

Des voies nerveuses aux zones du cerveau activées en passant par les hormones libérées et les diverses réactions physiologiques, les chercheurs comprennent de mieux en mieux ce drôle de phénomène. Si nous ne sommes pas les seuls animaux à en profiter, quels sont ses avantages évolutifs ? Que se passe-t-il dans un cerveau en pleine extase ? La jouissance humaine a-t-elle délivré tous ses secrets ? On fait le point sur les différents résultats scientifiques de cette récente ruée vers l’orgasme.

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Erreurs sur le sexe. Quelques remarques sur le transsexualisme de l’enfant

Dans la mesure où la « sexuation » est un processus qui commence dès avant la naissance pour ne se parachever, si elle se parachève jamais, qu’à l’âge adulte, il n’est sans doute pas abusif de parler d’une « clinique de la sexuation » chez l’enfant. Bien sûr sans ignorer les difficultés conceptuelles qui se posent alors, au regard, en particulier, du polymorphisme de la sexualité infantile et de ladite « phase de latence ». Le constat, avéré depuis des décennies, qu’il existe d’authentiques situations de transsexualisme chez certains enfants semble une bonne entrée en matière pour aborder ces questions.



TEMOIGNAGE. "Je voyais le mal partout. J’étais convaincue que j’allais bientôt mourir, qu’on me poursuivait", Sandra, 34 ans, schizophrène

Écrit par Axelle Bouschon

Comme plus de 600.000 personnes en France, Sandra* vit avec une pathologie psychiatrique complexe : la schizophrénie. Pour France 3 Corse ViaStella, la jeune femme originaire d'Ajaccio a accepté de raconter son quotidien et son parcours, entre difficultés et espoir.

D’abord, il y a eu des hallucinations auditives répétées, qui survenaient surtout quand Sandra* se trouvait dans des lieux publics.

"Je pouvais être à la fac, et pendant que le prof faisait cours, entendre une ou plusieurs voix qui parlaient en même temps. Ou être en train de parler avec des amis et d’autres bruits me polluaient le cerveau. Au début, on se dit que ce sont des camarades de classe impolis, même si on ne voit pas les gens bavarder, ou juste un lieu bruyant. Mais en fait, on se rend très vite compte que ça n’a rien à voir, puisque ce sont plus comme des pensées, des ordres qui vous dictent ce que vous devez faire ou vous avertissent sur différents dangers. Et puis on n’arrive plus à suivre les discussions et les cours parce que toutes les voix s’empilent et c’est trop, et on ne parvient plus à se concentrer sur quoi que ce soit."

Ensuite, sont arrivées des angoisses permanentes, des sentiments de traque, et surtout une paranoïa aigüe, accentuée dès qu’elle devait quitter son domicile d’étudiante. "Je voyais le mal partout. J’étais convaincue qu’il y avait quelqu’un ou quelque chose après moi, que j’allais bientôt mourir, qu’on me poursuivait. Tout le monde pouvait être suspect, je me sentais en permanence oppressée. Même ma famille n’était plus sûre."

Sandra se souvient aussi d’hallucinations visuelles, avec son poste de télévision se mettant directement à lui parler, par la voix des présentateurs d’émissions ou en "s’allumant tout seul", interrompant son sommeil, et l’empêchant de déconnecter d'un quotidien devenu infernal.

J’étais persuadée de l’existence d’un complot contre moi

Consciente que quelque chose ne va pas, mais en proie à de nombreuses bouffées délirantes, Sandra ne parvient pas à alerter ses proches du problème. Ce sont eux qui finissent finalement par prendre les choses en main, à la suite d’une importante crise psychotique, au terme de laquelle la jeune femme s’effondre en pleine rue, après plusieurs jours passés sans rentrer chez elle, et donc sans boire, manger, ni se laver ou se changer.

"J’étais persuadée de l’existence d’un complot contre moi. Je n’en pouvais plus, j’étais épuisée. Je voulais que tout finisse, mais j’avais en même temps très peur de mourir. Je savais tout au fond que ce n’était pas normal, mais je ne comprenais pas ce qui m’arrivait."

Hospitalisée en clinique psychiatrique, Sandra passe alors une batterie de tests, est renvoyée face à plusieurs spécialistes. Après de longs mois d’attente, le diagnostic tombe enfin : comme plus de 600.000 Français, et environ 24 millions de personnes dans le monde – soit une sur 300 - elle est atteinte de schizophrénie. Nous sommes en 2011, la jeune femme a alors 22 ans, et c'est le monde qui s’effondre.

Une maladie méconnue et stigmatisée

Maladie psychiatrique qui perturbe la perception de la réalité, la schizophrénie se caractérise par un éventail de symptômes variés, allant –entre autres - de troubles cognitifs et sensoriels, à des modifications du comportement, des réductions de l’expression émotionnelle, jusqu’aux délires et hallucinations.

"Généralement, les premiers symptômes apparaissent entre 15 et 25 ans, après un choc émotionnel important, ou la consommation de drogues ou d’alcool. Pour moi, ça a été la rupture avec mon premier petit ami. Mais les médecins m’ont indiqué que même si cela ne s’était pas passé, j’aurais quand même développé ma schizophrénie, seulement peut-être un peu plus tard dans ma vie."

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Chronique «aux petits soins» Le Covid déprime, n’est-ce pas bien normal, docteur ?

par Eric Favereau  publié le 13 février 2023

Une étude de Santé publique France souligne une hausse importante des phénomènes dépressifs, en particulier chez les jeunes. Une conséquence logique de la pandémie selon les spécialistes. Ce qui l’est moins, c’est que cela dure…

N’est-ce pas finalement assez logique que notre santé mentale en ait pris un coup avec ce Covid interminable, ces confinements à répétition, ces propos alarmistes, sans compter ce lourd paysage international et les embouteillages de notre système de santé ? Doit-on s’en inquiéter, et psychiatriser cette chute de notre moral, surtout si cela dure ? Ce sont les questions qui sous-tendent la longue enquête que publie ce mardi matin le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) à partir des données de Santé publique France (SPF), pointant une hausse spectaculaire des phénomènes dépressifs, hausse qui vient confirmer tous les travaux précédents.

Psychiatrie. Les jeunes adultes n'ont plus de lieu d'accueil en Occitanie : "ils seront soignés nulle part, c’est dramatique"

Écrit par Mélanie Philips  Publié le 

Le personnel de l'unité du pavillon d’admission pour jeunes adultes de l'hôpital Marchant manifeste contre la fermeture temporaire du service

Le personnel de l'unité du pavillon d’admission pour jeunes adultes de l'hôpital Marchant manifeste contre la fermeture temporaire du service • © Matthieu Chouvellon/FTV

Selon le baromètre de santé Publique France, les chiffres de la santé mentale des jeunes âgés de 14 à 25 ans sont alarmants. C'est dans ce contexte que le personnel du centre hospitalier Gérard-Marchant à Toulouse (Haute-Garonne) apprend la fermeture de l’unité de soin accueillant ce public.

"Fermeture du Paja, nos jeunes en danger" peut-on lire ce midi devant l’hôpital Marchant, à Toulouse (Haute-Garonne). La raison de cette mobilisation : la direction du centre hospitalier a annoncé la fermeture du pavillon d’admission pour jeunes adultes (Paja), du 26 juin au 10 septembre 2023.

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Qualité et sécurité des soins en établissements de santé : premiers indicateurs pour la psychiatrie

Publié le 

Après deux années de pause dans le recueil d’indicateurs de qualité et de sécurité des soins (IQSS) auprès des établissements de santé en raison de la pandémie de Covid-19, la Haute Autorité de santé (HAS) publie les résultats pour l’année 2022. Pour la première fois, des indicateurs ont été mesurés en psychiatrie concernant la prise en charge somatique des patients, jugée insuffisante.

En ce début d’année 2023, à la fois sous formes de rapports nationaux et sur QualiScope, la HAS présente les résultats de 30 indicateurs de qualité et de sécurité des soins au niveau national concernant quatre secteurs : médecine, chirurgie, obstétrique (MCO), soins de suite et de réadaptation (SSR), hospitalisation à domicile (HAD) et, pour la première fois, psychiatrie générale (PSY).

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