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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 27 juillet 2021

Climat : deux régions du globe sont désormais trop chaudes et inhabitables

Publié 





C'est l'une des conséquences du dérèglement climatique, pointé du doigt par le GIEC dans son dernier rapport. 

Une vie sous plus de 35 degrés au thermomètre, avec 90% d'humidité dans l'air : une vie où chaque geste compte, et où travailler comme faire du sport n'est plus possible. Deux régions du globe ont déjà atteint ce seuil, invivable pour les humains : Jakobabad au Pakistan, et Ras Al Khaimah, dans le golfe Persique. 

Le cocktail chaleur et humidité peut être mortel pour l'organisme. "Quand l'air est sec, (…) on est capable de résister à des chaleurs extrêmes, 60 degrés, jusqu'à 100 degrés si ça ne dure pas trop longtemps", indique la journaliste Valérie Heurtel. Le corps est équipé d'un thermostat naturel, qui a pour rôle de maintenir la température à 37 degrés. "Au contact d'un air sec, la sueur s'évapore, et c'est cette évaporation qui nous rafraîchit, ajoute-t-elle. Dans un air saturé en humidité, la sueur a du mal à s'évaporer, résultat le corps est en surchauffe." 

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Toxicomanie/Centre Psychiatrique De Jacquot: Lions Club Zone 21 Sensibilise Les Pensionnaires

Juil 30, 2021

Dans le cadre de sa campagne de sensibilisation sur la toxicomanie, Lions Club international Cotonou Saphir était ce jeudi, 29 juillet 2021 aux côtés des pensionnaires du  Centre national hospitalier universitaire de psychiatrie de Cotonou à Jacquot. Ceci, afin de participer à une activité de sensibilisation sur la toxicomanie. Une initiative conjointement menée avec les autres Lions club de la Zone 21.

Les Lions club Zone 21 étaient au chevet des pensionnaires du Centre psychiatrique de Jacquot pour prendre part à une séance de sensibilisation sur la toxicomanie et surtout leur témoigner leur solidarité. Il s’agit des Lions Club Cotonou Saphir ; Cotonou baobab ; Abomey-Calavi Diamant, Cotonou Rubis ; Cotonou Bel’Harmonie. Ainsi, à travers la séance de musicothérapie, les patients ont été sensibilisés sur les conséquences de la drogue et dérivés. Très émus par la présence des membres de Lions Club Zone 21, ces derniers ont exprimé leur joie. 


Au Liban, la crise brise le tabou du suicide

Par     Publié le 30 juillet 2021 




Accompagnée de son cousin Ahmad, Ranim arrose les iris autour de la tombe de son père, dans le cimetière d’Ersal, une bourgade libanaise à la frontière avec la Syrie. Chaque semaine, la fillette de 7 ans vient s’y recueillir. Son père, Ali Fliti, s’est pendu en décembre 2019, à l’arrière de la maison familiale. « Ranim est forte. Elle fait face. Mais elle pense sans cesse à lui. Chaque matin et chaque soir, elle s’adresse à lui », confie Tahani, sa mère. L’enfant ne perd pas une miette de la conversation, mais garde le silence.

Travailleur dans la pierre d’ornement, Ali avait 42 ans lorsqu’il s’est donné la mort. Il a été enterré selon le rite islamique, bien que le suicide soit condamné religieusement, chez les musulmans comme chez les chrétiens. « D’ordinaire, dans l’islam, on ne prie pas sur la dépouille d’une personne qui s’est suicidée. Mais Ali est un martyr de la pauvreté », explique sa veuve. Son geste, au début de l’effondrement financier de 2019, avait suscité une onde de choc à travers le pays. Ali Fliti est passé à la postérité sous le prénom de Naji, celui qu’il portait sur sa carte d’identité. Il avait été perçu comme une incarnation du désespoir des Libanais, au moment où leurs repères commençaient à s’effacer. Il symbolisait le refus de l’humiliation de la part de ce père de famille qui n’arrivait plus à subvenir aux besoins des siens.

La domestication du cannabis, une histoire vieille de 12 000 ans

Par   Publié le 27 juillet 2021

L’analyse du génome de 110 variétés de « Cannabis sativa » révèle comment, au fil de la sélection par l’homme, deux variétés ont divergé : le chanvre, pour la production de fibres et de graines, et la marijuana, pour produire des cannabinoïdes dont l’intérêt médical est exploré.

Vue d’un plant de cannabis planté par le Mouvement mexicain pour le cannabis devant le Sénat à Mexico, le 10 mars 2021.

Chanvre ? Marijuana ? Cannabis ? Ces noms renvoient à une même espèce végétale, Cannabis sativa. Au fil de sa domestication, cette plante s’est scindée en deux principaux groupes. Il y a, d’abord, les variétés destinées à la production de fibres (textiles et cordes) et de graines : c’est le groupe du chanvre. Il y a, ensuite, les variétés qui produisent de fortes concentrations de composés chimiques, les « cannabinoïdes », aux fameuses propriétés psychoactives (d’usage illégal dans la plupart des pays) : c’est le groupe de la marijuana. Quant au terme cannabis, dans le langage commun, il désigne la plante ou la drogue qui en dérive. Aucun de ces noms, cependant, ne correspond à une classification scientifique.

Personnalité, type d’intelligence, forces et faiblesses… Cinq tests pour mieux se connaître

Par   Publié le 27 juillet 2021

De nombreux tests psychométriques existent en ligne pour faire le point sur soi, ses envies, ses atouts, etc. Comment s’y retrouver ?

LA LISTE DE LA MATINALE

Des tests psychométriques, on en trouve pour tous les goûts, mais pour quel résultat ? « Un bon test repose sur un modèle théorique fiable, des résultats scientifiquement validés et la bonne formation du praticien qui les fait passer », précise Philippe Chartier, maître de conférences en psychologie différentielle au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), coauteur de L’Orientation scolaire et professionnelle : pratiques d’évaluation (Mardaga, 2018).

S’il est recommandé de se faire accompagner par un professionnel, il est également possible d’en faire des versions seul, en ligne, chez soi. Des associations ou structures d’orientation en proposent sur leur site. Ces tests peuvent amorcer la réflexion et la discussion avec l’entourage dans une approche 360 degrés, donner des idées et l’envie de mieux se connaître.

Attention, toutefois, à ne pas prendre les résultats pour argent comptant. « Ces tests en ligne, sans accompagnement, n’ont pas valeur de diagnostic. En cas de fragilités, ils peuvent ébranler la confiance en soi », prévient le psychiatre Jérôme Palazzolo, notamment auteur de La Psychologie positive (Que sais-je, 2020).

Extension du « passe sanitaire » : le Défenseur des droits dénonce un dispositif disproportionné

Paris, le mercredi 21 juillet 2021 - Claire Hédon, Défenseure des droits, rend public un avis destiné au Parlement concernant l’extension du passe sanitaire, dans lequel elle s’interroge « tant sur la méthode que sur la proportionnalité de la plupart des dispositions et restrictions présentes dans le texte ».

Sur la proportionnalité, la Défenseure des droits considère que « ces restrictions de l’accès aux biens et services et cette atteinte à la liberté d’aller et venir, envisagées de manière générale et sans information délivrée suffisamment longtemps en amont, n’apparaissent pas proportionnées à l’objectif de sauvegarde de la santé publique qu’elles poursuivent ».

Une méthode contestable

Sur la forme, Claire Hédon regrette le choix de la procédure accélérée « compte-tenu de l’ampleur des atteintes aux droits et libertés fondamentales prévues par ce projet de loi ainsi que du caractère inédit de certaines dispositions qu’il comporte ». Elle pointe également, un texte qui « contient des zones d’ombre sur plusieurs dispositions qui pourraient donner lieu à de nombreuses interprétations de nature à restreindre les droits et libertés au-delà de ce que prévoit le projet de loi ».  
En effet, rappelons que de nombreux points sont renvoyés au pouvoir réglementaire.


Les dimensions de l’Univers sont à la fois inhumaines et merveilleuses. Nous devons « faire-avec » et entreprendre

Pierre Brisson   

Les dimensions spatio-temporelles de l’Univers sont proprement inhumaines. Il faut parcourir 380.000 km pour atteindre la Lune et certains disent que c’est loin. Ça l’est effectivement pour ceux qui « font toute une histoire » d’un voyage dans l’ISS qui orbite autour de la Terre entre 400 et 450 km d’altitude. Mais cette distance Terre-Lune n’est rien par rapport à celle qui nous sépare de Mars qui évolue de 56 à 400 millions de Km sur une période de 26 mois. A cette distance, le temps « montre le bout de son nez » et l’immédiateté dans les relations qu’on peut avoir d’une planète à l’autre « en prend un coup » puisqu’il faut de 3 à 22 minutes pour que la lumière, donc tout signal porté par les ondes électromagnétiques, puisse franchir la distance qui les sépare.

Après cela on change une première fois de « braquet » ; on ne mesure plus en km mais en unités astronomiques, UA, qui valent chacune 150 millions km, soit la distance qui nous sépare du Soleil. Neptune, la plus éloignée des huit planètes de notre système, évolue à 30 UA du Soleil, donc entre 29 et 31 de la Terre ce qui est pratiquement pareil. On est « à la porte » de la Ceinture de Kuiper, anneau constitué principalement d’astéroïdes mais aussi de quelques planètes naines et qui s’étend de 30 à 55 UA. Viennent ensuite, jusqu’à 150.000 à 200.000 UA, les Nuage de Oort interne puis externe qui enveloppe notre système comme un cocon.

A nouveau les nombres deviennent si énormes qu’on change une deuxième fois de braquet en passant insensiblement de l’UA à l’année lumière. Ce faisant, le temps prend de plus en plus d’importance dans l’évaluation de la distance puisque l’année-lumière l’exprime aussi bien que l’étendue parcourue. Aux confins du système solaire nous sommes à quelques 2,3 années-lumière et encore « chez nous », alors que ce tout petit nombre représente, selon le terme utilisé pour le premier braquet, plus de 21.000 milliards de km.

Notre étoile actuellement voisine (tout change et elle ne le restera que quelques 3.3000 ans), Proxima-Centauri, évolue à quelques 4,25 années-lumière (269.400 UA) du Soleil ou de la Terre (ce qui est pratiquement pareil à cette distance). Et il faudrait 77.000 ans à la vitesse de Voyager-1 soit 16,6 km/s (3,5 UA par an) pour l’atteindre, 7.700 ans pour la Sonde Parker qui est l’objet le plus rapide (150 km/s) jamais construit par l’homme (du fait qu’il bénéficie de l’accélération gravitationnelle résultant de ses trajets entre le Soleil et Vénus) ou « seulement » 20 ans en voyageant à la vitesse fantastique (et relativiste) de 20% de la vitesse de la lumière (projet Breakthrough Starshot)…ce qui est actuellement exclu pour les masses importantes (Breakthrough Starshot n’envisage d’envoyer qu’une flotte de sondes de chacune 2 grammes, propulsées par une forêt de rayons laser ultrapuissants, 100 GW, pendant dix minutes).


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lundi 26 juillet 2021

Santé mentale : la Mutualité Française fait 10 propositions pour améliorer l’accès aux soins

Mutualite française 

La Mutualité Française formule 10 propositions pour faire progresser la prise en charge des patients qui souffrent de troubles psychiques. Après avoir annoncé en mars la prise en charge des consultations des psychologues, elle apporte à nouveau sa contribution au débat public avant les Assises de la santé mentale qui devraient se tenir à la rentré

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Comment la psychothérapie peut soulager les troubles anxieux ?

 L'Hebdo du St-Maurice

Le 26 juillet 2021

QUEBEC

Ces dernières années, divers produits pharmaceutiques tels que les antidépresseurs et les tranquillisants ont été utilisés pour traiter un large éventail de troubles anxieux. Cette tendance, bien que souvent immédiatement bénéfique pour le patient, a éclipsé les traitements thérapeutiques qui sont sans doute les plus efficaces à long terme, dont la psychothérapie. Si vous faites partie du nombre grandissant de personnes en souffrant, voici comment la psychothérapie peut soulager les troubles anxieux.

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La possibilité de démissions massives inquiète les associations d'infirmières

2021-07-24

CANADA

Une travailleuse de la santé qui regarde au loin, adossée à un mur.

Le sondage de la RNAO révèle que 15 % des infirmières ontariennes pourraient quitter la profession.

PHOTO : SHUTTERSTOCK / ALLIANCE IMAGES

Les associations des professionnels du domaine des soins infirmiers s’inquiètent d’une possible vague de démissions à la suite de la pandémie. Un sondage publié par l’Association des infirmières et infirmiers autorisés de l’Ontario (RNAO) en mars dernier a révélé que 15 % des infirmières autorisées envisageaient de quitter la profession.

Les données de l’étude démontrent qu’un grand nombre d'infirmières s’apprêtent à prendre leur retraite alors que d’autres souffrent d’épuisement intense. 

Ce serait une situation dévastatrice pour notre système de santé. Nous ne sommes pas prêts à perdre 15 % du personnel infirmier dans la province.

Une citation de :
Morgan Hoffarth, présidente de l’Association des infirmières et infirmiers autorisés de l’Ontario

Denise Jeffery, infirmière autorisée depuis 19 ans dans la région de Toronto, explique que le sentiment d'épuisement est commun parmi ses collègues.

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dimanche 25 juillet 2021

Tendance lourde Microdosing ou la drogue aux effets moins stupéfiants

par Emilie Laystary  publié le 24 juillet 2021 

Prendre des substances psychoactives en très petites doses, à des fins thérapeutiques ou récréatives, fait son chemin chez les consommateurs. Une pratique renforcée par la crise sanitaire.

Pour Myriam (1), 29 ans, tout a commencé fin octobre 2019, à l’annonce du deuxième confinement, alors que la peur de la solitude devenait trop grande. «Je tournais en rond dans mon petit studio parisien. C’était difficile de se lever chaque matin en imaginant que la journée consisterait à travailler sur mon ordinateur, à seulement trois mètres de mon lit. J’étais clairement en manque de dopamine. Alors, comme je suis de nature anxieuse et que je n’avais aucune envie de tomber dans la déprime, je me suis autorisée un petit coup de pouce.» Le petit coup de pouce, ce sont 10 microgrammes de LSD, «assez pour se détendre dès le petit-dej, mais pas assez suffisant pour commencer à délirer en pleine réunion sur Zoom», s’amuse cette jeune femme qui travaille dans le secteur des énergies renouvelables.

Un an auprès des alcooliques anonymes (Rediffusion)

Philippe Bardonnaud ,  Vanessa Descouraux ,  Géraldine Hallot  25 juillet 2021

Le mouvement des Alcooliques Anonymes fête cette année ses 60 ans d'existence en France. A l'occasion de cet anniversaire, Interception vous emmène au cœur de leurs réunions. Témoignages rares, bruts, sans filtre. Émission déjà diffusée le 18 octobre 2020.

Réunion des Alcooliques Anonymes
Réunion des Alcooliques Anonymes © AFP / François Guillot

"Je me suis rendue compte que j'étais alcoolique quand je me disais "là ce soir, s'il n'y en a pas, cela va être un problème". Il me faut au moins deux verres de vin blanc, sinon je ne vais pas supporter la soirée".

Virginie est alcoolique. N'ayons pas peur des mots. Elle-même n'a plus peur d'en parler. 

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samedi 24 juillet 2021

Le sénateur Claude Malhuret n'a pas manqué d'ironie contre les anti-vaccins

Pour défendre l'extension du pass sanitaire et la vaccination contre le coronavirus, le sénateur a choisi une démonstration par l'absurde.








POLITIQUE -  La preuve par l’absurde. Sur fond de tensions sur l’extension du pass sanitaire, le sénateur Claude Malhuret s’est lancé dans une longue tirade ironique sur ces détracteurs, pendant l’examen du projet de loi au Sénat vendredi 23 juillet.

Si à l’Assemblée nationale, les débats sur le pass sanitaire ont parfois été houleux, au Sénat, Claude Malhuret, représentant de l’Allier et président du groupe Les Indépendants - République et Territoires a choisi de répondre à ses détracteurs différemment. À grands coups de comparaisons et de références absurdes comme le montre la vidéo ci-dessus, il a répondu à Stéphane Ravier, sénateur RN des Bouches-du-Rhône opposé à l’extension du dispositif.

“En écoutant notre collègue Ravier, j’ai soudain compris que nous vivions sous le joug d’une dictature et que sans une poignée d’héroïques résistants, nous ne nous en serions pas aperçus. (…) Après que pendant des années, onze vaccins nous aient été injectés à l’insu de notre plein gré, au douzième, bingo, nos yeux se sont décillés grâce à ces combattants de la liberté qui ont eu le courage de nommer l’infamie du pass sanitaire”, a déclamé le sénateur dans l’hémicycle, dans une tirade à charge de 3 minutes contre les opposants aux nouvelles mesures, parmi lesquels des élus qu’il n’a pas hésité à nommer. 

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Témoignage Au 116 006, numéro d’écoute des victimes : «On ne peut pas juste raccrocher et passer à autre chose»

par Blandine Lavignon   publié le 20 juillet 2021

Alors que le ministère de la Justice a renoncé à réduire le temps d’écoute du numéro d’aide aux victimes, la polémique a mis en lumière un métier mal connu, celui d’écoutant.

«Est-ce que vos enfants ont déjà évoqué avec vous des attouchements ?» questionne Nathalie Ravier, d’une voix calme et posée. Casque et oreillettes branchés, elle scrute son écran d’ordinateur en faisant défiler la liste des associations régionales. La femme à l’autre bout de la ligne appelle après avoir découvert que son beau-père consultait des sites pédopornographiques, elle s’inquiète pour ses enfants. Nathalie est écoutante au 116 006, gérée par l’association France Victimes. Ce numéro, créé il y a vingt ans sous l’impulsion de Robert Badinter, vise à venir en aide à toute personne victime de violences, accidents, catastrophes naturelles… la liste est longue.

Enfants placés : une journaliste enquête pendant 2 ans sur la protection de l'enfance


Marie Vaton est journaliste. Pendant 2 ans, elle a enquêté sur les enfants placés, puis écrit le livre Enfants placés, il était une fois un naufrage aux éditions Flammarion, où elle tente de mieux comprendre l’opaque système de l’Aide Sociale à l’Enfance.

LMDM : Comment en êtes-vous venue à enquêter sur ce sujet ?

Marie  Vaton - En 2014, j’ai commencé à m’intéresser au sujet des enfants placés suite à la lecture du livre de Lyes Louffok, que j’ai pu rencontrer. De fil en aiguille, j’ai commencé à écrire plusieurs enquêtes. En 2018, on était en pleine grève des travailleurs sociaux. Je découvre alors une tribune des juges pour enfants de Bobigny, qui écrivent qu’ils sont devenus les juges de mesures fictives, car les délais d’applications sont trop longs. Parallèlement, à Lille, des centaines de travailleurs sociaux étaient dans les rues, pour expliquer leurs difficultés. J’ai rencontré des assistantes sociales dans le 93, qui m’ont raconté l’histoire poignante d’une petite fille pour laquelle elles avaient signalé des maltraitances, mais le parquet ne se saisissait pas du signalement. Puis j’ai reçu des dizaines de témoignages : de magistrats, assistantes sociales, psychologues scolaires, familles d’accueil, éducateurs, qui m’ont dit : "Venez voir comment cela se passe chez nous, moi j’ai telle situation, moi j’ai dénoncé ceci ou cela"… J’ai été submergé par un flot d’informations, et je me suis dit qu’il y avait là quelque chose d’important. C’est ainsi que j’ai commencé la série journalistique "Informations préoccupantes" où je racontais, comme des signaux d’alerte, les témoignages de toutes ces personnes.

Comment votre enquête a t-elle été perçue par les travailleurs sociaux ?

Pas tellement bien, au début. Déjà, beaucoup de travailleurs sociaux sont soumis à un devoir de réserve. Et puis, une grande méfiance envers les médias, car souvent on s’intéresse à eux via des faits-divers. Des faits divers, qui en fait, n’en sont pas : un enfant est violé toutes les heures, 2 enfants meurent chaque semaine sous les coups de leurs parents, 36% des enfants décédés étaient déjà suivis par l’ASE (Aide Sociale à l'Enfance, NDLR). Les journalistes s’emparent de ces faits-divers, parfois avec peu de précautions, et les travailleurs sociaux sont souvent montrés du doigt. Dans l’affaire Marina par exemple (l’affaire Marina est une affaire judiciaire française liée au décès de la petite Marina Sabatier, 8 ans, en août 2009 et à la suite de sévices infligés par ses deux parents, au terme d'une vie de maltraitances, NDLR) de nombreux signalements avaient été faits, la petite fille était suivie par les services sociaux, qui ont été trompés par les parents, il y eu un énorme turn-over des éducateurs… La faillite de tout le système de la protection de l’enfance était manifeste, pour cette affaire et bien d’autres.

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Reportage Sans-abri : après la rue, «arriver dans un logement, c’est un séisme»

par Elsa Maudet   publié le 21 juillet 2021 

Depuis 2011, le dispositif «Un chez-soi d’abord» offre un appartement à des personnes sans domicile fixe atteintes de troubles psychiatriques et les aide dans leur réinsertion.

La tournée démarre chez Stéphane (1). Le grand homme brun aux cheveux mi-longs, une barbe blanchissante s’échappant de son masque, reçoit dans son studio, debout, au milieu des tours de CD, commodes et valises récupérées çà et là, son matelas posé à la verticale contre l’unique fenêtre, lui qui préfère dormir à même le parquet, «à la japonaise». «Comment tu vas ?» interroge Pierre-Pascal Vandini, médecin généraliste spécialisé en psychiatrie et addictologie. «Il n’y a pas de très haut, il n’y a pas de très bas. Tout est bien», répond l’hôte.

Stéphane est soucieux de ne pas se laisser grignoter par la«négativité». Mais finit par baisser un peu la garde. Certes, il ne connaît pas de «très bas», mais il n’a pas de boulot, et ça le pèse. «Je me déçois. Je m’en veux un peu. Je pourrais faire mieux», juge le quinquagénaire. Une déception d’autant plus grande qu’il est le premier à être entré dans le dispositif Un Chez-soi d’abord, il y a de cela neuf ans, et qu’il sait que d’autres ont pris leur envol depuis.

Stéphane a rejoint le projet lors de son lancement dans la capitale, en 2012. On ne parle à l’époque encore que d’une expérimentation : proposer un logement pérenne et un accompagnement médico-social à des personnes sans domicile fixe atteintes de troubles psychiatriques sévères (schizophrénie ou bipolarité), avec ou sans addiction. Exit les hébergements, très coûteux et souvent maltraitants, direction le droit commun. Une initiative de «logement d’abord», concept importé des Etats-Unis qui a notamment fait ses preuves en Finlande et fait l’objet, depuis 2017, d’un plan gouvernemental quinquennal en France ayant permis d’installer 235 000 personnes dans des logements durables. Mais les initiatives de ce type, de plus en plus nombreuses, pâtissent souvent d’un manque d’ambition et de moyens. Un Chez-soi d’abord, également déployé dans d’autres villes françaises (Marseille, Toulouse, Lille...), fait figure de modèle.

Vaccination : « Miser sur l’intelligence collective des Français contre les croyances moyenâgeuses »

Publié le 21 juillet 2021

Jean Carlet   Ancien réanimateur médical, ancien président de la société européenne de réanimation, président sortant de l’alliance mondiale contre la résistance bactérienne /Waaar

Il est urgent de casser l’envolée des contaminations. Une centaine de médecins, de scientifiques et de citoyens appellent, dans une tribune au « Monde » lancée par Jean Carlet, ancien président de la Société européenne de réanimation, à raisonner et à se vacciner

Tribune. Le chef de l’Etat a très clairement indiqué que la vaccination contre le virus du Covid-19 était la seule solution pour venir à bout de cette épidémie dévastatrice. Il a également insisté sur l’importance du passe sanitaire Covid, en multipliant les endroits et les situations où il sera obligatoire, et décidé d’imposer la vaccination à tous les soignants, en interdisant aux réfractaires de s’occuper des malades, en ville ou à l’hôpital, et en leur imposant un congé sans solde, voire d’autres sanctions.

Voici des décisions très courageuses, il faut bien le reconnaître, quelles que soient les convictions politiques ou sociétales des Français. Dénigrer celles-ci par principe n’a aucun sens, et n’est pas responsable. Les Académies de médecine et de pharmacie, la Fédération des spécialités médicales, plusieurs responsables politiques, et les 100 personnes qui signent cette tribune ont tous plaidé ces derniers jours pour une vaccination imposée à toute la population française et restent sur cette position.

vendredi 23 juillet 2021

Non à l’obsession du corps sain !

Clara Degiovanni publié le 

L’orthorexie, du grec orthos, « correct », et órexis (ὄρεξις), qui signifie « appétit », est un trouble des conduites alimentaires (TCA) qui pousse une personne à s’attacher de manière obsessionnelle à la qualité des aliments qu’elle absorbe. La bigorexie, néologisme formé depuis l’anglais big, en référence à l’augmentation de la masse musculaire, désigne quant à elle une addiction d’ordre pathologique au sport.

Mais, pourquoi parler de « troubles » ? En quoi est-ce un problème de vouloir manger des aliments de bonne qualité, bio et issus du marché ? Et pourquoi serait-il grave de faire du sport, à une époque où la sédentarité est vue comme un fléau ? C’est bien là que se trouve le problème. Réponses avec Michel Foucault et… les père de l’Église.

Des troubles invisibles et socialement encouragés

La plupart du temps, la bigorexie et l’orthorexie ne sont pas vues comme des troubles. « Quand les gens me voient partir faire du vélo a 5 heures du matin, pour eux, j’ai du courage », explique Servane, interrogée dans l’émission Les Pieds sur terre pour parler de son addiction au sport. Ces pathologies, plutôt valorisées socialement, demeurent donc souvent indétectables. Pourquoi s’en prendrait-on à celui qui, courageusement, arrive à tenir son régime ou son programme sportif ? Loin d’être réprouvées, ces addictions révèlent une capacité d’abnégation qui trouve un écho favorable dans des sociétés terrifiées par le relâchement de l’individu moderne.

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