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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 9 juillet 2021

La place de Dimitri, 40 ans, autiste, est-elle vraiment en hôpital psychiatrique, faute de place en MAS ? Sa famille se bat sans relâche contre les carences du système, dénonçant certains traitements. En vain ? La justice vient d'ouvrir une enquête...

 

Illustration article

Dimitri, 40 ans, autiste, n'est toujours pas sorti de l'hôpital psychiatrique dans lequel il « réside » sur décision de justice, le Centre hospitalier spécialisé de Saint-Ylie (Jura). Son frère, Nicolas Fargette, a beau se démener comme un diable, rien n'y fait. Les portes se sont refermées, les relations avec le personnel envenimées, il est désormais persona non grata.

Sur liste d'attente

Un accueil a pourtant été accordé à Dimitri en maison d'accueil spécialisée (MAS) par la MDPH du Jura en 2018 pour une période de cinq ans. Sur liste d'attente… depuis tout ce temps. Son cas est jugé sévère, pas d'autres options que l'internement dans des conditions que Nicolas juge « indignes ». Il affirme que son frère est « enfermé, attaché et drogué aux psychotropes ». « En contention », jugée parfois nécessaire par son comportement, répond Arielle Forey, directrice des soins du CHS, qui précise qu'elle se décide « sur prescription médicale, avec une surveillance adaptée, sur un temps défini » et assure qu'une « vraie réflexion est menée par les équipes pour accompagner les patients dans leur parcours de vie », avant d'ajouter « avec les moyens existants ». Car c'est aussi la situation de la psychiatrie, parent pauvre de la médecine, qui est en cause dans cette affaire.


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Témoignage. Agneaux. « Je ne rentrerai pas dans ce protocole, même avec un tarif plus élevé »

Christopher CORDEIRO.  Publié le 

Gilles Morel est psychologue à Agneaux (Manche). Il explique les raisons de son rejet pour le dispositif PsyEnfantAdo, mis en place en mai 2021 par le gouvernement.







Le dispositif PsyEnfantAdo, mis en place en mai 2021, s’adresse aux jeunes âgés de 3 à 17 ans. Il prévoit ainsi pour chaque enfant, jusqu’à dix séances chez un psychologue (en libéral), intégralement financées par l’Assurance maladie. Gilles Morel est psychologue à Agneaux près de Saint-Lô (Manche). Si ce dernier n’hésite pas à affirmer que « sur le principe, on ne peut être que d’accord », il tient à rappeler que ce dispositif « montre également une faille du côté du service public. On embauche de moins en moins de psychologues dans le public et on demande ainsi aux psychologues libéraux de faire le travail. Autre point négatif, le détail du dispositif, qui explique le rejet par nombre de mes confrères et moi-même. »

jeudi 8 juillet 2021

«On était des servantes»: les violences racontées par d'anciens enfants placés

Isabelle Lacroix ,  Isabelle Frechon ,  Pascale Dietrich et  Sarra Chaieb — 

Ces dernières années, de nombreux témoignages ont lancé l'alerte sur des violences subies au sein d'institutions relevant de la protection de l'enfance. Une enquête de l'INED dresse un état des lieux.

En 2018, 187.000 mineurs et jeunes majeurs étaient pris en charge par les services de l'Aide sociale à l'enfance (ASE). Leur placement est motivé par la nécessité de les protéger de la violence familiale ou de pallier la défaillance ou l'absence des parents. Dans le cadre d'une recherche sur l'accès à l'autonomie de ces jeunes, nous avons mené des entretiens auprès d'une centaine d'entre eux dans la période qui suivait leur sortie de placement.

Lors de ces échanges, environ un jeune sur trois a évoqué de façon spontanée des faits s'apparentant à de la violence lors du placement. À partir d'un document de travail publié par l'INED, nous proposons de dresser un état des lieux de cette violence en tentant d'analyser les rapports sociaux conduisant à ces situations.

Les témoignages laissent apparaître deux grandes familles de violences: celles survenant dans les interactions personnelles que les jeunes ont au quotidien, et celles qui sont liées aux politiques publiques et au fonctionnement de l'institution.

En famille d'accueil et en foyer

Certaines violences se logent dans les interactions des jeunes enquêtés avec les acteurs institutionnels ou leurs pairs, c'est-à-dire les autres jeunes placés.

Elles sont les plus faciles à repérer car elles mettent en jeu un acteur clairement identifiable: un membre de la famille d'accueil, un autre jeune, un éducateur, etc. Elles s'expriment le plus fortement dans le huis clos des familles d'accueil, configurations qui rendent difficiles l'expression de la souffrance et la dénonciation de la situation.

La violence est plus souvent psychologique (dévalorisation, dénigrement, manque d'affection…) que physique et peut s'exercer durant de longues années. Parfois, les familles d'accueil font sentir aux jeunes qu'elles ne les prennent en charge que pour des raisons financières.

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Le service psychiatrique du CHM au bout du rouleau

 






 

Doit de retrait service psychiatrique du CHM
Les agents du service psychiatrique du Centre hospitalier de Mayotte veulent des renforts humains pour faire face à la charge de travail à laquelle ils sont confrontés.  ©Hassadi Razafitseheno
C'est un service fatigué et aux conditions de travail dégradées qui s'est mis en droit de retrait depuis mardi. La prise en charge de malades psychiatriques est devenue une mission impossible. Le personnel tire la sonnette d'alarme et a saisi les directions du CHM et de l'ARS.

Suivre un patient psychiatrique demande de l'attention. Mais en ce moment, les infirmiers, aides-soignants, médecins et tous les autres acteurs impliqués dans ce suivi à Mayotte n'ont plus le temps de porter une attention à leurs patients. Et pour cause, ils sont au bout du rouleau. A Mayotte, le service psychiatrique n'est pas le seul à souffrir d'un sous-effectif chronique. Mais pour le personnel, la ligne rouge a été franchie. Et depuis mardi, ils sont en droit de retrait illimité.
L'ARS a budgétisé 15 postes de médecins psychiatres. Mais en ce moment, le service n'en compte qu'un ou deux en poste selon les périodes.

Nous avons une carence significative de médecins. Un poste pourvu sur 15, c'est mieux que rien. Mais c'est souvent un réserviste. Nous n'avons aucun médecin psychiatre présent de manière pérenne. Or, pour une prise en charge globale correcte, hospitalière et extra-hospitalière, il nous faut au moins deux psychiatres en permanence.

Victor Hurlault, infirmier au service psychiatrique du CHM

Des arrêts maladies et des démissions qui se multiplient

Le manque de pesonnel touche également les assistants sociaux et les autres catégories de pesonnel médical et paramédical. Les astreintes de nuit ne sont parfois plus assurées par les médecins. Le manque de pesonnel contribue à une surcharge de travail de ceux qui répondent à l'appel. Mais la surcharge de travail conduit à la fatigue et donc aux arrêts maladie. Des agents arrêtés qui ne peuvent être remplacés, ce qui conduit à encore plus de surcharge de travail. Un cercle vicieux qui n'en finit plus selon les agents du service. Et qui conduit à de nombreuses démissions.

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Encéphale 2021 - Enfants tyrans : des parents expérimentent la non-violence façon Gandhi

Marine Cygler   24 févr. 2021

Virtuel – Les présentations de l'Encéphale abordent des thèmes très variés et ont permis cette année encore de porter à la connaissance de la communauté médicale des approches thérapeutiques novatrices. C'est le cas de celle déployée du CHU de Montpellier où les parents victimes de leur enfant au comportement tyrannique peuvent rejoindre des groupes de parole. Initié il y a cinq ans, ce programme a été présenté par le Dr Nathalie Franc (pédopsychiatre, CHU de Montpellier) lors d'une session intitulée « Enfants tyrans, parents non-violents » (Lire aussi Enfant « tyran » : une consultation pour aider les parents à Montpellier). Son but : lever le secret et la honte de ces parents tyrannisés par leur enfant – exemplaire en dehors du foyer familial – et leur apprendre à utiliser la résistance non-violente, cette doctrine politique popularisée par Gandhi.


Réalités virtuelle et augmentée : attention !!!

Serge Cannasse   8 juil. 2021

Un rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a examiné la littérature portant sur les conséquences sur la santé des réalités virtuelle et augmentée. Pour mémoire, la réalité virtuelle désigne les technologies dans lesquelles l’utilisateur est plongé dans un monde fictionnel généré par informatique, au moyen d’un visiocasque par exemple. Dans la réalité augmentée, l’utilisateur peut projeter des éléments fictifs dans son univers réel, grâce à des lunettes, sa tablette, un smartphone, etc. Leurs applications sont très variées : soins, formation (pilotes d’avion, par exemple), visites d’appartements, musées, jeux vidéos, etc.

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"Des patients vont mourir aux urgences" prévient le personnel de l'hôpital Saint-Julien en grève à Rouen

Par  France Bleu Normandie (Seine-Maritime - Eure)  Mercredi 7 juillet 2021

Le personnel infirmier et aide-soignant de l'hôpital Saint-Julien à Rouen s'est mis en grève ce mercredi après-midi. La direction du CHU a décidé de fermer des lits cet été dans le service de médecine gériatrique. Les grévistes dénoncent les conditions de travail et de prise en charge des patients.

Infirmières et aides soignantes se sont rassemblées devant l'entrée de l'hôpital ce mercredi après midi, à l'appel de la CGT.
Infirmières et aides soignantes se sont rassemblées devant l'entrée de l'hôpital ce mercredi après midi, à l'appel de la CGT. © Radio France - Christine Wurtz

Après une année difficile et deux clusters à l'hôpital, le personnel du site de Saint-Julienespérait souffler un peu cet été. Mais le 30 juin dernier, la direction du CHU de Rouen dont dépend l'établissement a douché leurs espoirs. A partir du 12 juillet, il ne restera plus que 20 lits disponibles dans une seule des deux unités de médecine aiguë gériatrique. "On est passé de 60 lits à 20 lits en même pas un an" précise Sarah Lebrun, aide-soignante depuis 5 ans à Saint-Julien. La faute à une pénurie de personnel, médecin, infirmier, aide-soignant, dans les maisons de retraite et les services de soins de longue durée qui dépendent du CHU. Le personnel de Saint-Julien va devoir "boucher les trous" dans ces services désertés à cause des congés, des arrêts maladie et de la difficulté à recruter du personnel en médecine gériatrique. Les conditions de travail et de prise en charge des patients rebuteraient les jeunes diplômés expliquent les plus anciens. 

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Si les gens savaient quel travail on fait en psychiatrie



La logique néolibérale influence sûrement l'évolution des soins en psychiatrie en France. Une absence d'intérêt et de connaissance de la discipline n'arrange pas les choses non plus.

L’indigence de la psychiatrie témoigne selon les plus engagés des défenseurs de cette discipline du tournant néo-libéral pris par nos gouvernements successifs. On peut tenir cette tendance pour responsable du mode de financement des soins en psychiatrie et ailleurs. Il existe une abondante littérature sur le sujet.

L’expérience de la coopération avec les financeurs me pousse à ajouter une cause supplémentaire au déclin de la psychiatrie en France. On pourrait l’appeler l’incompétence si on se voulait simplement méchant ou parler plutôt de méconnaissance car je n'ai jamais senti de réelle mauvaise intention lors des confrontations avec ceux qui nous financent ou décident pour nous.  Il s’agit de l’idée que l’on peut donner la responsabilité de gérer l’argent et l’organisation des soins en psychiatrie à n’importe qui comme s’il n’y avait pas besoin de formation. Pourtant on entend partout qu’il y a des points spécifiques en psychiatrie, il faut du personnel plutôt que des machines, il existe des lieux de privation de liberté, d’où découle une organisation en secteurs, les pathologies mentales, malgré le DSM V ne s’appréhendent pas aussi facilement que les autres et amènent plus souvent que les autres pathologies vers l’invalidité et le handicap. Mais ce manque de prise en compte du fait d’une formation déficiente ne porte pas seulement sur ces aspects cliniques. L’organisation concrète des soins et des accompagnements sur le territoire restent méconnus comme également le travail effectif des équipes.

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Psychiatrie : de la musicothérapie pour canaliser les patients

   6 juillet 2021

L’Association hospitalière Sainte-Marie, où sont notamment pris en charge des patients en souffrance psychique, a recours à la musicothérapie. Le réseau Musique et Soins a même été créé afin de permettre aux patients de se détendre, de retrouver confiance en eux et de s’ouvrir aux autres… en musique. Cet article a initialement été publié dans le n°38 d'ActuSoins Magazine (septembre 2020). 

« La musique crée tout de suite une relation différente avec les patients, estime Jean-François Labit, infirmier et musicothérapeute, à l’origine du réseau Musique et soins, au sein de l’association hospitalière Sainte-Marie. Ils nous envisagent différemment, sans nous associer à la blouse et aux médicaments. Et surtout la musique les tranquillise. »

Il y a trois ans, cet infirmier – aujourd’hui à la retraite – a été sollicité par le service de moyen séjour intrahospitalier de l’hôpital Sainte-Marie à Rodez (Aveyron), qui souhaitait créer un espace particulier, « un ailleurs », pour les quatorze patients atteints de la maladie d’Alzheimer.

L’établissement gère également une quinzaine d’appartements de réinsertion et un centre d’activité thérapeutique à temps partiel (CATTP) qui a recours à la musicothérapie, l’art-thérapie, des activités cognitives, des soins esthétiques, des activités de remise en forme ou encore de la cuisine. « La structure a souhaité un espace pour calmer les déambulations et les agitations », rapporte-t-il. Il propose alors d’adapter une pièce, de travailler sur l’éclairage, sur la décoration et d’y développer une activité de musicothérapie.

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Saint-Etienne Le nouveau bâtiment en psychiatrie de l’hôpital Nord bientôt achevé

Le 7 juillet 2021

Le gros œuvre du nouveau bâtiment de psychiatrie à l’Hôpital nord est désormais achevé. Reste aujourd’hui à réaliser les finitions pour une ouverture prévue au printemps 2022.

Cette nouvelle construction permettra une meilleure efficience et lisibilité des activités du pôle psychiatrie. Visuel @agencechabanne
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Aide psychologique en milieu rural: un projet pilote de partenariat entre la Fondation Zakoura et la Fédération internationale de psychothérapie

Consonews - Premier site consommation au Maroc 

7 juillet 2021

MAROC

Engagée auprès des populations rurales depuis plus de 24 ans et à l’écoute de leurs besoins et attentes, la Fondation Zakoura développe et déploie des projets et des programmes qui bénéficient à toute la communauté que ce soit de manière directe ou indirecte. C’est ainsi que le projet « Aide psychologique en milieu rural » a été conçu en partenariat avec la Fédération internationale de psychothérapie.

Ce projet est principalement destiné aux adultes de plus de 16 ans, et en priorité aux femmes des douars. Initié en 2019 pour une durée de 24 mois, le projet vise à apporter un soutien psychologique en milieu rural et notamment à sensibiliser la population locale à l’importance de la santé mentale, à aider les femmes enceintes et allaitantes qui souffrent de dépression avant et après l’accouchement (post-partum), prendre soin des femmes enceintes et des bébés. Le projet comprend des consultations gratuites et un suivi régulier au profit des femmes enceintes et allaitantes souffrant de dépression sur 2 ans ; des séances de sensibilisation aux enjeux de la santé psychique.

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L’étrange gravité du sexe

5 articles publié le 

Nous vivons une drôle d’époque du point de vue des mœurs. D’un côté, avec les applications de rencontre, la mode des sex friends et des plans cul, le succès des conseils des sexperts, nous n’avons jamais été aussi près d’une démystification de l’érotisme qui facilite sa consommation effrénée. De l’autre, avec le phénomène #metoo mais aussi la publication de livres comme La Familia Grande de Camille Kouchner, une prise de conscience de la violence de la domination masculine est en cours, qui empêche de prendre l’acte sexuel à la légère. Alors, voulons-nous tout à la fois plus de liberté et plus d’éthique au lit ? Est-ce seulement possible ?

Edgar Morin : « Cette pensée humaine capable de créer les plus formidables machines est incapable de créer la moindre libellule »

Publié le 7 juillet 2021

TRIBUNE

Dans un texte écrit pour « Le Monde », le sociologue et philosophe revient sur le siècle écoulé, durant lequel s’est accrue « de façon inouïe la puissance humaine, en même temps que, de façon non moins inouïe, l’impuissance humaine ».

Avant de considérer la crise que nous vivons depuis 2020 puis d’en supputer les suites, essayons de la situer dans la phase extraordinaire de l’aventure humaine qui a commencé il y a soixante-quinze années et a connu des imprévus eux-mêmes extraordinaires. C’est une période où s’accroît de façon inouïe la puissance humaine, en même temps que, de façon non moins inouïe, l’impuissance humaine.

En 1945, la bombe sur Hiroshima annonce la possibilité d’anéantissement de presque toute l’espèce humaine, possibilité qu’accroît par la suite la multiplication des armes nucléaires, notamment dans des Etats hostiles les uns aux autres. En cas de guerre nucléaire mondiale ne subsisteraient que quelques îlots de survivants. Ce déchaînement de puissance nous réduit à l’impuissance.

En 1972, le rapport Meadows avertit l’humanité du processus de dégradation de la planète tant dans sa biosphère que dans sa sociosphère. Les cinquante années suivantes voient son aggravation continue. La conscience de cette menace se fait très lentement et demeure insuffisante, tandis que les ravages se poursuivent dans l’atmosphère, les rivières, les océans, les terres stérilisées par l’agriculture industrialisée, l’alimentation, les villes polluées, la vie humaine.

Interview Edgar Morin: «Lancez-vous dans l’aventure de la vie !»

par Quentin Girard    publié le 8 juillet 2021

Covid-19, crise des idées politiques, abstention, dérives militantes… Le sociologue et philosophe revient sur les débats qui traversent notre société.

La pandémie, ses doutes scientifiques, ses fantasmes et les changements professionnels, personnels et mondiaux qu’elle entraîne ; la crise écologique et de nos démocraties abstentionnistes ; les espoirs et les attentes de la jeunesse... le sociologue et philosophe Edgar Morin est revenu pour ses 100 ans sur les sujets qui occupent notre actualité.

Vous allez bien ?

Plus ou moins, ça va.

Pourquoi ?

C’est une période de fièvre, un peu. Ce n’est pas seulement mon livre qui sort mais cela coïncide avec l’anniversaire de mes 100 ans. Tout ça suscite beaucoup de choses qui d’un côté me plaisent et de l’autre m’épuisent. J’ai perdu pas mal d’énergie, j’ai été malade et chaque fois que je parle, comme cette fois entre nous, je suis assez fatigué. Je paye mon plaisir par mon déplaisir.

Votre plaisir, c’est de continuer à parler et rencontrer des gens ?

J’aime beaucoup les rencontres. Je vis à Montpellier, au cœur de la ville piétonne et mon grand plaisir ce n’est pas seulement de faire quelques pas, mais d’avoir des relations amicales. Pour moi, la convivialité fait partie des qualités basiques de la vie.

Ozon en course pour la Palme avec un film sur le suicide assisté

Mis en ligne le 8/07/2021

François Ozon a présenté « Tout s’est bien passé » hier à Cannes. Un film sur la fin de vie qui pourrait lui offrir la palme d’Or.

Ozon en course pour la Palme avec un film sur le suicide assisté

Pour la quatrième fois en compétition à Cannes, le cinéaste français François Ozon a offert à la Croisette « Tout s’est bien passé », le portrait vibrant d’un père, André Dussollier, qui demande à sa fille, Sophie Marceau, de l’aider à mourir.

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Prison et détenus transgenres : «Il faut reconnaître que ce sujet existe»

par Aurore Savarit-Lebrère   publié le 6 juillet 2021

Interview

Dans un rapport publié ce mardi, la contrôleuse générale des prisons, Dominique Simonnot, alerte sur les conditions de détention des personnes transgenres. Il est temps, selon elle, de se remettre en question.

Onze ans après un premier avis sur la question, la contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL), Dominique Simonnot, demande une meilleure prise en charge des personnes transgenres emprisonnées. Fouilles, quartiers d’affectation, difficultés d’accès au soin, discriminations : «Actuellement, les personnes transgenres privées de liberté subissent de nombreuses atteintes à leurs droits fondamentaux dont le cumul est susceptible de constituer un traitement cruel, inhumain ou dégradant au sens de la Convention européenne des droits de l’homme», met en garde Dominique Simonnot dans un nouvel avis publié au Journal officiel ce mardi.

mercredi 7 juillet 2021

Témoignages Internes : «On a tous vécu des trucs horribles aux urgences du Kremlin-Bicêtre»

par Nathalie Raulin   publié le 6 juillet 2021

Appelés à faire des gardes de nuits aux urgences, les internes de spécialités tirent la sonnette d’alarme sur les conditions de prise en charge des patients, faute d’encadrement médical suffisant. Le directeur du centre hospitalier, Christophe Kassel, assure que des recrutements sont en cours.

Ils ont atteint le point de rupture. Ce moment où la peur de tuer l’emporte sur la volonté de soigner, d’acquérir les compétences à même de sauver les patients. Fait rare, une quarantaine d’internes de l’hôpital du Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne) ont, mercredi 30 juin, pris la plume pour alerter officiellement la direction de l’hôpital et l’agence régionale de santé (ARS) de la «situation plus que préoccupante» du service des urgences de Bicêtre, l’un des plus fréquentés d’Ile-de-France avec quelque 60 000 passages annuels. Un service où ces étudiants ont assuré des gardes nocturnes dans des conditions dantesques et sans pouvoir toujours compter sur le soutien de seniors aguerris. Recueillis sous couvert d’anonymat, leurs témoignages recoupent ceux des apprentis médecins qui les ont précédés l’hiver dernier.

La réalité qu’ils décrivent est à peine croyable s’agissant d’un centre hospitalier de premier plan, situé à moins de 7 kilomètres de la tour Eiffel, pour ne pas dire choquante. Les urgences de Bicêtre sont aujourd’hui l’ultime recours des habitants en souffrance du nord du Val-de-Marne : alors que la population n’a cessé de croître au sud-est du périphérique, l’offre médicale de ville s’y est raréfiée. En dix ans, le département a perdu 200 généralistes, et sur les quelque 890 encore en activité, près de 20 % ont désormais plus de 65 ans… Or, de l’avis des internes, sa mission de santé publique, Bicêtre n’est plus en mesure de l’assumer, du moins la nuit, sans péril pour les patients.

« Seule une réponse mondiale coordonnée pourra mettre fin à la pandémie de Covid-19 »

Publié le 6 juillet 2021

Alors que l’OMS déplore que le virus circule plus vite que les vaccins, l’Union européenne se refuse à soutenir la levée des brevets dans les négociations à l’OMC. Un collectif de chercheurs et de professionnels de santé et du secteur associatif défend, dans une tribune au « Monde », un droit universel à la santé.

Tribune. Alors que plus de 2,5 milliards de doses de vaccin ont déjà été administrées dans le monde, force est de constater que, pour ce qui est de l’accès à la vaccination, des inégalités criantes persistent : ainsi, au 26 juin, ce sont 49 % des habitants de l’Union européenne (UE) qui avaient reçu au moins une dose, contre 2 % de la population africaine seulement.