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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

jeudi 8 octobre 2020

La pandémie de Covid-19 va faire basculer jusqu’à 150 millions de personnes dans l’extrême pauvreté

Selon une étude de la Banque mondiale, publiée mercredi, « de nombreux pays connaissent une chute des revenus du travail d’une magnitude jusqu’ici rarement observée ».

Par  Publié le 7 octobre 2020


A Abuja, au Nigeria, le 7 septembre 2020.

Pour la première fois depuis près d’un quart de siècle, l’extrême pauvreté va augmenter dans le monde. Selon un rapport de la Banque mondiale publié mercredi 7 octobre, la crise liée au Covid-19 va faire basculer, d’ici à la fin de 2021, jusqu’à 150 millions de personnes sous le seuil d’extrême pauvreté, fixé à 1,90 dollar (1,61 euro) par jour. Celle-ci devrait toucher entre 9,1 % et 9,4 % de la population mondiale en 2020.

Aidants : une vie au service de l'autre

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Publié le 07/10/2020 

Ils seraient 11 millions à venir en aide quotidiennement ou régulièrement à un proche agé ou en situation de handicap. Un travail informel qui implique beaucoup de sacrifices. 

Vivre avec au quotidien

Un dévouement de tous les instants. Certaines maladies, comme Alzheimer, bouleversent le quotidien d’une famille.
Atteint d'une pathologie neuro dégénérative, le malade devient de plus en plus dépendant au fil du temps. Les conjoint(e)s n’ont que peu de choix quant à la prise en charge…

Les Ehpad, établissements de référence pour les malades âgés, sont très onéreux, et une séparation peut constituer une déchirure supplémentaire. Alors certains, comme Jacqueline, ont fait le choix de garder leur proche à domicile :

C’est lourd !
Et pas physiquement [...]c’est mentalement… la charge mentale que ça peut représenter sur une journée et le soir..."

Jacqueline Mazure, aidante

14% des aidants  vivent sous le même toit qu'une personne aidée. Mais une prise en charge à domicile peut avoir de lourdes conséquences. Pouvoir s'isoler pour penser à soi et se reposer s'avère souvent impossible : 

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Covid et seniors : «Quand on vieillit, on a besoin de bouger»

Par Mathilde Frénois — 

Jean-Pierre, retraité de 73 ans, lors d’une séance d’aquagym à Nice, le 10 septembre.

Jean-Pierre, retraité de 73 ans, lors d’une séance d’aquagym à Nice, le 10 septembre. Photo Eleonora Strano. Hans Lucas pour Libération

A Nice, depuis la fin du confinement en mai, les personnes âgées hésitent à reprendre des activités par peur du virus. Or les risques liés à la sédentarisation sont nombreux.

La vue ne varie pas. La baie vitrée s’ouvre sur la rondeur de la baie des Anges et la couleur reste la même : des nuances de bleu s’entremêlent jusqu’à ne plus parvenir à distinguer la mer et le ciel. Du reste de son logement sur les hauteurs de Nice, Catherine a tout changé. Elle a «remasterisé» son appartement en «ateliers». La salle à manger s’est fait envahir par un coin couture. La terrasse a pris des airs de jardin, la chambre ressemble à une mercerie et le balcon, à un atelier de bijoutier. S’ajoutent les colliers suspendus dans la salle de bains et les tableaux qui ont investi le salon. Catherine s’excuse «pour le fouillis» et fait visiter. C’est ici que la sexagénaire passe la majorité de son temps libre. «Je peins, je couds, je customise, je jardine, relate-t-elle. Au bout d’un moment, à force de flipper à cause du virus, il a fallu réinventer les codes de fonctionnement. La vie n’est pas plus triste, elle est encombrée de réserves qui modifient la relation aux autres.»

La médecine « scientifique » serait-elle ruine de l'art ? À travers quelques récits autobiographiques de médecins et chirurgiens


D
epuis Claude Bernard et avec lui, peut-on dire de la médecine qu’elle est devenue « scientifique » ? Adressée aux médecins et aux chirurgiens, cette question susciterait sans doute une réponse nuancée. On pourrait cependant imaginer que ceux qui, parmi eux, au cours du xxe siècle, ont pris la plume pour raconter leur vie, ont été sensibles à l’immensité des progrès scientifiques et techniques qui ont marqué leur époque. Rayons X en 1895, commercialisation de l’aspirine en 1903, sulfamides en 1909, insuline et BCG en 1921, vaccin antitétanos en 1926, pénicilline en 1928, facteur Rhésus en 1940, rein artificiel en 1943, structure de l’ADN en 1953, pilule contraceptive en 1960, greffe cardiaque en 1967, invention du scanner en 1972, identification du virus du sida en 1984, tels sont quelques-uns des apports scientifiques et techniques dont la médecine et la chirurgie ont largement bénéficié pendant cette période. Et, pourtant, les quelques auteurs – médecins et chirurgiens – d’écrits autobiographiques publiés au cours de ces années scientifiquement fastes évoquent rarement la dimension scientifique de leur pratique professionnelle, si ce n’est, ici ou là, à travers de vagues références, généralement pleines de déférence, à Claude Bernard ou Louis Pasteur. Beaucoup de médecins considèrent sans doute encore leur métier comme un art. Non pas au sens « esthétique » du terme, mais plutôt dans le sens d’une technè, un art au sens que les Grecs donnaient à ce mot. 



Médecine et recherche face à la pandémie : un dialogue de sourds ?

LE 07/10/2020

À retrouver dans l'émission

LA MÉTHODE SCIENTIFIQUE

par Nicolas Martin

Comment la pandémie de la Covid a-t-elle révélé le gap entre le travail et l’expertise des médecins et celui des chercheurs ? Comment les médecins qui soignent et les chercheurs qui développent des thérapies ou vaccins coopèrent et se coordonnent en temps de crise sanitaire ?

La médecine est-elle une science ou bien un ensemble de pratiques appliquées des connaissances fournies par la recherche ?
La médecine est-elle une science ou bien un ensemble de pratiques appliquées des connaissances fournies par la recherche ? Crédits : Portra - Getty

Suite de la journée spéciale sur l’antenne de France Culture, « Qu’est-ce que le COVID a fait à la science » ? Thème récurrent dans les émissions que nous consacrons à la pandémie mais à l’intérieur de cette thématique, il y a une interrogation, disons plutôt une incompréhension qui est revenue à plusieurs reprise et que nous voulions éclaircir aujourd’hui : que s’est-il passé entre la médecine et la recherche, depuis le début de l’épidémie. Le dialogue a parfois pu être un peu amer, chargé de récriminations, les médecins se sentant abandonnés ou méprisés par les chercheurs, et les chercheurs estimant que les médecins n’étaient pas légitimes à prendre la parole.

Médecine et recherche, un dialogue de sourds ? C’est le programme incommunicado qui est le nôtre pour l’heure qui vient, bienvenue dans La Méthode scientifique.

Et pour creuser ce lien complexe entre le corps médical et celui des chercheuses et des chercheurs, entre la clinique et le laboratoire, nous avons le plaisir de recevoir aujourd’hui Nathan Peiffer- Smadja, médecin infectiologue, coordinateur du réseau des jeunes infectiologues français, Maël Lemoine, professeur de philosophie des sciences médicales à la fac de médecine de Bordeaux et Caroline Tourbe, journaliste sciences et médecine pour Le Point. 

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Corinne Reymond : des soins en psychiatrie à la poésie

 LE TEMPS

SUISSE

Corinne Reymond: une plume pour rendre hommage aux aînés

Avec beaucoup d’empathie et de tendresse, Corinne Reymond rend hommage aux personnes happées par l’âge ou la maladie.  Sa longue carrière d’aide-soignante aux soins à domicile, en EMS, à l’hôpital ou en hôpital psychiatrique, l’a amenée à écrire ses expériences avec les patients. Dans son métier, plus que les soins, ce qu’elle recherche c’est le relationnel, le contact avec les gens, apprécier qui ils sont, sentir leurs états d’âme, se pencher sur l’histoire de leur vie. “Plus on devient âgé, dit-elle, plus ça devient riche”. Une richesse qu’elle n’a pas voulu laisser perdre. Un trésor qu’elle a soigneusement protégé dans un livre que chacun d’entre nous peut, avec émerveillement, découvrir. Tous les poèmes sont tirés de situations vécues. Une suite de tableaux délicats, certes, mais également touchants, poignants, troublants quand ils nous rappellent des personnes que nous avons côtoyées, aimées, ou lorsque l’on se projette soi-même dans un futur presque inéluctable.

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Luxembourg : pénurie de médecins en psychiatrie, la sonnette d’alarme

 Le Quotidien

09/10/20

LUXEMBOURG

La Société Luxembourgeoise de Psychiatrie, Pédopsychiatrie et Psychothérapie (SLPPP) alerte ce vendredi sur « la pénurie de plus en plus inquiétante des médecins spécialistes » dans le secteur au Grand-Duché.

C’est un mauvais signal de plus sur les difficultés de recrutement dans certains secteurs particulièrement diplômés au Grand-Duché. Ce vendredi, à l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale, la SLPPP publie un constat sans concession  : « Ce manque est particulièrement grave dans les hôpitaux généraux, où un effondrement du bon fonctionnement des services de psychiatrie est prévisible dans les mois à venir, mais il touche également le secteur ambulatoire et les structures psychiatriques extrahospitalières ».

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Santé mentale : un réseau de partenaires engagés dans le Doubs

ToutMontbeliard.com

9 octobre 2020

Le Doubs dispose désormais d’un contrat territorial de santé mentale (CTSM). L’aboutissement d’un large travail de concertation officialisé jeudi 8 octobre 2020, à Besançon. “Garantir des parcours de soins coordonnés et soutenus par une offre de psychiatrie accessible, diversifiée et de qualité” fait partie des grands axes de la feuille de route nationale “santé mentale et psychiatrie”. Dans cet objectif, les acteurs concernés sont invités à se rassembler au sein de réseaux territoriaux de partenariats.

Dans le Doubs, le contrat territorial de santé mentale a été signé ce 8 octobre 2020 à Besançon par Pierre Pribile, Directeur Général de l’ARS, Marie-Laure Dalphin, Conseillère départementale du Doubs et Annie Tourolle, Directrice départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations. L’occasion de saluer la dynamique de coopération sur le territoire entre l’ensemble des acteurs impliqués dans ce projet : établissements de santé et médico-sociaux, professionnels libéraux, services de l’Etat, associations… La mise en œuvre étant assurée par la plateforme territoriale de santé mentale du Doubs (centre hospitalier de Novillars).

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mercredi 7 octobre 2020

« Moi, Cheik, 18 ans, j’entre à l’université malgré mon parcours scolaire chaotique »

Cheik Sidibé, étudiant en histoire de 18 ans, raconte les rencontres et soutiens à l’école qui lui ont permis de sortir par le haut de sa scolarité accidentée.

Par Cheik Sidibé Publié le 6 octobre 2020


« Territoires vivants ». Cheik Sidibé, étudiant en première année d’histoire à Sorbonne Université, raconte au Monde comment il perçoit l’école, au prisme de son parcours scolaire accidenté. La série de témoignages « Territoires vivants » paraît dans « Le Monde de l’éducation ». Si vous êtes abonné au Monde, vous pouvez vous inscrire à cette lettre hebdomadaire en suivant ce lien.

Témoignage. Je m’appelle Cheik. J’ai 18 ans. J’ai connu un parcours scolaire qu’on présente volontiers comme chaotique, accidenté, loin en tout cas des réussites linéaires. Pourtant, je suis aujourd’hui bachelier de la série littéraire et j’entame des études d’histoire à l’université Paris-IV. Dans le contexte de la rentrée universitaire, on me donne, ici, l’opportunité de m’exprimer sur la manière dont je perçois l’école et ses acteurs.

Pour moi, tout fut plus compliqué. Peu de personnes ont cru en mes capacités et peu m’auraient imaginé réussir dans une voie générale. J’aime pourtant l’école, à ma façon en tout cas. Mes quatre exclusions des établissements que je fréquentais alors ne m’ont jamais dégoûté de l’école. Les feuillets interminables de rapports disciplinaires, les innombrables heures de retenue ou exclusions temporaires ne m’ont jamais fait dévier du chemin de l’école.

C’était simplement un chemin de travers. C’est pourtant comme si j’avais dû affronter encore plus d’obstacles que mes camarades, franchir plus de haies, oublier les remarques désobligeantes et négatives de nombreux enseignants.

mardi 6 octobre 2020

Apprendre : l'école de la vie

CONFÉRENCES

05/10/2020

Les institutions d’enseignement ne fournissent ni la clé de la réussite, ni un tremplin pour l’avenir, encore moins la pierre de touche du mérite ou de la valeur d’un individu. La réussite sociale dépend du tissu relationnel où chacun évolue. L’école, elle, enseigne l’art d’interagir.

L'école de la vie
L'école de la vie Crédits : Catherine Delahaye - Getty

Dans son dernier livre L'école de la vie. Érotique de l’acte d’apprendre, le philosophe Maxime Rovere nous invite à reconsidérer en profondeur l'acte d'apprendre et à comprendre ce qui anime nos interactions productrices de savoirs.

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Journées Nationales de l’Information Médicale, du Contrôle de Gestion et des Finances en Psychiatrie

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L’AdESM et la Conférence des Présidents de CME de CHS co-organisent chaque année les journées de l’information médicale et du contrôle de gestion et des finances en psychiatrie.

L’édition 2020 se tiendra sous la forme d’un webinaire sur le thème de

la réforme du financement de la psychiatrie

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[INFOGRAPHIE] 90 % de séroprévalence du Covid-19 dans les foyers de travailleurs d'Ile-de-France



PAR 
PUBLIÉ LE 06/10/2020

Crédit photo : VOISIN/PHANIE

Les populations en grande précarité sont fortement touchées par le Covid-19 en Ile-de-France. L’enquête « Précarité et séroprévalence de Covid-19 en Ile-de-France », menée par Médecins sans frontières (MSF), Epicentre et l’Institut Pasteur a permis d’estimer la proportion de personnes infectées dans ces populations et d’en évaluer les principaux facteurs associés. Elle a été menée entre le 23 juin et le 2 juillet, auprès de 818 personnes dans 14 lieux d’intervention de l’ONG MSF en région parisienne : deux sites de distribution alimentaire, deux foyers de travailleurs et dix centres d’hébergement d’urgence, situés à Paris, dans le Val d’Oise et en Seine-Saint-Denis.

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A Madrid, épuisement et ras-le-bol des infirmiers

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Par Anne Devineaux  & Juan Carlos de Santos

A Madrid, épuisement et ras-le-bol des infirmiers
Tous droits réservés  Juan Carlos de Santos

Les infirmiers de la région de Madrid sont à bout de force. En pleine deuxième vague de Covid-19, les syndicats appellent à la grève pour dénoncer la pénurie de personnel et les mauvaises conditions de travail.

Des soignants en colère et à bout de force à Madrid. Alors que l'Espagne fait face à la deuxième vague de la pandémie, les infirmiers expriment leur ras-le-bol, à l'image de ce rassemblement devant un établissement de la capitale. Les 10 000 infirmiers venus en renfort pour la première vague n'ont pas été renouvelés.

Journée à rallonge, salaires insuffisants, précarité des contrats de travail... la liste des revendications est longue. Résultat, le pays et notamment la région de Madrid font face à une pénurie de personnel soignant car ceux qui le peuvent préfèrent aller travailler ailleurs.

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Dominique Simonnot, journaliste au « Canard enchaîné », nommée contrôleuse générale des prisons par Emmanuel Macron

L’Elysée a indiqué que les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat ont été saisis du projet de nomination de Mme Simonnot. La commission intéressée de chacune des Chambres doit valider cette nommination d’une durée de six ans.

Le Monde avec AFP Publié le 5 octobre 2020


Le poste de contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, chargée de défendre les droits des détenus, était vacant depuis le départ à la mi-juillet d’Adeline Hazan, qui a occupé pendant six ans la direction de cette autorité administrative indépendante. La chroniqueuse judiciaire au Canard enchaîné Dominique Simonnot a été nommée par Emmanuel Macron pour la remplacer, a annoncé l’Elysée lundi 5 octobre.

Troubles de l'attention : des chiffres très au-dessus de la réalité

Par Eric Favereau — 

Photo Paul Charles. Getty Images

Une étude publiée par un chercheur de l'université de Rouen-Normandie, à partir des bases de données de l'assurance maladie, indique que les enfants atteints de TDAH sont 17 fois moins nombreux que ne le disent les discours officiels.

Ce sont souvent des garçons. Ils s’agitent, ne restent pas en place. Ce sont des enfants qui ont de grandes difficultés à se concentrer, et au finale leur excitation va parasiter, soit l’environnement familial, soit leur école. Ces enfants seraient atteints de troubles de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) selon la classification psychiatrique américaine.
Aux Etats-Unis, c’est la grande mode. Cette supposée pathologie a rencontré un succès inédit depuis dix ans, aboutissant au fait que près d’un enfant sur dix en serait atteint. Et corollaire, les dits enfants peuvent être traités par un médicament, la Ritaline, qui est une amphétamine.

Mineurs isolés : les écueils avant l’accueil

Par Marie Piquemal, Photo Albert Facelly et Gurvan Kristanadjaja — 

Dans l’un des appartements gérés par l’association «la Casa» pour loger des mineurs isolés, à Paris le 30 septembre.

Dans l’un des appartements gérés par l’association «la Casa» 

pour loger des mineurs isolés, à Paris le 30 septembre. 

Photo Albert Facelly pour Libération

Les démarches pour être pris en charge par l’Aide sociale à l’enfance prennent parfois des mois pendant lesquels, comme ils le racontent à «Libé», les jeunes exilés sont livrés à eux-mêmes. Une situation rendue encore plus complexe par la crise sanitaire.

Ahmed (1) semble perdu. Il y a quelques jours, un passeur l’a déposé au nord de Paris, dont il découvre tout. D’un pas hésitant, il traverse le marché effervescent, passe devant la terrasse d’un café du XIe arrondissement et s’arrête devant la boîte aux lettres de la Croix-Rouge. Il ouvre le portail et traverse timidement l’allée. C’est ici que son avenir doit se jouer : il a rendez-vous avec le Dispositif d’évaluation des mineurs isolés étrangers, censé évaluer son âge. Il déclare avoir 16 ans et quelques mois, mais puisqu’il a perdu ses papiers en route il n’a que sa parole pour le prouver. S’il est jugé mineur, il pourra être pris en charge par les services du département dans le cadre de la protection de l’enfance et «dormir au chaud». Il pourra aussi être scolarisé, apprendre le français et envisager un parcours professionnel ici. S’il est déclaré majeur, il sera expulsable si ses demandes de titre de séjour n’aboutissent pas.