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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 15 juillet 2020

Sur le départ, Adeline Hazan entre «fierté» et «frustrations»

Par Philippine Kauffmann — 
Adeline Hazan en 2015.
Adeline Hazan en 2015. Photo Bruno Charoy

La Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté achèvera son mandat le 16 juillet. Ce vendredi, la magistrate a dressé le bilan de ses six années à défendre les droits fondamentaux.

«On rame à contre-courant», pose Adeline Hazan, la Contrôleuse des lieux de privation de liberté, lors de son discours d’adieu à la fonction, ce vendredi. Et note que l’opinion publique tend désormais vers «une moindre considération des libertés fondamentales et une demande de sécurité de plus en plus forte». Après Jacques Toubon, qui quitte ses fonctions de Défenseur des droits, c’est une autre vigie affirmée des droits fondamentaux qui s’efface après six ans d’un mandat bien rempli.

mardi 14 juillet 2020

Excédées, les infirmières s’adressent aux tribunaux

LEDEVOIR  Isabelle Paré  14 juillet 2020

QUEBEC

Excédées, les infirmières sortent l’artillerie lourde et font appel à la cour pour faire déclarer inconstitutionnel et « abusif » l’arrêté ministériel qui permet, depuis le 21 mars, aux gestionnaires d’annuler leurs congés, leurs vacances et de passer outre à leurs conventions collectives.
Une requête a été déposée lundi en ce sens devant la Cour supérieure du Québec par la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) représentant 76 000 membres, et celle regroupant les 1700 infirmières du secteur privé (FIQP-FIQ).
« On a fait toutes les demandes, on a fait des manifestations, on a dénoncé ça sur toutes les tribunes. Là, on est rendues à aller devant les tribunaux pour que les gestionnaires cessent d’utiliser l’arrêté 007 de façon abusive et continuent de bafouer nos droits », a déclaré lundi Nancy Bédard, présidente de la FIQ.
Dans sa requête, la FIQ allègue que l’arrêté dotant le gouvernement Legault et ses gestionnaires de pouvoirs exceptionnels, reconduit pour une 16e foisdepuis le début de la pandémie en mars, n’a plus sa raison d’être, compte tenu de l’évolution favorable de la situation sanitaire au Québec. Depuis juin, « il est manifeste […] que la courbe des cas confirmés est désormais aplatie et contrôlée », écrit la FIQ.


LES BIEN BELLES BOUCLES DU BEATBOXER BOUDDHISTE


LES BIEN BELLES BOUCLES DU BEATBOXER BOUDDHISTE
(visible sur YouTube
C’est exactement ce dont nous avons besoin, le contrepoids du défilé de mentons levés, képis, baïonnettes, hélicos, casoars, dragons, gauche, droite, gauche, droite – un peu de douceur. Une pulsation moins martiale, un vêtement moins étriqué, un truc simple, quoi. Un truc simple qui nous est offert par Yogetsu Akasaka, un moine bouddhiste zen qui voit sa machine musicale (une loop-station) comme un prolongement de sa pratique méditative. Devenu moine en 2015 dans un temple de la préfecture d’Iwate, au nord-est du Japon, il a été comédien de théâtre et beatboxer avant de choisir la vie religieuse.

Pas ou peu d'hospitalisations liées au confinement au centre Georges Daumézon à Fleury-les-Aubrais

https://www.francebleu.fr/img/station/logo/logo_francebleu_orleans.jpg

Par , France Bleu Orléans
Y a-t-il eu un effet confinement sur la psychiatrie ? A priori non, si l'on en juge par les hospitalisations au centre Georges Daumézon à Fleury. Mais les CMP (centres médico-psychologiques) ont accueilli davantage de patients, pour des crises d'angoisse.
Le centre Georges Daumézon compte 240 lits en hospitalisation
Le centre Georges Daumézon compte 240 lits en hospitalisation © Radio France - François Guéroult
Le confinement a-t-il eu des conséquences d'un point de vue psychiatrique ? Même s'il faudra sans doute davantage de recul pour être catégorique, le traumatisme du confinement n'a pour l'instant pas entraîné d'hospitalisation au centre Georges Daumézon à Fleury-les-Aubrais. Certaines personnes ont certes très mal vécu la période du confinement, avec de véritables crises d'angoisse. Mais il s'agit plus de souffrance psychologique que de pathologie psychiatrique.

Davantage de consultations dans les CMP

Ce constat, c'est Pascal Gaillard, le directeur des soins à l'hôpital psychiatrique de Fleury-les-Aubrais qui le dresse. "Nous avons 240 lits, la durée moyenne d'hospitalisation s'élève à une vingtaine de jours, précise-t-il. Actuellement, tous les lits sont occupés, mais on ne peut pas y voir un effet traumatisme ou décompensation psychiatrique qu'aurait entraîné la période de confinement. Une hospitalisation liée à une crise elle-même liée au Covid-19, il peut y en avoir, mais c'est vraiment à la marge."

La faim progresse toujours dans le monde : 3 milliards de personnes ne peuvent s’offrir un régime alimentaire sain

Le rapport des agences de l’ONU sur la sécurité alimentaire montre que cette tendance à la hausse sera encore aggravée par la pandémie due au coronavirus.
Par  Publié le 13 juillet 2020

Une file d’attente pour recevoir de l’aide alimentaire à Blue Downs, dans la banlieue du Cap, en Afrique du Sud, le 4 mai.
Depuis que la faim est repartie à la hausse, au milieu des années 2010, le rapport annuel des agences onusiennes sur « L’état de la sécurité alimentaire dans le monde » (baptisé rapport SOFI) est attendu avec fébrilité. Edition après édition, cette publication se fait de plus en plus politique et met au jour l’échec de la communauté internationale à se mettre sur la bonne trajectoire pour atteindre l’objectif de « faim zéro », pourtant fixé comme horizon en 2030.
Ces dernières années, la multiplication des conflits armés, des aléas climatiques et les soubresauts économiques ont en effet stoppé les progrès en la matière et remis la sous-alimentation sur une courbe ascendante, après des décennies de baisse.
Et les dernières données de ce rapport conjoint (FAO, OMS, PAM, Unicef, IFAD), publiées lundi 13 juillet, montrent que la faim poursuit sa progression, alors que la planète produit globalement des denrées alimentaires en quantité suffisante.

« L’hôpital va continuer à se casser la figure » : après les accords du Ségur, des soignants de nouveau dans la rue

Des milliers de soignants ont manifesté, mardi, pour exprimer leur déception face aux accords du Ségur de la santé et réclamer des moyens pour l’hôpital public.
Par  Publié le 14 juillet 2020
Manifestation de soignants pour dénoncer l’insuffisance des accords du Ségur de la santé, à Paris, le 14 juillet.
« Ségur = imposture. » De nouveaux slogans se sont ajoutés, mardi 14 juillet, à ceux désormais habituels dans les rangs des soignants mobilisés ces derniers mois pour réclamer plus de moyens pour l’hôpital public. Au lendemain des accords du Ségur de la santédes milliers d’infirmières, d’aides-soignantes, de manipulateurs radio… ont défilé à Lyon, Toulouse, Bordeaux, Paris, à l’appel de plusieurs syndicats et collectifs, dont la CGT, SUD, Solidaires, le Collectif inter-hôpitaux, pour dire leur insatisfaction face à ces accords signés à Matignon avec plusieurs syndicats majoritaires (FO, CFDT, UNSA).
Pour les manifestants, le compte du Ségur n’y est pas. « Ce n’est pas à la hauteur, cela fait plus d’un an qu’on demande 300 euros, et ce n’est que justice, c’est un rattrapage », défend Yann Duvinage, masseur-kinésithérapeute à l’hôpital de Saint-Maurice (Val-de-Marne), dans le cortège parisien, qui a rassemblé plusieurs milliers de personnes, depuis la place de la République jusqu’à celle de la Bastille.

Les inquiétants effets sanitaires collatéraux du coronavirus

Le confinement a engendré des retards dans toute la chaîne de soins. L’impact sur la santé des personnes, notamment celles souffrant de pathologies chroniques, pourrait être très important, selon les médecins.
Par  et  Publié le 13 juillet 2020

« J’ai des difficultés à marcher, je n’ai plus de force, je m’affaisse… », décrit Simone Bessin, venue ce matin du mardi 30 juin en consultation au cabinet du docteur Fabien Quedeville, à Chilly-Mazarin (Essonne). Avec son mari, ils sont rentrés la veille d’Espagne, où ils étaient restés confinés dans leur résidence secondaire depuis début février. Cette dame de 83 ans n’est pas sortie pendant cette période.
« Je n’avais pas le moral du tout, j’avais peur de ne plus revoir mes enfants et petits-enfants, j’étais inquiète de ne pas avoir suffisamment de médicaments », explique Mme Bessin. Depuis, elle ressort faire ses courses, mais n’a pas retrouvé toutes ses capacités motrices.
Nous avions interrogé Fabien Quedeville fin mars. Il était alors très inquiet pour ses malades chroniques, diabétiques, insuffisants cardiaques…. Trois mois plus tard, les faits sont là, avec en plus le sentiment d’avoir « été déconsidéré, inutile ». Pendant le confinement, il a vu une trentaine de patients par semaine, alors qu’il en reçoit entre 100 et 120 en temps normal.
Ce jour-là, d’autres personnes âgées viennent le consulter, qui ont souffert de cette période si particulière. Agé de 77 ans, M. Bourgois se plaint d’une forte douleur sur le côté qui « l’empêche certains jours de bouger »« Avec mon épouse, nous ne sortions plus, n’avions plus de relations sociales. J’ai dû arrêter toutes les activités, la faïence, le cynodrome où j’amenais mes chiens », confie cet homme jusqu’ici très actif.

L’hommage de grands-parents à l’équipe « bienveillante » du service psychiatrie du CHU de Saint-Etienne

BV Aménagement achète un bâtiment public de la ville de Genas - BV ...
De notre correspondante Yvette GRANGER le 15 juillet 2020

Monique et Jean-Marc Rapey souhaitent exprimer leur reconnaissance au personnel du CHU.  Photo Progrès /Yvette GRANGER

Monique et Jean-Marc Rapey, grands-parents de Mathilde, 24 ans et psychotique, tiennent à exprimer leur reconnaissance aux personnels du service de psychiatrie adultes du CHU de Saint-Étienne.

« Cela fera 2 ans en septembre que notre petite-fille est hospitalisée dans le service de psychiatrie adultes du CHU de Saint-Étienne ». Monique et Jean-Marc Rapey sont un couple de retraités résidant à L’Horme. Parents d’une famille nombreuse, ils comptent une fille handicapée, maman de Mathilde, 24 ans, psychotique.
Mathilde n’a pas eu une vie facile et l’établissement pour adultes handicapés du Forez où elle vivait l’a exclue à cause de son comportement violent. « Heureusement que le CHU a accepté de la prendre ».
Les grands-parents reconnaissent d’excellents rapports avec la tutrice de Mathilde et avec le personnel du pavillon où elle est soignée.
La jeune femme ne sera jamais autonome

« Pour son 24e anniversaire, le personnel a organisé une petite fête, elle a eu droit à un gâteau et même à un cadeau ». Mathilde a été très touchée. Pour remercier, elle a tenu à faire un petit discours.


Noirmoutier-en-l'Île. Une enseigne qui donne du sens à ses collections

Publié le 
Noirmoutier-en-l'Île. Une enseigne qui donne du sens à ses ...
Made in sens est une nouvelle boutique de vêtements pour femme qui vient d’ouvrir, jusqu’à fin octobre, 27, rue Piétonne.
L’enseigne se veut « au service des artistes et des associations partenaires pour sortir des créneaux de vente habituels, explique sa fondatrice, Sabine Chiche. C’est aussi l’histoire d’une démarche sociale et solidaire pour mettre en avant les talents cachés des actions des associations : les Invités au festin, Psychiatrie citoyenne de Besançon et des ateliers d’art-thérapie. »



Il faut des soins optimaux pour les personnes âgées en CHSLD

LE DEVOIR  


Luc Mathieu et Huguette Bleau

Président de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec; présidente de l’Association québécoise des infirmières et infirmiers en gérontologie
13 juillet 2020

SUISSE
«Être infirmière ou infirmier en CHSLD exige des compétences particulières pour assurer la qualité et la sécurité des soins», rappellent les auteurs.
Photo: Katarzyna Bialasiewicz Getty Images «Être infirmière ou infirmier en CHSLD exige des compétences particulières pour assurer la qualité et la sécurité des soins», rappellent les auteurs.
À l’instar des gériatres qui, le 28 juin dernier, interpellaient le premier ministre, François Legault, le nouveau ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, et la ministre responsable des Aînés et des Proches aidants, Marguerite Blais, l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec et l’Association québécoise des infirmières et infirmiers en gérontologie (AQIIG) veulent à leur tour attirer l’attention de la population sur la nécessité de revoir le modèle de soins en CHSLD.
En tant que société, nous devons agir, car la situation est des plus inquiétantes. Aujourd’hui, il nous faut mettre un terme à ce modèle de soins qui a indéniablement montré ses limites pendant la crise de la COVID-19. Que la situation se soit stabilisée récemment en CHSLDn’est ni rassurant ni satisfaisant. Avant la pandémie, ces établissements de soins de longue durée étaient déjà fort déficients en ressources humaines et en expertises disponibles. La crise de la COVID-19 n’a qu’amplifié le problème et a permis, par conséquent, aux 8,5 millions de Québécoises et Québécois de prendre connaissance de l’ampleur de ces lacunes dans les CHSLD. Une situation dont souffrent depuis trop longtemps les personnes âgées quiy vivent.
L’heure est donc à l’action. L’Ordre et l’AQIIG offrent toute leur collaboration pour travailler sur de nouvelles approches.


lundi 13 juillet 2020

Etre un mâle, tu sais, c’est pas si facile

 
Le pouvoir masculin n’est ni acquis, ni facile à acquérir. Cela demande beaucoup de sacrifices. Dans un ouvrage intitulé “Les coûts de la domination masculine”, plusieurs chercheurs énumèrent ce qu’il en coûte d’être viril…
Il est courant de dire qu’être homme c’est bénéficier, de facto, d’un statut supérieur à celui de la femme. Toute dominante qu’elle soit, cette position est cependant périlleuse. Pour prouver qu’il est un «dur», l’homme doit en effet montrer patte blanche, c’est-à-dire adopter des comportements à risques : conduire vite, par exemple. En France, à kilométrage égal, les hommes ont trois fois plus d’accidents graves ou mortels que les femmes. Pour prouver sa virilité, l’homme doit aussi savoir «lever le coude». En France, sur les 35 000 à 45 000 décès par an liés à l’alcool (cancer, cirrhose ou accident), 80% touchent des hommes. Il y a donc un prix payer pour assoir son statut de mâle. Y compris celui de la violence exercée sur les autres : la population carcérale est à 95 % masculine. «Le privilège masculin est aussi un piège», ainsi que le formule Pierre Alach (1).
On ne nait pas homme, on le devient

Dans un ouvrage intitulé “Boys don’t cry. Les coûts de la domination masculine”, publié en aux éditions PUR, une équipe de chercheurs estime le montant de la facture. Elle est élevée. L’espérance de vie des hommes est nettement inférieure à celle des femmes : en France, par exemple, ils vivent 6 ans de moins. Pourquoi ? Parce qu’être un mec c’est avant tout ne pas pleurer : les métiers dangereux, épuisants sont souvent pour les hommes. Sidérurgie, bâtiment, industries de l’amiante, pêche en mer… Dans leur refus de paraître faibles, ils négligent des symptômes qui conduiraient d’autres personnes à consulter un médecin : «il ne faut pas s’écouter». Pour exprimer leur courage, ils s’exposent volontairement au danger : «Sois un homme». Surtout ne pas donner l’impression d’être faible. «Autant d’activités, de sollicitation de ressources et de censure affective […] qui contribuent à une usure à la fois corporelle et nerveuse», résume Christine Guionnet, dans l’introduction.
Amazon.fr - Boys Don't Cry! : Les coûts de la domination masculine ...