blogspot counter

Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 4 mai 2020

Roberto Beneduce : "Le seul vaccin efficace, c’est de conserver la mémoire de ce qui vient de se passer"

Par Emmanuel Laurentin et Rémi Baille  04/05/2020

Coronavirus, une conversation mondiale |Pour l'anthropologue italien, le virus favorise la mise en récit. Dans son texte où la pensée chemine dans une histoire en train de se faire, des leçons sont déjà à tirer, que ce soit sur la science, la maladie, la vérité et finalement, notre époque.
Dans le métro milanais, un signal demande de "rester ici" pour assurer la distanciation sociale.
Dans le métro milanais, un signal demande de "rester ici" pour assurer la distanciation sociale. Crédits : Miguel MEDINA - AFP
Face à la pandémie de coronavirus, Le Temps du Débat avait prévu une série d’émissions spéciales « Coronavirus : une conversation mondiale » pour réfléchir aux enjeux de cette épidémie, en convoquant les savoirs et les créations des intellectuels, artistes et écrivains du monde entier. Cette série a dû prendre fin malheureusement après le premier épisode : « Qu'est-ce-que nous fait l'enfermement ? »
Nous avons donc décidé de continuer cette conversation mondiale en ligne en vous proposant chaque jour sur le site de France Culture le regard inédit d’un intellectuel étranger sur la crise que nous traversons. 
Depuis le 24 avril, Le Temps du débat est de retour à l'antenne, mais la conversation se poursuit, aussi, ici. 
Aujourd'hui, l'anthropologue et ethnopsychiatre Roberto Beneduce, professeur à l'Université de Turin, nous parle du Coronavirus comme d'un conte de deux mondes. 
« Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur de ce monde », écrivait Camus en 1944 dans son essai Sur la philosophie de l’expression. Ces mots résonnent aujourd’hui d’une manière particulière, et ce pour plusieurs raisons. Si la situation actuelle nous oblige évidemment à la prudence, il est tout aussi urgent de réfléchir à la façon dont on parle du virus, dont on le nomme, à la façon dont a été défini et nommé un problème qui n’est pas uniquement un problème d’ordre sanitaire.  

Les chauves-souris, accusées à la volée

Par Aurore Coulaud —  (mis à jour le 
Illustration Sarah Bouillaud pour Libération

Mises en cause dans le processus de transmission du Covid-19, les chauves-souris ne sont ni les uniques ni les premières responsables.

Aujourd’hui encore, il n’y a pas de certitudes scientifiques sur l’origine des zoonoses (maladies transmissibles de l'animal à l'homme) ou épidémies actuelles et passées. Mais dans l’histoire du Covid-19, l’implication de la chauve-souris fait peu de doute. Reste à savoir où, quand et comment. Peut-être que le virus est apparu dans un village paumé de Chine ou d’Indonésie ou de Thaïlande. Peut-être même qu’un pangolin a léché à l’aide de sa langue gluante des fourmis contaminées par un chiroptère. Ou pas. Peut-on pour autant l’accuser de tous nos maux ? Pas si simple…

Pas plus dangereuses que les chiens

Ces petits mammifères, auxquels on s’intéressait déjà sous Aristote et pour lesquels la curiosité n’a cessé de grandir depuis le XIIIsiècle, sont arrivés tardivement dans l’histoire des maladies infectieuses, rappelle l’historien Frédéric Vagneron. «La découverte de leur rôle dans la transmission de la rage, dans les années 50, est intervenue à un moment clé de la montée des préoccupations face aux maladies zoonotiques au niveau international.»

Des hôpitaux parisiens sécurisent le télétravail par la virtualisation de l'accès au poste de travail physique

CIO  le 04 Mai 2020
Des hôpitaux parisiens sécurisent le télétravail par la virtualisation de l'accès au poste de travail physique
Amré Abou Ali, RSSI du GHU Paris P&N, s’est réjoui de la facilité de mise en œuvre de la solution.

Le Groupe Hospitalier Universitaire (GHU) Paris Psychiatrie et Neurosciences utilise gratuitement Systancia Gate sur OVHCloud pour permettre le télétravail durant la crise sanitaire. La solution a été déployée rapidement sans agent sur les postes ni virtualisation du PC lui-même.
Constitué le 1er janvier 2019, le Groupe Hospitalier Universitaire (GHU) Paris Psychiatrie et Neurosciences est issu du rapprochement de trois établissements hospitaliers parisiens : Maison-Blanche, Perray-Vaucluse et Sainte-Anne. Il dispose en tout de 170 lieux de prise en charge sur 94 sites (pour l'ambulatoire, l'hospitalisation et les urgences) pour accueillir chaque année 66 000 patients (95 % en ambulatoire, en Centre Médico-Psychologique, en Centre d'Activité Thérapeutique à Temps Partiel). Le GHU dispose de 5600 collaborateurs (dont 600 médecins). Si beaucoup de missions excluent le recours au télétravail en période de crise sanitaire, d'autres sont au contraire aisées à basculer, pourvu que chacun dispose d'un accès à son poste de travail et au système d'information. Mais, en milieu médical, les contraintes de sécurité sur les données sont fortes alors que la bascule s'est opérée très rapidement.

Télétravail massif : Le GHU Paris psychiatrie & neurosciences adopte la solution Systancia Gate pour permettre à son personnel hospitalier de télétravailler sans compromettre la sécurité informatique de l’établissement de santé






mai 2020 par Marc Jacob
Systancia, spécialiste européen de solutions de cybersécurité et de virtualisation d’applications, accompagne le Groupe Hospitalier Universitaire (GHU) Paris psychiatrie & neurosciences dans le déploiement de sa solution de télétravail Systancia Gate. Cette dernière est mise à disposition gratuitement dans sa version Cloud grâce à OVHCloud, durant cette période de crise sanitaire. Cette collaboration permet aux personnels de travailler à distance, sans compromettre l’ensemble du système informatique du groupe hospitalier.

Coronavirus : coachs et psychologues au chevet des entrepreneurs au bord du suicide

France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur • La Chance
Par Ghislaine Milliet  Publié le 04/05/2020
Comité de pilotage à l'association "60000 rebonds Sud" / © Photo 60000 rebondsComité de pilotage à l'association "60000 rebonds Sud" / © Photo 60000 rebonds
Ils avaient un projet et l’ont porté jusqu’au bout, donnant tout d’eux-mêmes, jusqu’à la vie parfois. Sur fond de crise économique liée au coronavirus, des chefs d’entreprise sont dans une souffrance extrême. Des associations tentent de les aider à s’en sortir.
Lire la suite ...

Nicolas Franck : « La santé mentale doit être une priorité »

Politis - cfrt.tv
Par Chloé Dubois

Après des semaines de restrictions en matière de liberté de circulation, quelles sont les conséquences du confinement sur notre santé mentale ? Grâce à une étude menée par une équipe de psychiatres à Lyon, qui confirme un abaissement de notre bien-être psychique, certains facteurs de risque se dessinent.


«CETTE THÉRAPIE PAR LA SURVIE A CHASSÉ MES IDÉES NOIRES»


PAR LAURA JULIANO le 6 mai 2020

Toute l'actualité sur la santé - médecine - soins - bien-être sur ...

Bercés par le chant des oiseaux et baignant dans une odeur de pin à l'ombre d'une forêt luxuriante de l'ouest lausannois, Fabio*, Yann et François se sont laissés emporter dans un état de conscience singulier.
Les trois Romands souffrants de pathologies psychiques allant de l'anxiété généralisée à la dépression sévère ont pris part au projet pilote de thérapie par la survie organisé par Almaval, un nouveau centre de psychiatrie basé dans le Domaine de Bois Genoud à Crissier (VD).
Le temps d'une journée, leurs tracas ont laissé place à un calme bienfaisant qui manque cruellement à leur quotidien. «Pour la première fois depuis longtemps, je ne pense à rien d'autre qu'à la nature, remarque François, 58 ans, dans un sourire communicatif. Ça vide la tête et chasse les idées noires. Et puis ça me rappelle de vieux souvenirs d'enfance, quand on allait cueillir des champignons dans la forêt!»
«Le but est d'aider le patient à être davantage en contact avec ses sensations et ses vraies limites techniques ou cognitives qui se trouvent souvent bien au-delà de celles qu'il s'imagine, indique le Dr. Alberto M. Forte, psychiatre et directeur d'Almaval. Cela leur permet de mieux se comprendre, de s'accepter et de connaître leurs compétences. Ces expériences peuvent générer une évolution très intéressante qui vient appuyer le suivi que l'on fait en cabinet.»

Un jour, une œuvre : «Psychanalyse en terre d’islam», de Jalil Bennani

Finances News Hebdo - Home | Facebook
05 Mai 2020

Un jour, une œuvre : «Psychanalyse en terre d’islam», de Jalil Bennani

Une contribution majeure, monstre et fouillée sur la pratique psychanalytique au Maroc. Le livre fut salué par le jury du Prix Grand Atlas en 1996, tandis que le psychiatre et psychanalyste a reçu en 2002, le prix Sigmund Freud de la ville de Vienne pour l'ensemble de son œuvre.
Dans cet ouvrage qui constitue la première histoire de la psychanalyse au Maghreb, l'auteur fait appel à la mémoire, celle des traces écrites et du témoignage, l'enjeu étant la transmission du projet freudien dans une partie du monde qui offre des résistances, certes, mais qui montre un intérêt croissant pour l'extension de la psychanalyse. Les traces et les archives du passé qui sous-tendent la pratique psychanalytique dans un pays constituent un héritage que l'auteur refuse de dénier, ou de refouler, mais qu'il déconstruit avant de se le réapproprier.

samedi 2 mai 2020

« On boit pour se tranquilliser » : quand le confinement influe sur la consommation d’alcool

Si une minorité de personnes dépendantes semblent profiter du confinement pour réduire leur consommation, les témoignages confirment une hausse, voire une reprise, de la demande d’alcool.
Par  Publié le 1er mai 2020
Le climat anxiogène du confinement peut entraîner chez certaines personnes une augmentation de la consommation d’alcool.
Le climat anxiogène du confinement peut entraîner chez certaines personnes une augmentation de la consommation d’alcool. PHILIPPE HUGUEN / AFP
« Le confinement est arrivé, il n’y avait pas grand-chose à faire, je suis retombé dedans. » Avant le 16 mars, Baptiste (les prénoms ont été modifiés) comptait les jours. A rebours de la majorité de la population, c’est quand les mesures de distanciation sociale ont débuté qu’il a arrêté de compter. Le calendrier s’est enrayé au bout de quatre-vingts jours, lorsque le jeune homme de 31 ans a ouvert sa « cannette de 8.6. », après deux mois et demi d’abstinence.
« Le confinement est une période de déstabilisation émotionnelle, qui favorise ou renforce les situations de dépendance », constate Nathalie Latour, déléguée générale de la Fédération addiction, qui regroupe plus de 200 associations, confirmant « une majoration de la consommation d’alcool ». Pour expliquer cette hausse, les personnes dépendantes, majoritairement des hommes, évoquent pêle-mêle « l’anxiété »« la solitude », « la perte de rythme » ou encore « la pression familiale » induites par les mesures de distanciation sociale.

« Confinés ou déconfinés, les enfants victimes invisibles de la pandémie »



Les conséquences psychiques et sociales du Covid-19 sur l’enfance nécessitent un suivi et une coordination des politiques sanitaires, médico-sociales et de protection sociale, soulignent, dans une tribune au « Monde », onze pédiatres et spécialistes de santé publique.
Publié le 2 mai 2020

Tribune. La pandémie semble a priori épargner les enfants. Lorsqu’ils sont atteints, ils restent le plus souvent asymptomatiques, les formes graves sont rares et les décès heureusement exceptionnels. Cette relative protection risque de se retourner contre eux. S’ils n’ont pas encombré les services d’urgence, ils sont pourtant touchés, et peut-être durablement, par l’ensemble des effets indirects de la pandémie.
Ces conséquences pourraient passer inaperçues au regard de l’ampleur inédite de la crise que nous vivons. La perspective d’un déconfinement et de la réouverture des écoles doit inciter à préparer la suite et à en limiter les effets sur leur santé.

Le rêve, une réalité (4 ÉPISODES (4 DISPONIBLES)


TOUS LES ÉPISODES
54 MIN
LE 30/09/2019
"Le rêve est comme un film, mais qui est le projectionniste ?" Tobie Nathan
54 MIN
LE 01/10/2019
"Faire des cauchemars, cela évite de se foutre en l'air" Monsieur F. (Témoignage anonyme)

Évadez-vous grâce au "Manège" de Petit Pierre, chef d’œuvre d’ingéniosité et d’émerveillement

Par Céline du Chéné  01/05/2020

Culture Maison |En attendant que le musée La Fabuloserie à Dicy ne rouvre ses portes, découvrez l’incroyable "Manège" de Petit Pierre, garçon vacher du Loiret. Céline du Chéné, productrice de documentaires et chroniqueuse à Mauvais Genres, rend hommage à une œuvre inclassable, trésor de mécanique et de poésie.
Le "Manège" de Petit Pierre
Le "Manège" de Petit Pierre Crédits : Jean-François Hamon
Ça couine, ça grince, ça racle et c’est une véritable merveille visuelle et sonore que le Manège de Pierre Avezard, dit « Petit Pierre ». Fabriqué pendant un demi-siècle, à partir de bouts de tôles, de morceaux de fer blanc récupérés, de boulons, de débris de métaux, ce Manège - ainsi nommé par son créateur- tient plus du spectacle total que de la mécanique foraine. On y pénètre par une sorte de petit sas qui fait aussitôt basculer le visiteur dans un univers parallèle, entièrement animé. Entourés de machines mouvantes et bruyantes qui reconstituent le quotidien de Petit Pierre, on découvre alors un univers campagnard et onirique, réel et rêvé, authentique et farceur, rempli de personnages rigolards et d’animaux facétieux - comme cette vache électrique qui prend un malin plaisir à asperger d’eau le visiteur imprudent- sans oublier des véhicules en tout genre : des voitures, des chars, des tracteurs, mais aussi des tramways qui passent en brinquebalant au-dessus de nos têtes, des bombardiers qui lâchent des billes sur une tôle dans un son d’enfer, peinant à couvrir le bruit du moteur qui fait mouvoir l’ensemble des machines ; le tout étant dominé par une immense tour Eiffel de 23 mètres de haut.

Comment la médecine hospitalière a fait la «guerre» au Covid

Par Pierre Alonso et Anaïs Moran — 
Dans le Grand-Est et en Ile-de-France, les transferts de patients ont amorti les risques de détérioration des soins. Ici, un transfert de patients d'Ile-de-France vers la Bretagne, le 1er avril.
Dans le Grand-Est et en Ile-de-France, les transferts de patients ont amorti les risques de détérioration des soins. Ici, un transfert de patients d'Ile-de-France vers la Bretagne, le 1er avril. Photo Eliot Blondet. REA


L'épidémie du coronavirus a mis une pression inédite sur notre système de soins. Pour rendre compte de la situation, le chef de l'Etat a décliné sur le terrain médical la métaphore guerrière. D'aucuns ont même fait un parallèle avec la «médecine de guerre». Une comparaison contestable, même si le coronavirus a sérieusement bousculé le fonctionnement habituel des hôpitaux.