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mardi 20 août 2019

Un tout nouvel organe sensible à la douleur découvert sous notre peau

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On pensait jusqu'ici que la capacité à ressentir la douleur était réservée aux cellules nociceptrices de la peau dépourvues de myéline. Des chercheurs affirment aujourd'hui avoir identifié un réseau de cellules gliales sous-cutanées d'un nouveau type et pouvant répondre à des stimuli douloureux.

Ce n'est pas tous les jours que l'on découvre un nouvel organe dans le corps. En mars 2018, des chercheurs américains avaient déjà proposé de définir l'interstitium, constitué de l'ensemble des tissus interstitiels, comme organe à part entière (voir l'article précédent, ci-dessous). En 2017, c'était le mésentère qui prétendait briguer le titre de 79e organe du corps humain. Aujourd'hui, des chercheurs du Karolinska Institutet de Stockholm (Suède) affirment à leur tour avoir découvert un nouveau type de cellules gliales cutanées qui joueraient un rôle important dans la perception de la douleur. Formant un réseau de mailles dans la couche sous-cutanée supérieure, ces cellules pourraient être considérées comme un organe à part entière.

Les cellules de Schwann nociceptrices (en rouge) s’enroulent autour des cellules nerveuses (en bleu) à qui elles transmettent le signal de la douleur. © Hind Abdo et al, Science, 2019


Comment détecter le traumatisme chez l'enfant ?

   Par      Diffusion : mardi 20 août 2019



Comment détecter qu'un enfant a subi un traumatisme ? Quels sont les signes pouvant alerter ? Quand consulter ?


Nu(e), comment s'aimer ?

LES 400 CULS    
En 1535, Clément Marot compose un poème sur le sein d’une demoiselle. Son «Beau Tétin» connait un succès éclatant. En 2009, Catherine Bernstein applique à son propre corps le style du blason anatomique. Elle se dissèque, nue devant la caméra.

Une femme raconte son corps. Le film dure 6 minutes et s’achève sur une déclaration d’amour. Cela commence par une piqure d’insecte dans son dos, «une zone définitivement morteC’est la première partie de mon corps à disparaître.» Elle énumère ensuite, par fragments, ses fesses trop rondes d’adolescente, son ventre affaissé par la maternité, ses dents jaunes, le pli de son cou et ses poils drus, bref tout ce qui lui a «pourri la tête» si longtemps qu’elle se cachait pour faire l’amour. Jusqu’au jour où un homme est venu. Il l’a regardée entièrement, dit-elle. «Moi je me voyais en morceaux
Le corps : créature de Frankenstein ?
Le film fait partie de la section «Femme nue» qui rassemble des fictions et des documentaires en libre-accès sur le site de KuB (1) avec un point commun : questionner l’influence des images mainstream du corps. Ces images, pour citer Bernard Noël (2), font du corps un objet toujours neuf, toujours beau et «paupérisent le désir en le stylisant.» Comment se définit-on quand on ne colle pas avec les canons de beauté ? Comment faire pour surmonter la détestation de soi ? Dans le film Nue, la réalisatrice Catherine Bernstein apporte une réponse très personnelle : chaque jour, un homme lui «réapprend à être un tout», dit-elle. Bien sûr, cela prend du temps. Les jours gris, elle voit encore les coutures de son corps, qu’elle considère comme un étranger. «Mais les jours clairs, j’arrive à accepter le tout
Pour s’aimer soi-même, il faut bien être deux

Pour Catherine Bernstein, s’exposer nue c’est répondre à cet homme : merci de m’avoir recollée. D’abord le film ne montre que des gros plans, fragmentés. Plus on avance, plus la caméra recule. Plus le corps devient entier, exposant de façon palpable le combat intérieur qui déchire cette femme. Pas évident de s’aimer. Dans le dossier de presse, elle raconte : «J’aurai pu intituler ce film Diasparagnos, terme philosophique signifiant : le corps en morceaux. Ou encore Blason, genre littéraire très en vogue au XVIe siècle désignant une poésie qui décrit de manière détaillé, sur le mode de l’éloge ou de la satire, les caractères et qualités d’un être.» Catherine fait allusion aux blasons du corps féminin créés par le poète Clément Marot.

Femme nue : l’icône obsessionnelle.

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La représentation de la femme nue est inextricablement liée à l’histoire de l’art. Du graffiti au tableau le plus sophistiqué, des grottes de Lascaux à Internet, les hommes – des mâles en grande majorité – projettent leurs rêves sur des formes les plus diverses. Rêves lubriques, mais pas que. Le dévoilement du corps de la femme participe intimement aux mécaniques de survie de l’espèce. Le Christianisme qui tente de mettre bon ordre dans le désir animal ne fait que jeter de l’huile sur le feu. Adam et Ève avant d’avoir commis la faute originelle, ignoraient qu’ils étaient nus. Découvrant des pulsions qui pouvaient manquer de grâce aux yeux du Créateur, la nudité est devenue une honte, et par conséquent un tabou qu’il s’est agi ensuite de transgresser. L’histoire de la peinture est peuplée de « nudités » telles Vénus et autres Aphrodite ou Odalisque. Avec l’apparition, au 19e siècle, des images photographiées, la femme nue reste un sujet majeur. Les tirages et les publications papier circulent sous le manteau et représentent une part non négligeable de la production. Il en sera de même avec le cinéma, mais c’est Internet qui marque l’entrée dans une ère de profusion d’images de femmes nues. Plus précisément d’images pornographiques, de tous (dés)ordres, majoritairement vulgaires, et dégradantes. De quoi cette obsession est-elle le nom ? D’une misère sexuelle, d’une frustration attisée par une société de consommation qui fait des femmes nues un moteur de désir inépuisable et accommodé à toutes les sauces (l’allusion au sexe est sous-jacente dans la publicité en général). Que peut alors un média comme KuB face à cette situation ? Ne pas s’abstenir, proposer du sexe, de la nudité, mais avec la complicité des femmes, de tous ceux et celles qui envisagent la question hors de toute pulsion prédatrice. Globalement, de telles œuvres restent peu nombreuses. Nous nous efforçons ici de les rendre visibles.. 


Sainte Rita et le miracle de l'épine

LES 400 CULS    

Il existe une chapelle dédiée à sainte Rita au 65 boulevard de clichy, en plein quartier «chaud» de Pigalle. Sainte Rita est née à la fin du XIVe siècle. Alors qu’elle est bébé, des abeilles entrent et sortent de sa bouche. C’est la sainte des dards et des épines.

La légende dit que peu de jours après sa naissance, un essaim est vu tournoyant au-dessus de la petite Margherita, dite Rita, native de Cascia (en Italie). Des abeilles blanches entrent dans sa bouche pour y poser du miel, signe qu’elle est prédestinée. Dès le berceau, Rita entretient avec le dard divin une relation d’affinité. Des abeilles ont déposé leur sécrétion dans sa bouche. Près de quarante ans plus tard, Rita s’unit «par amour du Christ à sa Passion» en recevant dans sa chair une des 34 épines de la couronne. Durant 15 ans (jusqu’à sa mort en 1447), Rita porte au front une plaie à l’odeur fétide qui suinte en permanence. Elle devient la sainte des causes désespérées. La «sainte de l’impossible». Peu avant sa mort, Rita – qui ne se nourrissait plus que d’une hostie par jour –, très affaiblie, demande une rose en plein hiver et, miracle, une rose parfumée pousse dans son jardin. Après sa mort, son petit corps ne se putréfie pas. Il embaume. La blessure à son front, notamment, répand un parfum délicieux. Cela signifie, qu’«en dépit de sa vie charnelle passée, Rita recouvre sa pureté.» Pour l’anthropologue Gilles Tétart, auteur du Sang des fleurs, bien que mère de deux enfants, Rita redevient vierge.

Psychiatrie : à Poitiers, le centre Henri-Laborit "en crise", victime du sous-effectif

Publié le 

A cause de la surpopulation, certains patients sont contraints de séjourner en chambre d’isolement, parfois plusieurs jours. 
© (Photo d’archives NR-CP)
L’épuisement généralisé des soignants révèle une situation alarmante au site de la Milétrie où le manque de personnel se répercute sur l’hospitalisation.

Je rentre chez moi le soir et j’ai comme cette boule dans le ventre. Cette boule qui me rappelle qu’on ne fait plus ce métier comme il le faut. Jean-Charles (1) est infirmier de nuit au centre hospitalier Henri-Laborit de Poitiers. Comme nombre de ses collègues il fait le constat de « conditions de travail délabrées ». « Surmenés »« à bout de nerfs »… Les mots derrière les murs du seul établissement public de référence en psychiatrie et santé mentale de la Vienne traduisent une situation de crise.

Urgences : 200 services toujours en grève, les médecins de l'AMUF réclament des primes

PAR ANNE BAYLE-INIGUEZ  
- PUBLIÉ LE 19/08/2019

Si, été après été, certains services d'urgences à l'hôpital public prennent bien malgré eux l'habitude de travailler en tension, le mouvement de grève qui anime près de 200 d'entre eux depuis cinq mois est inédit à plus d'un titre. 
La France compte 545 services d'urgences générales (hors pédiatrie), dont 389 en hôpital public, indiquait en juillet la DREES (ministère de la Santé) dans son panorama 2019 des établissements de santé.
Crédit photo : Phanie

« Partir des banlieues, c’est toujours un peu trahir »

Par Fabien Truong   Publié le 20 août 2019

Dans les quartiers, la réconciliation est d’abord une affaire personnelle, comme le montre le sociologue Fabien Truong, qui décrit, dans une tribune au « Monde », les parcours de deux jeunes, en tous points opposés mais empreints du même sentiment diffus de culpabilité.

Tribune. Souvent, on entend que les « jeunes de banlieue » feraient mieux de se réconcilier avec la République. Parfois, on rappelle que c’est plutôt « la France » qui devrait se réconcilier avec ces jeunes, qui sont d’abord « ses » jeunes. Derrière ces appels à la réconciliation nationale se déploie un imaginaire du clash des cultures. « De gauche » ou « de droite », les injonctions morales flottent dans les nuages de la contrition : c’est « la France » qui n’en aurait pas assez fait ou « la banlieue » qui serait ingrate. Alors on déclame, on réclame, on tweete.

RÉPARER LES VIVANTES

Par Stéphanie Maurice  — 

Aubépine et noisetier, joubarbe ou alchémille, verveine et millepertuis… Tour d’horizon des plantes qui rendent amoureux, protègent ou accablent. Aujourd’hui, les affaires de femmes.

L’alchémille, qui a donné leur nom aux alchimistes.
L’alchémille, qui a donné leur nom aux alchimistes. Photo Emmanuel PIerrot

«L’unique médecin du peuple, pendant mille ans, fut la sorcière», rappelle l’historien Jules Michelet, dans l’étrange livre qu’il lui consacre. La guérisseuse du village connaissait les simples, ces plantes qui, à elles seules, sont remèdes, sans autre ajout, et soignait pour pas cher. L’équivalent du jardin de curé, cultivé dans les abbayes et les paroisses. Mais difficile d’aller toquer à ces portes pour des affaires de femmes… Faire passer un bébé dont on ne veut pas, ça ne se dit pas, même à confesse, sauf à la sorcière, femme aussi, femme avant tout. La faiseuse d’anges, qui pour ce forfait, a brûlé sur les bûchers.

Pourquoi l'élargissement de la PMA va poser des difficultés techniques

par Danielle Messager publié le 
La loi bioéthique, qui comprend l’ouverture de la PMA à toutes les femmes, sera examinée fin septembre à l’Assemblée nationale. Déjà à flux tendus, les équipes médicales se demandent comment parvenir à prendre en charge les nouvelles demandes.
Les professionnels de santé redoutent notamment un allongement important des délais.
Les professionnels de santé redoutent notamment un allongement important des délais. © Getty / Jose Luis Pelaez Inc
"On est tout simplement paniqués", résume Nelly Frydman, responsable des activités de biologie de la reproduction au sein de l’hôpital Antoine-Béclère, à Clamart (Hauts-de-Seine). Le projet de loi sur la bioéthique, dont la mesure phare est l’ouverture de la procréation médicalement assistée aux couples de femmes et aux femmes célibataires, sera examiné par les députés à compter du 24 septembre. Sans véritable réflexion sur les moyens nécessaires à sa mise en œuvre. 
"L'augmentation de l'offre de soin va se faire sans avoir évalué nos capacités à prendre en charge toutes ces nouvelles demandes, s'agace Nelly Frydman. Pour les couples qui souffrent d'infertilité et qui ont besoin d'avoir recours à un donneur de sperme ou une donneuse d'ovocyte, le délai d'attente est d'au moins un an aujourd’hui. Il va forcément lourdement s’aggraver".
Les premières qui vont en pâtir, ce sont les femmes qui pensent qu'elles ont gagné un nouveau droit, alors qu’on ne va pas pouvoir appliquer la loi - Nelly Frydman

Avec la levée de l'anonymat des donneurs, les stocks de sperme vont être détruits


L’un des problèmes qui va se poser est celui du stock de gamètes. La loi à venir n’autorisera comme donneurs de sperme que ceux qui auront consenti à la levée de leur anonymat. Les stocks actuels de sperme vont donc devoir être détruits. Les renouveler prendra du temps.