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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 15 octobre 2018

Sera-t-il bientôt possible de se passer des hommes pour se reproduire ?

LA QUESTION DU JOUR par Guillaume Erner
15/10/2018
7 MIN

Jusqu’où ira la science ? Deux souris femelles ont donné naissance à des souriceaux. L’expérience a été menée par des scientifiques chinois et relayée en fin de semaine. Inédite, ouvre-t-elle pour autant un champ infini de possibles pour la reproduction des mammifères voire de l'humain ?
Vue réalisée le 12 mars 2003 à l'Institut Clinique de la Souris (ICS) à Illkirch-Graffenstade, France.
Vue réalisée le 12 mars 2003 à l'Institut Clinique de la Souris (ICS) à Illkirch-Graffenstade, France. Crédits : PIERRE ANDRIEU -AFP

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L’addiction aux opiacés, première cause de mort par overdose en France

Les morts par abus d’antidouleurs constituent aux Etats-Unis une des pires crises sanitaires de l’histoire récente.
LE MONDE | Par 

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Elle n’avait jamais fumé, jamais pris la moindre drogue, « j’avais l’alcool un peu facile, quand même ». Pourtant, après six ans de hauts et de bas, d’arrêts et de rechutes, Lucie est formelle (le prénom a été changé) : « Je suis addict et je ne peux plus m’en sortir seule. » Pour cette femme de 34 ans, la rencontre avec les médicaments opiacés a eu lieu il y a six ans, après une opération des yeux. « J’avais mal, l’ophtalmo m’a prescrit du Dafalgan codéiné, se souvient-elle. Tout de suite, j’ai accroché. La diminution de la douleur mais aussi un apaisement corporel, un bien-être. Mais j’ai arrêté à la fin du traitement. C’est quelques mois plus tard, lors d’une crise de névralgie que j’ai recommencé. » Cette fois, l’ingénieure médicale ne se ­contente pas des prescriptions. « C’est devenu une béquille. Si j’avais mal quelque part, ou un coup de mou, ça me faisait du bien. D’abord de façon épisodique, puis régulière, puis tous les jours. En quelques mois, je suis devenue accro. Sans produit, j’étais en manque : des bouffées de chaleur, des douleurs musculaires, des pics de tension… Je ne supportais pas d’être comme une droguée, j’ai décidé d’arrêter. »

Les Etats-Unis tentent de réagir face à la crise des opioïdes

Les opiacés représentent les deux tiers des 72 000 morts par overdose outre-Atlantique. Devant ce chiffre record, villes, Etats et autorité fédérale se mobilisent.
LE MONDE  | Par 

Comme tous les ans, en août, le chiffre officiel est tombé. Glaçant. En 2017, 72 000 personnes sont mortes d’une overdose aux Etats-Unis. Parmi elles, deux tiers ont succombé à une surdose d’opiacés naturels ou de ­synthèse. Un chiffre en hausse de près de 15 % par rapport à 2016, année record, ­selon les données des CDC (Centers for ­Disease Control and Prevention), qui ­inlassablement exposent les défaillances du système de santé américain.

Ados en burn-out

LES PIEDS SUR TERRE par Sonia Kronlund
15/10/2018
28 MIN

Soumis à la pression scolaire, sociale et familiale, de plus en plus d’adolescents s’enfoncent dans une souffrance physique et psychologique inédite. Émilie, 15 ans et hospitalisée pour "burn-out", raconte.
Vincent Lacoste et William Lebghil dans le film "Première année", réalisé Thomas Lilti
Vincent Lacoste et William Lebghil dans le film "Première année", réalisé Thomas Lilti Crédits : Denis Manin / 31 Juin Films
Émilie est élève en première S dans un lycée de la région parisienne. Bien qu’elle soit bonne élève, ses parents la poussent à en faire toujours plus. 
Quand je n’avais pas la meilleure note, je me disais que j’étais nulle, que je ne réussirai jamais. 
Un jour, Émilie craque. Elle est épuisée, ne se sent plus capable d’aller au lycée. Avant la rentrée scolaire, elle est hospitalisée dans un centre qui prend en charge les pathologies propres aux adolescents de 12 à 17 ans. 
J’ai l’impression d’être adulte dans ma tête, de ne pas avoir eu d’enfance. 

Synchroniser les neurones pour traiter la schizophrénie

Cerveau & Psycho
BÉNÉDICTE SALTHUN-LASSALLE   Publié le 11/10/2018

schizophrénie désynchronisation
© Unsplash/Jurica Koletic

Chaque personne atteinte de schizophrénie est unique, mais toutes présentent différents symptômes handicapant au quotidien. Or les traitements actuels, des antipsychotiques, ne sont efficaces que pour une partie des patients. Pour mieux traiter cette pathologie, il s’agit de mieux la comprendre. Thomas Marissal, de l’université de Genève en Suisse, et ses collègues viennent de franchir un pas dans ce sens : ils ont mis en évidence une désynchronisation des neurones chez des souris atteintes d’une forme de schizophrénie, et l’ont même corrigée, les rongeurs ne présentant alors plus certains symptômes de la maladie.


La santé mentale des jeunes : l'urgence d'agir

ÊTRE ET SAVOIR par Louise Tourret
14/10/2018
59 MIN

Une priorité oubliée.
Santé mentale des jeunes : quelle prise en charge?
Santé mentale des jeunes : quelle prise en charge? Crédits : BSIP / Contributeur - Getty
Attention, urgence absolue. La santé mentale des jeunes est une priorité oubliée. Priorité car la détection et la prévention permettrait d’éviter à des adolescents de voir leur pathologie empirer en grandissant - en France, d’après les statistiques, près de 12,5 % des enfants et adolescents sont en souffrance psychique. Priorité car la prévention du suicide des jeunes n’est pas suffisamment développée et insuffisamment financée – des milliers de morts pourraient être évitées. Priorité car, que l’on parle de pathologies lourdes ou peu graves… courantes, banales, il est très compliqué pour les parents de s’orienter dans le parcours des soins. Priorité, car les services de soins justement sont saturés et que nous manquons de structures et de professionnels spécialisés dans le domaine de la pédopsychiatrie en France et en Europe – ce sont les Défenseurs des enfants qui ont, cette semaine, lancé l’alerte sur ce sujet. Priorité enfin, à maintenir les jeunes concernés dans les situations d’apprentissage et faire de l’école un environnement plus inclusif.

« Fondamental », la fondation qui veut sauver la psychiatrie en partenariat avec les labos

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PAR 

De Rouen à Saint-Étienne, en passant par Niort, Nantes ou encore Amiens, l’année dernière également en Sarthe, dans le Cher, en Gironde ou à Rennes, les mouvements de grève s’enchainent dans des hôpitaux psychiatriques, confrontés à un manque de moyens, notamment humains, devenu insupportable (lire sur le sujet notre récent article).
 
Dans ce contexte, la parution, le 12 septembre, d’un ouvrage intitulé Psychiatrie : l’état d’urgence, a attiré l’attention des médias [1]. Ses auteurs, les psychiatres Marion Leboyer et Pierre-Michel Llorca, ont été reçus à la matinale de France Inter, de France Culture, dans les colonnes du Monde, ou encore de L’Express. Les deux auteurs estiment également que le système psychiatrique français est « à bout de souffle »« Il y a une une baisse du nombre de lits de prise en charge en psychiatrie avec des créations en face de places en ambulatoire [hors hôpitaux] en nombre bien inférieurs », dit à Basta ! Pierre-Michel Llorca

Coédité par l’Institut Montaigne, un think tank néolibéral


L’ouvrage Psychiatrie : l’état d’urgence peut pourtant difficilement se présenter comme le porte-parole des personnels en grève dans les hôpitaux psychiatriques à travers la France. Le livre est introduit par un avant-propos de Nicolas Baverez, un économiste fervent promoteur du néolibéralisme, chroniqueur au Figaro et au Point. Dans une chronique de juin pour Le Point, l’économiste critiquait par exemple le remboursement des soins de santé. Dans les colonnes du même journal, il défendait l’ouverture à la concurrence du rail. Nicolas Baverez est aussi membre du comité directeur de l’Institut Montaigne, un groupe de réflexion (ou « think tank ») par ailleurs coéditeur de l’ouvrage. Créé en 2000 par Claude Bébéar, fondateur du géant des assurances Axa, l’Institut Montaigne est financé par de très grandes entreprises françaises comme Air France, Bolloré, Carrefour, SFR, Sanofi, Bouygues, Dassault, Orange, Veolia, Vinci, Total, Engie, LVMH, la Banque Lazard ou le Crédit agricole, ainsi que par des entreprises moins connues comme Elsan, le « leader de l’hospitalisation privée en France », dont quelques cliniques psychiatriques privées.

A Cahors, le réseau “profamille” aide les schizophrènes et leurs familles à mieux vivre avec la maladie



Par Corinne Lebrave  le 08/10/2018

Chantal Céa et son mari ont appris à vivre avec la maladie de Mathieu. Leur fils, agé de 37 ans aujourd'hui, souffre de 
schizophrénie. Cette maladie psychiatrique a bouleversé sa vie, et celle de toute sa famille. 

Les premiers symptômes se sont manifestés il y a 10 ans. Face aux premières hallucinations la famille s'est trouvée démunie, culpabilisée et en colère. La pathologie de Mathieu est alors incompréhensible. 

La santé mentale devient l'un des enjeux importants des besoins de santé de la population

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15/10/2018


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Un Français sur cinq serait concerné ! Avec Gilles Briquet comme invité, ce numéro du Tête à Tête Décideurs s’intéresse au parent pauvre du milieu médical : la psychiatrie publique. En France, les pathologies chroniques relevant de cette branche de la médecine seraient au rang des maladies les plus fréquentes, après le diabète ou le cancer. Avec l’évolution rapide de la société, n’importe qui risque d’être touché de près ou de loin par un trouble psychique à un moment quelconque de sa vie. La santé mentale devient ainsi l’un des enjeux importants des besoins de santé de la population.

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Psychologies : 7 chaînes psy à suivre sur Youtube

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le 21 avril 2017

[Psychologies] Le Psylab, Va te faire suivre, PsychoCouac, Mardi noir… Les psys s’invitent sur Youtube et partagent avec nous les coulisses de leur métier. Tous font de la vulgarisation psy sur un ton léger, avec des références à la culture dite « geek ». Pédagogiques, souvent drôles, parfois « brut de pomme », leurs chaînes rencontrent un certain succès sur la Toile. Nous en avons sélectionnées sept pour vous. 


L’Union palestinienne des travailleurs sociaux et des psychologues dénonce la tenue de la conférence de l’IARPP en 2019 en Israël

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14 octobre 2018

Photo : Anne Paq/ActiveStills
Un enfant détient des photos de membres de la famille Abu Khusa tués dans la guerre israélienne de 2014, à Al-Zawaida, dans la bande de Gaza - Photo : Anne Paq/ActiveStills

PUSWP – New-York, le 5 octobre 2018 – L’Union palestinienne des travailleurs sociaux et des psychologues (PUSWP) a publié un communiqué officiel plus tôt cette semaine condamnant la décision de l’Association internationale de psychanalyse relationnelle et la psychothérapie (IARPP) de tenir son congrès annuel en 2019 en Israël.
L’Union palestinienne des travailleurs sociaux et des psychologues a publié une déclaration officielle plus tôt cette semaine condamnant la décision de l’Association internationale de psychanalyse relationnelle et de psychothérapie (IARPP) d’organiser sa conférence annuelle 2019 en Israël.
En décembre 2017, un groupe international de cliniciens en santé mentale a demandé à l’IARPP de reconsidérer ce projet, mais l’IARPP a refusé.
En janvier 2018, trois organisations, le réseau États-Unis-Palestine pour la santé mentale, le réseau Royaume-Uni-Palestine pour la santé mentale et Jewish Voice for Peace, ont alors lancé une pétition signée par 1400 professionnels de la santé mentale dans le monde entier pour protester contre le projet de l’IARPP de se réunir en Israël.
Deux autres pétitions ont par la suite été lancées pour protester contre la décision de l’IARPP de se réunir en Israël : l’une signée par un groupe de membres de l’organisation israélienne Psychoactive et l’autre par un groupe de cliniciens palestiniens spécialisés en santé mentale.
À présent, l’Union palestinienne des travailleurs sociaux et des psychologues a lancé sa propre et forte déclaration.
COMMUNIQUÉ
Au moment même où notre peuple se bat pour la justice, la liberté et la dignité face à l’occupation israélienne, avec tous les dommages causés par les politiques arbitraires et les pratiques immorales de l’occupant …
Au moment même où les travailleurs sociaux et les psychologues de Palestine s’unissent pour lutter contre cette oppression, soutenant le peuple palestinien dans sa lutte pour un État palestinien indépendant avec Jérusalem pour capitale …

Les opposants aux médecines alternatives se regroupent en association




Paris, le lundi 8 octobre 2018 - Ce samedi a eu lieu à Paris l’assemblée générale inaugurale de l’association No Fake med, un collectif de médecins qui souhaite lutter contre l’influence des médecines alternatives et notamment de l’homéopathie et défendre une médecine scientifique et rigoureuse.

Le 18 mars dernier, dans une tribune sans nuance publiée dans le Figaro, 124 professionnels de santé dénonçaient la grande tolérance des autorités envers les médecines alternatives et notamment l’homéopathie, méthodes que la tribune assimilait à du charlatanisme et dont elle rappelait le caractère non fondé scientifiquement. Six mois plus tard, les pourfendeurs des médecines alternatives ne désarment pas et certains des auteurs de la tribune viennent de fonder une association nommée No Fake med. Selon le communiqué de presse de l’association, son but est de « continuer à défendre une médecine respectueuse des données actualisées de la science en refusant l’ésotérisme et l’obscurantisme qui gagnent du terrain ».


Devenir un vrai lieu de vie : le nouvel enjeu des EHPAD





ehpad
Crédit Photo : S. Toubon

Comment faire des EHPAD des lieux de vie où il peut y avoir du soin, et non des lieux de soins où l'on doit insuffler de la vie ? Telle est la gageure soulevée lors de la Matinale de la Fondation Hôpitaux de Paris, Hôpitaux de France, le 11 octobre dernier, dans le cadre de l'opération + Vie*.
À chaque EHPAD, sa réponse. À Janzé, en Île-et-Vilaine, on organise des repas réunissant familles, soignants et résidents ; on accueille deux fois par mois les assistantes maternelles ; on développe la médiation animale. À l'EHPAD du Creusot, on développe des médiations intergénérationnelles qui prennent la forme d'ateliers où les résidents, avec les proches, travaillent sur des photos de leurs défunts ; le patrimoine musical des résidents est exploré ; et des cycles d'éducation thérapeutique sont organisés pour les aidants. À Maromme (Normandie), la directrice du village les Aubépins Marie-Pascale Mongaux-Masse s'est battue sept ans durant pour que l'EHPAD reste dans le centre du bourg et abrite en son rez-de-chaussée, une brasserie, et des salons de coiffure, de couture, et d'esthétique, ouverts à tous.