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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 22 janvier 2018

Un impact transgénérationnel des traumatismes de l’enfance

Univadis

PAR Agnès Lara  15 janv. 2018

À retenir
Les sujets finnois ayant vécu un traumatisme durant leur enfance (évacuation vers la Suède et placement dans une famille d’accueil au cours de la seconde guerre mondiale alors qu’ils étaient enfants) présentent à l’âge adulte un risque d’hospitalisation psychiatrique plus élevé que ceux n’ayant pas subi ce traumatisme. Cette étude suédoise montre que ce surrisque perdure chez les enfants de la seconde génération, chez les femmes mais pas chez les hommes, indiquant un effet transgénérationnel sexe-dépendant des traumatismes de l’enfance. Ces résultats amènent les auteurs à s’interroger sur l’impact psychologique pour les enfants déplacés, chez les migrants fuyant les guerres à l’heure actuelle.

Paimpol. Des professionnels de santé face à l’agressivité des patients

 




Allemagne : l'infirmier qui "tuait des patients par ennui" jugé pour 97 meurtres

Actualités Politique, Monde, Economie et Culture - L'Express
Par LEXPRESS.fr avec AFP , publié le 

Niels Högel, 41 ans, est mis en accusation pour 62 meurtres dans un premier établissement et pour 35 dans un second.

L'infirmier allemand Niels Högel, qui a reconnu avoir tué des patients par ennui, a été renvoyé ce lundi en justice pour répondre de 97 meurtres, a indiqué le parquet d'Oldenbourg, dans le nord de l'Allemagne. "Nous allons essayer [de lancer le procès] cette année", a indiqué ce lundi un porte-parole du tribunal de la même ville. 

Déjà condamné à la prison à perpétuité pour les décès de six malades, Niels Högel, 41 ans, est désormais formellement mis en accusation pour 62 meurtres commis à l'hôpital de Delmenhorst et 35 dans celui d'Oldenburg, les deux établissements où il avait travaillé entre 1999 et 2005. En août, le chef de l'enquête, Arne Schmidt, avait jugé cette affaire "unique dans l'Histoire de la République fédérale" en raison de son ampleur. 

L’anxiété pourrait être une manifestation précoce de la maladie d’Alzheimer


Dépression des seniors. Tout savoir sur les antidépresseurs


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17 janvier 2018 

Affectant 15 à 35 % des plus de 65 ans, la dépression est une maladie prise en charge par la psychothérapie. Mais aussi par la prescription d’antidépresseurs. Cet usage est-il adapté à l’organisme fragile des personnes âgées, notamment chez celles qui prennent déjà beaucoup de médicaments ?

Dans le cadre d’une dépression, une personne âgée peut se tourner vers diverses approches recrutant la parole et/ou le lâcher prise. C’est le cas des thérapies cognitives et comportementales, de la psychanalyse, des thérapies familiales et conjugales, de l’hypnose ou encore de la sophrologie et de la méditation. 


Samuel Lézé, Freud Wars. Un siècle de scandales, PUF


par Claire Pagès , le 15 janvier 



L’histoire de la psychanalyse est faite de nombreuses controverses, souvent violentes, qui tiennent beaucoup à la figure de Freud lui-même, objet de haine ou d’adoration. Mais à se focaliser sur ces conflits, on risque d’oublier que la psychanalyse s’est constituée aussi comme pratique en dehors du freudisme ou de l’anti-freudisme.

Cartographie de la critique du freudisme

Une grande qualité de ce Freud Wars est d’abord de rompre en tout point, touchant le dossier de l’anti-freudisme, avec un certain silence, attitude défensive souvent adoptée. Alors que d’aucuns comptent sur le fait que chaque scandale inéluctablement retombe — forme d’« assassinat par le silence » de l’adversaire (p. 99), l’auteur de l’ouvrage donne toute sa mesure à cette dimension de la psychanalyse — la haine qu’elle n’a jamais cessé de susciter — en constituant sa réception critique en véritable objet scientifique. Il en élabore une cartographie, s’attachant plus précisément à la réception pamphlétaire de la psychanalyse, celle qui vise à détruire, à abattre, à discréditer intégralement l’objet incriminé. Cette cartographie fait état d’abord d’une série de scandales — entre 1912 et 2012 —, qui conduit parler de « cycle polémique » et pas seulement d’« épisode » critique et permet ensuite à la fois de spécifier chacune des vagues et de dégager leur invariant critique.
Samuel Lézé est en effet conduit à distinguer deux gestes ou deux positionnements : être un critique et être un adversaire. Les critiques de la psychanalyse ont à leur crédit de distinguer Freud et la psychanalyse, Freud et ses énoncés, de différencier entre eux les courants et écoles psychanalytiques, de porter sur les institutions et les théories et non sur les personnes. 

Comment enrichir le vocabulaire des enfants ?

21/01/2018

Dès le plus jeune âge, le nombre de mots à la disposition des individus est déterminant pour bien d'autres apprentissages. Comment dès lors agir pour que davantage d'enfants maitrisent davantage de vocabulaire ?
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. Crédits : Thomas Barwick - Getty
S’il est crucial pour chaque enfant d’avoir à sa disposition un lexique suffisant pour s’exprimer clairement, pour traduire sa pensée et ses émotions,  les mots pour comprendre le monde qui l’entoure, les mots pour lire et s’instruire ; comment mieux s’emparer de la question de l’apprentissage du vocabulaire ? C’est un sujet central pour l'éducation, à l’école, depuis la maternelle, « l’école du langage », jusqu’à l’enseignement supérieur où l’on attend des étudiants une certaine qualité dans l’expression. C’est aussi un domaine qui fait actuellement l’objet de politiques publiques en direction des familles, car l’apprentissage de la langue commence bien avant l’école et le poids du milieu social d’origine pèse considérablement dans les différences constatées entre les enfants. La diffusion des connaissances scientifiques sur les apprentissages ainsi que des enseignements plus ciblés pourront-ils aider à surmonter ces inégalités ?

Au Somaliland, sexe et bouche cousus

Dans ce petit Etat d’Afrique de l’Est non reconnu par la communauté internationale, les femmes doivent lutter contre les mutilations génitales.
A Hargeisa, en septembre 2016.
A Hargeisa, en septembre 2016. CRÉDITS : ADRIENNE SURPRENANT /COLLECTIF ITEM
Nada sent entre ses jambes cette couture jamais cicatrisée. La fièvre fait perler sur son front des gouttes de sueur qui se perdent dans le tissu grenat de son abaya, cet ample vêtement sous lequel elle dissimule ses formes aux yeux des hommes. Chaque mois, lorsque son sang cherche à s’écouler, la jeune femme maudit en silence le jour de sa naissance où son sexe a décidé de son destin et de ses souffrances. Mieux vaut ne pas être une fille au Somaliland. Ce petit Etat de 4 millions d’habitants, non reconnu par la communauté internationale, partage avec ses voisins de la corne de l’Afrique une tradition : les filles y sont cousues. Pour garantir leur virginité jusqu’au mariage, les protéger du viol, les protéger d’elles-mêmes contre de coupables tentations, laver une saleté originelle… La liste est longue des raisons et des croyances mises en avant pour justifier la persistance de cette pratique à laquelle, sous différentes variantes, nulle ou presque ne peut échapper.

Une vie d'enfermement : les échappées photographiques de Zbigniew Dlubak

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  • Luc Desbenoit    
  • 19/01/2018.
  • Sans titre, vers 1970. 
  • La Fondation Henri Cartier-Bresson expose à Paris ce photographe majeur en Pologne mais méconnu chez nous. Gros plans intimes et frontières invisibles : son travail questionne surtout la réalité des choses qui l’entourent.
    L’œuvre de Zbigniew Dlubak (1920-2005) n’était jamais sortie des frontières de sa Pologne natale. Exposées à la fondation Henri Cartier-Bresson, ses images en noir et blanc des années 1947 à 1949 font l’effet d’une fuite éperdue face au réel. La découverte désoriente.
    Le peintre et photographe semble se cogner sur les frontières invisibles d’un monde borné, concentrationnaire, clos, ésotérique… et sans porte d’entrée pour le visiteur. Ses sublimes vues en contre-plongées rasantes de troncs d’arbres buttent sur un ciel flou rendu inacessible par une barrière infranchissable, sorte de champ électrique mortel.

    Un monde imaginaire

    La lecture de sa biographie permet de reprendre pied : déporté dans le camp de concentration de Mauthausen pour avoir participé à l’insurrection du ghetto de Varsovie en 1943, puis admis dans un sanatorium pour soigner une tuberculose, Dlubak garde les réflexes d’un homme qui ne peut survivre qu’en se créant un monde imaginaire peu accessible aux autres. 
  • Ecrans : ados accros, parents à cran

    Collés à leur smartphone, certains deviennent cyberaddicts, tandis que les parents cherchent des solutions. Leur inquiétude ? Les nombreux problèmes liés à l’hyperconnexion : sédentarité, troubles du comportement, autodépréciation et harcèlement.

    LE MONDE  | Par 
    Les 6-17 ans passent plus de quatre heures par jour devant un écran, les 15-16 ans plus de cinq heures (Médiamétrie, avril 2017).
    Les 6-17 ans passent plus de quatre heures par jour devant un écran, les 15-16 ans plus de cinq heures (Médiamétrie, avril 2017). HERO IMAGES / PLAINPICTURES

    C’était pour la bonne cause, les parents en conviennent – avant de s’en mordre les doigts. Etre joignables par leurs « petits » et, en retour, pouvoir les marquer à la culotte, c’est l’alibi légitimement avancé par trois quarts de ceux qui ont équipé leurs enfants d’un téléphone portable. « Un passage o-bli-gé », selon tous ceux qui ont cédé aux pressions de leur progéniture, lassés de la voir vampiriser le smartphone parental. « Et c’est là que les emmerdes commencent », selon bon nombre de parents, passés maîtres en sommations à répétition pour qu’elle lâche son « précieux », ne serait-ce que le temps du dîner. A l’école, c’est un peu le même combat. A tel point que le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, a récemment promis de renforcer la mise au ban du doudou numérique dans les établissements scolaires, dès la rentrée 2018.

    « Ma fille de 14 ans est constamment dessus, on en arrive à lui envoyer un texto pour capter son attention ! » 

    Un directeur d’école








    Les 6-17 ans passent plus de quatre heures par jour devant un écran, les 15-16 ans, plus de cinq heures ; soit une à deux heures de plus en moyenne qu’il y a dix ans, dont cinquante-huit minutes par jour pour le seul smartphone chez les 15-24 ans (Médiamétrie, avril 2017). Cette prédilection pour les écrans peut grimper jusqu’à dix heures par jour, agitant le spectre de la cyberaddiction. Un combat continuel : 67 % des parents reconnaissent que le téléphone de leur enfant « a déjà été une source de conflits ». « C’est un véritable prolongement d’elle-même, déplore un quadragénaire, directeur d’école. Ma fille de 14 ans est constamment dessus, on en arrive à lui envoyer un texto pour capter son attention ! » « C’est une bataille de tous les jours », renchérit, dans un appel à témoignages publié sur le site Lemonde.fr, Mylène, qui restreint le temps de connexion pour éviter « trop de distractions ».

    Le corps, envers de la psyché

    Le Temps
    Laurence Chauvy    21 janvier 2018

    SUISSE

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    Entravé, souffrant, démembré, recomposé, mort ou glorieux: le corps inspire les créateurs de l’art brut, comme le met en lumière la 3e biennale thématique proposée par la Collection de l’art brut, à Lausanne

    Lorsqu’il ne reste rien, ou qu’on a peu reçu, lorsque la créativité s’exprime par les moyens les plus pauvres et que l’enfermement, ou quelque handicap, limite la vue sur l’extérieur, est-il meilleur sujet d’exploration et de transformations que le corps, toujours à disposition? Les auteurs de l’art brut – ou de cette catégorie un peu hybride qu’est la Neuve Invention – comme d’ailleurs les artistes en général, s’intéressent à l’image du corps: corps en miroir, corps en métamorphose, corps mort, etc. Telles sont en effet les rubriques qu’aborde la 3e édition de la Biennale de l’art brut, destinée à mettre en valeur les collections du musée lausannois (riches de plus de 70 000 pièces), tout en traitant une thématique judicieusement choisie.
    Quelque 300 œuvres sélectionnées par le commissaire invité, le comédien, danseur et metteur en scène Gustavo Giacosa, dont la pratique professionnelle est donc intimement liée au corps, illustrent non pas tellement les facettes diverses de ce qui se présente à la fois comme sujet et comme objet, comme outil et comme œuvre en soi, comme attribut de l’humain et comme image du divin, mais plutôt la manière dont l’abordent ces créateurs en particulier. Soit quarante personnes qui ont ou ont eu un problème mental ou psychique, ont vécu des traumatismes (comme Emma Santos, qui fut par ailleurs un écrivain reconnu), et ont par conséquent vu entamées leur estime de soi et leur perception corporelle.

    La consommation de cannabis bientôt passible d’une simple amende ?

    Par LIBERATION, avec AFP — 

    Un rapport parlementaire préconise de sanctionner les usagersde cannabis par une simple amende, permettant ainsi aux forces de l'ordre de concentrer leurs efforts sur la lutte contre les trafics
    Un rapport parlementaire préconise de sanctionner les usagers de cannabis par une simple amende, permettant ainsi aux forces de l'ordre de concentrer leurs efforts sur la lutte contre les trafics Photo Ethan Miller. AFP


    Vers un assouplissement de la loi pour les consommateurs de cannabis ? Un rapport parlementaire préconise de sanctionner les usagers par une simple amende, permettant ainsi aux forces de l’ordre de concentrer leurs efforts sur la lutte contre les trafics.

    Vers un assouplissement de la loi pour les consommateurs de cannabis ? Un rapport parlementaire préconise de sanctionner les usagers par une simple amende, permettant ainsi aux forces de l’ordre de concentrer leurs efforts sur la lutte contre les trafics. Promesse d’Emmanuel Macron, cette mesure, si elle s’applique en principe à tous les stupéfiants, concerne dans les faits les usagers du cannabis, dont le nombre, en augmentation constante en France, avoisine les 700 000 consommateurs quotidiens.

    L’hôpital sans tabou ni trompette







    Paris, le samedi 20 janvier 2018 – De nouveau, ces dernières semaines, la souffrance des professionnels de santé au travail a fait la une de l’actualité. La dégradation des conditions de travail et des pratiques managériales souvent oublieuses de principes humanistes favorisent chez de nombreux soignants le développement d’un sentiment de perte de sens. Cette situation peut avoir des conséquences directes sur la qualité de la prise en charge et accroît le risque de maltraitance des patients, comme l’a mis en évidence notamment la situation dans les établissements hébergeant des personnes âgées dépendantes (EHPAD).
    Alors que les dénonciations sont de plus en plus nombreuses, la psychologue Valérie Sugg qui évoque ce sujet dans son essai L'hôpital : sans tabou ni trompette (éditions Kawa) propose un portrait sans concession de la situation actuelle qui permet de mesurer combien la qualité des soins est en danger dans notre pays.
    Par Valérie Sugg, psychologue
    Notre système de soins a pris un chemin de traverse depuis trente ans. Les dirigeants se sont gargarisés de cette médecine française réputée mondialement, de ses médecins innovants, mais voilà, les soignants ce ne sont pas que les médecins mais des équipes composées de différents corps de métiers qui tentent de faire entendre l'impasse dans laquelle nous entrons, dangereusement.
    L'hôpital, sans tabou ni trompette ! de Valérie Sugg

    Des données probantes du monde réel montrent que les antipsychotiques à durée prolongée réduisent le risque de mortalité des patients schizophréniques


    Le Lézard
    18, 2018 

    BELGIQUE

    Les sociétés Janssen Pharmaceutical Companies of Johnson & Johnson annoncent les résultats des données probantes du monde réel issues d'une étude portant sur près de 30 000 personnes qui confirment les avantages des antipsychotiques à action prolongée (APAP) dans la réduction du risque de mortalité chez des patients schizophréniques. Les APAP réduisent de 33 % le risque de mortalité comparé aux antipsychotiques oraux (RR 0,67, IC à 95 % 0,56-0,80).[1] 

    Ces nouveaux résultats, publiés dans la revue Schizophrenia Research, montrent également que la mortalité la plus faible était observée avec une dose mensuelle de l'APAP palipéridone (RR 0,11, IC à 95 % 0,03-0,43), d'aripiprazole oral (RR 0,22, CI 95 % 0,15-0,34) et de l'APAP rispéridone (RR 0,31, CI  95 % 0,23-0,43).[i] De plus, le risque de mortalité parmi les patients schizophréniques est inférieur de 56 % à celui d'un traitement antipsychotique comparé à aucun traitement antipsychotique (RR ajusté 0,44, IC à 95 % 0,39-0,49).[1] 

    « Cette étude a d'importantes implications, car nous pouvons désormais comprendre le rôle des antipsychotiques à action prolongée et oraux dans la réduction du risque de mortalité pour les schizophréniques en pratique réelle », a déclaré l'auteur principal, le professeur Jari Tiihonen du Karolinska Institutet, en Suède. « Les schizophréniques peuvent perdre des dizaines d'années de leur vie et ces données probantes démontrent que l'utilisation étendue d'un traitement antipsychotique, en particulier d'APAP de seconde génération, peut contribuer à protéger la vie des patients. » 

    Cette grande étude en monde réel compare l'efficacité des traitements antipsychotiques sur la mortalité, la réhospitalisation psychiatrique et l'échec du traitement chez des patients schizophréniques dans une cohorte nationale suédoise, en utilisant une méthodologie d'avant-garde.

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