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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 9 janvier 2018

Débat : Quel engagement politique public peut-il se faire au nom de la psychanalyse ?


3 février 2018 (lieu à définir)

La moitié des œuvres de Freud interroge l’anthropologie, notamment la Psychologie des foulesTotem et TabouMoïse et le monothéisme. Ces œuvres permettent d’avoir un point de vue inédit sur le déroulement de l’histoire, et sur les formes politiques qu’il prend. Comment comprendre – par exemple – le « populisme » sans la Vatersehnsucht, cet amour du père qui divise le « peuple » et peut le ramener au pire, alors qu’il n’a rien à perdre ?
[...] intervenants : Roland Chemama, Gorana Bulat Manenti, Jean-Pierre Lebrun, Pierre Bruno, Louis Sciara
Table ronde 2, 14 h – 16 h :
« La psychanalyse et les discours de la cité »

intervenants : Jean-Michel Hirt, Marcos Zafiropoulos, Jeanne Wiltord, Jean-Jacques Moscovitz, Marc Nacht

Stanislas Dehaene, des neurosciences aux sciences de l’éducation

Nommé à la tête du nouveau Conseil scientifique de l’éducation nationale, ce grand spécialiste des sciences cognitives et professeur au Collège de France a un credo : « enseigner est une science ».

LE MONDE  | Par 

Tout de noir vêtu, coiffé d’un feutre sombre, Stanislas Dehaene nous mène à son bureau d’un pas vif. La pièce est exiguë, mais le lieu prestigieux. Ce 2 janvier, nous sommes au Collège de France, où le professeur tient la chaire de « psychologie cognitive expérimentale ». Comment notre cerveau encode-t-il nos capacités de lecture, de syntaxe, de calcul, de raisonnement, de prise de conscience… ? Pour répondre, il pointe ses « télescopes » (des instruments d’imagerie) sur une galaxie miniature, notre encéphale, peuplée de myriades d’étoiles, les cellules nerveuses.

Ce neuroscientifique de 52 ans, expert des bases cérébrales des opérations les plus pointues du cerveau humain, a un credo : « enseigner est une science ». Un principe qui animera aussi le Conseil scientifique de l’éducation nationale, dont Stanislas Dehaene a été nommé président et qui sera présenté mercredi 10 janvier par le ministre de l’éducation nationale Jean-Michel Blanquer.

Les « badanti », aides-soignantes de l'ombre des personnes âgées en Italie

Les Echos

OLIVIER TOSSERI






D'après le recensement effectué par une association du secteur, les « badanti » sont officiellement 380.000. Mais comme la moitié travaille au noir, elles sont en réalité 830.000.

Elles ne sont pas l'armée de l'ombre mais l'armée dans l'ombre. Celle des « badanti », accompagnatrices des personnes âgées italiennes. Le gouvernement a alloué, dans le dernier budget pour les trois prochaines années, 20 millions d'euros pour un « bonus badanti », pour aider les familles à les prendre en charge. C'est bien peu lorsque l'on sait qu'elles dépensent 7 milliards d'euros par an pour que leurs aînés soient assistés à domicile.

Travailler de nuit accroît le risque de certains cancers chez les femmes

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Par franceinfo avec AFP 

Le risque augmente en moyenne de 19% pour les femmes travaillant de nuit pendant plusieurs années, et encore plus pour les cancers de la peau et du sein.
On sait que le travail de nuit n'est pas idéal pour la santé, mais une nouvelle étude établit qu'il est lié, chez les femmes, à un risque plus important de développer certains cancers. Selon le travail de chercheurs publié lundi 8 janvier dans la revue américaine Cancer Epidemiology, Biomarkers and Prevention, le risque de cancer augmente de 19% en moyenne chez les femmes travaillant de nuit pendant plusieurs années.
Le travail des scientifiques est en fait une méta-analyse de 61 études, couvrant 3,9 millions de participants et 114 628 cas de cancer en Europe, Amérique du Nord, Asie et Australie. Ces chercheurs, dont le cancérologue Xuelei Ma, de l'université du Sichuan à Chengdu (Chine), ont voulu déterminer si le fait de travailler de nuit pendant de longues années pouvait accroître le risque de onze types de cancer chez les femmes. Une autre analyse a été effectuée sur les effets du travail de nuit pour six types de cancer parmi des infirmières.





Nouveau revers dans le traitement de la maladie d'Alzheimer

Par AFP le 09.01.2018



AFP/ARCHIVES - JEAN-FRANCOIS MONIER


Une molécule jugée prometteuse contre la maladie d'Alzheimer n'a pas montré l'efficacité escomptée au cours d'une série d'essais cliniques dont les résultats sont publiés mardi dans le Journal of the American Medical Association (JAMA).
De précédentes études avaient laissé penser que l'idalopirdine du groupe pharmaceutique danois Lundbeck, pouvait améliorer les capacités cognitives chez des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer déjà traitées avec des médicaments existants pour minimiser les symptômes sans arrêter le développement de cette dégénérescence neurologique incurable.

Un lien douteux entre autisme de l’enfant et prise d’IRS par le père

07/01/2018

L’exposition du fœtus aux inhibiteurs de recapture de la sérotonine (IRS) pendant la grossesse pourrait jouer un rôle dans le développement fœtal, voire celui de l’enfant. Il n’est pas interdit dès lors de se poser la question des effets que pourrait avoir l’exposition plus précoce sur les gamètes, particulièrement sur le sperme. L’hypothèse n’est pas nouvelle d’une possible augmentation du risque de complications pendant la grossesse et la période néonatale secondaire à la prise de médicaments par le père.

Conséquences de la maltraitance infantile : d’une génération à l’autre

04/01/2018


Les conséquences de la maltraitance et de la négligence subies dans l’enfance se poursuivent tout au long de la vie. Les troubles psychiatriques, notamment, sont plus fréquents, plus sévères, et plus difficiles à traiter. Mais les enfants de personnes ayant été maltraitées en subissent également les répercussions. L’une des explications de cette transmission transgénérationnelle fait appel à la théorie de l’attachement, qui postule que les profils d’attachement acquis durant l’enfance (fortement perturbés en cas de maltraitance) ont un effet sur la façon dont on s’occupe de son enfant, et donc sur son profil d’attachement ultérieur.

Quand les médicaments antiparkinsoniens deviennent une drogue

22/12/2017

Le syndrome de dysrégulation dopaminergique (SDD) se caractérise par une véritable addiction qui va porter certes sur la lévodopa, mais aussi sur les autres médicaments antiparkinsoniens, notamment les agonistes dopaminergiques. Ce syndrome survient chez environ 3 à 5 % des patients atteints d’une maladie de Parkinson idiopathique (MPI) traitée, ce qui explique l’accès facile aux médicaments en question. Le profil démographique et clinique est un peu particulier : sujet jeune ou relativement jeune, sexe masculin, réponse thérapeutique en général très favorable et tendance à l’automédication visant à contrôler la maladie le plus étroitement possible.

lundi 8 janvier 2018

Comment s’habiller le matin au 18ème siècle

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Voici à quoi aurait ressemblé votre routine matinale si vous étiez une femme au 18ème siècle. Ces deux vidéos nous dévoilent étapes par étapes comment les femmes de l’époque s’habillaient le matin, que vous fassiez partie de la classe ouvrière ou de la bourgeoisie.

Lire la suite et voir les vidéos ...

L'hypnose est-elle efficace ?

Par Armance Gelaude — 

L'hypnose est-elle efficace ?
L'hypnose est-elle efficace ?Photo Victor Tongdee. 
Getty Images. iStockphoto


De nombreux résultats scientifiques montrent non seulement que l’hypnose fonctionne réellement, mais aussi quels sont les mécanismes neuronaux se cachant derrière son fonctionnement.

La controverse autour de l’hypnose et de son efficacité est presque aussi vieille que la technique elle-même. Cependant, aujourd’hui, cette controverse commence à se tarir puisque de nombreuses évidences scientifiques montrent non seulement que l’hypnose fonctionne réellement mais aussi quels sont les mécanismes neuronaux se cachant derrière son fonctionnement.


Psychiatrie hospitalière : un naufrage inexorable ?

Rennes, le lundi 8 janvier 2018 – Les hôpitaux psychiatriques d’Amiens, Bourges, Cadillac, pour ne citer qu’eux, ont été, l’année passée, le théâtre de mouvements sociaux, plus désespérés que revendicatifs. 

L’annonce, fin 2017, par le ministre de la Santé Agnès Buzyn de la distribution de 44 millions d’euros pour le secteur ne semble pas avoir apaisé les tensions et rassuré les professionnels. 

Ainsi, à Rennes, le centre hospitalier Guillaume-Régnier, un des plus grands hôpitaux psychiatriques de France, poursuit sa grève entamée le 7 novembre dernier. L’hôpital accueille désormais patients et visiteurs par des banderoles évocatrices : « hôpital sans lit», « redonnons du sens à notre travail », « souffrance au travail »…Ici c’est la tentative de suicide d’un agent qui aura été l’élément déclencheur de la gronde.

Pour le syndicat Sud Santé, la dégradation des conditions d'accueil est ici telle qu’elle génère des comportements violents chez les patients et par effet domino conduit à des comportements maltraitants.

Bioéthique : des Etats généraux pour ouvrir le débat le plus largement possible

PMA, fin de vie, médecine prédictive… Du 18 janvier au 7 juillet, de nombreux thèmes seront débattus au niveau de chaque région afin de préparer une révision de la loi

LE MONDE  | Par 

Ce sera « un vrai débat philosophique dans la société », dont Emmanuel Macron s’est déclaré le « garant » lors de ses vœux aux autorités religieuses, jeudi 4 janvier. La révision de la loi de bioéthique commencera officiellement le 18 janvier avec le lancement des Etats généraux de la bioéthique, qui dureront jusqu’au 7 juillet.

Cependant, à quinze jours de l’échéance, l’inquiétude est palpable parmi les chercheurs et les militants, qui s’interrogent sur leur place dans le processus, son déroulement et son débouché. « Personne ne comprend comment ça va se passer », résume Vincent Brès, président de l’association PMAnonyme.

Harcèlement : un rapport accablant pour le CHU de Grenoble

Anne Bayle-Iniguez
| 08.01.2018


Le médiateur national Édouard Couty a remis à Agnès Buzyn un rapport accablant sur le CHU de Grenoble, théâtre du suicide d'un neurochirurgien. Plusieurs services sont perturbés par de graves antagonismes médicaux, source de dysfonctionnements. Des solutions sont avancées.

chu grenoble

Derrière le suicide médiatisé d'un neurochirurgien pédiatrique de 36 ans, survenu le 2 novembre 2017 au CHU de Grenoble, c'est une série de drames humains que vivent en huis clos plusieurs praticiens (PH) de cet hôpital, parfois depuis des années.
Tel est le principal enseignement du rapport du médiateur national Édouard Couty, missionné le 3 novembre par la ministre de la Santé pour établir un diagnostic sur la situation du CHU au regard des situations de souffrance au travail dans certains servicesAgnès Buzyn doit rendre publiques ce lundi les recommandations de l'expert – dont le « Quotidien » a eu copie.

Toilette "VMC", double couche : le coup de gueule des infirmières

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"Comment condamner quand vous avez 45 patients à charge en gériatrie?" demande Clara, infirmière. Photo d'illustration Pixabay/domaine public
"Comment condamner quand vous avez 45 patients 
à charge en gériatrie?" demande Clara, infirmière. 
Photo d'illustration Pixabay/domaine public

Faire une toilette "visage-mains-cul" aux résidents, mettre un sac plastique et une double couche sous un patient pour éviter de changer tout le lit, mélanger la biscotte, le beurre, la confiture le tout dans le café et faire manger ça aux malades... Les témoignages ahurissants de personnel soignant sur les réseaux sociaux et dans les médias sont édifiants.

Sur les réseaux sociaux, dans les médias, les coups de gueule se multiplient. La réalité du métier d'infirmier(e)s ou d'aide-soignant(e)s semble rattraper celles et ceux qui ont choisi ce métier par vocation mais qui ne se reconnaissent plus au quotidien.

"Vous êtes en situation, débrouillez-vous"

La profession sature devant le manque de moyens et les conditions de travail. Les témoignages ahurissants se multiplient, à l'instar de celui de cette infirmière, Christine Rinato, interrogée sur France 3 le 2 janvier. Elle raconte son quotidien dans une maison de retraite -un Ehpad- dont elle tait le nom. Huit emplois viennent d’être supprimés. Elle décrit un quotidien "comme à l'usine", un travail à la chaîne : "Vous vous retrouvez à quatre pour faire la toilette de 50 personnes. On vous dit : Vous êtes en situation, débrouillez-vous. Pour les repas ? Ça va être le souci, parce qu'il va falloir choisir celui qui va manger chaud, celui qui va manger froid, parce qu'on ne pourra pas s'occuper de tout le monde en même temps".
Elle raconte que le personnel a la consigne de faire des toilettes "VMC" : "C’est une toilette visage-mains-cul, une toilette express, ça c’est sûr". Les résidents ne bénéficient d'une vraie douche qu’une fois par semaine, au mieux. "C'est révoltant, c’est invivable, usant".

Une pilule connectée pour sonder la santé gastro-intestinale

Damien Coulomb
| 08.01.2018




pilule connectée
Crédit Photo : DR
Des chercheurs de l'institut royal de technologie de Melbourne (MRIT) viennent de faire la première démonstration de la sécurité d'un nouveau dispositif : une pilule ingérable capable d'analyser les gaz contenus dans le système digestif des patients. Ils ont publié leurs résultats dans le premier numéro de la nouvelle revue « Nature Electronics ».
La gélule expérimentée par le Pr Kourosh Kalantar-Zadeh et ses collègues (26 mm de long sur 9,8 mm de large) est capable de mesurer en temps réel les quantités d'hydrogène, de dioxyde de carbone et d'oxygène, les données pouvant ensuite être transmises à un téléphone portable. Un groupe de 7 patients, aux consommations variables de fibres, a testé le dispositif.

Légalisé, dépénalisé, prescrit… le cannabis dans le monde en neuf graphiques

La drogue consommée depuis des siècles, encore prohibée dans de nombreux pays, a été légalisée le 1er janvier en Californie et le Canada s’apprête à le faire en juillet.
LE MONDE  | Par 

La prohibition du cannabis, consensus mondial depuis plus d’un siècle, serait-elle en train de partir en fumée ? Avec la Californie, qui a légalisé cette drogue le 1er janvier, et le Canada, qui s’apprête à le faire en juillet, cette hypothèse commence à prendre corps.

Elle était pourtant encore farfelue quand l’Uruguay a ouvert la voie, en 2013, en légalisant de façon encadrée la culture et la consommation de cannabis. Si cette drogue douce se consomme depuis des siècles sous différentes formes pour des usages récréatifs ou thérapeutiques, elle était prohibée dans la quasi-totalité des pays du monde.

Mais contrairement à une idée répandue, cet état de fait était relativement récent dans l’histoire humaine. L’une des premières lois de prohibition du cannabis a été votée en Egypte en 1868, mais la plupart des pays occidentaux n’ont suivi que dans les années 1920 ou 1930, et la prohibition ne s’est vraiment mondialisée qu’après-guerre, comme le rappelle le Transnational Institute dans un rapport sur la question.


Evénements, dates : l’homme qui se souvient de tout

Le Monde Blogs    par Marc Gozlan    


MM a 63 ans et vit à Baltimore (Maryland, États-Unis). C’est à l’âge de 29 ans et 9 mois que cet Américain déclara s’être rendu compte qu’il avait une mémoire extraordinaire, en l’occurrence lorsqu’il entreprit de dresser la liste des faits historiques dont il pouvait se souvenir. Il fait partie de ces très rares individus dotés d’hyperthymésie (ou hypermnésie autobiographique). En anglais, on appelle HSAM (Highly superior autobiographical memory) ces personnes ayant des capacités hautement supérieures à la moyenne en termes de mémoire autobiographique. MM possède en effet une mémoire phénoménale pour les faits personnels et historiques, les dates de ces événements, ainsi qu’un savoir encyclopédique.
Après avoir entendu une émission de radio sur les troubles de la mémoire, il se décide à contacter le Pr Jason Brandt de la faculté de médecine de l’université Johns Hopkins (Baltimore). Il déclare être capable de se souvenir de faits historiques, de dates, de statistiques sportives. Il fournit des coupures de presse du début des années 1980 le décrivant comme un homme ayant une mémoire étonnante (« The Amazing Memory Man »). MM montre un grand intérêt pour les événements sportifs, en particulier pour les Jeux Olympiques. Il se souvient des athlètes, des records, des scores, du nom des champions, de ceux qui ont eu une médaille comme de ceux qui ont été battus. Lorsque les neuropsychologues lui demandent ce qui s’est passé le 18 mai, MM leur répond qu’il s’agit de la « date de naissance du pape Jean-Paul II en 1920, du joueur de baseball des Baltimore Orioles, Brooks Robinson, dans l’Arkansas en 1937. C’est aussi la date de l’éruption du volcan mont Saint Helens ».
MM ne sait pas expliquer à quoi tient sa mémoire extraordinaire. Il déclare prendre plaisir à lire les sujets qui l’intéresse, mais ne les étudie pas, ne prend pas de notes, n’utilise pas de moyens mnémoniques, et surtout ne cherche pas spécifiquement à s’en souvenir. Les faits se gravent automatiquement dans sa mémoire, explique-t-il. Il ne visualise mentalement aucun calendrier, ne possède pas des capacités extraordinaires en calcul. « C’est juste quelque chose que j’arrive à faire », déclare-t-il, ajoutant qu’il voit cela plutôt comme un don même s’il reconnaît que cela constitue parfois un handicap lorsque, par exemple, il se souvient avec tristesse de sa mère dont il était très proche à chaque anniversaire de sa mort.
MM a accepté avec enthousiasme de se soumettre, en 2016 et durant le début de l’année 2017, à une batterie d’examens psychologiques et de tests de mémoire. Les résultats de cette évaluation neuropsychologique sont publiés dans un article paru le 21 décembre 2017 dans la revue Neuropsychology.  

2018, année optimiste ?

2018, année optimiste ? Enquête sur les raisons de se réjouir

Malgré le réchauffement climatique, les populismes, le terrorisme ou la menace nucléaire, des personnalités de tous horizons nous assurent que l’humanité progresse vers un mieux-être.
LE MONDE IDEES |  | Par 

« Il n’y en a pas un sur cent, et pourtant ils existent… », chantait Léo Ferré en 1969. Il parlait des anarchistes. Nous pourrions dire la même chose des optimistes aujourd’hui.

Ils sont une poignée à se faire entendre, philosophes, scientifiques, économistes, journalistes, associatifs, entrepreneurs, principalement anglo-saxons ou d’Europe du Nord, assurant que l’humanité progresse vers un mieux-être général en dépit du réchauffement climatique, de la flambée des populismes, de la persistance des violences islamistes et des menaces nucléaires que se lancent le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, et le président américain Donald Trump.

En août 2017, le quotidien britannique The Guardian qualifiait de « nouveaux optimistes » ce « groupe de commentateurs de plus en plus éminents qui semblent exceptionnellement immunisés contre la morosité », avançant que l’esprit des Lumières et la raison l’emportent toujours dans l’histoire. Etes-vous l’un de ces derniers progressistes ? Voici quatre grands arguments qui pourraient vous convaincre de le devenir en 2018.


  • Vous devenez optimiste... quand vous cessez de surévaluer le malheur

De nombreux biais d’interprétation exagèrent la gravité de ce qui se produit autour de nous. En décembre 2017, une étude Ipsos, ­Perils of Perception, menée dans trente-hui pays des cinq continents, souligne combien nous « surévaluons » le nombre de drames qui nous frappent, tant à domicile que dans les autres pays.