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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

vendredi 17 novembre 2017

Imagine mon handicap

17/11/2017

#imaginemonhandicap |En France, 500 000 personnes handicapées sont au chômage. Une loi oblige depuis 1987 les entreprises d'au moins 20 salariés à embaucher 6% de personnes handicapées, mais leur intégration dans le monde du travail progresse lentement. Pourtant, les portraits que nous dressons ici forcent l'admiration.

Hakim Kasmi travaille depuis dix ans pour la rédaction de France Culture. Il est l'un de ceux qui se sont confiés à notre micro
Hakim Kasmi travaille depuis dix ans pour la rédaction de France Culture. Il est l'un de ceux qui se sont confiés à notre micro Crédits : Tara Schlegel - Radio France
L'emploi des personnes en situation de handicap progresse trop lentement en France. Trouver un travail est - pour cette frange de la population - deux fois plus difficile que pour une personne valide. Leur taux de chômage dépasse les 18%, et, malgré une loi contraignante qui a déjà trente ans, la situation progresse très lentement. 

« L’obligation d’emploi de personnes en situation de handicap a atteint ses limites »

Alain Rochon, président de l’Association des paralysés de France, explique pourquoi la seule pression sur les entreprises ne suffit pas.

LE MONDE ECONOMIE |  | Propos recueillis par 


Alain Rochon, président de l’Association des paralysés de France.

Alain Rochon, président de l’Association des paralysés de France. APF


Le président de l’Association des paralysés de France (APF), Alain ­Rochon, présente le bilan « emploi » des personnes en situation de handicap, à la veille de la 21e Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées, qui se tient du 13 au 19 novembre. Il évoque des pistes pour redresser la situation.

Le taux de chômage commence à baisser en France, la croissance du PIB augmente, qu’en est-il pour les personnes ­en situation de handicap ?

Le constat est amer : le nombre de demandeurs d’emploi en situation de handicap ne cesse de progresser alors que leur taux d’emploi reste à la traîne. Seul un tiers est dans l’emploi, contre deux tiers pour les valides. Dans le secteur privé, le taux d’emploi des personnes en situation de handicap atteint péniblement les 3,3 % au lieu du quota de 6 % des effectifs requis par la loi de 1987 pour les entreprises d’au moins 20 salariés. Le secteur public fait un peu mieux avec un taux d’emploi de 5,17 %, mais avec des modalités de décompte différentes.

Enfin, 8 % des entreprises n’emploient aucune personne en situation de handicap et préfèrent payer. Elles doivent, en effet, verser une contribution à l’Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph) si elles ne répondent pas, en tout ou en partie, à l’obligation légale.

Gaston Chaissac : Chroniques d’une incessante cueillette artistique

Par 16-11-2017

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Les dessins de Gaston Chaissac sont à découvrir au MASC en Vendée.

Le musée de l’abbaye de Sainte-Croix (MASC) aux Sables-d'Olonne, en Vendée, consacre jusqu’au 14 janvier une très belle et bouleversante rétrospective à l’œuvre de Gaston Chaissac. Grâce au récent prêt de la fille de cet artiste hors-norme, son travail coloré et rieur retrouve enfin un peu de lumière. Peintre marginal, voire marginalisé, Gaston Chaissac était bien un artiste érudit, perpétuel enthousiaste cueilleur d’idées dans la campagne vendéenne.





Il en faut peu pour qu’une vie bascule dans l’art. C’est avec une émotion intacte qu’Annie Raison, la fille de Gaston Chaissac, parle de la trajectoire improbable de son père. « Papa a été amené à faire ce travail de proche en proche, en douceur, comme une évidence. A partir du moment où il a rencontré Otto Freundlich, il a compris qu’il pouvait organiser sa vie autour de quelque chose qu’il aimerait. » On est dans les années 1930, le jeune Gaston Chaissac, après avoir quitté une famille disloquée dans l’Yonne, trouve refuge, en raison de sa santé fragile, chez son frère à Paris. Espiègle, il va tout faire pour éviter un petit emploi à la cordonnerie familiale afin de s’épanouir dans l’atelier artistique des voisins du dessous, rue Henri-Barbusse. « Chez Otto et Jeanne Kosnick-Kloss, il y avait de la lumière toute la nuit ! C’étaient des artistes et mon père s’est réfugié là-bas. Otto vivait dans un dénuement total. Mon père a vu quelqu’un qui vivait dans la misère, mais qui réalisait des choses extraordinaires. »

La convention collective qui déchire Neuchâtel

 11 novembre 2017



Faut-il maintenir la convention collective de travail Santé 21? A l’approche de la votation cantonale du 26 novembre, la question oppose la gauche et la droite du canton. Le Conseil d’Etat est pris entre deux feux

Dans le canton de Neuchâtel, des affiches représentant des cœurs sanguinolents et des visages d’infirmiers annoncent la couleur. La santé revient au premier plan du débat politique à l’occasion de la votation du 26 novembre. Les électeurs devront décider du maintien de l’actuelle convention collective de travail (CCT) Santé 21. Celle-ci couvre 5700 employés, dans un canton où plus d’une personne sur dix travaille dans le domaine de la santé.


Le cerveau est une machine comme une autre

La philosophe Catherine Malabou a longtemps cru à l’existence d’une frontière entre cerveau et machines, qu’elle juge désormais poreuse, et bientôt abolie.

LE MONDE  | Par 

VICTOR DE SCHWANBERG/SPL/COSMOS


Un philosophe peut-il reconnaître ses erreurs ? Le cas est rare. On préfère généralement adoucir les mutations de sa pensée, les présenter sous le signe d’une progression linéaire plutôt que de réfuter ses propres thèses. C’est pourtant ce que fait Catherine Malabou, professeure à l’université de Kingston (Royaume-Uni), qui propose dans son nouveau livre une critique sans ménagement de l’un de ses essais les plus importants, Que faire de notre cerveau ? (Bayard, 2004).

Continuité dans le thème, rupture dans les idées. Le nouvel essai de la philosophe s’inscrit dans la suite logique de son parcours de recherche. Après avoir écrit une thèse sur le concept de plasticité chez Hegel, elle s’est naturellement tournée vers les neurosciences, où cette notion occupe une place centrale dans la description de notre système nerveux. L’étape suivante s’est imposée d’elle-même – de la réflexion sur les relations entre l’esprit et le cerveau, le symbolique et le vivant, au questionnement des rapports entre l’intelligence artificielle et l’intelligence humaine.

Cannabis : que risquera-t-on demain pour avoir fumé un joint ?

Alors que des amendes pour simple usage d’herbe ou de résine sont à l’étude, un think tank a analysé l’impact concret de trois scénarios

LE MONDE  | Par 
Que risquera-t-on demain pour avoir fumé un joint ou avoir été interpellé avec quelques grammes de cannabis dans la poche ? Pendant la campagne présidentielle, Emmanuel Macron s’était engagé à réformer la politique pénale pour sanctionner la consommation de stupéfiants par une simple amende. Une réforme dont le but est d’alléger le travail des forces de l’ordre et de désengorger la justice, face à un contentieux de masse qui, dans les faits, se solde majoritairement par des rappels à la loi.

Si beaucoup y avaient vu une promesse de dépénalisation de l’usage de stupéfiants, aujourd’hui théoriquement passible d’un an de prison et de 3 750 euros d’amende, c’est une réforme plus limitée qui a aujourd’hui les faveurs du gouvernement. Celui-ci veut proposer un système d’amende forfaitaire tout en maintenant le délit pénal d’usage, afin de préserver les pouvoirs de coercition qui lui sont associés, comme le placement en garde à vue.


Près d’un quart des Français disent avoir vécu des maltraitances graves dans l’enfance

Les agressions sexuelles sont de loin les plus nombreuses, selon un sondage Harris Interactive : 16 % des personnes interrogées disent en avoir subi.

LE MONDE  | Par 

Le chiffre sidère tant il est élevé. Selon un sondage effectué en ligne par l’institut Harris Interactive pour l’association L’Enfant bleu, auprès de 1 030 personnes représentatives, publié jeudi 16 novembre, 22 % des Français disent avoir été victimes de diverses formes graves de maltraitance pendant leur enfance. Par ce terme, l’enquête entend « le fait d’avoir été régulièrement victime de coups/menaces/insultes, absence de soins ou d’hygiène ou d’avoir été au moins une fois victime de viol ou d’agression sexuelle ».


Ce sont les agressions sexuelles qui sont de loin les plus nombreuses, puisque 16 % des sondés disent en avoir subi, contre 8 % des maltraitances psychologiques (menaces, insultes, humiliations), 5 % des maltraitances physiques (coups), et 3 % des négligences (absence de soins, hygiène). Plusieurs formes de maltraitance peuvent avoir lieu en même temps. Parmi les victimes de violences sexuelles, 72 % sont des femmes et 28 % des hommes.

« Des masses considérables de personnes sont concernées, commente Michel Martzloff, secrétaire général de l’association L’Enfant bleu. Est-ce que les pouvoirs publics ont pris la mesure du fléau auquel il faut s’attaquer ? Ce n’est pas certain. » Bien que ses conséquences soient lourdes pour l’avenir des personnes concernées, les chiffres sur la maltraitance subie par les mineurs sont rares. Ces derniers ne peuvent en effet être interrogés sans l’assentiment de leurs parents, ou une fois devenus adultes.



Séparation de siamoises : un dilemme éthique et une prouesse technique

 06/11/2017






Reconstruction tridimensionnelle des squelettes par scanner

De tous les hôpitaux nord-américains contactés par une ONG pour évaluer la possibilité de séparer des siamoises nées en Afrique de l’Est, le Massachussets General Hospital for Children [MGHC] de Boston (USA) a été le seul à répondre positivement. Il a aussitôt formé une équipe pluridisciplinaire, avec des chirurgiens, des réanimateurs, des cardiologues, des radiologues, des anesthésistes, etc., afin de résoudre les problèmes éthiques et techniques posés par ce cas exceptionnel (environ une naissance de siamois sur 100 000 naissances).
A leur arrivée, en 2016, les fillettes étaient âgées de 22 mois. Elles étaient unies par l’abdomen et le bassin (omphalo-ischiopagus), et présentaient trois membres inférieurs (tripus), dont un avec un pied malformé. La siamoise A était plus fluette que la siamoise B, et plus ou moins cyanosée.

73 millions d’enfants de 5 à 11 ans contraints de travailler dans le monde

A l’occasion d’une conférence mondiale sur l’élimination du travail des enfants, l’Organisation internationale du travail alerte sur les difficultés à mettre fin à ce fléau.

LE MONDE  | Par 

A Jalandhar, en Inde, en septembre 2017.
A Jalandhar, en Inde, en septembre 2017. SHAMMI MEHRA / AFP

Une fois encore, le constat est identique quand il s’agit d’éradiquer les formes extrêmes d’exploitation et d’inégalité sur la planète : la communauté internationale constate les progrès réalisés, mais on reste très loin de l’objectif. Ainsi en est-il du travail des enfants.

« Cent cinquante-deux millions d’enfants sont toujours victimes du travail des enfants, soit près d’un enfant sur dix dans le monde. Parmi eux, près de la moitié effectue des travaux dangereux. Nous devons reconnaître que les progrès ont été très inégaux », a déclaré le directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT), Guy Ryder, en ouverture de la 4e Conférence mondiale sur l’élimination durable du travail des enfants, qui se tient à Buenos Aires du 14 au 16 novembre.

Dans le cadre des Objectifs de développement durable (ODD) de l’Agenda 2030, établi en septembre 2015, les Etats membres des Nations unies, les organisations d’employeurs et de travailleurs, ainsi que les organisations de la société civile sont encouragés à éliminer le travail des enfants d’ici à 2025 et le travail forcé, l’esclavage moderne et la traite d’êtres humains d’ici à 2030. A ces fins, les dirigeants des pays se sont engagés à « prendre des mesures immédiates et efficaces pour supprimer le travail forcé, mettre fin à l’esclavage moderne et à la traite d’êtres humains, à interdire et à éliminer les pires formes de travail des enfants, y compris le recrutement et l’utilisation d’enfants soldats et, d’ici à 2025,à mettre fin au travail des enfants sous toutes ses formes ».

Infirmier/ière diplômé(e) en psychothérapie

SUISSE 
7. November 2017


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Santé scolaire : renforcement des effectifs

Résultat de recherche d'images pour "el moudjahid"
18-11-2017

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EUGENE RICHARDS, NOBEL DE LA PLAIE

Par Maria Malagardis    — 

Première rétrospective française de l’œuvre du grand photojournaliste américain, 73 ans, multiprimé et injustement méconnu. Un maître dans l’art de capter l’intimité cabossée de destins tragiques : toxicos, patients d’hôpitaux psychiatriques, déshérités de tous bords jusqu’à sa première femme, atteinte d’un cancer mortel.

West Roxbury, Massachusetts, March 2008. Sgt. Jose Pequeno of the New Hampshire National Guard is assisted by his mother, Nelida Bagley, at the VA Medical Center. Thirty-four-year-old Pequeno, once the chief of police of Sugar Hill, New Hampshire, lost forty percent of his brain after a grenade exploded in his Humvee in Ramadi, Iraq.
West Roxbury, Massachusetts, March 2008. Sgt. Jose Pequeno of the New Hampshire National Guard is assisted by his mother, Nelida Bagley, at the VA Medical Center. Thirty-four-year-old Pequeno, once the chief of police of Sugar Hill, New Hampshire, lost forty percent of his brain after a grenade exploded in his Humvee in Ramadi, Ir



Comment Internet vous apprend à vous couper la jambe

Leur obsession: ils ont un membre –ou une partie de membre– en trop. Depuis quelques années, ils se font plus visibles sur la toile: une poignée d’individus, en nombre croissant, souhaite se faire amputer, ou fait semblant de l’être. Tendance ou déviance? Un débat que les professionnels ont du mal à trancher.
Lames sensibles, s'abstenir. Mais qui sont ces «devotees», «wannabes» ou encore «pretenders», qui souhaitent se débarrasser d'un membre encombrant à leurs yeux? Les amputés involontaires «ne les supportent pas», ils «provoquent du dégoût» chez certains médecins et pourtant, atteints d'apotemnophilie, un trouble identitaire relatif à l'intégrité corporelle (Tiric), ils pourraient être plus nombreux qu'il n'y paraît. Ces adeptes ont leur propre vocabulaire: les devotees sont ceux qui éprouvent une attirance sexuelle pour des personnes amputées, les pretenders sont des personnes valides qui prétendent être amputées et les wanabe sont ceux qui… cherchent à passer à l'acte.

Un dispositif anti-burn-out à la faculté de médecine

18/11/2017

Durant leurs études, les futurs médecins sont très exposés au risque de burn-out. Ils ont désormais une adresse où chercher de l’aide.

Les futurs médecins proches du burn-out ? En avril dernier, la thèse d’un doctorant de la faculté de médecine de Tours décrivait la très mauvaise « santé psychique des externes »

Deux mois plus tard, l’Intersyndicat national des internes (Isni) publiait des chiffres similaires dans son « enquête santé mentale des jeunes médecins » : les deux tiers d’entre eux souffrent d’anxiété, plus d’un quart à déjà connu la dépression et a eu des idées suicidaires. 

La faculté de médecine de Tours s’est emparée du sujet en ouvrant une commission d’aide aux élèves en difficulté, bientôt un bureau d’interface professeur-étudiant, principalement tournée vers les externes et en encourageant la création du dispositif SOS internes. 


Evry : le nouveau centre médico-psychologique s’étend sur 1 500 m²

F.G.|16 novembre 2017

En service depuis le mois d’octobre, les nouveaux centres médico-psychologique (CMP) et d’accueil thérapeutique à temps partiel (CATTP) seront officiellement présentés ce vendredi.


Des locaux trois fois plus grands, flambant neufs et adaptés à leurs missions. Ce vendredi, les nouveaux centres médico-psychologique (CMP) et d’accueil thérapeutique à temps partiel (CATTP) « Les Passages » à Evry seront officiellement présentés. L’Agence régionale de santé et les collectivités découvriront plus de 1 500 m² entièrement dédiés à la prise en charge de 1 300 patients suivis en psychiatrie.
« Les changements commencent dès l’entrée, se félicite Valérie Boljat, responsable du CMP-CATTP d’Evry. Nous disposons désormais d’un accueil pour renseigner et orienter les patients tout en maintenant des espaces de groupe. »

Près de 400 manifestants contre la désertification en médecine psychiatrique

Par Audrey Halford 


Route barrée, drapeaux de toutes les couleurs syndicales, fumigènes, haut-parleurs. Pas de doute, une manif’ se tramait ce jeudi après-midi devant l’établissement public de santé mentale (EPSM) Val de Lys Artois. Dès 13 h, déjà des dizaines de personnes se pressaient devant la structure. Et au plus fort de la mobilisation, près de 400 manifestants écoutaient les allocutions des quatre représentants au sein de l’intersyndicale : FO, Sud, CGT et CFDT.
Les banderoles ne manquaient pas d’humour
: «
Non mais allô quoi
?
!
»
Les banderoles ne manquaient pas d’humour : « Non mais allô quoi ? ! »
Une manif’ dans la bonne humeur, parfumée à la merguez qui grillait sur un barbecue improvisé. Mais une manif’ avec des revendications tout à fait sérieuses. «  On a toute l’énergie de professionnels soignants, l’investissement est à nouveau possible par l’établissement après une restructuration. Et pourtant, on risque un démantèlement voire à terme, une fermeture de l’établissement, et donc une fracture territoriale par manque de médecins en psychiatrie. »