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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mardi 13 octobre 2015

La nouvelle organisation en cycles de travail au CHU d'Amiens ne passe pas auprès des syndicats





Le CHU Amiens-Picardie envisage une autre organisation du temps de travail avec le dispositif dit des cycles et roulements. Avant toute généralisation, il sera ajusté autant que possible en fonction des remontées du terrain. Ce dispositif ne satisfait pas les syndicats qui dénoncent une mauvaise réponse à la lutte contre l'absentéisme.

Académie de médecine et secours populaire au chevet des exclus La pauvreté, « la première des maladies » qui secoue la médecine

Les inégalités de santé s’aggravent en France, c’est le bilan du colloque « précarité, pauvreté et santé » organisé, le 7 octobre, par le Secours populaire français et l’Académie nationale de médecine, avec le soutien de la fondation GSK.

Les débats sur les inégalités sociales liées à la santé, qui se sont tenus à l'Académie nationale de médecine (ANM), mercredi 7 octobre, ont réuni plus de 200 personnes. Les intervenants ont parlé d’une seule voix pour dire que la précarité s’accroît en France, affectant les classes sociales jusqu’alors épargnées, et pour affirmer la nécessité de repenser un système de santé pour les plus vulnérables. Ils ont également rappelé le rôle fondamental de l’accompagnement des personnes en situation de pauvreté. De nombreux Français, victimes d’exclusion sociale, présentent, en effet « des profils sanitaires préoccupants », ont rapporté plusieurs professionnels de santé. Jean-François Mattéï, professeur émérite d’éthique médicale, membre de l’ANM, a spécifié « que le droit à la santé doit être un droit imprescriptible, qui n’est malheureusement pas toujours respecté, pour des raisons souvent liées à la pauvreté, à la clandestinité et l’exclusion. » Le Professeur Marc Gentilini, membre de l’ANM, qui a dirigé pendant trente ans le service de maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, president fondateur de l’Organisation panafricaine de lutte pour la santé (OPALS), a dénoncé « les conditions indignes dans lesquelles vivent les migrants et les réfugiés. La promiscuité nuit gravement à leur santé. Nous avons besoin d’une voix politique forte. »

lundi 12 octobre 2015

Touraine débloque 40 millions pour les soins palliatifs avant l’annonce du plan triennal

12.10.2015

Marisol Touraine, a annoncé samedi une enveloppe de 40 millions d'euros supplémentaires en 2016 pour développer les soins palliatifs. Dans un communiqué publié à la veille de la journée mondiale des soins palliatifs, la ministre explique que cette augmentation, "prévue par le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour l'année 2016, s'inscrit dans le plan triennal pour le développement des soins palliatifs et l'accompagnement en fin de vie" que François Hollande avait annoncé en décembre 2014 et que Marisol Touraine "présentera en détail prochainement".

Migrants : au nom de l’éthique, les médecins australiens se désolidarisent des autorités

12.10.2015

La politique très stricte de l’Australie vis-à-vis des migrants est loin de faire l’unanimité. Le pays est en effet la cible de vives critiques pour sa politique extrêmement restrictive en matière d'immigration, dont un des aspects les plus controversés est la détention des migrants sur des îles du Pacifique et de Papouasie-Nouvelle Guinée. Dans ce contexte polémique, plusieurs organisations de médecins ont fait état lundi de leur malaise face à la détention de mineurs dans les centres de rétention pour migrants.

Une gouvernance inadaptée pour la psychiatrie dans les Centres Hospitaliers Généraux

psychiatrie et politique  |  PAR AGNÈS PIERNIKARCH

L'insertion des services de psychiatrie de secteur dans les Centres Hospitaliers Généraux part de l'idée développée notamment par Lucien Bonnafé qu'il faut construire le contraire de l'asile et disséminer les lieux d'accueil et de soins dans le territoire.
La gouvernance de cet asile était assurée par un médecin-directeur, centre de l'organisation tutélaire. Dans les années 70, le psychiatre a obtenu l'équivalence de son statut avec celui des médecins des Centres Hospitaliers Généraux. Les services de psychiatrie ont pu réduire leur capacité d'accueil en se multipliant. Ainsi, les services de 200 lits ont disparus, car le temps du médecin passé avec chaque patient ne pouvait être que dérisoire. Ils ont été remplacés par des services de soins incluant un dispositif de consultation et d'accueil de jour, répartis par territoire, comprenant arbitrairement 70 000 habitants, pour les services accueillant des patients adultes, et 210 000 habitants pour les services s'occupant des enfants.
Cette organisation de la desserte du territoire quasi-militaire, avait comme objectif de donner à chaque citoyen le droit d'accès à des soins de qualité, tout en garantissant le libre choix de son médecin par le malade.
En 40 ans, cette organisation a connu des avatars, et est actuellement remise en cause.
Paradoxalement, c'est dans les Centres Hospitaliers Généraux que la gouvernance des services de psychiatrie devient intenable, et caricaturale pour les services qui s'occupent des enfants et des adolescents, minoritaire chez les minoritaires.
Progressivement, le corps des Directeurs des Hôpitaux a assuré son emprise sur la politique de santé. L'économie de la santé a pris le pas sur une réflexion humaniste et s'empare de la politique de santé. Les Directeurs des Hôpitaux deviennent des managers de santé, dans la pure logique de l'hôpital-entreprise. Comme dans beaucoup de domaines, la réflexion politique a cédé devant l'emprise du lobbying. Les économistes de la santé sont susceptibles de dicter une organisation qui va seule faire loi, selon l'idéologie la plus communément répandue actuellement. Ainsi, le sacro-saint impératif de budget à l'équilibre justifie que des locaux et les patients qui y sont accueillis soient laissés à l'abandon, sans la moindre couche de peinture pendant quarante ans.

Intelligence artificielle : une machine peut-elle ressentir de l’émotion ?

Le Monde.fr |  | Par 
Certains programmes savent déjà les imiter à la perfection et même influer sur nos propres émotions.

Comme pour l'homme, la conscience reste un mystère dans le domaine de l'intelligence artificielle.

La science-fiction nous abreuve de robots autonomes, si perfectionnés qu’ils disposent d’une conscience, d’émotions et nous inspirent même de l’empathie, à l’instar des êtres humains. Mais loin de la littérature et d’Hollywood, qu’en est-il aujourd’hui dans les laboratoires du monde entier ? 

L’émotion, et la conscience, apparaissent comme des éléments essentiels pour fabriquer une machine à l’image de l’être humain. Mais elles font aussi partie des plus difficiles à conceptualiser.


« La vie intérieure, on ne sait pas ce que c’est »


Et c’est là que réside la plus grande difficulté : comment définir – et donc reproduire – l’émotion et la conscience ? « On ne sait pas ce que c’est que la conscience, on n’en connaît pas les fondements. On n’est donc pas capables de créer une machine consciente », tranche Jean-Gabriel Ganascia, chercheur au laboratoire d’informatique de Paris-VI et auteur de L’Intelligence artificielle (Editions Le Cavalier Bleu, collection Idées reçues, 2007). « Pour cela, il faudrait que la machine perçoive comme nous : la douleur, le plaisir… Et quand bien même, elle ne les percevra pas de la même manière que nous. »

Une analyse partagée par Jean-Michel Besnier, professeur de philosophie à la Sorbonne et spécialiste de l’intelligence artificielle :
« La vie intérieure, on ne sait pas ce que c’est. L’intelligence artificielle a donc fini par dépouiller la notion de conscience de la notion d’intériorité, et l’a définie simplement en termes de comportement : on peut l’imiter chez les machines. »
A défaut d’être capables de ressentir, les machines peuvent néanmoins simuler, en apparence, des émotions et une conscience : c’est sur ce sujet que se concentrent aujourd’hui les chercheurs en intelligence artificielle ; un domaine de recherche intitulé « informatique affective ». Car finalement, « quelle est la différence entre ressentir et donner les signes extérieurs du ressenti ? », interroge Jean-Michel Besnier :
« Ce sont les signaux qui comptent. En toute rigueur, votre intériorité, je ne sais pas si elle existe… Elle se manifeste à moi par des signes extérieurs. Je ne sais pas ce que c’est que de ressentir une émotion chez un autre être humain. Je peux ressentir de l’empathie, mais je peux aussi en ressentir face à un acteur, qui simule. Je ne peux pas savoir si ces signes émanent d’une intériorité ou d’une simulation. C’est pourquoi pour ceux qui fabriquent des machines, si elles sont capables de simuler, ça suffira. »

CRISPR, la technologie qui bouleverse la biotech

Par  le 12/10/15

[...]  Le vertige de la manipulation génétique
Jusqu’à récemment, l’écriture du génome était un travail long, complexe et onéreux. La technique la plus efficace était l’”Ingénierie par nucléases à doigts de zinc“, mais les doigts de zinc en question (en fait, il s’agit d’éléments d’une protéine) coûtaient environ 5000 $ (4400 euros) ou plus. CRISPR est une méthode simple et efficace : le système utilise un fragment d’ARN capable de guider le gène à insérer vers le site de l’ADN cible, et un enzyme nommé Cas9 coupe ce dernier pour y placer le nouveau code. Il suffit de commander à un labo les brins d’ARN correspondants. Prix : 30 $.

Ile Maurice - Brown-Séquard : le manque de psychiatres décrié

 11 Octobre 2015

«La psychiatrie est le parent pauvre de la médecine», constate le Dr Ramkoosalsing Taroonsingh, psychiatre, lors du colloque Dignity in Mental Health organisé hier, à la mairie de Port-Louis par laNursing Association à l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale. Il cite le chiffre de seulement huit psychiatres pour 600 patients à l’hôpital Brown-Séquard.


Comment apprenons-nous ? Le paradoxe de la créativité

Le Monde Blogs 

Comment apprenons-nous ? Les neurosciences, les sciences cognitives, mais aussi le quantified self et bon vieil empirisme nous ont-ils fait progresser dans notre compréhension des mécanismes de l'apprentissage ? Et s'agit-il de pures découvertes théoriques ou sont-elles applicables à la salle de classe ou à chacun d'entre nous ?
Même le plus fameux des MOOCs, Coursera, s'est intéressé à la question et propose maintenant un cursus "Apprendre à apprendre".
A sa tête, on trouve un neuroscientifique connu, Terrence Sejnowski et surtoutBarbara Oakley, auteur d'un excellent livre sur l’apprentissage des sciences, A Mind for Numbers.
Son éducation scientifique, Barbara Oakley l'a effectuée sur le tas. Comme pour beaucoup d'autres, sa scolarité s’accompagna d'une profonde répugnance pour les mathématiques. Son truc c’était les langues, et elle devint à l'âge adulte une spécialiste du Russe au sein de l'armée américaine. Elle réalisa bientôt qu'en dehors de l'armée, il n'existait pas beaucoup d’opportunités pour les spécialistes de cette langue. Elle suivit alors un cours d'ingénierie, et dut absorber les disciplines qu'elle avait négligées plus tôt. Cela lui permit d’expérimenter un certain nombre de stratégies et d'élaborer la méthode qui inspire notamment le cours de Coursera.

Mode "concentré" et mode "diffus"

Un esprit pour les nombres
La créativité occupe une place importante dans le livre d'Oakley. Certains pourraient s'en étonner d'autant qu'elle traite de domaines comme les maths et les sciences, et plus que les humanités. Mais apprendre c'est créer, insiste-t-elle. La solution à la question mathématique implique bien souvent d'appréhender celle-ci sous un nouvel angle.

Un des premiers principes sur lesquels elle s'étend dans son livre c'est ce qu'on pourrait appeler le paradoxe de la créativité. Autrement dit, lorsqu'on cherche à résoudre un problème, la partie du cerveau qui y travaille n'est pas celle qui trouve la solution. Pour Oakley, en effet notre cerveau fonctionne selon deux modes : le "diffus" et le "concentré". Le mode concentré est celui que nous utilisons le plus volontiers lorsque nous effectuons un travail intellectuel. Celui-ci permet à nos pensées de suivre un cheminement logique, en enchaînant les associations d'idées les plus claires et les plus évidentes. Barbara Oakley compare cette approche à un jeu de flipper (on trouvera ici un extrait de son livre développant cette métaphore). La boule représente le train de notre pensée. Dans le mode concentré, elle se déplace sur un terrain où les obstacles sur lesquels elle rebondit se situent très près les uns des autres.
Le mode diffus, au contraire, est celui de l'inconscient. Sur ce plateau de flipper les obstacles sont beaucoup plus rares, ce qui permet à la bille de parcourir de plus grandes distances. Ce qui signifie que notre train de pensées est capable d'associer des idées plus éloignées les unes des autres. C'est précisément ce que nous faisons lorsque nous nous trouvons face à un problème inédit ou difficile. Nous avons besoin d'effectuer de nouvelles connexions entre nos neurones.

C'est arrivé le 11 octobre 1700 Ramazzini, précurseur de la médecine du travail

11.10.2015

Né à Carpi, près de Modène, en 1633, Bernardo Ramazzini introduisit pour la première fois la notion de pathologie professionnelle dans son " Traité des maladies des artisans et de celles qui résultent des diverses professions" paru le 11 octobre 1700, ouvrage qui restera une référence absolue pendant près de deux siècles.

Ramazzini avait obtenu son diplôme de docteur en médecine "cum signi laudis" en 1659 et après avoir complété sa formation à Rome, il exerça près de Viterbe, à Canino et Marta avant de revenir s'installer à Carpi, puis à Modène en 1671. Il restera trente ans dans la ville, occupant durant dix-huit la chaire de médecine à l'université locale, de 1682 à 1700.

Quels délais de rendez-vous chez les spés ?

11.10.2015

327 jours de délais pour un rendez-vous chez un ophtalmo dans la Loire, moins d'une semaine chez un rardiologue à Paris. Selon une étude publiée samedi sur le site Mutuelle.com, les ophtalmologistes restent les spécialistes les moins disponibles, avec un délai d'attente moyen de 109 jours sur toute la France, et les plus accessibles sont les radiologues (6 jours). L'enquête, menée auprès de 7.700 médecins par ce site de comparaison de complémentaires santé, confirme que l'obtention d'un rendez-vous varie sensiblement en fonction des six disciplines étudiées (ophtalmologistes, cardiologues, radiologues, chirurgiens-dentistes, gastro-entérologues et ORL). Les disparités sont par ailleurs très marquées d'un département à l'autre, et c'est souvent à Paris qu'on attend le moins. Les délais pour un ophtalmo atteignant des sommets dans le Puy-de-Dôme (277 jours), la Haute-Loire (266), la Saône-et-Loire (263)... et tombant à moins d'un mois dans certains arrondissements parisiens (11 jours dans le VIIIe, 13 jours dans le IIe), en Corse du Sud (12 jours) ou dans les Alpes-Maritimes (17 jours).

dimanche 11 octobre 2015

Une pétition pour soutenir la psychiatrie régionale et les emplois

SUISSE 10.10.2015

Nouvelle action pour les services psychiatriques du Jura bernois – Bienne – Seeland (SPJBB). Ils lancent samedi officiellement une pétition. Nommée « Pour le maintien d’une psychiatrie de qualité et de proximité », elle revendique la décision du canton de Berne d’autonomiser les sites de psychiatrie dans la région. Des mesures d’assainissement sont en effet exigées à hauteur de 9,4 millions de francs. Soixante postes de travail pourraient être supprimés d’ici à 2017. Ceci représente une réduction de 20% du personnel.




Autisme France signe une convention-cadre avec Ségolène Neuville et Najat Vallaud-Belkacem



Le 1er octobre, Ségolène Neuville, secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l'exclusion, Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et Danièle Langloys, présidente d'Autisme France ont signé uneconvention-cadre de coopération. Cet accord était attendu par l'association de longue date. Il avait même été évoqué sans aboutir par Marie-Arlette Carlotti alors déléguée aux Personnes handicapées et à la Lutte contre l'exclusion au sein du Gouvernement de Jean-Marc Ayrault de 2012 à 2014, signale à Hospimedia, Danièle Langloys. L'accord signé permet de formaliser des collaborations existantes. "C'est une étape importante qui marque la reconnaissance officielle de l'action des réseaux associatifs", ajoute-t-elle. Petite précision de l'article 1, "aucun dispositif financier n'est associé à cette convention".

Psychiatrie : déficit en paramédicaux

ALGERIE 10 Octobre 2015

Un déficit en agents paramédicaux est constaté au niveau des hôpitaux psychiatriques influant négativement sur la prise en charge des malades, ont déploré les médecins participant à une rencontre tenue samedi à l’Institut national du rein relevant du centre hospitalo-universitaire (CHU) Franz Fanon de Blida. Les intervenants issus des wilayas de Constantine, Tizi-Ouzou, Oran, Annaba, Alger et Blida, ont estimé lors de cette rencontre, organisée sous le signe "le traitement psychiatrique, des portes ouvertes et d’autres fermées", que le manque de paramédicaux "entrave la prise en charge idoine des malades, en dépit de l’ouverture, ces derniers années, de nombreux nouveaux établissements de santé".


samedi 10 octobre 2015

La consolation : Y a-t-il un remède à la maladie ? Les Nouveaux chemins de la connaissance






Les Nouveaux chemins de la connaissance

Syndiquer le contenupar Adèle Van ReethLe site de l'émission
Emission Les Nouveaux chemins de la connaissance
du lundi au vendredi de 10h à 10h54 Durée moyenne : 53 minutes
Ecoutez l'émission53 minutes

La consolation (1/4): Y a-t-il un remède à la maladie ? 0

05.10.2015 - 10:00

La littérature et la philosophie peuvent-ils nous consoler face à la maladie ?

Et après tout, sommes-nous obligés de nous consoler ? Ne peut-on pas refuser cette "société de consolation" ?

Aujourd'hui, Claire Marin soulève ces questions.



Claire Marin MC © RADIO FRANCE


















Lire la suite et écouter l'émission ...


Ecoutez l'émission53 minutes

La consolation (2/4): La raison peut-elle encore consoler ? 0

06.10.2015 - 10:00

Sénèque disait : "J'ai décidé de livrer bataille à ton chagrin et je contiendrai les larmes de tes yeux épuisés de fatigue"

Pourquoi aujourd'hui, la raison est-elle devenue incapable de nous consoler, reléguant la consolation à la religion ou à la psychologie ?

L'excellent Michaël Fœssel répond à ces questions aujourd'hui.



Michael Foëssel, philosophe SL © RADIO FRANCE


















Plusieurs foyers de grève au sein de l'hôpital de Blois

10/10/2015
Dans les Ehpad et au sein du service psychiatrique de l’hôpital de Blois, du personnel est en grève illimitée, pour dénoncer leurs conditions de travail.

Dans les Ehpad du centre hospitalier de Blois et dans le service de psychiatrie, des infirmiers et des aides-soignants sont en grève. - Dans les Ehpad du centre hospitalier de Blois et dans le service de psychiatrie, des infirmiers et des aides-soignants sont en grève.Dans les Ehpad du centre hospitalier de Blois et dans le service de psychiatrie, des infirmiers et des aides-soignants sont en grève.
Dans les Ehpad du centre hospitalier de Blois et dans le service de psychiatrie, des infirmiers et des aides-soignants sont en grève.










Il y a une certaine amertume dans les propos des infirmiers et aides-soignants exerçant de nuit dans le service psychiatrique de l'hôpital de Blois. « Pour travailler dans de bonnes conditions, nous avons besoin d'être six la nuit pour gérer 75 lits, soit deux par unité. Or, depuis le début de l'année, nous sommes plus souvent cinq ; ça veut dire qu'un infirmier ou un aide-soignant se retrouve seul dans une unité. Ça pose un vrai problème en terme de sécurité pour le personnel et les patients », déplorent les grévistes, assignés au bon fonctionnement de la structure. Plusieurs fois, ils ont appelé les forces de l'ordre ou les agents de la sécurité pour les aider à gérer certaines situations délicates. « Ça fait un an qu'on interpelle notre hiérarchie. Faut-il attendre que le pire survienne ? » Ils estiment ne plus pouvoir assurer la continuité des soins. « Le fait de devoir aller vite est source d'erreur. Moi-même, un jour, je me suis trompée dans l'attribution d'un médicament, heureusement c'était sans conséquence, mais cela aurait pu être grave, confie une infirmière. Nous ne sommes pas des veilleurs. Nous sommes des soignants à part entière. »

La loi « santé » menace-t-elle Esquirol ?

10/10/15


L’hôpital Esquirol va-t-il être absorbé par le CHU de Limoges ? Ce scénario, vieille crainte de l’établissement psychiatrique, pourrait devenir réalité avec la loi « santé » votée au sénat, le 6 octobre, et qui doit repasser devant l’Assemblée nationale en novembre. C’est en tout cas ce que craignent non seulement les syndicats, mais aussi les médecins.


vendredi 9 octobre 2015

Calais : le centre post-cure psychiatrique Les Oyats ouvrira dans un an

DOMINIQUE SALOMEZ 08/10/2015

La clinique psychiatrique du Virval, l’hôpital de Calais et le réseau Clinipsy ont déplié le tapis rouge ce jeudi midi. Les trois acteurs majeurs du pôle de santé du Virval ont posé, très officiellement, la première pierre du centre de post-cure psychiatrique du Littoral, Les Oyats. L’ouverture est attendue dans un an.


Le centre de post-cure psychiatrique ouvrira entre l’hôpital et la clinique. Il sera directement relié à la clinique. photo repro «
 la voix 
»

Un centre post-cure psychiatrique, de quoi s’agit-il ?

Ce nouveau centre de post-cure appelé Les Oyats accueillera des patients adultes après leur hospitalisation en psychiatrie à l’hôpital ou en clinique, pour les accompagner dans leur réhabilitation psychosociale et socioprofessionnelle. Il permettra à ces patients d’être accueillis dans un établissement intermédiaire pour se préparer au mieux au retour à domicile.
« Un centre post-cure est destiné à assurer, après la phase aiguë de la maladie psychiatrique – comme une crise suicidaire –, le prolongement des soins actifs ainsi que les traitements nécessaires à la réadaptation en vue du retour à une existence autonome et d’une restauration des liens sociaux », explique le docteur Frédéric Lefebvre, président de la clinique du Virval.

L’art psychédélique sous contrôle médical

 
« Lâchez tout ! » pour ne pas rater la stupéfiante exposition qui se tient au Musée Singer-Polignac. Quand la psychiatrie expérimentait les hallucinogènes sur ses patients et les artistes.

Le musée Singer-Polignac est innstallé dans l’enceinte de l’hôpital Sainte-Anne depuis 1967. Il a pour vocation de proposer des expositions thématiques réunissant des œuvres de la Collection Sainte-Anne, mais aussi des pièces d’artistes contemporains et des œuvres de collections particulières. Ainsi l’exposition actuelle présente, entre autres, des encres magnifiques de Jean-Jacques Lebel, des peintures d’Henri Michaux et sur le seuil de son entrée : un surprenant dessin du célèbre neurologue Jean-Martin Charcot… réalisé sous l’influence du haschich !

Jean-Martin Charcot, Dessin sous l’influence du haschich, 1853

C’est l’artiste Jean-Jacques Lebel, habitué des télescopages culturels détonants qui a suggéré d’intégrer à l’exposition l’encre de Charcot. Cette composition du plus grand «aliéniste» du 19ème siècle mélange allègrement ornementations graphiques exaltées, fantaisies érotiques accouplant satyres et autres figurines mythologiques dévoyées. On pourrait très bien se croire en présence d’une œuvre d’art psychopathologique sortie de la tête d’un patient psychotique !
Pourtant, le choix de placer ce dessin à l’entrée même des deux salles de l’exposition n’a rien de fortuit. Il est parfaitement justifié (au-delà du trait d’humour qu’il peut susciter), par le propos de l’exposition. Il s’agit de rendre compte de recherches qui eurent lieu à Sainte-Anne au début des années 60 autour d’un psychotrope, la psilocybine, connu pour ses effets hallucinatoires. Il s’agissait d’explorer les modifications des états psychiques induites par le stupéfiant, similaires à celles rencontrées dans les psychoses.