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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

lundi 30 mars 2015

Conférence à Château-Gontier. Un débat pour parler de la schizophrénie

 2015

  • Florent Babillote a été diagnostiqué schizophrène il y a dix ans. Il vient en parler vendredi soir à Château-Gontier.
    Florent Babillote a été diagnostiqué schizophrène il y a dix ans. Il vient en parler vendredi soir à Château-Gontier. | Archives Ouest-France

Florent Babillote a été diagnostiqué schizophrène il y a dix ans. Stabilisé, il a écrit un livre sur son parcours. Il vient en parler vendredi soir, à Château-Gontier.

Trois questions à… 
Florent Babillote, auteur d’Obscure Clarté (éditions Laius).
Quel est votre parcours ?
À 23-24 ans, je m’étais inventé un univers, ça ne tournait pas rond dans ma tête. Je gérais mes crises, mais après m’être énervé contre mon père, j’ai été interné à Rennes, pendant un mois, et diagnostiqué schizophrène. Six mois après, j’ai passé le concours pour aide-soignant. C’était dur, j’avais des difficultés de concentration, mais je me suis accroché. Je travaille maintenant comme aide-soignant à Rennes. Je suis stabilisé, j’ai un traitement que je prends et je ne crains pas de faire une rechute.

La schizophrénie racontée de l’intérieur

Rinny Gremaud 25 mars 2015



Pour Patricia, «la schizophrénie, c’est surtout le doute, le manque de confiance et d’estime de soi». (Illustration originale de Corinna Staffe)
Chaque année depuis douze ans, les Journées de la schizophrénie informent pour lutter contre la stigmatisation des personnes souffrant de cette maladie. Voici le témoignage de l’une d’elles
Patricia se présente souriante et jolie, un brin nerveuse derrière un maquillage discret, sa coupe au carré blonde lui fait comme une auréole au soleil. Patricia a 38 ans, elle est schizophrène. Nous irons marcher au bord du lac. Le regard sur l’horizon, elle nous parlera de sa vie, et de ce qu’elle nomme aussi sa folie. On ne saura pas si les rares larmes qui font couler son mascara sont le fait du printemps et de sa lumière stridente, ou si ce sont les souvenirs difficiles qu’elle évoque, d’une voix constante entrecoupée de silences parfois longs...
«La schizophrénie s’est déclarée il y a une dizaine d’années. J’ai été internée quatre fois en l’espace de deux ans. De force. Les crises, ça met dans un état second, on n’est pas très conscient de ce qui nous arrive. Depuis, je n’ai plus été internée, mais les crises, j’en ai encore, disons, chaque année. Mais elles sont moins… denses. Et j’apprends à les gérer. J’apprends à rester chez moi, à rester tranquille.
J’ai toujours refusé la médication, parce que je pense qu’on est doté d’une intelligence, et qu’on doit bien pintouvoir s’en servir pour maîtriser la schizophrénie. Je suis partie sur des thérapies naturelles. Ayurveda, fleurs de Bach, méditation, beaucoup de méditation. Et un changement de vie, j’ai arrêté de boire et de fumer, j’ai changé mon cercle d’amis.
«Il y a beaucoup de dépression, de douleur profondes que l’on n’arrive pas à colmater»
l y a eu, aussi, un retour à la foi, que j’avais perdue pendant dix ans. J’aime bien aller à l’office du matin, c’est une chouette manière de faire démarrer la journée. La foi m’apporte de la satisfaction, de l’autosatisfaction. Elle m’aide à ne pas baisser les bras, et à voir les choses un peu en rose. La schizophrénie, pour une grande partie, c’est être très négatif sur soi-même et ce que l’on fait. Il y a beaucoup de dépression, de douleur profondes que l’on n’arrive pas à colmater.

« LA SANTÉ MENTALE DES JEUNES, UNE PRIORITÉ DE SANTÉ PUBLIQUE »

VESOUL HAUTE-SAÔNE 25/03/2015

Lors des semaines d’information sur la santé mentale (SISM) du 16 au 29 mars, l’AHFC organise des actions de promotion de la santé mentale. Mercredi 25 mars à 17 h au PHAJ de Frotey-lès-Vesoul, vous invitez le public le plus large à venir assister à une soirée débat sur le thème « Être adolescent aujourd’hui ».
Tout d’abord les SISM qu’est-ce que c’est ?
Les semaines d’information sur la santé mentale ont pour principal objectif de sensibiliser le grand public à la santé mentale afin de déstigmatiser les troubles psychiques et les personnes qui en souffrent.
Cette manifestation annuelle est coordonnée par un collectif national réunissant une vingtaine de partenaires, notamment l’UNAFAM.


Santé mentale : un centre de réinsertion à deux pas du centre-ville

SUISSE Patrick Trudeau Publié le 27 mars 2015



Publié le 27 mars 2015
Le Comptoir familial de Magog (rue LaSalle) a offert une contribution de 2500 $ pour soutenir le projet de la Maison la Traversée. Pierre Côté et Denise Fortier, tous deux du Comptoir familial, ont remis le chèque à Sylvie Moreault et Manon Rancourt, du CSSSM.
RESSOURCE. Redonner l'autonomie à des personnes affectées par des problèmes de santé mentale, voilà la mission de la nouvelle Maison la Traversée, un centre d'hébergement en milieu urbain qui s'ajoute à la gamme de services du Centre de santé et de services sociaux de Memphrémagog (CSSSM).


MALADIE MENTALE : MAIMOUNA NDIAYE VEUT BRISER LES TABOUS

Par  mar 26, 2015






Maimouna Ndiaye, réalisatrice du film "Parle avec eux" ©Burkina24

Maïmouna NDiaye, primée meilleur interprétation féminine lors du Fespaco  2015, est aussi réalisatrice. Elle a à cet effet organisé en avant-première une projection de son film documentaire « Parle avec eux/Sonse-ne-ba », un film qui lève un coin de voile sur la maladie mentale.
Les malades mentaux, on en trouve partout errant dans les rues et bien d’autres endroits. Partant de ce constat et ayant eu une personne proche atteinte de la maladie, Maimouna Ndiaye a cherché à en savoir plus sur ces maladies profondément ancrées dans la société mais trop souvent incomprises et mal interprétées.
Pour ce faire, elle a approché des malades mentaux qu’elle a suivis dans leur quotidien afin de comprendre leur mode de vie et les causes de cette maladie. Elle en arrive à la conclusion que « ça peut arriver à tout le monde ».

François Granier, la tête de l'art

Haute-Garonne  29/03/2015


François Granier devant l'un des tableaux de ses patients en art-thérapie, exposés actuellement à l'Hôtel-Dieu. /Photo DDM, Thierry Bordas

Pionnier de l'art-thérapie il y a trente ans, François Granier, psychiatre ne dissocie pas l'expression artistique du soin. Jusqu'à ce soir, le public peut découvrir à l'Hôtel-Dieu le travail de ses patients.
La première chose que l'on remarque chez François Granier, c'est sa chevelure : abondante et blanche, encadrant son visage dans une totale liberté. Praticien hospitalier au service de psychiatrie au CHU de Purpan, François Granier a lancé voilà trente ans les ateliers d'art-thérapie, faisant de Toulouse une ville pionnière dans le soin psychiatrique. Donnant aussi au patient «un réel sentiment d'existence». Il n'en retire pour autant aucune fierté, jugeant tout cela très naturel : «Quand j'étais interne, mon maître avait repéré mon goût pour l'art, explique celui qui est né dans l'Aveyron en 1949 au pays de Soulages. J'ai d'ailleurs fait ma thèse sur le travail de malades de l'ancien hôpital la Grave, premier hôpital psychiatrique de la région».

Crash A 320 : créer une emprise morale en jouant la carte de la psychiatrie

Blogs  |  PAR MARIE SAJUS

Avant même que l'enquête du Bureau d'Etudes des Accidents aéronautiques ne conlut avec les 2 boîtes noires, un homme est jeté en pâture au plus grand nombre de la planète, ceux la même qui ne peuvent discerner le vrai du faux car la psychiatrie est un tabou. Sitôt la phrase lancée "il est fou", ce sont des hordes de chien aboyants qui partent à la chasse de l'homme. Dire de quelqu'un qu'il est psychiatriquement atteint, même sans preuve, mais on va en chercher, c'est l'amputer de sa crédibilité en tout point. C'est ce qui est en train de se passer dans le crash de l'airbus pour ce co-pilote. Une étiquette de fou posée sur son front! Le droit à la vie privée n'existe plus, le droit à la présomption d'innocence ou du moins le droit de nous laisser savoir la vérité nous est rendue opaque par ce simple mot "psychiatrie du co-pilote". De l'art de jeter de l'encre pour mieux noircir et occulter. Attendons de savoir. Attendons les conclusions.
La présomption d'innocence doit toujours être de mise. Dans un crime, nous étudions toujours le lien de causalité et l'intention. Je déplore que les informations fournies prêtent une intention de nuire à autrui à ce jeune homme  et de tuer au travers de la chute de l'avion.

Avant même de savoir ce qui s'est passé, il est évoqué que le pilote respirait. En effet, une bête qui respire n'est pas morte, à moins qu'il soit inconscient (AVC, hémorragie..) des effets secondaires sont possibles, et l'on a coutume en médecine de dire "qu'un train peut en cacher un autre". Ce que je veux  dire c'est que l'hypothèse d'un refus d'ouvrir la porte volontaire est prématurée et oriente l'affaire dans un sens d'une volonté de détruire, donc un suicide. Et si 151 ADN sont retrouvés sur le site au lieu des 150 attendus? 

dimanche 29 mars 2015

PSYS EN LIGNE : CONSULTER SUR INTERNET, UNE BONNE CHOSE ?


Pratique
Depuis leur arrivée en France en 2012, les services de psychothérapie en ligne se multiplient sur le web. Mais là où les pays anglo-saxons rassemblent déjà de nombreux adeptes, la pratique peine encore à décoller dans l’Hexagone. Pourtant, cette thérapie 2.0 ne manque pas d’atouts, même face aux thérapies classiques.
Il suffit de consulter les avis d’utilisateurs de thérapies en ligne pour s’en convaincre : les services de consultation de psys sur Internet sont avantageux à plus d’un titre. Ils permettent d’avoir accès à un psychologue n’importe où et n’importe quand, mais surtout d’obtenir des réponses rapides et un soutien au jour le jour.
Dans ce sillage de la "e-thérapie", de nombreux sites spécialisés ont vu le jour : c’est le cas de psychologue-en-ligne.com, d’ecoute-psy.com et plus récemment de Telyt.fr ("Tell it", à savoir "dites-le"). Des espaces connectés où psychiatres, psychologues, psychanalystes ou psychothérapeutes proposent leurs services. À ce titre, différents moyens de communication sont utilisés, du simple échange de mails à la visioconférence en passant par le chat.


C’est arrivé le… 28 mars 1871 Médecins et étudiants roumains participent à la Commune de Paris

28.03.2015


Commune de Paris débute le 18 mars après une émeute sur la Butte Montmartre. Thiers, le Premier ministre renonce à la réprimer et s’enfuit à Versailles avec tous les corps constitués. Devenus maîtres de Paris, les révolutionnaires et militants socialistes établissent une organisation ouvrière comme organisatrice de la capitale et forment un gouvernement prolétarien. Le 28 mars, « Au nom du peuple, la Commune est proclamée » à l’hôtel de ville de Paris.

Une situation sanitaire catastrophique

De nombreux révolutionnaires étrangers et parmi eux des étudiants et médecins roumains s’engagent alors aux côtés des insurgés parisiens. La situation sanitaire est devenue catastrophique. Le matériel du Centre des ambulances a été évacué par le gouvernement de Versailles à Viroflay et Satory, les administrateurs d’unités sanitaires ont pour la plupart abandonné Paris ainsi que de nombreux médecins et chirurgiens. Sans parler du personnel religieux des hôpitaux qui rechigne à soigner les insurgés blessés…

Prostitution : quinze médecins dont trois généralistes interpellent le monde de la santé

29.03.2015

"En matière de prostitution, le monde de la santé ne peut pas se contenter, comme le proposent certains, d'une approche de ’réduction des risques’ ou de la simple prévention des maladies sexuellement transmissibles. La prostitution est en soi une atteinte grave à la santé physique et psychologique qu'il faut faire reculer tout en protégeant ses victimes". Alors que le débat sur l’interdiction du recours à la prostitution arrive lundi au Sénat, une quinzaine de médecins appellent "à dépénaliser les personnes prostituées et pénaliser les acheteurs de sexe", dans une tribune publiée dimanche par le Journal du Dimanche.

Tolcapone : une molécule pour améliorer l'empathie

Le 22 mars 2015 par 


Des chercheurs américains ont mis au point une molécule dont les effets sont comparables à ceux de la dopamine. Un médicament qui pourrait servir dans le cadre de traitements contre la schizophrénie.
Son petit nom, c'est Tolcapone. Cette molécule, mise au point par des chercheurs de l'Université de Californie (États-Unis), modifie directement l'équilibre neurochimique de notre cortex préfrontal, une zone du cerveau connue pour être le siège des émotions, des décisions et de la personnalité. En clair, le Tolcapone imite les effets de la dopamine, l'hormone de la sociabilité, et nous permet (entre autres) de ressentir plus facilement de l'empathie vis-à-vis d'autrui.

BrainTV : La télévision du cerveau

cnrs, dépasser les frontières
13/03/2015



Avancée majeure dans le traitement de l'épilepsie, la Brain TV, télévision "branchée" sur le cerveau, permet de voir en direct ce qui s'y passe ! À la clé : une carte de l'activité mentale pour guider le geste du neurochirurgien.



L’amitié peut-elle être seulement numérique ?

Par  le 26/03/15
Kyle Chayka (@chaykak) livre pour New Republic une intéressante défense de l’amitié en ligne. Pas tant celle qui nous agrège sur les réseaux sociaux, que cette intimité relationnelle que l’internet permet de forger avec de parfaits inconnus. “L’intimité se développe maintenant à la fois dans le numérique et le monde physique, traversant souvent librement les deux mondes. Si nous acceptons la valeur des amitiés virtuelles à l’égal des amitiés IRL, alors nous nous ouvrons à un éventail de nouvelles possibilités de connexion”, explique le journaliste en revenant sur le concept de “dualisme numérique” développé par le sociologue Nathan Jurgenson pour expliquer que cette opposition, entre réel et virtuel, n’avait plus lieu d’être.
Pour Jenna Wortham (@jennydeluxe) du New York Times Magazine“l’internet représente un élargissement de la gamme des relations que nous pouvons avoir”. Les étrangers que nous rencontrons tous les jours de l’autre côté des écrans ne sont plus seulement des inconnus, mais également des gens que nous pouvons apprendre à connaître et dans lesquels nous pouvons apprendre à avoir confiance.
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Dans les pages débats du New York Times, plusieurs spécialistes sont convoqués pour savoir si l’on peut se forger de réelles amitiés en ligne.
Pour la psychologue Sherry Turklel’auteur d’Alone Together (dont la traduction vient de paraître en français), l’échange en face à face favorise l’empathie, parce qu’il permet de faire l’expérience de toute la personne : le ton de sa voix, la façon dont elle se tient, la façon dont elle vous répond… En ligne aussi nos relations sont réelles : l’empathie qu’on y éprouve parfois nous réchauffe et le rejet qu’on éprouve à d’autres moments nous blesse. Mais la réalité de ces connexions dit peu de ce qui compte dans une relation : comment nous affectent-elles en tant que personnes ? Comment nous parlons-nous les uns les autres ? Quels qualités et défauts ces relations favorisent-elles ou découragent-elles ?

samedi 28 mars 2015

Psychiatrie : l'avenir de l'hôpital de jour d'Aubusson inquiète

Michèle DELPY 26/03/15



 - Michèle DELPY
Faute de pédopsychiatre à Aubusson, l’offre de soins est modifiée. Les syndicats CGT et FO du personnel dénoncent une vision « gestionnaire » de la médecine.
Ils ne cachent pas leur inquiétude. Une partie du personnel psychiatrique de l’hôpital de jour d’Aubusson s’inquiète de l’avenir de l’offre de soins pédopsychiatrique. Actuellement, trois sites sont dédiés à l’offre pédopsychiatrique en Creuse : Saint-Vaury, La Souterraine et Aubusson. Les enfants y sont pris en charge de trois façons différentes, selon leurs besoins. Des consultations médico-psychologiques (CMP), des centres d’action thérapeutique et enfin l’hôpital de jour, où l’activité thérapeutique est dite « soutenue ».
Pour fonctionner, un hôpital de jour a besoin d’un pédopsychiatre, pour les prescriptions notamment. Or à Aubusson, il fait défaut. « Si le mot fermeture n’a pas été prononcé par la direction, il s’agit bel et bien de cela, affirme Marie-Paule Vulyas, éducatrice spécialisée, et membre de la CGT. Actuellement, dix-huit enfants sont pris en charge à l’hôpital de jour d’Aubusson. « Ils viennent selon leur pathologie une à plusieurs fois par semaine par demi-journée ou journée », précise-t-elle.

vendredi 27 mars 2015

Dreams Sequences in Movies Supercut

Dans la vidéo « Subconscious Cinema » imaginée par Gabriel Adelman (aka Dreamscience Films), on peut voir les plus belles scènes de rêves et de cauchemars issues de récents et vieux films cultes. Sur une musique de Trent Reznor & Atticus Ross – « Hand Covers Bruise, Reprise », les scènes de Shutter Island, Inception, The Big Lebowski, American Beauty, Alien et bien d’autres ont été insérées dans ce sublime supercut.








Plan d’économies : le « coup de gueule » des médecins des hôpitaux de Marseille

27.03.2015

  • Plan d’économies : le « coup de gueule » des médecins des hôpitaux de Marseille - 1
Crédit photo : S TOUBONZoom
Coup de tonnerre à l’APHM. La communauté médicale des hôpitaux marseillais a refusé de signer le contrat de retour à l’équilibre imposé par le gouvernement, vécu comme un plan social drastique, avec fermetures de lits et suppression de 500 postes. Le corps médical rejette le plan d’économies de l’Etat qui « empêchera l’APHM[Assistance publique - Hôpitaux de Marseille] de réaliser correctement ses missions de recours et de référence et (qui) affectera la sécurité des patients et des populations », explique le Pr Guy Moulin, président de la Commission médicale d’établissement (CME).
Dès la semaine dernière, la CME, les chefs de pôle de l’APHM et le doyen de la faculté de médecine avaient refusé de signer le contrat de retour à l’équilibre voulu par le gouvernement pour endiguer le déficit chronique du troisième CHU de France et une dette exponentielle de 1,1 milliard d’euros.

« On arrive au bout »

Ce nouveau contrat vise 55 millions d’économies sur trois ans. Il impose des coupes franches avec fermeture de lits et réduction de personnel, que le corps médical ne veut pas cautionner.

Quand un majeur disparaît

LE MONDE ECONOMIE | Par 


180 personnes, environ, chaque année sont enterrées sous X.


Carine, 25 ans, n’a ni domicile fixe ni travail. « En 2011, après plusieurs tentatives de désintoxication, elle a confié à sa mère la garde de ses deux enfants, pour rejoindre des compagnons d’infortune, confie avec pudeur sa tante, Isabelle. Mais elle est toujours revenue pour fêter les anniversaires de ses enfants et leurs Noëls. »

Fin 2014, cela n’a pas été le cas, et sa famille s’est inquiétée. « Début janvier, sa mère et moi sommes allées au commissariat de police de Cannes pour signaler sa disparition. Malgré une après-midi d’attente, aucun officier ne nous a reçues. L’employée de l’accueil, auprès de laquelle nous avons protesté, a téléphoné à un supérieur. Elle nous a dit ensuite que le commissariat ne pouvait prendre notre plainte au motif que “Carine est majeure et qu’elle fait ce qu’elle veut”. »
Isabelle a alors demandé de l’aide à l’association Assistance et recherche de personnes disparues (ARPD). Son président, Thierry Coulon, explique que « ce genre de refus est courant », depuis que la procédure de « recherche dans l’intérêt des familles » (RIF) a été supprimée, par une circulaire du 26 avril 2013, lorsque Manuel Valls était ministre de l’intérieur. « La RIF avait été créée à la fin de la première guerre mondiale, pour aider les civils à retrouver des poilus », dit-il.

Soupçons de conflits d’intérêts dans le médicament

LE MONDE |  | Par 

Plusieurs anciens éminents experts sanitaires des agences publiques du médicament ont-ils, entre la fin des années 1990 et le début des années 2000, touché de l’argent des laboratoires pharmaceutiques en échange de « conseils » peut-être décisifs ? Quarante-huit heures après la publication d’un article du site Mediapart faisant état de telles accusations, la Haute Autorité de santé (HAS) et l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) ont annoncé, jeudi 26 mars en fin d’après-midi, qu’elles déclenchaient des enquêtes administratives internes et qu’elles portaient les faits relatés à la connaissance du procureur de la République. Des démarches exigées la veille par la ministre de la santé Marisol Touraine pour qui, « si les faits rapportés sont exacts, ils sont inacceptables et même d’une gravité extrême ».

Dans son enquête, Mediapart rapporte qu’un « petit groupe d’amis » occupant des postes haut placés dans les commissions se prononçant sur la mise sur le marché des médicaments et statuant sur leurs taux de remboursement a « pendant plus de vingt ans (…) conseillé les laboratoires sur la meilleure façon de présenter leurs dossiers ». Des faits graves de conflits d’intérêts qui ne sont jamais franchement qualifiés de « corruption » dans la mesure où, semble-t-il, l’argent versé « ne garantissait pas une décision favorable » mais alimentait l’espoir pour les industriels que « le regard de la commission soit plus bienveillant » sur leurs demandes.

Quelle place de l'infirmier dans la fin de vie ?

Un petit groupe d'infirmières a rédigé une tribune sur la loi Leonetti-Claeys sur la fin de vie adoptée par les députés à une très large majorité le 17 mars 2015.  Professionnelles du soin, elles expriment notamment leurs inquiétudes par rapport à l'adoption de la sédation profonde et continue. Elles demandent également la reconnaissance d'une clause de conscience pour les infirmières et appellent leurs collègues à signer leur tribune et à la leur réadresser via l'adresse mail suivante : tribuneinfirmiere@gmail.com
La loi Leonetti-Claeys autorise une sédation présentée comme profonde et continue jusqu’au décès 1 garantissant une mort apaisée 2. Elle rend également les directives anticipées contraignantes pour le médecin. Cette loi est une réponse, sur certains plans, à de vraies angoisses liées à la fin de vie, à la crainte de l’acharnement thérapeutique et à la terreur entraînée par la réalité de la douleur. Mais la précédente Loi Leonetti répondait déjà à ces préoccupations
.

Crash de l’A320 de Germanwings : l’hypothèse somnambulique est la seule médicalement envisageable à ce jour

Christian Delahaye
| 27.03.2015
Pourquoi le copilote de l’A320 de Germanwings a-t-il activé la procédure de descente automatique ? Pourquoi est-il resté sourd pendant huit minutes aux appels du pilote, aux coups de hache frappés dans la porte, aux messages radios et aux alarmes déclenchées automatiquement, alors que l’enregistrement de sa respiration atteste qu’il est toujours en vie alors qu’il « permet volontairement la chute de l’avion », selon les termes du procureur de la République, et provoque inexorablement la mort des 150 personnes présentes à bord ?
S’agirait-il d’un acte criminel ? D’un comportement démentiel ? Ou d’un suicide dit altruiste, qui a entraîné dans la mort des dizaines de victimes ?

La piste d’une mélancolie délirante, peu probable

Aucune de ces hypothèses ne semble résister à l’analyse des experts sollicités par « le Quotidien » : « un épisode de mélancolie délirante, avec accès de démence, ne correspond pas au tableau du silence total observé chez Andreas Lubitz, au long des huit très longues minutes de descente de l’appareil », observe le Pr Patrick Clervoy, chef du service de psychiatrie de l’hôpital militaire du Val de Grâce, spécialiste du stress et psychiatre référent du centre d’expertise médical des personnels navigants (CEMPN) de Toulon.
« Les déments ne sont pas mutiques, souligne-t-il, mais ils tiennent des propos délirants. De même, les actes criminels, perpétrés en lien avec telle idéologie, religion, ou emprise psychologique s’accompagnent de revendications. L’abstention de tout propos pour justifier l’acte d’un forcené n’a pas non plus été repérée dans aucun épisode identifié dans l’histoire, récente ou plus ancienne. Quant à un suicide "altruiste", les cas de figure classiques correspondent à des crimes commis sur l’entourage et la famille, des proches parfaitement identifiés, et non pas sur des tiers inconnus et en très grand nombre. »

« Ni psychologique, ni psychiatrique, mais neurologique »

Pour élucider les causes du comportement si profondément énigmatique d’Andreas Lubitz, ayant éliminé les autres interprétations, le Pr Clervoy ne retient alors qu’« une hypothèse, ni psychologique, ni psychiatrique, mais neurologique ».