Les «crevettes», comme on les appelle. Des petits êtres pesant à peine un kilo - parfois moins - avec bonnet et chaussettes. Aujourd’hui, les crevettes vont mieux. Non pas qu’il y ait eu d’importants changements dans la prise en charge des grands prématurés, mais il y a davantage de précision, et surtout une bonne cohérence dans le réseau des maternités en France, des établissements de base (1) jusqu’aux maternités dites de niveau 3, qui ont un service de réanimation néonatale. «La survie des enfants grands prématurés en France s’améliore, et le nombre de ceux qui survivent sans séquelles sévères augmente», explique Pierre-Yves Ancel, responsable de l’équipe Inserm à l’origine de l’étude Epipage 2 (étude épidémiologique sur les petits âges gestationnels) dont les résultats ont été dévoilés la semaine dernière. Un travail unique en Europe et qui, lancé en 2011, a inclus près de 7 000 enfants prématurés (mort-nés compris). L’objectif est de les suivre jusqu’à 7 ans. Ont-ils des séquelles ? La prématurité augmente-t-elle en France ? Examen en quatre questions.