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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 6 novembre 2013

L'inconscient Sort De La Bouche Des Enfants

ELISABETH LECLERC-RAZAVET



« L'inconscient sort de la bouche des enfants », Praxis lacanienne, témoigne dans le monde, c'est-à-dire au-delà des cercles professionnels, de ce que peut être la psychanalyse avec les enfants. Au pas à pas d'une cure, des angoisses des parents, des attentes des enfants, des questionnements et inquiétudes du psychanalyste, il s'inscrit - loin de toute polémique - dans le débat actuel autour de la psychanalyse. Rares sont les ouvrages de psychanalystes qui osent relever le défi de rendre compte d'aussi près de leur pratique.



Je ne suis pas d’ici de Berta Roth

Jeudi 14 novembre, à 20h, à la librairie la Terrasse de Gutenberg
    (9 rue Emilio Castelar, 75012 Paris (métro : Ledru-Rollin ou Gare de Lyon)

Les éditions la tête à l’envers ont le plaisir de vous convier à une rencontre autour de leur dernière parution :

Je ne suis pas d’ici de Berta Roth

D’origine argentine, Berta Roth est psychanalyste et créatrice de formes scéniques. Elle a publié de nombreux articles dans des revues littéraires et psychanalytiques.
Dans ce roman, l’auteur aborde des thèmes variés, notamment la langue maternelle qu’elle nomme langue naturelle, la langue d’emprunt, ou encore ce qu’elle a appelé, dans un essai psychanalytique, l’exil-des-exils…
Mais ne croyez pas qu’il s’agisse  d’un livre théorique. Non. C’est bel et bien un récit, celui d’une errance. D’exil en exil, la narratrice, que la sanglante dictature militaire avait forcée à quitter l’Argentine, son pays d’origine, se retrouve en Europe d’où ses parents avaient dû fuir à cause de la persécution nazie.
Errance entre des lieux, entre des langues, entre le passé et ce qu’il fallait oublier…
Claude Spielmann, psychanalyste dont la tête à l’envers va bientôt publier un roman, présentera le livre et lancera la discussion.

En attendant le plaisir de partager ce moment avec vous,
Bien amicalement à toutes et à tous,

-- 
éditions "la tête à l'envers"
Ménetreuil
58330 Crux la ville



mardi 5 novembre 2013

Entreprise et progrès prône une refonte du Code du travail

Le Monde Blogs  
Coup de pied dans la fourmilière? Entreprise et progrès, association patronale qui regroupe 120 dirigeants d'entreprises, propose de transformer le Code du travail en"Code de la personne au travail". Consulté par le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, et Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée des petites et moyennes entreprises, de l'innovation et de l'économie numérique, Denis Terrien, président d'Entreprise et progrès depuis 2011, et directeur général du groupe 3SI, préconise rien de moins qu'"un reengineering total à engager dès aujourd'hui pour mener avec succès les mutations vitales tant sur le plan social qu'économique".

Pour Denis Terrien, "un fossé se creuse" entre "le rêve d'aventure des jeunes générations" et des entreprises "souvent asphyxiées et peu attractives lorsqu'elles sont davantage occupées à répondre aux obligations règlementaires d'un Code du travail devenu illisible et impraticable plutôt que de libérer les énergies pour se focaliser sur la création de valeur, la conquête des marchés et le progrès social". Un formalisme qui lui paraît incompatible avec les aspirations d'une nouvelle génération bercée par Internet et les nouveaux médias sociaux. Cette situation, affirme-t-il,"bride le développement et l'attractivité des entreprises et donc l'emploi".

Générations futures des césariennes

Le Monde Blogs   , par Luc Perino

Médecins et épidémiologistes avaient constaté depuis longtemps que la naissance par césarienne semblait augmenter le risque de diabète et d’obésité chez l’enfant, et par la suite, chez l’adulte.
Les indications de la césarienne pour raison exclusivement médicale concernent moins de 8% des naissances. En France, depuis 1980, le taux de césariennes est passé de 10% à 24%. Il est de 30% aux Etats-Unis, de 47% en Chine, et dans plusieurs pays, quelques villes ou cliniques affichent des taux de césariennes de 80% !
Il ne suffit pas de constater que la prévalence de l’obésité augmente parallèlement au nombre de césariennes pour affirmer une relation de causalité entre les deux. Une telle affirmation nécessite, d’une part, des études comparatives de population, d’autre part, une explication physiologique rationnelle. Cela est désormais chose faite.
Une première étude vient d’être publiée, à partir d’une banque de données prospective de 1300 nourrissons suivis pendant 10 ans.
Les résultats confirment que le risque d’obésité à l’âge de 12 ans est multiplié par 1,9. Il y a donc presque deux fois plus d’obèses chez les enfants nés par césarienne.
Quant à l’explication physiologique, elle commence à être également bien comprise. L’accouchement par césarienne empêche le nouveau-né d’avoir un contact initial avec la flore de la muqueuse de la filière pelvi-génitale de sa mère (microbiote vaginal). Ce premier contact a d’importantes répercussions sur la constitution de laflore intestinale initiale du nourrisson. Nous savons par ailleurs que le déséquilibre de cette flore, notamment l’inversion du rapport firmicutes/bactéroïdètes est une cause importante d’obésité.

Le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes veut faire de la prostitution un délit

Le Monde.fr | 
Le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes (HCEFH) recommande, dans un avis rendu public mardi 5 novembre, que le recours à une prostituée devienne un délit et non une contravention, contrairement à ce que propose une proposition de loi qui sera examinée à l'Assemblée fin novembre.
Le HCEFH, organisme consultatif, a rendu un avis "favorable" à la proposition de loi déposée le 10 octobre par le groupe socialiste et le groupe de la Gauche démocrate et républicaine (GDR).
La présidente du HCEFH, Danielle Bousquet, ancienne députée des Côtes-d'Armor auteure d'une résolution réaffirmant la position abolitionniste de la France en matière de prostitution,"salue et juge incontournable la cohérence globale du texte qui vise à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel tout en renforçant le soutien aux victimes".

Combattre la stigmatisation des malades mentaux…au sein du « monde médical »

31/10/2013

Réduire la stigmatisation associée à la maladie mentale est un impératif, vu la persistance du rejet latent des patients dans la société. Bien qu’il existe encore peu de recherches à ce sujet, il semble que la perception de la nature des affections mentales conditionne en partie la tolérance ou le rejet à l’égard des malades.
Si les recherches suggèrent que la discrimination ne diminue pas dans le grand public avec les progrès dans la compréhension des mécanismes biologiques des maladies mentales, il ne devrait pas en être de même pour les professionnels de santé. Instruire ces derniers sur la composante physiopathologique des maladies mentales pourrait alors constituer une stratégie efficace de lutte contre le rejet des personnes affectées par une pathologie psychiatrique, du moins auprès des professionnels de santé.

Printemps sans poètes

PAR FRANÇOISE SIRI POÉTESSE, JOURNALISTE, CHRONIQUEUSE À LA REVUE CLÉS

Quel est le problème avec la poésie en France ? A l’école primaire, elle ne subsiste plus que sous l’étiquette «récitation». Pourquoi le Printemps des poètes, centre national de ressources de la poésie et association de poètes la plus importante, subit les plus sévères coupes dans sa subvention de l’Education nationale, passée en deux ans de 160 000 à 30 000 euros ? Le premier coup a été porté l’an dernier. Comme tant d’autres, j’ai signé la pétition (1). J’ai écrit au ministre, et j’ai reçu une réponse de son chef de cabinet, m’assurant de la «volonté totale de poursuivre et d’approfondir le partenariat entre le ministère de l’Education nationale et le Printemps des poètes pour les années à venir». Promesse en mars, trahison en septembre… Quand on pose le problème, les politiques répondent «c’est la crise». Celle-ci a bon dos, car le ministère de l’Education nationale a vu son budget augmenter.

Le centre hospitalier intercommunal Robert Ballanger repense ses infrastructures de mobilité et de sécurité

novembre 2013 par Marc Jacob
Le centre hospitalier intercommunal Robert Ballanger (CHIRB) a été créé en 1955 à l’initiative de cinq communes de Seine-Saint-Denis, Aulnay-sous-Bois, le Blanc-Mesnil, Tremblay-en-France, Sevran et Villepinte. Le CHIRB dessert aujourd’hui un bassin de vie d’environ 450 000 habitants répartis sur une dizaine de communes de Seine-Saint-Denis et de Seine-et-Marne.
Etablissement public de proximité à vocation généraliste, le CHI Robert Ballanger regroupe ses principales activités au sein de 25 bâtiments sur un même site de 36 hectares. L’ensemble des services de MCO (correspondant aux séjours hospitaliers en soins de courte durée, avec ou sans hébergement, ou des affections graves pendant leur phase aiguë), tout comme les trois secteurs de psychiatrie adulte et le secteur de psychiatrie infanto-juvénile présents sur le site, bénéficient ainsi d’un plateau technique performant. La vie de l’établissement s’articule autour d’un bâtiment principal entouré de structures pavillonnaires (les services de psychiatrie adulte, le moyen séjour et l’unité de rééducation et de réadaptation fonctionnelle). La capacité autorisée s’élève à 834 lits et places. En plaçant le malade au centre de toute l’activité hospitalière, l’évolution récente de l’établissement a conduit à la mise en place d’une démarche qualité et au développement des projets de coopération.

Histoire, archives et psychiatrie : Quelles perspectives pour la Belgique ?

Screenshot from 2013-11-04 19:58:28
Cette journée vise à souligner l’importance d’un questionnement commun et public sur l’histoire de la psychiatrie et sur le sort à réserver aux archives du secteur de la santé mentale. Concrètement il s’agit, d’une part, d’établir un « panorama » des recherches en cours en histoire de la psychiatrie en Belgique et, d’autre part, de poser la question délicate du traitement des archives des institutions psychiatriques en Belgique. Ces deux objectifs ont une résonance particulière à l’heure où l’histoire de la psychiatrie connait un renouveau incontestable et où les questions de protection de la vie privée et du secret médical, aussi légitimes soient-elles, tendent à primer sur la liberté de la recherche.

lundi 4 novembre 2013

La gabapentine prometteuse dans le sevrage alcoolique

05/11/2013


L’antiépileptique apparenté au neurotransmetteur GABA, la gabapentine, a donné de bons résultats dans le sevrage alcoolique, dans un essai clinique mené avec le soutien des National Institutes of Health (NIH) chez 150 patients récemment abstinents.

Libérer les images du cerveau

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | 




Le partage de données d'imageries cérébrales pourrait améliorer les connaissances sur le cerveau.

Le visiteur note vite que cette conférence scientifique est originale. Pas de programme : ceux qui veulent parler inscrivent leur nom sur une feuille qui circule dans l'amphi. Pas vraiment de longs exposés non plus. Juste des passages de trois minutes. Les têtes chenues ne sont pas légion ; la moyenne d'âge des 70 participants doit être de moins de 40 ans. Est-ce ce qui explique leur endurance ? Les échanges, exposés ou discussions, ont duré quatre jours et surtout trois nuits (jusqu'à trois heures du matin pour les plus assidus !).
Mais de quoi ont parlé ces cloîtrés volontaires au Centre international d'études pédagogiques de Sèvres (Hauts-de-Seine) entre le 23 et le 26 octobre ? Le nom de cet événement, autodésigné anti-conférence, n'aide guère : « Brainhack ». Ou littéralement le hacking ou piratage du cerveau. Malgré ces mots, nulle trépanation, puçage électronique ou lecture frauduleuse de pensées, mais plutôt des tentatives de changer certaines modalités des recherches en neurosciences. Et, en particulier, l'imagerie cérébrale par résonance magnétique (IRM).
DES EMBRYONS DE COLLABORATIONS ET DE PROJETS
« Nous avons réalisé que ce que nous préférions dans les conférences, c'étaient les pauses-café pendant lesquelles on interagit vraiment avec des collègues », explique Daniel Margulies, responsable du groupe neuroanatomie et connectivité de l'Institut Max-Planck de Leipzig. Il est aussi l'un des cofondateurs de Brainhack, dont la première édition a eu lieu à Leipzig en 2012.

Relier anatomie et fonctions cérébrales

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | Par 
Comprendre le fonctionnement du cerveau est l'un des horizons de la science. L'enjeu est d'identifier comment les informations de l'environnement (une odeur, une image...) sont perçues, circulent dans les circuits de neurones et engendrent des comportements, des émotions, et la pensée. Cette dissection structurelle et fonctionnelle du cerveau s'apparente au décodage du fonctionnement du circuit électronique d'un ordinateur. Vaste tâche, dont la complexité augmente de manière exponentielle avec le nombre de neurones.
Le cerveau humain, avec ses 100 milliards de neurones, est à ce titre un extrême, dont l'étude expérimentale est en outre limitée. Même avec des animaux de laboratoire pourvus de moins de neurones et mieux adaptés aux approches expérimentales, le projet reste dantesque. Pratiquement, aucun laboratoire public au monde n'a les ressources pour aborder seul cette question, tant les moyens logistiques et financiers requis, sur un temps long, et sans espoir de résultats rapides, sont importants.

Comprendre le fonctionnement du cerveau est l'un des horizons de la science.

Pour répondre au défi posé par le cerveau humain, l'Union européenne vient de lancer le Human Brain Project (HBP). D'un montant prévu d'un milliard d'euros, celui-ci financera, sur dix ans, des collaborations entre 120 laboratoires, dans une vingtaine de pays.

Quand l'infirmière tisse sa toile...

 par 

Nathalie, âgée de 26 ans, est infirmière depuis trois ans. En parallèle, dès qu'elle a du temps libre, elle peint des toiles d'un style particulier et ce, avec un talent certain. Rencontre.
Nathalie toile peinture
Nathalie : un sens aigu du dessin... et de la couleur
Durant sa scolarité, rien ne destine Nathalie à devenir infirmière. Passionnée d'art, au lycée, elle s'oriente vers un baccalauréat Sciences et Technologies Industrielles, spécialité Arts Appliqués. Toutefois, le cursus la déçoit. Les professeurs voulaient formater notre art et le secteur était de toute façon bouché explique-t-elle. Lorsque sa mère, aide-soignante, décide de passer le concours infirmier, Nathalie saute sur l'occasion et choisit de faire de même. Ma mère me racontait souvent des anecdotes au sujet de son travail et je me suis dit pourquoi pas. La proximité avec les patients, les aider, les soutenir lors de moments difficiles... Tout ça ne me faisait pas peur, au contraire. Toutes deux réussissent le concours, mais par peur de comparaisons, elles choisissent des écoles différentes. Dès que les cours ont débuté, j'ai compris que j'avais trouvé ma voie. Une deuxième passion est née...

Les enjeux sociologiques de l'étude de la santé mentale

Résumé : Un état des lieux des connaissances acquises, des différentes questions soulevées et des approches théoriques choisies par la sociologie de la santé mentale

Comment aborde-t-on le domaine des troubles psychiques en sociologie ? C’est dans un exercice de regroupement synthétique des diverses approches et questions soulevées par la sociologie dans le champ de la santé psychique que Lise Demailly se propose d’y répondre. Avec la contrainte qui lui est impartie (un format pédagogique d’une centaine de pages), l’auteure saisit l’occasion de faire un état des lieux des connaissances existantes dans un champ de recherche de plus en plus investi par les sciences sociales : l’étude des troubles mentaux en tant que phénomène social. Loin de chercher à postuler un continuum entre différentes positions, l’ouvrage prend avant tout la forme d’une exposition successive d’approches possédant des points d’ancrages, des méthodologies et des enjeux très distincts, au regard des divers ordres de réalités auxquels le dénominateur commun "troubles mentaux" peut fait référence. En rassemblant derrière cette expression des recherches et réflexions aux contours variés, ce petit livre se donne pour défi d’effectuer un travail de mise en ordre et de typologisation d’un espace intellectuel riche et hétérogène, composé de problématiques parfois éloignées.







Janie, 22 ans, résiliente face à la maladie mentale

Radio-Canada.ca 1 novembre 2013
Janie, un exemple d'espoirJanie, un exemple d'espoir  Photo :  Akli Aït Abdallah
Janie a le sourire de sa vingtaine, grand et lumineux. Un sourire de victoire face aux affres d'une enfance et d'une adolescence jalonnées de problèmes psychiatriques et d'un séjour à l'hôpital.
Un reportage d'Akli Ait-Abdallah à Désautels le dimanche
Janie a longtemps souffert d'anxiété de performance, de troubles obsessionnels compulsifs et d'anorexie sévère.
Sylvie se souvient de la douleur de voir sa fille prisonnière d'une maladie qu'elle niait, tout en refusant de se soigner. Pour l'emmener voir les psychologues et les psychiatres de l'hôpital Sainte-Justine, la mère doit trainer sa fille de force. À la maison, les tensions sont telles que son couple vole en éclats.


Le service de psychiatrie toujours fermé !

Voilà plus d’une année que le service de psychiatrie d’Akbou, relevant de l’établissement public de santé de proximité (EPSP) de Tazmalt, a mis la clef sous le paillasson. 
«Initialement, la fermeture du service a été rendue nécessaire suite au départ en congé du psychiatre en exercice, le seul et unique médecin dont dispose l’EPSP dans cette spécialité », nous a fait savoir un agent paramédical officiant au niveau de l’ex hôpital.

Quand les troubles mentaux du salarié perturbent l'entreprise

Par Editions Francis Lefebvre – Rédaction sociale 31/10/2013

La capacité d’un salarié à exécuter correctement son travail peut être altérée par son état de santé : défaut de vigilance ou d’attention, inconscience des risques pris, bouffées délirantes, agressivité… Comment réagir ?

Troubles mentaux du salarié
Crédits photo : Fotolia
Lorsqu’un salarié victime de troubles mentaux perturbe le bon fonctionnement de l’entreprise, une réponse appropriée à cette situation particulière doit être trouvée. Mais encore faut-il que l’employeur sache que le comportement de l’intéressé résulte d’une pathologie.

L’employeur informé des troubles du salarié doit se garder de toute discrimination

La maladie d’un salarié ne doit pas être prise en considération par l’employeur pour arrêter une décision : l’article L 1132-1 du Code du travail prohibe en effet toute discrimination fondée sur l’état de santé. Par conséquent, dès lors que le salarié a informé l’employeur qu’il souffrait de troubles mentaux, il ne peut en aucun cas être sanctionné ou licencié pour ce motif.

Comment le voile est tombé sur la crèche , Les vrais enjeux de l'affaire Baby-Loup

Le mot de l'éditeur

La crèche Baby-loup, créée il y a vingt ans par Natalia Balleato, une réfugiée chilienne, à Chanteloup les Vignes (78), a été condamnée par les prudhommes pour avoir licencié une femme qui voulait travailler voilée. Elle a gagné en appel mais la cour de cassation a cassé le jugement, provoquant un tollé. Un nouveau procès en appel aura lieu le 16 octobre à Paris et le jugement sera rendu à partir du 16 novembre. Expérience unique d’intégration, cette crèche met en œuvre : - L'accueil des enfants en fonction des besoins des parents, notamment de ceux qui ont des horaires décalés. - La formation professionnelle de femmes qui, du fait de leur âge, de leur situation familiale et de leur faible niveau scolaire n'entrent pas dans les critères classiques de réinsertion. Mais peu à peu, le fondamentalisme est entré dans la crèche (cette histoire de voile n’en étant qu’un des aspects). Les institutions de tutelle tout comme les politiques se sont voilé la face. Quel que soit le jugement en appel, Baby-Loup va fermer car le climat d’hostilité à Chanteloup aujourd’hui (insultes, menaces, voies de fait) rend sa survie impossible. Cette fermeture qui va signer une défaite est loin d’être un détail dans l’histoire de la laïcité en France. Caroline Eliacheff, pédo-psychiatre, psychanalyste, chroniqueuse à France-Culture, auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels chez Albin Michel, Mère-fille, une relation à trois (avec Nathalie Heinich)

samedi 2 novembre 2013

Etats-Unis: les psychiatres déplorent la crise de l'innovation dans les médicaments

 02.11.2013

Les psychiatres aux Etats-Unis déplorent et s'inquiètent de la  de la recherche de nouveaux médicaments pour traiter les maladies mentales qui touchent 25% de la population, la plupart des laboratoires ayant fortement réduit leurs investissements dans ces pathologies.
"Il semble que les groupes pharmaceutiques ont conclu que le développement de nouveaux traitements psychiatriques est trop risqué et trop onéreux", explique à l'AFP le Dr Richard Friedman, professeur de psychiatrie à la faculté de médecine Weill Cornell à New York. 

Le désengagement est intervenu après une série d'échecs d'essais cliniques d'antidépresseurs et d'antipsychotiques, relève-t-il.
Ce retrait était frappant à la conférence de la Société américaine de pharmacie clinique et thérapeutique (ASCPT) en 2011. Seules treize des 300 présentations portaient sur la psycho-pharmacie et aucune ne faisait état d'un nouveau médicament, précise le Dr Friedman.

"Le résultat c'est qu'il y a très peu de nouveaux médicaments en développement dans les cartons" et que tous les antidépresseurs et antipsychotiques aujourd'hui sur le  visent les mêmes cibles moléculaires que leurs prototypes dans les années 50, tout en étant plus sûrs et avec moins d'effets secondaires.
Les laboratoires préfèrent  dans le cancer, les maladies cardiovasculaires et le diabète, dont les cibles biologiques pour des traitements sont bien définies et plus faciles à étudier que dans les troubles mentaux, ajoute le Dr Friedman, soulignant "qu'il faut un milliard de dollars pour mettre au point un nouveau médicament".

"Le cerveau est extrêmement complexe et les maladies mentales résultent à la fois de troubles neurochimiques et des circuits nerveux ainsi que d'interactions compliquées des gènes et de l'environnement", explique le Dr Paul Summergrad, directeur du département de psychiatrie à l'Université Tufts à Boston et président de l'Association américaine de psychiatrie.
"De ce fait, il est plus difficile d'étudier ces maladies, scientifiquement parlant", dit-il à l'AFP.

Le Dr Summergrad fait valoir le développement depuis une vingtaine d'années de nouveaux outils de recherche comme l'optogénétique -- technique qui rend les neurones sensibles à la lumière --, la génomique et les cellules souches, qui apportent un nouvel éclairage physiologique sur ces pathologies.
Mais malgré cela, il estime que "les maladies mentales restent un défi pour l'industrie pharmaceutique et c'est l'une des raisons pour lesquelles elle s'est désengagée de cette recherche".
"Pathologies plus rentables"

Soulignant les coûts des soins médicaux et socio-économiques très élevés des maladies mentales qui, selon lui, se chiffrent en centaines de milliards de dollars, il juge "très troublant que de nombreux grands laboratoires se retirent de ce champ de recherche parce que d'autres pathologies sont potentiellement plus rentables et moins risquées".

Le psychiatre relève aussi la réduction des fonds octroyés aux Instituts américains de la santé (NIH) qui sont essentiels pour la recherche fondamentale.
Interrogés par l'AFP sur leurs investissements dans la recherche psychiatrique, seul Merck, l'un des cinq grands laboratoires, avait répondu en fin de semaine.
"Puisque nous faisons très peu (de recherches) dans ce domaine nous nous abstiendrons de commenter", a écrit dans un courrier électronique une porte-parole du groupe américain tout en indiquant que "Merck se concentrait sur la maladie d'Alzheimer".

Outre Merck, l'AFP a sollicité les américains Pfizer, Bristol-Myers Squibb, le français Sanofi et le britannique GlaxoSmithKline.
Pour le Dr Liza Gold, professeur de psychiatrie clinique à l'Université Georgetown à Washington "ce manque de nouveaux médicaments est un vrai problème médical quand les anciens traitements ne sont plus efficaces" ou que leurs effets secondaires sont importants chez certains patients.
"Il est difficile d'expliquer à un malade que nous n'avons rien d'autre à lui offrir", confie-t-elle à l'AFP.

Ces psychiatres fondent leur espoir sur le projet de recherche lancé en 2013 par le président Barack Obama pour percer les mystères du cerveau qui, comme le relève le Dr Friedman, "est porteur de grands espoirs pour comprendre les mécanismes fondamentaux des maladies, mais aussi de ce qui est normal".

Y a-t-il des psychologues ou psychiatres dans chaque maison de retraite ?

Par La rédaction d'Allodocteurs.fr
rédigé le 29 octobre 2013


Les réponses avec Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du Synerpa, Elodie Hemery, responsable du secteur médico-social à la Fédération hospitalière de France et avec le Dr Joëlle Perez, gériatre :
"En général il y a des psychologues dans chaque maison de retraite, quasiment systématiquement. Des psychiatres également dans les établissements publics notamment, qui sont organisés en filière avec les centres hospitaliers de proximité et les centres hospitaliers spécialisés. Il peut y avoir des possibilités de consultation de psychiatre."

Argentine : bienvenue chez les "psys"

TV5MONDE 30.10.2013
Par Hélène Février
L’Argentine détient le record du monde de psychologues par habitant, un pour 500 argentins. L’analyse (thérapie de longue durée) y est particulièrement appréciée. Un engouement qui a conduit au développement de « Villa Freud », le quartier de Buenos Aires où se concentre le plus grand nombre de psychanalystes au mètre carré. Autant que New-York pour une population deux fois inférieure ! Après la religion, le tango  et le foot pourquoi la psychanalyse est-elle devenue si importante en Argentine aujourd’hui ? 
30.10.2013Par Hélène Février
Une pratique démocratisée 



En Argentine, il est commun que le chauffeur de taxi ou l’épicier du coin soit en analyse. Là-bas cette pratique n’est pas réservée à une élite. Elle s’est démocratisée, popularisée. Du taxi au ministre toutes les couches de la société y ont accès. « L’offre étant importante, les prix sont relativement bas. Et certains psychanalystes adaptent leur tarif en fonction du revenu des patients », explique le psychiatre, psychanalyste d'origine argentine J.-D. Nasio. En consultation privée, les honoraires varient considérablement. En moyenne, ils se situent entre 250 et 500 pesos (entre 30 et 60 euros) par session. Mais les gens peuvent également obtenir des séances gratuites dans les hôpitaux publics, ou de faible montant dans les centres qui dépendent d’institutions comme l’Association Psychanalytique Argentine . Des fondations appartenant à des entreprises ou des syndicats (de la sidérurgie, de l’agriculture etc.) offrent aussi la possibilité de se soigner. Dans ces  lieux, l’attente est plus longue, les traitements plus courts et espacés mais on peut y rencontrer « de très bons spécialistes », précise la psychanalyste argentine, Sara Cagliolo. Même dans les « villas » (les bidonvilles), un accès à prix modique est possible. 
Un phénomène qui se retrouve dans la plupart des autres régions du pays, particulièrement celles disposant de centres urbains importants, mais pas uniquement. « Même dans la Pampa, même à Ushuaïa, il existe des groupes de psychanalystes », souligne Sara Cagliolo. 



vendredi 1 novembre 2013

Bourdieu au miroir de Manet

LE MONDE DES LIVRES | 
historien, professeur au Collège de France
Le sociologue Pierre Bourdieu à Paris en octobre 1998.
En 2001, un an avant sa mort, Pierre Bourdieu conclut son enseignement au Collège de France par une « esquisse d'auto-analyse ». Dans ce texte, pour éviter les pièges de l'illusion biographique, il appliqua à lui-même les catégories d'analyse qu'il avait mobilisées pour comprendre les autres, et en particulier Edouard Manet (1832-1883) auquel il avait consacré les cours des deux années précédentes (en librairie le 7 novembre). Entre la réflexivité de l'« auto-analyse » et l'étude de la révolution symbolique opérée par le peintre, la différence semble évidente. Pourtant, ne peut-on pas penser, avec Pascale Casanova, l'une des responsables de cette édition, que les cours sur Manet sont déjà un essai d'« autoportrait » par délégation ? Non pas que Bourdieu se compare à l'artiste qu'il admirait tant mais, peut-être, parce qu'il reconnaissait quelque chose de la tâche qu'il s'était donnée dans le geste d'un peintre qui retourna contre le système académique la maîtrise qu'il en avait acquise.

En décembre 1987, dans un entretien pour France Culture où je le questionnais à propos de ses recherches en cours sur Flaubert et Manet, Pierre Bourdieu répondit : « Je pense que ce qui m'y a conduit, c'est la logique normale de mon travail et, en particulier, la recherche de la compréhension du processus de genèse d'un champ. Dans le cas de Flaubert et de Manet, je pense que ce sont des personnages qui doivent être considérés, au fond, comme des fondateurs de champs. » A cette date, il avait consacré deux textes à Manet.