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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 2 novembre 2011


Le meurtrier présumé de la joggeuse de Milly-la-Forêt devant les assises
Le meurtrier présumé de Marie-Christine Hodeau comparaît mercredi 2 novembre devant la cour d’assises d’Évry (Essonne) pour viol et assassinat.
Ce drame a débouché, en 2010, sur l’adoption d’une loi contestée sur le suivi des criminels sexuels dont l’application se heurte à l’hostilité d’une partie du corps médical
Au départ, il s’agit d’une sordide affaire. Marie-Christine Hodeau, une assistante maternelle de 42 ans, est kidnappée le 28 septembre 2009 durant son jogging. Jetée dans un coffre de voiture, emmenée au milieu des bois, elle est violée, ligotée à un arbre, puis étranglée. Son meurtrier présumé, Manuel Ribeiro Alves Da Cruz (49 ans), a avoué les faits après avoir été confondu par son ADN.
Son profil n’a pas manqué d’interpeller. Et pour cause : violeur récidiviste, il avait déjà été condamné en 2002 à 11 ans de prison pour viol et séquestration d’une adolescente. Il était sorti de prison en 2007, après avoir bénéficié d’une libération conditionnelle. Il n’en fallait pas plus pour relancer le débat sur la récidive des délinquants sexuels.
Sommée par l’Élysée de renforcer le suivi de ces criminels, la Chancellerie a présenté quelques semaines après le drame une loi encadrant plus strictement les injonctions de soins prononcées à leur encontre. Adopté le 11 mars 2010, ce texte prévoit que les condamnés refusant ou interrompant le traitement prescrit par leur médecin dans le cadre d’une injonction de soins (notamment la castration chimique) puissent être sanctionnés par un retour en prison.

UNE PARTIE DES MÉDECINS SE REFUSE À RECOURIR À LA CASTRATION CHIMIQUE

Lors des débats parlementaires, cette disposition du texte avait fait l’objet d’une vive controverse. Certains députés y voyaient la fin du secret médical. Finalement, le texte prévoit qu’il revient aux médecins traitants, et à eux seuls, de décider du soin. Par ailleurs, des « médecins coordonnateurs » sont appelés à faire le lien entre les praticiens, d’un côté, et le juge d’application des peines, de l’autre. Et ce afin de préserver au maximum le secret médical.
La communauté médicale semble toutefois rétive à appliquer la nouvelle loi. Toute une partie se refuse à recourir à la castration chimique. « Surtout, les praticiens éprouvent un vrai malaise à dénoncer leur patient, et ce même via un médecin coordonnateur, explique Gérard Rossinelli, vice-président du syndicat des Psychiatres des Hôpitaux chargé de la psychiatrie légale. Comment voulez-vous créer un minimum de confiance avec les patients quand ils vous soupçonnent de rendre des comptes sur leur évolution ? »
Difficile, pour l’heure, de dire si les réincarcérations pour « interruption de soins » ont été nombreuses depuis la loi de 2010. Et pour cause, elles ne figurent pas au casier judiciaire. « Jusqu’à présent en tout cas, je n’ai jamais entendu parler de réincarcération pour ce motif-là », note Ludovic Fossey, le secrétaire général de l’Association nationale des juges d’application des peines (ANJAP).
MARIE BOËTON

Schizophrénie : l’approche de la biologie moléculaire
Publié le 28/10/2011

Selon l’éditorialiste de The American Journal of Psychiatry, les recherches actuelles sur l’origine de la schizophrénie confirment « la convergence au niveau neuronal des approches en génétique et en biologie moléculaire » et soulignent « la grande complexité de cette maladie et l’échec d’une vision étiologique, calquée simplement sur son expression clinique. » Des travaux récents mettent ainsi en évidence un dysfonctionnement de la balance physiologique entre deux neuromédiateurs (l’acide γ-aminobutyrique –ou GABA [1]– et le glutamate[2]) qui présente à son tour « des effets variés sur l’activité du cortex préfrontal dorsolatéral et sur la modulation de neurocircuits impliqués dans la schizophrénie. » Même si maints phénomènes complexes concernant les fonctions corticales demeurent encore inconnus, et même si nous devons considérer cette région cérébrale comme une « boîte noire »[3], rappelle l’auteur, il est de toute façon établi que « les neurones glutaminergiques pyramidaux y détiennent un rôle-clef. » Et dans le cadre d’un programme d’investigations sur la schizophrénie (Consortium on the Genetics of Schizophrenia)[4], les chercheurs ont remarqué des « associations entre 96 gènes et 12 traits neurocognitifs » observés dans cette psychose, traits dont plusieurs sont « fortement influencés par les fonctions frontales. »

En tenant compte de « 16 620 essais liés à l’analyse de 1 385 polymorphismes nucléotidiques simples [5] (single-nucleotide polymorphisms, SNP) parmi ces 12 endophénotypes, une trentaine de SNP sont considérés comme significatifs (p < 0,001). » Et parmi la centaine de gènes « candidats » à un substratum génétique de la schizophrénie, 23 semblent effectivement impliqués, « beaucoup plus que sous le seul effet du hasard. » La plupart de ces gènes seraient engagés dans le fonctionnement des neurotransmetteurs GABA et glutamate. Cette approche des processus neurocognitifs par la biologie moléculaire est probablement « critique pour des maladies comme la schizophrénie », marquées par une « importante hétérogénéité génétique » et où « les allèles à risque peuvent résider sur différents gènes. » En attirant l’attention sur la neuromédiation glutaminergique, ce type de recherches lève le voile sur une part du « mystère de la schizophrénie » et suggère l’éventualité de nouvelles pistes thérapeutiques (qui cibleraient ces « voies frontales GABA/glutaminergiques »). En outre, ce changement de paradigme (où les données de la biologie moléculaire concurrencent l’approche clinique de la psychose) offre peut-être « une meilleure description de la schizophrénie » et semble représenter certains aspects de cette maladie « demeurant les plus réfractaires aux traitements » actuels.

jeudi 27 octobre 2011

De l’engagement dans une époque obscure
le vendredi 4 novembre 2011 de 21:00 à 22:30
Vendredi 4 novembre à 21 h, Miguel Benasayag et Angélique Del Rey présenteront l’excellent ouvrage De l’engagement dans une époque obscureà la Maison de l’Amérique latine.


Une soirée présentée par David Eloy, rédacteur en chef d’Altermondes, en présence de Nicolas Bayart des éditions le passager clandestin.


Maison de l’Amérique latine : au 217, bd Saint-Germain, 75007 Paris. Métro Solférino ou Rue du Bac.
Entrée libre dans la limite des places disponibles 
Réservation possible par e-mail auprès de : contact@lepassagerclandestin.fr


Les auteurs
  • Ancien combattant de la guérilla guévariste en Argentine, « militant chercheur », Miguel Benasayag est psychanalyste, philosophe et essayiste. Il a publié récemment Organismes et artefacts (La Découverte, 2010).
    Résister c’est créer, co-signé avec Florence Aubenas et paru en juillet 2008 aux éditions La Découverte, a été traduit en 10 langues et s’est vendu à 50 000 exemplaires. 
  • Angélique Del Rey enseigne la philosophie et est l’auteur de A l’école des compétencesDe l’éducation à la fabrique de l’élève performant (La Découverte, 2010).

    Miguel Benasayag et Angélique Del Rey développent depuis plusieurs années une réflexion novatrice sur la question de l’engagement. Ensemble, ils ont notamment publié Connaître est agir (La Découverte, 2006) et Éloge du conflit (La Découverte, 2007). Ils co-animent les travaux du collectif Malgré tout.




Les atteintes répétées du gouvernement aux droits des malades

Baisses des indemnités en cas d'arrêt maladie, déremboursement de médicaments en pagaille... Depuis le début de l'année, les pouvoirs publics s'en donnent à cœur joie.

Par MARIE PIQUEMA
Heureusement que le ministre de la Santé Xavier Bertrand avait promis que 2011 serait «l'année des patients et de leurs droits». Depuis le début de l'année, le gouvernement multiplie les atteintes à la prise en charge des malades. Tout un tas de mesures ont été adoptées ces derniers mois, grignotant les remboursements des soins par la Sécurité sociale. Certaines sont passées complètement inaperçues, d'autres comme la hausse de la taxation des mutuelles ont fait un peu plus de bruit. Le résultat reste le même. «A chaque fois, il s'agit de faire supporter à l'usager quelques euros supplémentaires. Mises bout à bout, toutes ces mesures pèsent lourd pour les malades», dénonce Nathalie Tellier de l'Union nationale des associations familiales. Retour sur les six dernières atteintes aux droits des malades.
1. Tout en haut de la pile, la dernière attaque en date: la baisse des indemnités journalières en cas d'arrêt maladie. A partir du 1er janvier prochain, le mode de calcul sera basé sur le salaire net et non brut comme c'est le cas aujourd'hui. Sans rentrer dans le détail, cela va se traduire par une baisse des indemnités versées par la Sécu de l'ordre de 40 euros par mois pour un smicard, et de 85 euros pour un cadre. Entre les arrêts maladie de quelques jours et les absences prolongées, sept millions de salariés sont potentiellement concernés chaque année. Le gouvernement a annoncé cette mesure il y a une quinzaine de jours lors de la présentation du projet de loi de finances sur la sécurité sociale... Sauf qu'il s'agit d'un projet de décret, la mesure ne sera donc pas débattue dans l'hémicycle.
2. Le mois dernier, dans le cadre du plan de rigueur, le Premier ministre François Fillon a annoncé une hausse de la taxation des complémentaires santé. Depuis, organismes de mutuelles et associations tempêtent. Les conséquences sont importantes, à plusieurs niveaux. D'abord, de façon quasi mécanique, les prix des complémentaires vont augmenter pour les assurés. «En moyenne, une bonne mutuelle coûte 80 euros par mois. Et dans les 110 euros pour un couple avec enfants. Si les prix augmentent encore, beaucoup de ménages ne pourront plus se payer une couverture maladie ou choisiront une protection plus faible», avertissait le mois dernier Christian Saout, le président du collectif interassociatif sur la santé (Ciss), qui regroupe une trentaine d'associations intervenant dans le champ de la santé. A défaut de pouvoir se payer une bonne complémentaire, des malades auront tendance à retarder, ou même renoncer, à l'accès aux soins.
3. Des déremboursements de médicaments à la pelle. Les baisses de prises en charge semblent homéopathiques: les médicaments à vignette bleue sont remboursés à hauteur de 30% contre 35 auparavant. Les pansements, compresses et autre petit matériel médical sont également moins bien pris en charge (60 contre 65%). Pourtant, les conséquences peuvent être graves pour les patients. Les médicaments à vignette orange, remboursés à 15% au regard du faible service médical rendu, pourraient ne plus être remboursés du tout. «Sur le principe, pourquoi pas. Sauf que parmi les patients qui prennent ces traitements, certains n'ont pas le choix. Parce qu'ils sont allergiques à d'autres molécules ou parce qu'ils soulagent les effets secondaires d'un traitement principal. En déremboursant ces médicaments, on place certains malades en grandes difficultés. D'autant que systématiquement, les médicaments qui ne sont plus remboursés voient leur prix flamber», regrette Magali Léo, chargé de mission pour le collectif interassociatif sur la santé.
4. Autre mesure, passée quasiment inaperçue car un peu technique:l'augmentation du reste à charge pour les soins de santé dits coûteux. Rappelons que pour tous les actes médicaux, les assurés paient une partie des dépenses de santé, après remboursement par la Sécu. C'est ce qu'on appelle le «ticket modérateur», mis en place en 2006 et qui correspond à 30% des frais. Mais pour les actes les plus coûteux, supérieurs à 91 euros, le reste à charge est forfaitisé: vous payez 18 euros de votre poche quelque soit le prix de l'acte. Désormais, le forfait se déclenche seulement pour les actes supérieurs à 120 euros et non plus à partir de 91 euros. Pour les malades, forcés de multiplier les examens, la facture peut vite grimper.
5. L'hypertension artérielle sévère, retirée de la liste des affections longue durée (ALD). L'atteinte est surtout symbolique mais inquiète énormément les associations. «C'est la première fois depuis 1945 que l'on retire une pathologie de la liste, rappelle Magali Léo. Surtout le raisonnement est très dangereux. Les autorités ont décrété que l'hypertension n'était plus une maladie mais un facteur de risque d'autres pathologies. Avec ce raisonnement, demain, on pourrait très bien sortir de la liste des ALD le diabète de type 2 qui touche trois millions de personnes en France. Là ce serait vraiment dramatique.» Les affections de longue durée sont prises en charge à 100% par l'Assurance maladie. Ce qui garantit l'accès aux soins pour tous et évite les complications.
6. Les frais de transport. Un décret a redéfini les conditions pour la prise en charge des frais de transport pour les patients. Jusqu'ici, les frais étaient totalement remboursés pour les malades en ALD. Désormais, ils doivent apporter la preuve médicale de leur incapacité à se rendre seul à l'hôpital. L'enjeu est d'autant plus crucial que depuis la loi Bachelot (dite HPST pour Hôpital patients santé territoire), les patients sont amenés à faire de plus en plus de kilomètres pour se faire soigner.






MARDI 27 SEPTEMBRE 2011


Les contrebandiers de la mémoire

Jacques Hassoun
9782749214498FS
Septembre 2011 – Erès – 10 €

Dans ce livre, d'une brûlante actualité, Jacques Hassoun montre que la mémoire est la condition d'une vie vraiment humaine mais en même temps qu'il faut toujours quitter son passé pour mieux le retrouver, détourner son histoire familiale pour recomposer un espace de liberté entre ce que nous avons reçu, ce que nous construisons, ici et maintenant, avec nos descendants et ce que nous leur transmettons.
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Alice Cherki. Psychiatre, spécialiste de Frantz Fanon

«La décolonisation de l’être»


le 17.10.11


Native d’Alger, grande spécialiste de Fanon, Alice Cherki est une psychiatre et psychanalyste de renom. Interne en psychiatrie dans les années 1950 à l’hôpital Joinville de Blida, c’est là qu’elle rencontre Frantz Fanon et milite, depuis, à ses côtés, tant en Algérie qu’en Tunisie, pour la cause indépendantiste. Alice Cherki est l’auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels Frantz Fanon, Portrait (Seuil, 2000), un livre de référence pour la compréhension de la pensée fanonienne.

- Vous êtes spécialiste de Frantz Fanon ; vous avez exercé à ses côtés alors que vous étiez jeune interne en psychiatrie à l’hôpital de Joinville, à Blida. Loin du mythe qu’il est devenu, nous aimerions avoir quelques détails sur l’homme qu’il était et aussi, bien sûr, le «psychiatre engagé» qu’il incarnait. Bref, comment était Frantz Fanon ?

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La Réole

Une ville, un hôpital

 Les Passerelles préparent une journée militante.  Photo P. c.

Les Passerelles préparent une journée militante. PHOTO P. C.

L'association Les Passerelles organise sa première manifestation de l'année 2011 autour du thème « Cadillac, une ville, un hôpital, si on en parlait ».
Jean-Louis Clément explique que l'association souhaite susciter un débat citoyen autour du « devenir de la psychiatrie qui perd de plus en plus de son humanité ».
Une politique sécuritaire dans une société marginalisante pour les patients et l'abstraction faite de leur histoire personnelle fragilisent les possibilités de soins. Les Passerelles, association qui vit dans la cité, veut témoigner de cette réalité au quotidien par rapport au soin revendiqué.
Dialogue avec la population
En partenariat avec Christophe, de la librairie Jeux de mots, l'association propose une journée de dialogue avec la population, dans le but avoué d'ouvrir les cœurs et les consciences aux réalités des contraintes actuelles de la psychiatrie. Ouverture probablement nécessaire à la compréhension de ce monde considéré comme beaucoup comme « parallèle » mais pourtant implanté au centre de la vie quotidienne dans la ville.
Pendant cette journée, l'émission diffusée en juin dernier sur France Culture « Hôpital de Cadillac, la thérapie de la liberté », passera en boucle dans la librairie.
L'après-midi sera consacré à une rencontre avec Blandine Ponet, auteur du livre « Folie, leçon de choses », une occasion d'échanger avec elle sur son approche du soin et sur la maladie mentale.
Patricia Callen

Samedi 29 octobre, de 15 h 30 à 17 heures, librairie Jeux de mots


LE SUICIDE (REVUE INTERROGATIONS)

APPEL À CONTRIBUTION

Information publiée le mercredi 5 octobre 2011 par Bérenger Boulay (source :Brice Monier)

Date limite : 15 janvier 2012

Le quatorzième numéro de la Revue ¿ Interrogations ? se propose d’aborder le phénomène suicidaire en convoquant les multiples savoirs des sciences humaines et sociales : de la sociologie à la psychologie, de la littérature à la psychanalyse, de la philosophie à l’anthropologie, de l’histoire, enfin, aux sciences politiques voire à la théologie.
LE SUICIDE
Depuis les travaux précurseurs d’Émile Durkheim[1], la réflexion sur le suicide n’a cessé d’alimenter les champs de recherche les plus divers. Il suffit ainsi d’observer la bibliographie sur le sujet pour prendre la mesure de l’étrange fascination qu’exerce le phénomène suicidaire sur l’ensemble des sciences humaines. « C’est qu’il y a, explique Maurice Halbwachs, dans cette façon de prendre congé de ses semblables, un mélange apparent de libre choix et de fatalité, de résolution et de passivité, de lucidité et d’égarement, qui nous déconcerte. »[2] En faisant une large place aux textes inter-, pluri- et transdisciplinaires, cet appel à contribution propose un nouveau questionnement sur le phénomène du suicide. Si l’orientation disciplinaire de notre revue implique que le sujet soit abordé à la lumière des sciences humaines et sociales, la réflexion gagnerait aussi à se nourrir des connaissances apportées par les sciences médicales et naturelles. Un exemple parmi d’autres : les questions de l’accompagnement en fin de vie et du suicide assisté, n’exigent-elles pas que soient mobilisés à la fois le point de vue du praticien et celui du philosophe ? De nombreuses pistes de travail sont alors envisageables. En voici une liste, non-exhaustive :

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Psychanalyse et théologie : quelles conditions pour un dialogue?
[mardi 04 octobre 2011 - 10:00]
RELIGION, SPIRITUALITÉS
Couverture ouvrage
L'INCONSCIENT AU PARADIS : COMMENT LES CATHOLIQUES ONT REÇU LA PSYCHANALYSE
Agnès Desmazières
Éditeur : PAYOT
271 pages /20,43 € sur
Résumé : Une  histoire  de la réception des thèmes de l'Inconscient par l'Eglise catholique du début du XXe siècle à Vatican II

Cette étude précise et documentée d’Agnès Desmazières explique comment la psychanalyse, née dans un milieu essentiellement juif ou protestant 1, a, historiquement, été portée au contact de catholiques, et quelles relations ont été établies entre la psychanalyse et les autorités catholiques jusqu’au début des années 1960. Les rapports entre les théories de l’inconscient (celle de Freud à la place d’honneur, mais également d’autres, parmi lesquelles celle de Jung ou d’Adler) et l’Eglise varient selon les époques, oscillant entre un rejet presque radical des théories de l’Inconscient et une prise en compte précise et nuancée de bienfaits reconnus des psychothérapies.

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Je ne suis pas celle que je suis

Des vies différentes dans des villes différentes, et une même femme. Deux histoires entrelacées. L'une, picaresque, nous fait voyager en compagnie de l'héroïne, qui traverse mille et une épreuves, de Téhéran au golfe Persique, de Dubaï aux rives du Bosphore. Et l'autre, intime, à Paris, se construit dans le cabinet d'un psy. Pour la première fois une psychanalyse nous est dépeinte, séance par séance, comme un tableau impressionniste. Le rapport au père, à la mère, aux hommes, la prison, la torture, le viol, la prostitution, la solitude, l'exil et la langue française dont il faut s'emparer pour faire le récit d'une vie, pour se réconcilier avec la vie sont les thèmes de ce livre.

Bordeaux

Les passagers de la nuit

Guy Laurent, médecin à SOS Médecins, défend l'indépendance et la permanence d'un groupe.

 Guy Laurent au Grand-Parc : « Les pathologies après minuit sont plus lourdes. »  Photo Philippe Taris

Guy Laurent au Grand-Parc : « Les pathologies après minuit sont plus lourdes. » 

PHOTO PHILIPPE TARIS


«Enfant à Dax je venais avec mon père à Bordeaux écouter le violoniste Grumiaux et faire réparer mon violon chez M. Taconné, le grand luthier. Étudiant j'ai aimé l'idée de la psychiatrie et d'une médecine où l'on n'était pas assis derrière un bureau. Je suis devenu infirmier à Charles-Perrens la nuit, puis à la clinique du Tondu, avant d'effectuer mon « stage interné » en Guyanne, à l'hôpital de Saint- Laurent du Maroni et à celui de Cayenne, des endroits où l'on apprend à se débrouiller.

En revenant j'ai rencontré mon épouse, psychiatre, psychanalyste. J'ai découvert SOS Médecins et j'ai adhéré tout de suite à cette façon d'être médecin dans la découverte et le mouvement.


Le cœur de métier
J'ai retrouvé la ville tranquille, sans excès. Il n'existe pas ici de quartiers difficiles, au sens de dangereux, même s'il est parfois difficile de vivre aux Aubiers, au Grand-Parc, Cenon, Lormont où se retrouvent les moins aisés. Il y a à Bordeaux un gros pourcentage de pauvres, y compris dans le centre historique. Les situations précaires sont discrètes. Exercer ce métier c'est aussi voir la réalité des gens sans travail qui n'apparaissent nulle part. 30 à 40 % de notre clientèle accèdent à la CMU. La supprimer reviendrait à les condamner à l'absence de soins, ce qui est déjà le cas, et à des affections beaucoup plus graves.

Notre réseau a évolué. SOS Médecins comptaient 15 membres en 1990. Nous sommes aujourd'hui 70. De ce point de vue, l'association de Bordeaux est l'une des plus denses de France, la deuxième. Nous sommes soucieux de garder une homogénéité, une rigueur, un souci égalitaire et une véritable indépendance. La demande a augmenté dans la population qui nous concerne, de 800 000 à 900 000 habitants. Nous effectuons 185 000 visites par an sur la CUB élargie, dont 30 000 entre minuit et 8 heures. On a dit que les patients souhaitaient être servis plus vite, disposer d'un confort de consommateur en quelque sorte. Mais il y a d'autres facteurs. Nous savons que la demande suit l'accroissement de la démographie. Et que la vie des médecins traitants, souvent débordés, a évolué. Ils ne veulent plus être corvéables.

Bordeaux a connu un chambardement, pourtant les lieux animés sont les mêmes. La Victoire et la gare n'ont pas changé. Saint-Pierre bouge jusqu'à minuit. Nous avons beaucoup de mal à y circuler avec les terrasses. Les pathologies liées à la fête sont peu nombreuses. Nous les percevons plutôt au commissariat dans la nuit de vendredi à samedi par exemple, pour des bagarres. Nous établissons un certificat médical afin de prendre acte que la garde à vue n'est pas contre-indiquée.

Il arrive souvent en revanche que les parents nous appellent pour des enfants trop alcoolisés.

Les pathologies après minuit sont plus lourdes. La nuit amplifie les angoisses. C'est très important pour le diagnostic de voir un patient dans son cadre de vie. Là nous sommes dans notre cœur de métier. 80 % de ces patients ne sont pas hospitalisés parce qu'une solution est trouvée. Nous évitons donc l'engorgement des hôpitaux. Les médecins eux-mêmes nous sollicitent pour que nous prenions en charge leurs patients. Nous sommes vraiment complémentaires.

Même s'ils sont débordés, les médecins ne manquent pas et le pôle médical bordelais conserve une belle image. Il suffit de voir les gens du voyage qui viennent de toute la France se faire soigner à Pellegrin ou à Haut-Lévêque, dont les services sont réputés. On sait moins que nous possédons peut-être les meilleurs psychanalystes de France.

Bordeaux est une ville paisible qui a vécu une révolution, sauf culturelle. Tant d'années après, nous continuons de parler de Sigma parce qu'il n'y a rien eu depuis. Le Festival de jazz a disparu. L'effet vitrine compte beaucoup. Après avoir cité Mollat, que fait-on ? Ce fond culturel manque à la vie. Je ne pense pas qu'elle se transforme en mégapole. Elle épaissira autour de la Garonne et je continuerai d'y garder les trois fils de ma vie : la médecine, la psychanalyse et l'escalade, avec Le Migou, mon club de Saint-Michel. En goûtant la nuit bordelaise. »
Lundi 10 octobre 2011 

Hybrigenics: accord de collaboration avec Servier


Hybrigenics et Servier ont signé un accord de licence et de collaboration de recherche dans le domaine des enzymes de dé-ubiquitination (DUBs) appliqué à l'oncologie, la neurologie, la psychiatrie, la rhumatologie, l'ophtalmologie, le diabète et aux maladies cardiovasculaires.
Dans ce cadre, Hybrigenics a pour mission d'identifier et de valider parmi les DUBs de nouvelles cibles pertinentes pour des applications dans ces aires thérapeutiques. Il va également cribler des médicaments potentiels capables de moduler quatre cibles confidentielles déjà sélectionnées comme DUBs d'intérêt prioritaire.
De son côté, Servier fournira les composés à tester, développera les plus prometteurs et commercialisera les produits enregistrés.
Les activités d'Hybrigenics peuvent aussi aboutir à la mise au point de tests de diagnostic 'compagnon' nécessaires au développement et à l'utilisation de tels agents thérapeutiques.
Cet accord de licence et de collaboration prévoit le versement à Hybrigenics d'un paiement initial et de dotations de recherche pour un total de quatre millions d'euros sur trois ans.
En fonction de l'atteinte de succès prédéfinis, cet accord prévoit par ailleurs des versements complémentaires au profit d'Hybrigenics, à hauteur de 9,5 millions d'euros au total pour chacune des cibles aboutissant à la mise sur le marché d'un nouveau médicament, ainsi que des redevances sur les ventes de kits de diagnostic 'compagnon'.
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