27/04/2022
Le pôle psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent de l'établissement de santé spécialisé installe de nouveaux locaux pour l'unité Père-Mère-Bébé et l'unité de soins Petits Pas.
Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.
27/04/2022
Le pôle psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent de l'établissement de santé spécialisé installe de nouveaux locaux pour l'unité Père-Mère-Bébé et l'unité de soins Petits Pas.
N
Après un demi-siècle de prescription, une tentative de bilan concernant les psychotropes s’imposait avec, dans un premier temps, ces questions : s’agit-il d’une croissance réelle ? y aurait-il vraiment des abus ? Cette tentative s’est appuyée sur une enquête, orale ou écrite, auprès d’une quarantaine de spécialistes : certains propos des contributeurs principaux sont rapportés ici. Dans un second temps seulement, une tentative d’interprétation des causes et des mécanismes de la surprescription est proposée à travers l’examen des pratiques prescriptives des psychiatres et des médecins généralistes.
M
Le sujet qui m’intéresse depuis plus de vingt ans, parce que j’ai travaillé longtemps dans l’industrie pharmaceutique, c’est celui des médicaments, en particulier les psychotropes, dans la suite de leur invention inaugurée en 1952 par la chlorpromazine. Je voudrais vous parler des rencontres qui ont accompagné ce travail. Qu’est-ce que l’on pourrait dire d’intéressant sur les médicaments psychotropes à des psychothérapeutes, à des psychanalystes, qui ne les utilisent pas mais qui sont désormais « environnés » par eux ?
Ce qui s’est passé en 1952 a-t-il été un événement, au sens fort du terme ? On a longtemps hésité autour de cette question. Quand on lit les travaux de la plupart des psychanalystes qui écrivent au milieu des années 1950, et en particulier Lacan, on a l’impression qu’il ne s’est absolument rien passé. C’est ce qu’il réaffirme dans son « Petit discours aux psychiatres » en 1967 [1]. Ce qui arrive aujourd’hui avec le dépistage précoce des futurs délinquants ou avec le déficit de l’attention est vécu, en revanche, par les psychanalystes comme un événement. Mais ne le prennent-ils pas en considération trop tard ? Ne serait-ce pas d’avoir raté l’événement de 1952 qui explique la mauvaise tournure dans laquelle sont pris aujourd’hui les psychothérapeutes ? Ce qu’ils prennent pour un événement ne serait-il pas seulement une retombée du vrai événement – celui de 1952 – passé quasiment inaperçu ?
Actualité Houssenia Writing
Comment évaluer les besoins des personnes polyhandicapées sévères ? Incapable de communiquer verbalement et physiquement, cette population n’a quasiment aucune possibilité de s’exprimer. Ils sont donc parfois considérés comme « intestables » par la communauté scientifique et médicale. Grâce à la technologie eye-tracking, une équipe de l’Université de Genève (UNIGE) a réussi à identifier et évaluer certaines capacités perceptives et socio-émotionnelles chez neuf enfants et adolescents polyhandicapés, ouvrant la voie à une prise en charge personnalisée. Ces résultats sont à retrouver dans la revue Plos One.
Laura Van Lerberghe et Bruno Spaak, publié le 27 avril 2022
BELGIQUE
La prison de Saint-Gilles compte près de 900 détenus. Soit plus que sa capacité maximale de 840 personnes. Parmi eux, une centaine d'internés sont dans une annexe psychiatrique, faute de places dans des établissements spécialisés.
par Eve Szeftel publié le 27 avril 2022
DIFFUSÉ LE 28/04/2022
À retrouver dans l'émission
LES COURS DU COLLÈGE DE FRANCE
par Merryl Moneghetti
De quelle manière le travail de quantification représente-t-il les faits sociaux et sanitaires ? Qu’est-ce qui peut échapper à ce travail ? Quels sont les biais, les chausse-trappes & les controverses autour des chiffres, de la canicule en 2003, aux morts du sida en Afrique du Sud ? demande D. Fassin.
Nouvelle diffusion du 15 juin 2021
Médecin, sociologue et anthropologue, qui a mené ses travaux sur trois continents, titulaire de la chaire annuelle de Santé publique, en 2020-2021 au Collège de France, Didier Fassin analyse en quoi l’anthropologie peut contribuer à une meilleure compréhension de la santé publique, dans le cadre sa série, intitulée "Les mondes de la santé publique : excursions anthropologiques". Il y questionne les enjeux théoriques et épistémologiques, politiques et moraux.
Didier Fassin se demande "comment ces enjeux peuvent participer de la compréhension des sociétés contemporain.
Graham Priest, propos recueillis par Emmanuelle Picaud publié le
Graham Priest en février 2020. © Antoniaivo/Wikimedia Commons
Fondateur du mouvement dit paraconsistant, le logicien australo-britannique Graham Priest nous explique pourquoi la contradiction n’est pas forcément un crime logique. Entretien.
Avec notre correspondante à Antananarivo, Sarah Tétaud Publié le :
L'Ordre national des psychologues de Madagascar a organisé, mercredi 27 avril, son troisième congrès international autour de la pratique de la psychologie sur l’île. Une pratique ces temps-ci essentiellement tournée vers la gestion et le dépassement des traumatismes engendrés par l’épidémie de Covid-19. À cette occasion, la méthode de l'art-thérapie a été particulièrement mise en avant. Explications.
Sur la Grande Île, le Covid-19 est en passe de devenir une « chose du passé » chez la majorité des citoyens. Cependant, les troubles mentaux causés par la pandémiesont, eux, loin d’avoir disparus des salles de consultation, explique Koloina Andrianilaina, psychologue clinicienne et présidente de l’Ordre national des psychologues de Madagascar :
« Le plus dur du Covid est passé. Mais on est quand même dans la période post-Covid où l’on rencontre beaucoup de patients avec beaucoup d’angoisses par rapport à la maladie, par rapport aux proches qui ont été atteints par la maladie, ou aux pertes successives des membres de leur famille. Ça, c’est vraiment des cas qu’on rencontre beaucoup en séance. »
Publié 29 avril 2022
Le Parlement jordanien a adopté un amendement disposant que les tentatives de suicide dans un lieu public seraient désormais passibles d’une peine de prison ou d’une amende. Une décision critiquée par des spécialistes.
“Quiconque tentant de se suicider dans un lieu public en commettant un acte entraînant habituellement la mort sera puni d’une peine d’emprisonnement allant jusqu’à six mois et d’une amende jusqu’à 100 dinars [130 euros], ou de l’une de ces deux sanctions.”
Cet amendement du Code pénal voté le 25 avril par le Parlement criminalise pour la première fois le suicide dans le royaume hachémite, souligne le journal Al-Ghad.
Mais cette décision “fait l’objet de critiques”, notamment d’experts locaux, affirme le principal quotidien local anglophone Jordan Times.
Publié par Jean Claude Serres, le 25 avril 2022
Je poursuis ici mon cheminement à propos de la triple évolution des pratiques psychothérapiques, de la nature des troubles mentaux et de l’environnement techno-culturel. Michael Benasayag Philosophe et Psychanalyste né en Argentine était l’invité de Jean-Michel Besnier et de Anne Dutourmantelle, en 2015, pour la présentation de son livre « Clinique du mal-être ». Il y décrit cette nouvelle cartographie du début du XXI siècle.
Avant de décrire les grandes lignes de cette cartographie, deux pas de coté sont très utiles pour une meilleure compréhension. L’article « Pensées, langues et langages » caractérise l’évolution de notre compréhension du pouvoir des mots grâce aux apports des neurosciences suivant Stanislas Dehaene. Dans un autre article j’ai restitué les apports du Psychiatre Raphaël Gaillard dans son livre « Une hache dans la tête » ( cf. Quels liens entre créativité et troubles mentaux ), à nouveau les apports des neurosciences apportent une nouvelle vision plus objective et scientifique. Enfin un troisième article « les pouvoirs du cerveau » relate une nouvelle façon de penser les modes d’élaboration de nos représentations mentales (en particulier « le cinéma intérieur » de L Naccache).
DIFFUSÉ LE 26/04/2022
À retrouver dans l'émission
LSD, LA SÉRIE DOCUMENTAIRE
par Perrine Kervran et Clémence Allezard
SÉRIE HANDICAP : LA HIÉRARCHIE DES VIES (4 ÉPISODES)La France est condamnée en 2021 par l’ONU pour sa politique de placement en institution des personnes handicapées, qualifiée de “lieux de privation de liberté”. Rencontres hors les murs et dans une clinique psychiatrique qui se propose de les faire tomber.
En 2016 et 2017, la rapporteuse de l’ONU, Catalina Devandas-Aguilar, visite la France en vue de vérifier que sa politique respecte ses engagements internationaux en matière de droits des personnes handicapées. Dans son rapport final publié en 2017, elle dénonce la loi de 2005 comme non-conforme à la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées et demande à ce qu’elle soit revue dans son intégralité. Parmi les éléments pointés du doigt, le fait que la France préfère préconiser une amélioration de ces institutions plutôt que leur fermeture définitive. Elle rappelle que ces institutions, en vue des conventions internationales, sont des lieux de privation de liberté, qu’elles isolent et ségrèguent les personnes, les privent de la possibilité de décider par elles-mêmes dans la vie de tous les jours ; les empêchent de choisir les personnes avec qui elles vivent, ou encore, imposent un emploi du temps et des habitudes.
DIFFUSÉ LE 26/04/2022
À retrouver dans l'émission
LES CHEMINS DE LA PHILOSOPHIE
par Adèle Van Reeth
En 1842, Emerson perd son petit garçon, malade de la scarlatine. "La nature s'en voit déshonorée", l'esprit en deuil est sceptique, le réel s'éloigne, et il le raconte dans son essai "Expérience". Mais quel est le pire dans le deuil ? Est-ce finalement la certitude que malgré tout, la vie continue ?
Comment le scepticisme traverse-t-il la vie et la pensée de Ralph Waldo Emerson ?
Joseph Urbas, enseigne la littérature et la philosophie américaines à l'Université Bordeaux Montaigne
"Dans un de ses sermons, Emerson dit que l'esprit endeuillé est souvent sceptique.C'est-à-dire que nous avons l'impression d'avoir perdu pied, que le monde familier s'éloigne, que nous ne reconnaissons plus cette réalité qui nous entoure, tout semble nous échapper, toute prise que nous avions sur le réel n'a plus cours. Le deuil est un des événements qui peut produire l'état d'esprit qu'on qualifie de sceptique. Le scepticisme c'est donc finalement le surgissement de l'inattendu, parfois susceptible de mettre en cause notre rapport épistémique au réel. Est-ce que nous sommes capables de saisir le monde qui nous entoure ?" Joseph Urbas
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Alban Elkaïm — Édité par Yann Guillou — 22 avril 2022
À l'époque, on corrigeait les élèves à coups de règle. «Le prof a voulu me punir. J'ai ouvert mon compas… “Si t'approches, j'te plante!”» Javi a 9 ans. Mais il a déjà le coup de poing facile. Nous sommes au début des années 1970, dans le quartier populaire de Triana, à Séville, dans le sud de l'Espagne. «Dans un quartier comme le mien, cela ne semblait pas anormal. On me voyait juste comme un enfant un peu plus en colère et bagarreur que les autres.» A-t-on seulement songé qu'il avait peut-être des problèmes de santé mentale ?
Aujourd'hui, une vague de suicides sans précédent chez nos voisins espagnols a braqué les projecteurs sur la question, après deux ans de pandémie et de distanciation sociale. Et le gouvernement a décidé de s'attaquer à cet angle mort d'un débat public encore balbutiant sur la santé mentale: «63% des personnes dont le salaire ne couvre pas les besoins de base déclarent que leur santé a empiré par rapport au début de la pandémie. 14% de plus que pour celles dont les revenus étaient suffisants», rappelait Yolanda Díaz, ministre du Travail et de l'Économie sociale, durant l'acte de présentation d'une commission ministérielle chargée d'évaluer l'impact de la précarité de l'emploi sur la santé mentale.
Car tout le monde n'est pas égal face à la souffrance psychologique. «Les personnes aux revenus les plus bas ont entre 1,5 et 3 fois plus de risque de souffrir de dépression, d'anxiété ou de problèmes de santé mentale communs que les personnes les plus riches», assure une étude publiée en décembre 2020 dans la revue scientifique Science. «Les inégalités économiques sont un déterminant fondamental. Comme les inégalités de genre, territoriales, raciales ou liées à l'âge», tranche Nel González Zapico, vice-président de la Confédération santé mentale Espagne.
Le poids psychologique de la crise sanitaire se fait lourdement ressentir chez les infirmiers, et prendre soin des patients en oubliant de s’occuper de son état mental peut provoquer des conséquences dramatiques. Wim Sakura, qui est passé par cette douloureuse expérience, a réussi à créer sa propre société de soutien psychologique aux infirmiers au Japon.
Au cours de l’année suivant l’obtention de son diplôme d’infirmière et son entrée dans une unité de soins actifs, Sakura Wimalasuriya (connue au Japon plus simplement sous le nom de « Wim Sakura ») a perdu son sourire. Elle se souvient à quel point certaines rumeurs sur son lieu de travail lui avaient fait réaliser sa détresse émotionnelle
« Je ne pouvais ni manger ni dormir, et je ne cessais de pleurer après mon réveil. Et je pensais toujours que si j’essayais plus durement, je pourrais surpasser cette angoisse et que tout irait mieux. » Un docteur du département de psychiatrie a appris la situation de Sakura, et l’a diagnostiquée comme dépressive. Si elle s’était dévouée à aider les autres en tant qu’infirmière, elle ne pouvait se débarrasser d’un sentiment d’échec.
Sakura est née à Nagoya de parents d’origine sri-lankaise, et a passé sa petite enfance au Sri Lanka et en Grande-Bretagne. Elle habite au Japon depuis l’école élémentaire.
« À l’école, j’avais bien conscience que le fait d’être Sri-Lankaise me rendait différente. J’ai commencé à me sentir connectée avec le Sri Lanka et avec les autres pays en voie de développement. Mes parents m’ont toujours dit que le Japon avait bien de la chance d’être un pays si paisible, avec de hauts standards en matière d’éducation. Depuis très jeune, j’avais la forte impression que, puisque j’avais eu la chance de grandir ici, je devais m’en servir pour aider les autres. »
Mais elle déclare également avoir été très introvertie à cette époque. « Je détestais le nom de Sakura, puisque je ne ressemblais pas à une Japonaise, même si je faisais de mon mieux pour m’intégrer. »
Par Angela Bolis(Pierrelatte (Drôme), envoyée spéciale) Publié le 26 avril 2022
Le groupe Ramsay Santé a ouvert, à Pierrelatte, son premier centre de santé en France et expérimente un nouveau mode de rémunération des médecins.
A Pierrelatte, c’est peu de dire que le nouveau centre de santé était attendu. Trois jours après son ouverture, le 31 janvier, le carnet de rendez-vous d’Anne Dubois, médecin généraliste, était déjà plein jusqu’au mois de juin. Dans cette petite ville de la Drôme, l’offre de soins était « catastrophique », selon le maire (divers droite) Alain Gallu : « On avait cinq médecins pour 14 000 habitants, et aucun de garde depuis des années. On a tout fait pour l’accueillir. »
Et peu importe que ce centre d’un nouveau genre soit géré par le groupe Ramsay Santé, filiale européenne du géant australien Ramsay Health Care et leader de l’hôpital privé en France. Peu importe, aussi, qu’il inaugure l’entrée du privé à but lucratif dans le champ de la médecine de ville. « Quand on a une rage de dent un vendredi soir, ce n’est pas le sujet pour le patient », balaie l’édile.
Par Pascale Santi Publié le 25 février 2022
Les dernières données montrent que l’augmentation des gestes suicidaires se poursuit en 2022 chez les mineurs, principalement chez les filles. Une situation d’autant plus préoccupante que l’offre de soins est saturée. Dans toute la France, les professionnels de santé de l’enfance appellent à une mobilisation collective.
C’est un cri d’alarme que lancent les professionnels de l’enfance, face aux tentatives de suicide des jeunes, qui augmentent depuis fin 2020, la hausse se poursuivant encore aujourd’hui. Dans toute la France, tous appellent à un sursaut collectif.
Par Pascale Santi(Lille, envoyée spéciale) Publié le 25 avril 2022
La plate-forme d’écoute téléphonique nationale, lancée en octobre 2021, reçoit de plus en plus d’appels, notamment de mineurs ou de leurs proches. Elle vise à apaiser la détresse et à leur apporter une réponse.
« Des voix me disent de me faire du mal », souffle par téléphone Maeva (les prénoms ont été changés) à Lisa, infirmière, ce matin d’avril. Casque vissé sur les oreilles, d’une voix douce, posée, Lisa lui demande comment se déroule l’école. La jeune fille de 12 ans se sent rejetée. C’est la mère de Maeva, inquiète pour sa fille, « très angoissée », qui a appelé.
L’ADMD lance une rubrique d’information interactive, afin de permettre aux militants du droit de mourir dans la dignité de connaître les positions des candidats aux élections législatives.
Sur la carte de France présentée ci-dessous, vous pouvez sélectionner un département puis, à droite de votre écran, une circonscription. Vous verrez alors apparaître les informations sur le député sortant puis sur les différents candidats.
31/01/2022
Le projet de Pysty Stade connait une belle avancée grâce au don de l’entreprise Décathlon. La marque d’équipements sportifs a offert 50 000 euros pour le développement du projet.
Pour rappel, le projet vise à la construction d’un city stade au sein de notre unité de santé mentale. Depuis quelques années, le sport fait partie intégrante des activités à visée thérapeutique pour les patients. Les patients de tout âge ont accès à ces activités mais l’organisation de ces séances de sport est soumise à de nombreuses contraintes. La construction d’un city stade au sein de l’unité de santé mentale permettrait aux professeurs d’activité physique adaptée (APA) de proposer des séances en tout sécurité.
Plus d’informations sur le projet de Psyty Stade : https://www.ch-calais.fr/le-fonds-clement/