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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 30 mars 2022

Adieu Jacqueline, je t’aimais bien

par Nathalie Rouiller  publié le 2 avril 2022

Jacqueline Jencquel, 78 ans, qui défendait la fin de vie choisie, s’est donné la mort comme elle l’avait souhaitée. Nathalie Rouiller, qui avait fait son portrait de der, lui rend hommage. 

Tu as refermé la porte sans esbroufe, comme une ado en retour de boîte qui aurait retiré ses baskets pour feutrer son pas et ne pas réveiller ceux qui l’aimaient et auraient eu envie de la retenir encore un peu. Jacqueline, tu avais promis de me prévenir, de m’envoyer un texto laconique au cas où, pour que je sache, quand même… Et puis voilà, ton ultime signe fut de commenter une story Instagram. J’aime à croire que tu n’as pas voulu gâcher mon voyage au Cambodge… En réalité, et plus prosaïquement, j’imagine que ton instinct de survie, contre lequel tu guerroyais depuis deux ou trois ans t’a finalement lâché la grappe. La fin de vie choisie, inlassable combat que les politiques effleurent du bout des lèvres en période électorale, t’avait amenée à beaucoup réfléchir, théoriser et écrire, sur la mort et le suicide assisté.

A l’Ehpad Orpea de Neuilly, des dysfonctionnements persistent et « font courir un risque » aux résidents

Par   Publié le 29 mars 2022

L’enquête de l’ARS et du conseil départemental des Hauts-de-Seine menée fin janvier dans l’établissement Les Bords de Seine dresse un constat sévère.

Rien n’a changé. Ou si peu. La moquette est toujours aussi moelleuse, les chambres aussi spacieuses et même si la piscine intérieure est en réfection et la salle de cinéma fermée pour travaux, les tarifs aussi onéreux – entre 6 500 et 12 000 euros par mois. A la résidence Les Bords de Seine, à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), fleuron du groupe Orpea, le décor est clinquant, mais la prise en charge des résidents demeure toujours aussi peu reluisante. C’est ce que met au jour un rapport de l’agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France et du conseil départemental des Hauts-de-Seine, révélé par Le Journal du dimanche et auquel Le Monde a eu accès. Le constat sévère des deux tutelles découle d’une inspection inopinée des lieux, les 27 et 28 janvier, diligentée à la suite de la sortie du livre de Victor Castanet, Les Fossoyeurs (Fayard, 400 pages, 22,90 euros), enquête sur les pratiques d’optimisation financière du géant mondial des Ehpad.

Présidentielle 2022 : la santé mentale, loin derrière les priorités santé des candidats

Par :  Clara Bauer-Babef    29 mars 2022

En septembre 2021, 23% des Français montraient des signes d’état anxieux, selon Santé publique France. [Esther Snippe/EURACTIV/Shutterstock]

La santé mentale des Français reste tabou et les propositions des candidats à l’élection présidentielle peu nombreuses, alors même que celle-ci s’est dégradée à la suite de la pandémie de Covid-19 et ses différentes mesures restrictives.

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LE NOUVEAU BÂTIMENT EN PSYCHIATRIE DU CHU DE SAINT-ETIENNE OUVRE LUNDI PROCHAIN

ACTIV RADIO

le 30 mars 2022

Le nouveau bâtiment de psychiatrie.

Les nouveaux locaux réunissent plusieurs services des hôpitaux de Bellevue et de la Charité. Le bâtiment regroupe les unités d’hospitalisation psychiatrique adulte, le centre pour les séjours de courte durée et la prise en charge du comportement alimentaire.

Quels changements ?

Pour la première fois, l’ensemble des patients sont regroupés au sein d’un même bâtiment. Les 30 chambres sont individuelles, une nouveauté pour les adultes hospitalisés, même si c’était déjà le cas pour les patients souffrant de troubles de l’alimentation. 20 places sont disponibles au centre de jour (les personnes qui ne restent qu’un jour).

Une salle de sport, des espaces d’apaisement, des bureaux de consultations ou encore de nombreuses terrasses ont aussi été installés sur les trois étages que comptent le nouveau bâtiment. Des salons dédiés à l’accueil des familles ont également été aménagés.

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mardi 29 mars 2022

Détenues et autrices: «Vous savez, l’écriture, on a ça en soi ou on l’a pas»

par Ramsès Kefi  publié le 29 mars 2022

Aidées notamment de l’autrice Delphine de Vigan de juillet à septembre, 17 femmes de la maison d’arrêt de Roanne ont écrit un recueil paru chez Robert Laffont, fait de pensées intimes et de réminiscences.

Sandrine dit qu’elle a écrit ses textes pour Antonio, son futur mari. Et que petite, au foyer où elle était placée, elle ne se lassait pas des romans d’amour. Le coup de foudre pour son homme est d’ailleurs une intrigue à nœuds, cœurs et tiroirs. C’est arrivé là où on l’a croisée : en prison. Il y a quelques années, une compagnonne de cellule a passé du temps, beaucoup, à lui parler de son copain. «Il est beau, j’ai une photo.» Sandrine l’a mise en garde : «Ne me la montre pas, je ne répondrai plus de rien si ton fiancé me plaît.» La malheureuse n’a rien écouté. Sandrine a été libérée, a retrouvé Antonio et l’a séduit. «En amour ou en amitié, je suis prête à tout. Je suis descendue aux enfers pour ça.» Pour lui, cette quadra en pull épais, de nouveau incarcérée, a déjà marché sur l’autoroute – «c’est une longue histoire». Et pour l’impressionner encore, elle cosigne un livre à la maison d’arrêt de Roanne (Loire), Histoires de femmes (sorti le 8 mars), où elle lui dédie des passages.

« Finissons-en avec l’expression “faire une fausse couche”, parce que rien n’est faux, et que tout est vrai »

Publié le 27 mars 2022  

L’arrêt naturel d’une grossesse est un phénomène encore trop peu pris en charge au sein de notre société, constate, dans une tribune au « Monde », un collectif de femmes engagées pour « rompre ce tabou » qui « culpabilise et invisibilise », et pour réclamer une prise en charge adaptée.

En 2022, en France, une grossesse sur quatre se solde par une fausse couche dans les vingt-deux premières semaines d’aménorrhée. Et une femme sur dix risque de subir une fausse couche au cours de sa vie. Chaque année, 200 000 Françaises traversent cette épreuve. Nous l’avons traversée au moins une fois. Ou connaissons tous et toutes au moins une femme, un couple l’ayant vécu. Cette femme, c’est votre amie, votre sœur, votre conjointe, votre collègue, votre patiente…

Droit des malades : un chantier toujours en cours depuis vingt ans

Par  et   Publié le 28 mars 2022

La loi Kouchner de 2002 sonnait à l’époque comme une révolution. Accès au dossier médical, information du patient, recherche de consentement aux soins… autant de mesures qui ont permis de sortir du paternalisme médical. Mais la pandémie a mis au jour les fragilités des dispositifs.

Vingt ans après, jour pour jour, ils se sont tous retrouvés au ministère de la santé pour célébrer l’anniversaire de la loi du 4 mars 2002 sur les droits des malades. Des festivités sous forme d’un colloque organisé par l’Institut droit et santé (Inserm, Université de Paris). Il y avait là Bernard Kouchner, ancien ministre de la santé qui a laissé son nom à cette loi ; Didier Tabuteau, son directeur de cabinet d’alors, qui a joué un rôle majeur tout au long du processus ; d’autres « Kouchner boys » ; et beaucoup des protagonistes de cette épopée législative. Ils avaient tous le sourire. Olivier Véran, l’actuel locataire de l’avenue de Ségur, a, lui, salué « une très belle loi ».

« Notre système de santé doit anticiper un nouveau choc, celui de l’entrée des “baby-boomeurs” dans l’âge des risques de perte d’autonomie »

Publié le 24 mars 2022 

TRIBUNE

La crise sanitaire a montré que le secteur du grand âge est mal préparé pour faire face à des pics de demandes de soins alertent, dans une tribune au « Monde », les économistes de la santé Francesca Colombo et Thomas Rapp, qui expliquent que l’amélioration de l’offre doit devenir une priorité nationale.

Tribune. A bien des égards, la pandémie a testé la résilience de notre système de santé, c’est-à-dire sa capacité à absorber plusieurs chocs sans compromettre durablement le bien-être des Français. Avec quels résultats ?

Ambiance ta life 💨🕺: C’est quoi l’exposome

Publié le : 29/11/2021

Savez-vous que vous possédez un exposome ? Il correspond à l’ensemble des expositions environnementales auxquelles vous êtes soumis tout au long de votre vie, via votre alimentation, l’air que vous respirez, les rayonnements qui vous bombardent, vos comportements, votre environnement sonore, psychoaffectif ou encore socioéconomique… Comme votre génome, il influence votre santé, et pas qu’un peu !

Le fait est désormais bien établi, notre santé dépend largement de notre environnement : des facteurs environnementaux seraient à l’origine de plus de 70 % des maladies non transmissibles, qu’il s’agisse de maladies cardiovasculaires ou métaboliques, de cancers ou encore de problèmes respiratoires chroniques. Et au fil des connaissances acquises sur le sujet, il est apparu que l’on aurait tout à gagner à considérer les différents facteurs incriminés dans leur ensemble, plutôt que d’étudier séparément l’effet de chacun d’entre eux sur la santé humaine. En effet, certains agissent en synergie (c’est le fameux effet cocktail 🍸), tandis que d’autres se compensent. De plus, ces facteurs n’ont pas le même impact selon le moment de la vie où l’on y est exposé, ni selon la durée de l’exposition.

D’où l’idée d’intégrer la totalité des expositions auxquelles un individu est soumis depuis sa conception pour en faire « un tout » – c’est donc ça un exposome ! – et en caractériser les effets sur la santé. Avec une bonne connaissance des exposomes et de leurs impacts, on pourrait non seulement prédire des risques de santé, de manière à proposer des prises en charge précoces aux personnes concernées, mais aussi agir pour tendre vers des exposomes les plus favorables possible à notre santé et à notre bien-être.

C'est quoi l'exposome - Image avec des personnages de tous les âges de la vie dans un paysage avec un lac, un champ, une ville, une usine, sous les rayonnements du soleil.
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Lancement de la formation Premiers Secours en Santé Mentale Jeunes

4 février 2022

L’OMS rapporte que « la moitié des problèmes de santé mentale commencent avant l’âge de 14 ans, mais la plupart des cas ne sont ni détectés ni traités ». (1) Après avoir formé plus de 16 000 secouristes en France capables de repérer les signes d’un mal-être et de venir en aide aux personnes vulnérables ou en crise, l’association PSSM France lance la formation Premiers Secours en Santé Mentale Jeunes.

[...] 

Qu’est-ce que la formation Premiers Secours en Santé Mentale Jeunes ?

La formation Premiers Secours en Santé Mentale Jeunes est une formation citoyenne, destinée aux adultes qui travaillent ou vivent avec des adolescents et jeune majeurs (parents, assistantes sociales, enseignants…). Son objectif est de permettre un repérage plus adapté des troubles de santé mentale ainsi qu’un accompagnement vers le soin. 

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Enquête sur la santé psychologique du personnel infirmier durant la pandémie




     
  • CAROLINE GIARD
  •     
LE 29 MARS 2022

L’enquête menée auprès du personnel infirmier en 2020 a démontré que la COVID-19 a eu un effet négatif sur l’état de santé psychologique de ce personnel déjà fragilisé avant la pandémie.

Le rôle des infirmières et infirmiers a été central durant la pandémie de COVID-19, depuis le tout début jusqu’à aujourd’hui. Mais quel était l’état de santé psychologique de ces professionnels au plus fort de la crise et quels ont été ses effets sur leur santé et leur satisfaction au travail?


Les enjeux de la présidentielle en Aveyron : les syndicats de santé demandent plus de moyens

Publié le 

Dans le cadre de la campagne présidentielle, Centre Presse donne la parole aux Aveyronnais pour qu'ils détaillent leurs attentes sur le sujet de la santé. Du côté des syndicats, on réclame des moyens.

Le délégué central CGT à l’hôpital Sainte-Marie, Francis Cunnac, ne manque pas d’idées pour interpeller les candidats à la présidentielle.

[...] 

La psychiatrie, parent pauvre de la santé

Dans les revendications de la CGT, la question de la psychiatrie reste fondamentale alors même qu’elle est quasiment absente des débats. "Nous demandons des embauches pour la prise en charge des patients", souligne Francis Cunnac. Et de rappeler "qu’en psychiatrie, c’est là où les salaires sont les plus faibles. Je pense aussi qu’il faut repenser la formation d’infirmiers psychiatriques et abroger l’ordre des infirmiers". Il propose aussi de "retirer la formation des infirmiers de Parcours Sup. C’est une catastrophe !"

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REGARDS MAISON DE VICTOR HUGO

Bourdelle Museum

 

17 février au 5 juin 2022

Exposition

Regards n’est pas une exposition comme les autres. Imaginée par une commissaire non-spécialiste, elle propose des chemins de traverse mêlant des époques, des artistes et des styles. Surprenante, proposant des rapprochements inédits et des mises en abyme, elle tend un miroir inattendu aux œuvres d’art qui témoignent de ce que les artistes, hier comme aujourd’hui, ont su voir, méditer et transmettre.

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Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme

Publié le : 

À l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme qui a lieu le 2 avril, nous faisons un point sur ce trouble envahissant du développement, qui concerne un enfant sur 160. 

[...] 

  • Dr Christophe Recasens, psychiatre, responsable de l’unité d’évaluation des troubles du spectre de l’autisme, à l’hôpital de Créteil, en région parisienne. Psychiatre en institut médico-éducatif (IME)
  • Pr Valentin Dassa, Professeur de psychiatrie à l’université de Lomé. Chef de service de psychiatrie CHU Campus de Lomé au Togo. Pédopsychiatre, Psychiatre de l’enfant et de l’adolescent. 

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Décret n° 2022-419 du 23 mars 2022 modifiant la procédure applicable devant le juge des libertés et de la détention en matière d'isolement et de contention mis en œuvre dans le cadre de soins psychiatriques sans consentement

[...] Article 1

La sous-section 1 de la section 4 du chapitre Ier du titre Ier du livre II de la troisième partie (règlementaire) du code de la santé publique est ainsi modifiée : 
1° L'article R. 3211-31 est remplacé par les dispositions suivantes : 


« Art. R. 3211-31.-I.-L'information prévue au premier alinéa du II de l'article L. 3222-5-1 du renouvellement d'une mesure d'isolement ou de contention est délivrée sans délai et par tout moyen permettant de donner date certaine à sa réception par le directeur de l'établissement au juge des libertés et de la détention, dès que la mesure atteint la durée cumulée de quarante-huit heures d'isolement ou de vingt-quatre heures de contention. Cette durée cumulée peut résulter : 
« 1° De mesures prises de façon consécutive ; 
« 2° De mesures prises de façon non consécutive mais séparées de moins de quarante-huit heures. La durée cumulée est calculée en additionnant les durées de toutes les mesures intervenant à moins de quarante-huit heures de la précédente ; 
« 3° De mesures prises de façon non consécutive mais dont la durée cumulée est atteinte sur une période de quinze jours. 
« II.-Lorsque le médecin décide de prendre une nouvelle mesure d'isolement ou de contention avant l'expiration d'un délai de quarante-huit heures suivant une décision de mainlevée, l'information prévue au quatrième alinéa du II de l'article L. 3222-5-1 est délivrée au juge des libertés et de la détention selon les modalités prévues au I du présent article. 
« III.-L'information du juge des libertés et de la détention est réitérée, selon les mêmes modalités : 
« 1° Lorsque le médecin, après une décision de maintien prise par le juge des libertés et de la détention dans les conditions prévues au cinquième alinéa du II de l'article L. 3222-5-1, renouvelle à titre exceptionnel une mesure de contention atteignant la durée cumulée de quatre-vingt-seize heures, calculée dans les conditions prévues au I. Cette information est réitérée en cas de renouvellement ultérieur de la même mesure ; 
« 2° Lorsque le médecin, après une décision de maintien prise par le juge des libertés et de la détention dans les conditions prévues au cinquième alinéa du II de l'article L. 3222-5-1, renouvelle à titre exceptionnel une mesure d'isolement atteignant la durée cumulée de cent quarante-quatre heures, calculée dans les conditions prévues au I. » ;

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Enquête : comportement des médecins sur les réseaux sociaux

Quels réseaux sociaux les médecins utilisent-ils ? Affichent-ils des profils professionnels, personnels ou les deux ? Comment jugent-ils le comportement en ligne de certains de leurs confrères ? Quels types de publications seraient acceptables ou bien contraire au code de déontologie pour les médecins ? Plus de 1000 praticiens français ont répondu à ce nouveau sondage de Medscape.

Plus de la moitié des médecins répondant à ce sondage sont inscrits sur au moins 1 réseau social. Sans surprise, ce sont en majorité les praticiens les plus jeunes qui utilisent ce type de media.

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La durée d'une séance chez le psy a-t-elle une importance ?

Édité par Hanna Devaud — 

En théorisant la scansion, le psychanalyste Jacques Lacan a essayé de démontrer que la qualité de la parole devait primer sur sa quantité.

La semaine passée, une lectrice m'a fait part de son désarroi quant à la durée de ses séances chez son psy. Avant même d'y être, elle pense à ces trente minutes comme l'incarnation d'un chrono angoissant, un sablier qui, inexorablement, se vide et l'oblige, selon ses termes, à profiter le mieux possible de ce temps imparti. Elle est même allée jusqu'à rebrousser chemin pour s'éviter ce tic-tac qui l'écrase parfois plus que ses propres difficultés.

Est-ce la durée qui fait la qualité d'une séance? Vous préférez manger 500 grammes de riz blanc sans beurre ou 200 grammes de risotto? Mon premier psy, (encore celui-là!) me gardait quarante-cinq longues minutes, chaque semaine. Et je dois dire que les dernières années, j'interrompais moi-même les séances au bout de vingt minutes. Je ne supportais plus d'étaler ma névrose sur le divan pour colmater les silences qui se faisaient de plus en plus longs. Ma deuxième psy, elle, pratiquait les séances à durée variable. Du moins, avec moi. Et je préférais de loin cette technique !


Faut-il fermer les établissements pour personnes handicapées ?

par Elsa Maudet  publié le 29 mars 2022 

Yannick Jadot propose d’aller peu à peu vers une disparition des structures spécialisées, désignées par l’ONU comme contraires aux droits des personnes handicapées. A l’inverse, d’autres candidats envisagent d’augmenter le nombre de places d’accueil.

Le propos est court, mais il détonne : «Nous entamerons la sortie progressive du système institutionnel qui entraîne une forme de ségrégation sociale des personnes en situation de handicap.» Dans son programme, Yannick Jadot propose une rupture. Sur les douze candidats à la présidentielle, il est le seul à envisager la fin des institutions spécialisées accueillant des personnes handicapées.

Chronique «Aux petits soins» Cent ans d’insuline, un bien commun perdu dans un marché dérégulé

par Eric Favereau  publié le 29 mars 2022 

Alors qu’on fête les 100 ans de l’insuline, le diabétologue André Grimaldi rappelle que ses découvreurs nobélisés avaient fait don du brevet. Pourtant, le marché de cette hormone vitale est aujourd’hui l’un des plus soumis aux lois du profit.

La découverte de l’insuline ? C’était il y a un siècle exactement. Et à regarder le comportement des différents acteurs, on pourrait avoir le sentiment que c’était il y a des milliers d’années. Comme nous le raconte sur son blog le diabétologue André Grimaldi, professeur émérite à la Pitié-Salpêtrière, cela commence en 1921. «Le Roumain Nicolae Paulescu, à la suite de plus de dix ans de recherches, et deux jeunes Canadiens, la chirurgien Frederick Banting et le biochimiste Charles Best, travaillant dans le laboratoire de John Macleod, découvrent l’insuline», une hormone essentielle qui fait entrer le glucose sanguin dans les cellules afin de leur fournir de l’énergie et, ainsi, de rééquilibrer la glycémie.

Quand la justice se mêle de psychiatrie

Mag'Centre

jeudi, 31 mars 2022

Magcentre a publié en février dernier un dossier sur la psychiatrie. L’un des articles intitulé « le psy, le code et le juge » évoquait la nouvelle loi réglementant les durées d’isolement et de contention dans le cadre des hospitalisations sans consentement.

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Ce que la personnalité borderline de l’assassin d’Yvan Colonna révèle des redoutables angles morts de la psychiatrie et de la justice française








Guillaume Vlamynck

Guillaume Vlamynck est psychiatre praticien hospitalier. Il exerce sur le SMPR (Service Médico-Psychologique Régional) de Metz et l'UHSA (Unité Hospitalière Spécialement Aménagée) de Nancy. Il est également expert auprès de la Cour d'Appel de Nancy.

Yvan Colonna a été agressé au sein de la maison d’arrêt d’Arles par Franck Elong Abé qui serait atteint de troubles du comportement, selon les experts. La santé mentale des individus incarcérés en France est-elle sous-estimée ?

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lundi 28 mars 2022

Ukraine : parler ou se taire, par Hélène Cixous

par Hélène Cixous  publié le 27 mars 2022 

L’écrivaine et dramaturge livre un texte inédit, un Cri, chant de colère et de douleur, premier mot perçant tout sommeil et toute indifférence, qui a pour nom Ukraine.

«Dois-je parler ou me taire ?»

«Eloquar an Sileam» ? se demande Enée par Virgile dans un souffle au livre III de l’Enéide, à l’instant où il hésite à évoquer l’horrible état du corps de Polydore, si transpercé de lances qu’il est devenu un buisson suintant sans cesse de sang

avons-nous le droit, ai-je la force, moi, témoin indemne des douleurs qui torturent mes semblables, de parler ?

dois-je garder le silence ? Ou bien ?

Comment garder la tendre distance qui ne trahirait pas la puissance des compassions ? Le besoin de pleurer ?

Et tandis qu’Enée se déchire intérieurement, Virgile se décide à faire entendre les Voix. Comment ne pas parler ? Comment parler ?

Quelle parole qui ne soit pas frelatée de littérature de luxe ? Questions si familières à tous les témoins serviteurs de la mémoire.