Face au dérèglement climatique et aux prévisions inquiétantes des experts du climat, un trouble anxieux d’un nouveau genre s’est emparé d’une partie de la population : l’écoanxiété. Un jeune sur deux déclare en souffrir. Dans ce podcast, Marine Miller, journaliste au service Campus du « Monde », nous éclaire sur ce phénomène.
Célèbre pour avoir ouvert la voie à la sociologie des émotions, Arlie R. Hochschild développe dans ce livre la notion de « travail émotionnel ». Selon l’auteure, en effet, les émotions ne surgissent pas en nous en s’emparant de notre « moi », mais sont le fruit d’un travail que nous effectuons, la plupart du temps sans en avoir conscience, dans le but d’accorder ce que nous ressentons avec les « règles de sentiments » en vigueur dans notre environnement social.
Ce que montre par ailleurs l’auteure, c’est comment, au cours des dernières décennies, dans le cadre d’une économie postfordiste où prédominent les emplois de service, et donc les relations avec un « public », ce travail émotionnel a été « capturé » par les entreprises et orienté vers des fi ns marchandes.
La fécondité dite « tardive », c’est-à-dire à l’âge de 40 ans ou plus, ne cesse d’augmenter depuis 1980. Ainsi, en 2019, en France hors Mayotte, 5,7% des naissances sont des naissances tardives. Le taux de fécondité était alors de 10,2 enfants pour 100 femmes de 40 à 50 ans, ce qui signifie que 100 femmes ont mis 10,2 enfants au monde entre l’année de leurs 40 ans et celle de leurs 50 ans. Cette même année 2019, le taux de fécondité était de 2,6 enfants pour 100 femmes avant 20 ans, 74,3 enfants entre 20 et 29 ans et 97,8 enfants entre 30 et 39 ans.
À partir du milieu des années 1980, la fécondité tardive augmente d’abord pour les femmes de 40 à 42 ans, puis dans les années 1990 pour celles de 43 à 45 ans, et enfin dans les années 2000 pour celles de 46 ans ou plus. Cette évolution peut s’expliquer notamment par l’allongement des études, les mises en couple plus tardives, le désir d’être stabilisée dans sa vie professionnelle avant d’avoir des enfants, les remises en couple plus fréquentes et le désir d’avoir un enfant du nouveau couple ainsi que la médicalisation de la contraception.
Le festival VIS-À-VIS est un événement unique en France qui permet la valorisation et la présentation au grand public de projets artistiques et culturels menés dans les établissements pénitentiaires. Pendant quatre jours, artistes, techniciens et personnes sous main de justice se réuniront au Théâtre Paris-Villette pour présenter leurs créations (théâtre, danse, musique, vidéo, photo). Une observation réciproque, un enrichissement de part et d’autre de la scène, pour une programmation unique et essentielle.
Le festival VIS-À-VIS a vocation à s’ouvrir sur l’ensemble du territoire national. Pour la première fois, il accueillera deux projets menés en dehors de l’Île-de-France, préfigurant ainsi « la réplique » du festival en région PACA pour 2023.
programme
jeu 20
→ 19h
Action(s)
Cie Keatbeck / Centre pénitentiaire Paris – La Santé
• projection vidéo (danse)
Action(s) s’interroge sur le rapport à la marche. Une création collective en mouvement, au détour des corps, entre les mots, les voix et les confections.
P
Fictions / Frictions #4
L’Oeil et l’Esprit vs Zatoïchi , Merleau-Ponty vs Takeshi Kitano
Cette Compagnie-là / Centre de détention de Melun
• théâtre
De la rencontre entre le film de Kitano et l’ouvrage de Merleau-Ponty, les participants ont retenu ce mot : VOIR. Une approche subtil des corps, à la lisière du théâtre et de la chorégraphie, portée par les chansons du groupe Low. Un regard sur la perception, visuelle et sonore.
Dernier maillon d’une chaîne d’exclusions et symbole des échecs successifs des politiques sociales, la prison fonctionne aujourd’hui comme un mode de gestion de la pauvreté situé à l’abri des regards. Emmaüs France et le Secours Catholique – Caritas France ont exploré les manières dont les liens entre prison et pauvreté se construisent et s’alimentent au travers de cette étude : https://emmaus-france.org/au-dernier-barreau-de-lechelle-sociale-la-prison/
L’objectif de l’événement est d’échanger et débattre autour des 25 recommandations du rapport, issues des propositions des personnes détenues, à l’occasion d’un événement qui aura lieu
le jeudi 17 février 2022 à la Halle Pajol (Paris 18e) de 9h à 17h.
Contre les idées reçues qui en font une discipline élitiste, intimidante et abstraite, David Bessis montre que les mathématiques sont humaines et à la portée de tous ; il présente ici une manière sensible et radicalement nouvelle de les aborder.
Plus qu’un savoir, les mathématiques sont une pratique et même une activité physique. Il n’existe pas de talent inné et il faut croire les plus grands mathématiciens quand ils disent ne posséder aucun don spécial mais une immense capacité à mobiliser leur curiosité, leur imagination et leur intuition.
Par des exemples simples et étonnants, l'auteur relie son expérience mathématique aux grands apprentissages de la vie : observer, parler, marcher ou encore manger avec une cuillère. Comprendre les mathématiques, c’est voir et sentir, c’est parcourir un chemin secret qui ramène à notre plasticité mentale enfantine.
Combien de jours fériés tombent hors week-end ? Y aura-t-il des ponts en mai ? Chaque année, le calendrier profite plus ou moins aux salariés. Grâce à notre générateur de jours fériés, nous vous les prédisons tous jusqu’en 2100 !
Au minimum sept, au maximum 10 : c’est le nombre de jours fériés qui tombent hors week-end chaque année. En mai 2018, la séquence de deux jours fériés tombant un mardi et un jeudi de la même semaine (un mardi 8 mai et un jeudi de l’Ascension) était une rareté : elle ne se présente que quatre fois par siècle. La prochaine occurrence de ce hasard calendaire ne se produira qu’en… 2029, puis en 2035, 2040, 2046, et ne réapparaîtra plus jusqu’à la fin du XXIe siècle.
Pour l’année 2022, voici ce que nous réservent les jours fériés :
sept des onze jours fériés tombent en semaine ;
il y a trois grands ponts (jeudi de l’Ascension, Fête nationale et la Toussaint) ;
il y a quatre petits ponts (lundi de Pâques, lundi de Pentecôte, Assomption et l’Armistice) ;
le 1er et le 8 mai tombent un dimanche.
Retrouvez la liste complète des jours fériés pour l’année 2022, mais aussi jusqu’à l’année 2100, grâce à notre générateur
Monsieur le Délégué Ministériel, Cher Frank Bellivier,
Mesdames et Messieurs les professionnels de santé,
Mesdames et Messieurs,
C’est toujours un grand plaisir pour moi de m’exprimer devant la communauté des professionnels et des acteurs de la santé mentale et de la psychiatrie. Nous célébrons cette année les 20 ans de votre prestigieux congrès, dans une actualité particulièrement riche et après une année 2021 marquée par cet événement fort qu’auront été les Assises de la santé mentale de la psychiatrie, moment d’échanges et de partage mais aussi d’engagements sans précédent du Gouvernement, j’y reviendrai.
Dans son récent film «la Fracture», la cinéaste racontait une nuit dantesque aux urgences. Elle s’indigne aujourd’hui du manque de prise de parole sur le sujet, dans les médias comme dans le monde politique.
Elle le dit avec une surprise non feinte : «Je ne comprends pas ce qui se passe. On sait l’état de l’hôpital public, et il ne se passe rien.» La cinéaste Catherine Corsini est intarissable mais aussi désarçonnée, sans voix, devant ce désabusement accepté. Comme s’il n’y avait rien à faire, juste à regarder le Titanic hospitalier s’enfoncer un peu plus. «Ce qui m’attriste depuis que j’ai fait mon film la Fracture et que je me suis rendu compte de l’état de l’hôpital public, c’est que les manifestations pour soutenir le personnel soignant sont peu suivies, que le constat d’échec sur l’état de l’hôpital ne suscite aucune prise de parole suffisante de la part des politiques, aucune annonce de mesures concrètes. Le Ségur de la Santé a été plus qu’insuffisant», raconte Catherine Corsini.
Depuis ce jeudi 20 janvier, les portes des Archives départementales de l’Orne sont closes. Tôt ce matin, l’une des salariées de la structure a mis fin à ses jours en se jetant du 14e étage du bâtiment, le plus haut de la ville d’Alençon.
Le premier confinement a entraîné une chute de la fécondité, qui a ensuite été compensée. Dans son bilan annuel, publié mardi, l’Insee pointe également un rebond de l’espérance de vie, à 85,4 ans pour les femmes et 79,3 pour les hommes, après les mauvais chiffres de 2020.
Après le choc démographique de 2020, marqué par la surmortalité liée au Covid-19, c’est sur une note positive que l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a choisi de mettre l’accent dans son dernier bilan annuel, présenté mardi 18 janvier. En 2021, « la fécondité se maintient » malgré le contexte pandémique, titre ainsi l’institut de statistiques. Selon les estimations arrêtées fin novembre, 738 000 bébés sont nés en France, soit 3 000 de plus qu’en 2020, nombre en hausse de 0,4 %. La population française s’élève à 67,8 millions d’habitants au 1er janvier 2022.
L’idée d’une «rupture générationnelle» entre jeunes et seniors masque en réalité des relations plus pacifiées. En témoignent des convergences de préoccupation et une forte solidarité intergénérationnelle en temps de pandémie selon une étude publiée ce mercredi par la fondation Jean Jaurès.
L’expression «OK boomer» a consacré dans le monde entier l’idée d’une fracture entre des générations vieillissantes hors de propos, et des jeunes générations portant à bout de bras les sujets qui comptent, comme l’écologie ou la lutte contre les discriminations. La crise sanitaire a également été le lieu de la mise en scène d’une rupture consacrant des jeunes «sacrifiés» sur l’autel de la protection des plus âgés. Tous les marqueurs semblent donc consacrer l’existence d’une rupture générationnelle opposant les moins de 30 ans aux plus de 60 ans. Mais en y regardant de plus près, ces clivages relèvent plutôt de divergences entre classes d’âge, ne constituant pas pour autant des antagonismes insurmontables. Des convergences existent entre jeunes et seniors sur des sujets de société majeurs comme l’écologie, et la crise sanitaire est le théâtre d’une solidarité renforcée entre générations. C’est le principal enseignement de l’étude sur l’état des relations intergénérationnelles publiée ce mercredi par la fondation Jean Jaurès.
Derrière la polémique déclenchée par Zemmour, sur la scolarisation des enfants handicapés, s’exprime la hantise d’inclure tous les autres au nom de la diversité. Et la volonté d’attaquer les discours progressistes et militants portés sur l’égalité.
Il n’y a pas que des mots en -ismes dans le panthéon des détestations conservatrices et réactionnaires. La dernière sortie polémique d’Eric Zemmour sur la scolarisation des élèves handicapés met en lumière la notion d’inclusion comme autre totem du progressisme à abattre. «L’obsession de l’inclusion est une mauvaise manière faite aux autres enfants [handicapés] et à ces enfants-là, qui sont, les pauvres, complètement dépassés par les autres enfants», a déclaré le candidat d’extrême droite, estimant que les élèves souffrant d’un lourd handicap devaient être scolarisés à part de leurs camarades valides.
Dans les foyers français, les confinements ont bouleversé l’usage des appareils connectés par les plus jeunes. Face à l’augmentation du temps passé en ligne, des parents racontent leur désarroi.
« Tout outil qui nous permettrait de mieux gérer le contrôle parental plus simplement est bon à prendre. Sur certains appareils, les paramètres sont tellement compliqués qu’on finit par abandonner », assure Ghislain Halter. Cet entrepreneur guyanais de 38 ans, père d’un garçon en CE1, voit donc « d’un bon œil » la discussion à l’Assemblée nationale, mardi 18 janvier, d’une proposition de loi visant à encourager l’usage du contrôle parental sur certains équipements et services vendus en France et permettant d’accéder à Internet.
Des travaux d’intérêts généraux aux bracelets électroniques, ces peines, si elles permettent d’éviter l’enfermement, sont souvent vécues comme une violence par les condamnés. Les chercheurs Fabien Gouriou et Olivier Razac ont recueilli leur parole dans un ouvrage.
A l’approche de chaque présidentielle, une même ritournelle que l’on pourrait résumer ainsi : la France serait laxiste avec ses délinquants ; en dehors de la prison, pas de salut. C’est oublier la diversité de l’arsenal répressif existant, dont les mesures dites «alternatives» à l’enfermement. Sursis probatoire, bracelet électronique, travail d’intérêt général… La France y recourt de façon croissante. Elle caracole en tête au niveau européen, au côté du Royaume-Uni : en septembre 2021, 168 119 personnes étaient suivies en «milieu ouvert». Pensée pour mieux prévenir la récidive et s’extraire du «tout-carcéral», la probation n’empêche pas l’Hexagone − comme le Portugal, la République tchèque ou la Pologne − de conserver un taux d’incarcération élevé (105,3 pour 100 000 habitants). Et des prisons surpeuplées (69 992 détenus en décembre). Dans Eprouver le sens de la peine, expériences de vies condamnées (1), paru en janvier, Fabien Gouriou, docteur en psychologie, et Olivier Razac, maître de conférences en philosophie à l’université Grenoble-Alpes, donnent voix à ceux qui font l’objet de ces peines sans barreaux : 40 hommes et 6 femmes, suivis dans 8 services pénitentiaires d’insertion et de probation, des zones rurales aux villes. Comment vivent-ils cette sanction et quel sens lui donnent-ils ? Les deux chercheurs, qui ont coécrit l’ouvrage avec Jerôme Ferrand, maître de conférences en histoire du droit, répondent à Libé.
La vague Omicron n’a pas épargné le centre hospitalier spécialisé de Novillars. Il est un des derniers hôpitaux du Doubs à déclencher son plan blanc, en raison d’un manque d’effectif. Après la découverte de quatre clusters, une trentaine de patients sont contaminés et c’est autant d’agents qui manquent à l’appel.
En France, l’alcool est une des premières causes d’hospitalisation. Qu’il s’agisse de séjours aux urgences, en psychiatrie… les intoxications alcooliques et l’addiction sont au cœur de ce problème.
Aux urgences, les cas d’intoxications éthyliques se multiplient
Selon une étude menée par Santé publique France (2017), on sait qu’en moyenne : « entre 1,2 % et 3,1 % des passages aux urgences sont en lien direct avec une consommation d’alcool ». Selon les régions, les chiffres peuvent être bien plus importants. C’est le cas, par exemple, de la Réunion avec 7,3 % des passages aux urgences liés à l’alcool.
La plupart de ces urgences sont le fait d’intoxications éthyliques aiguës et concernent des personnes âgées de 45 à 60 ans. Une étudeantérieure, parue dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), souligne déjà le nombre important des intoxications alcooliques aiguës. Elle indique qu’entre 2006 et 2012, ces dernières ont augmenté : « de plus d’un tiers, témoignant du développement en France du phénomène du binge drinking. »
par Carlo Rovelli, Professeur de physique à l'université de la Méditerranée et de philosophie à l'université Western Ontario, au Canada, coordinateur du collectif international Global Peace Dividend et Matteo Smerlak, Physicien, chef de groupe au Max-Planck Institute for Mathematics in the Sciences, en Allemagne, coordinateur du collectif international Global Peace Dividend
publié le 18 janvier 2022
Le collectif Global Peace Dividend, composé de plus de cinquante Prix Nobel, propose à tous les Etats du monde de réduire leurs dépenses militaires de 2 % par an pour lutter contre le réchauffement climatique et les pandémies.
La thérapie assistée par animal est de plus en plus reconnue et utilisée. La présence d’un animal apaise, réconforte et réduit les angoisses des patients. Mais saviez-vous que c’est le créateur de la psychanalyse lui-même, Sigmund Freud, qui a inauguré cette pratique ? Retour sur une grande histoire d’amour… et de travail, entre un homme et son chien.
Selon une étude suédoise, le risque de mortalité toutes causes confondues serait réduit de 20 % chez les propriétaires de toutous.
Dix mille pas et plus. Le chien, déjà le meilleur ami de l’homme, serait-il aussi son meilleur cardiologue ? Depuis des décennies, des chercheurs scrutent les effets de ce compagnon à quatre pattes sur la santé de son maître. Et beaucoup d’études ont retrouvé des bénéfices : sur la tension artérielle, le niveau de lipides dans le sang, le poids, ou encore la survie à un accident cardiaque. Ces bienfaits ont été attribués au support social conféré par le toutou, et à la motivation qu’il représente pour l’activité physique (les indispensables promenades quotidiennes).