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Articles, témoignages, infos sur la psychiatrie, la psychanalyse, la clinique, etc.

mercredi 17 avril 2024

Vu de l’étranger. Le wokisme, un mouvement tellement français

Publié le 16 avril 2024

Depuis plusieurs années déjà, le débat sur le wokisme agite le milieu intellectuel en France. Ses opposants, aussi bien de droite que gauche, y voient un “enfermement intellectuel” ou même une “forme d’impérialisme américain”. Pourtant, “Politico” rappelle que ces idées sont fortement inspirées des penseurs français, comme Foucault ou Derrida, qui les avaient importées aux États-Unis.

Un rassemblement à Perpignan contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, le 17 mai 2022.

Faites confiance aux Français pour intellectualiser à mort le débat sur le wokisme.

Environ une fois par mois, une certaine élite de la société française se retrouve au Laboratoire de la République, un cercle de réflexion situé dans le centre de Paris, pour réfléchir aux risques posés par cette importation qu’ils jugent dangereuse et clivante. Les conférences organisées par le Laboratoire ne concernent pas toutes le wokisme mais c’est un thème récurrent. Les intervenants vont de Kamel Daoud, romancier franco-algérien pour qui le wokisme, “en plus d’être dangereux, est d’abord ennuyeux”, l’universitaire et grand spécialiste de l’islam Gilles Kepel, qui dénonce la “cancel culture” dans les universités, et Nathalie Heinich, sociologue qui considère le wokisme comme un “nouveau totalitarisme”.

“Nous n’avons pas attendu [la génération woke] pour lutter contre le racisme et le sexisme, explique Nathalie Heinich, interrogée par Politico. Ils croient vraiment avoir inventé ces combats ? À mon sens, il ne faut pas nécessairement interdire les discours qui nous dérangent pour faire avancer la lutte contre les discriminations.”

L’ESPRIT SINGULIER

COLLECTION TREGER SAINT SILVESTRE
du 12 mars au 14 aout 2024


L’ESPRIT SINGULIER, présente du 12 mars au 14 août 2024 la collection Treger Saint Silvestre abritée au Centro de Arte Oliva à Porto au Portugal.

Les deux fondateurs, Richard Treger et Antonio Saint Silvestre, conduits par leur désir, leur intuition et leurs émotions, ont réuni en quatre décennies une collection qui porte la marque de leur goût passionné pour l’art brut. Profondément touchés par le pouvoir de décentrement, par la radicalité subversive de cet art collectionné et pensé par Jean Dubuffet, ils n’ont eu de cesse d’en actualiser l’héritage. Leur collection en porte l’empreinte et les créateurs qu’ils ont rassemblés témoignent d’une troublante faculté d’indépendance et comme le disait Dubuffet du désir « d’explorer, d’expérimenter, d’adopter des véhicules autres que celui que la culture nous a imposé (je veux dire : un autre regard sur le monde, une autre interprétation de celui-ci, un autre vocabulaire et, par suite, une autre forme de manipulation de ce vocabulaire, donc une autre pensée) ».


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Art brut : les mondes intérieurs de Massou, ermite mué en artiste, disparu au printemps

franceinfo Culture avec AFP   Publié 

Jean-Marie Massou est mort le 28 mai dernier à 70 ans, dans sa forêt, à Marminiac, dans le Lot, où il vivait en solitaire. Artiste inclassable, il avait fait l'objet d'un documentaire, mais aussi d'un recueil discographique.

Gravures de l'artiste Massou sur des blocs de pierre, à Marminiac (30 juillet 2020) (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Pendant 45 ans, Jean-Marie Massou, un homme psychotique et solitaire a bâti un monde en creux dans une forêt de châtaigniers du Lot, charriant des pierres, creusant inlassablement des passages souterrains vers un univers fantasmagorique. Si l'art brut est souvent le fait d'esprits où la folie et le tragique sont transcendés dans une œuvre compulsive, alors le parcours de Jean-Marie Massou en est un manifeste.

Une photo de Massou décolorée par le temps, à Marminiac (30 juillet 2020) (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Une photo de Massou décolorée par le temps, à Marminiac (30 juillet 2020) (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Massou est mort le 28 mai 2020, à l'âge de 70 ans, retrouvé inanimé parterre dans sa masure au milieu des bois. Cet homme massif, à l'allure inquiétante, aurait pu passer une partie de sa vie en hôpital psychiatrique. Mais une poignée de personnes, dont sa mère, ont pris la peine de l'écouter, de lui donner les moyens de vivre libre et de créer. "Ce qui m'a happé c'est tout l'univers autour de lui : son corps, sa création, sa détermination", explique le plasticien Antoine Boutet auteur en 2009 d'un documentaire remarqué sur Massou, Le Plein pays.

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A Copenhague, au cœur du quartier de Christiania, les dealeurs de « Pusher Street » sont poussés vers la sortie

Par  (Malmö (Suède), correspondante régionale).  Publié le 14 avril 2024

Las des affrontements entre bandes pour le contrôle du marché de la drogue, les habitants de l’enclave libertaire de Christiania ont rendu impraticable la voie pavée où les vendeurs avaient pignon sur rue.

Les familles du quartier autogéré de Christiania descellent les pavés de « Pusher Street » pour en interdire l’accès aux trafiquants, à Copenhague, le 6 avril 2024.

Les familles du quartier autogéré de Christiania descellent les pavés de « Pusher Street » pour en interdire l’accès aux trafiquants, à Copenhague, le 6 avril 2024.  

« Pusher Street » n’est plus. Le 6 avril, dans une ambiance festive, sous un soleil radieux, les habitants du quartier autogéré de Christiania, à Copenhague, ont descellé les pavés d’une des rues les plus célèbres du Danemark. Après une nouvelle vague de violence, qui a fait trois morts en moins de trois ans, les « Christianites » ont décidé de détruire une fois pour toutes l’allée longue d’une centaine de mètres, et d’expulser les pushers – « dealeurs » en anglais – en supprimant leurs stands, fabriqués avec de la tôle et des palettes de bois, qui avaient fait du quartier une attraction touristique.

Échographie en 3D : découvrir son bébé par le toucher

Clara Degiovanni publié le  

Depuis janvier 2024, un centre d’échographie à Châteauroux (36) propose aux futurs parents aveugles ou malvoyants des échographies en 3D, qui leur permettent de deviner les traits de leur enfant à naître. En quoi l’expérience du toucher permet-elle d’appréhender la grossesse et la venue de l’enfant ? Pistes de réponse avec le philosophe Eugène Minkowski

Il fut un temps ou les parents découvraient leur enfant pour la première fois au moment de l’accouchement. Impossible, avant cela, de se figurer une image du petit corps en gestation, dans le ventre de la mère. Mais depuis les années 1970, date à laquelle a été inventée l’échographie obstétrique, il est possible de percevoir son enfant avant qu’il ne vienne au monde, de deviner ses contours, d’appréhender sa position dans le ventre, et même, si on le souhaite, de connaître son sexe biologique. Hélas, cette étape rituelle, souvent très chargée émotionnellement, réitérée en France au minimum à trois reprises au cours de la grossesse, n’est pas accessible dans son entièreté à tous les parents.

Les malvoyants (qui représentent 1,7 million de personnes en France selon l’OMS) sont en effet privées de cette expérience visuelle parfois fondamentale, permettant de concrétiser, par l’image, ce qu’il se passe à l’intérieur de l’utérus maternel. C’est pour pallier cette inégalité que le gynécologue Jean-Marc Levaillant a mis au point un système permettant d’imprimer en trois dimensions le visage et le corps du fœtus. Les futurs parents aveugles ou malvoyants, qui se voient remettre un moulage tri-dimensionnel, peuvent ainsi découvrir les traits de leur futur enfant. Cette technique, aussi appelée « échographie haptique » (du grec hapto, ἅπτω, « toucher »), est selon Jean-Marc Levaillant une « réappropriation de l’échographie ». Il ne s’agit pas de proposer ce dispositif à tous les parents, mais bien d’adapter un système existant à ceux qui ne peuvent y avoir accès par la vue.

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La certification périodique devient effective

Jean-Bernard Gervais  10 avr. 2024

Du nouveau du côté de la certification périodique des professionnels de santé. Prévue par la loi de juillet 2019 sur l’organisation et la transformation de notre système de santé, et déclinée par une ordonnance du 19 juillet 2021, la certification périodique oblige les professionnels de santé, dont les médecins, à réaliser, au choix, au cours d’une période de six ans, une actualisation de leur connaissance, un renforcement de la qualité de leur pratique professionnelle, une amélioration de la relation avec leurs patients, ou une prise en compte de leur santé personnelle. 

Conseil national de la certification périodique

L’ordonnance de juillet 2021 avait édicté la création d’un conseil national de la certification périodique, chargé de « définir la stratégie, le déploiement et la promotion de la certification périodique ». Le 13 mars dernier, le ministère de la Santé annonçait la nomination d’une nouvelle directrice de cet organisme, en la personne de Nadiège Baille. Directrice d’hôpital, elle succède au Pr Lionel Collet, nommé président de la Haute autorité de santé en avril 2023. Nadiège Baille dirigeait auparavant le centre hospitalo-universitaire de Dijon Bourgogne jusqu’à l’automne 2022. 

Publication d’un décret

Concomitamment était publié dans le Journal officiel du 24 mars un décret du 22 mars « relatif à la certification périodique de certains professionnels de santé ». Ce décret définit les professionnels de santé relevant d’un ordre national soumis à l’obligation de certification périodique, ainsi que ceux pouvant bénéficier d’une exonération partielle. Il « précise par ailleurs les modalités de détermination, de réalisation et de prise en compte des actions de certification que le professionnel de santé doit mener, ainsi que les conditions minimales de réalisation de ces actions », peut-on lire dans la notice de ce décret. 


“Dans le monde animal, les femelles sont aussi agressives, dominantes et dynamiques que les mâles”

Par  Marc Belpois   Publié le 14 avril 2024 

Avec son essai “Bitch. Le pouvoir des femelles dans le monde animal”, l’Anglaise Lucy Cooke dézingue la mythologie misogyne et les stéréotypes sexistes qui ont façonné la biologie de l’évolution. Darwin compris.


C'est bien connu, les animaux mâles sont des compétiteurs-nés qui bataillent pour dominer leur monde. Un impératif biologique les incite à distribuer leur semence, ils copulent à tout-va. D’un naturel autrement passif, les animaux femelles repoussent mollement leurs assauts en rêvant d’une monogamie heureuse, pleinement dévolue à l’expression de leur puissant instinct maternel. Ce lieu commun — que l’on n’exagère qu’à peine — ne résiste évidemment pas à l’observation de la nature. Des matriarches suricates meurtrières — qui tuent allègrement les bébés de leurs rivales — aux albatros lesbiens, en passant par les araignées cannibales, le règne animal est fait d’une infinité de cas de figure.

« Une mythologie sexiste s’est incrustée dans les sciences biologiques et altère la façon dont nous percevons les animaux femelles », écrit Lucy Cooke. Dans Bitch, un ouvrage aussi divertissant qu’érudit, la zoologue britannique, autrice de livres et de documentaires, dézingue joyeusement les préjugés genrés hérités de l’époque de Darwin (1809-1882) et rend hommage aux scientifiques qui contemplent le monde sans lunettes binaires. Plus troublant, elle montre à quel point certains champs de la connaissance scientifique sont socialement construits.

Chronique «Aux petits soins» Et si la pédopsychiatrie avait un avenir ?

par Eric Favereau   publié le 16 avril 2024

A quelques jours des Assises de la pédopsychiatrie qui se tiendront au ministère de la Santé, «Libération» rend compte d’un rapport sur ce que pourrait être une pédopsychiatrie pertinente, tolérante et réconciliée avec elle-même.

C’est finalement la bonne idée : faire l’impasse sur la question de la crise et les moyens. Et imaginer tout simplement l’avenir de la pédopsychiatrie, cette discipline essentielle mais aujourd’hui sinistrée. C’est en tout cas l’idée du rapport que vient de terminer le professeur Bruno Falissard, qui préside la Société française de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent et des disciplines associées, intitulé «Quelle pédopsychiatrie pour le second quart du XXIe siècle ?», que Libération a pu consulter.

Droit de suite Accusations de maltraitances dans une crèche à Rouen : la fermeture administrative de l’établissement prononcée

par LIBERATION et AFP  publié le 13 avril 2024

La microcrèche qui a fait l’objet d’une enquête de France Bleu Normandie mercredi va être fermée pour trois mois dès ce lundi 15 avril en raison de dysfonctionnements.

Une microcrèche sera fermée à partir de lundi 15 avril et pendant trois mois à Rouen en raison de «divers dysfonctionnements» signalés par des parents depuis décembre, ont annoncé la préfecture et le département de Seine-Maritime.

L’inspection réalisée jeudi à la microcrèche Beauvoisine, au lendemain de la parution d’une enquête de France Bleu Normandie, a «permis de conclure que la sécurité des enfants n’était pas assurée au sein de ce lieu d’accueil», ont affirmé la préfecture et le département dans un communiqué conjoint diffusé vendredi. Il y avait déjà eu différents contrôles inopinés et des mises en demeure de la microcrèche Beauvoisine, qui appartient à l’entreprise Grandir (les Petits Chaperons rouges), qui dit accueillir dix berceaux sur le site du groupe. Ces procédures étaient restées sans effet jusque-là. A l’annonce de la fermeture, les services de la CAF de la Seine-Maritime ont «aussitôt été mobilisés afin de proposer aux familles concernées un accueil au sein de relais petite enfance, dès ce lundi».

TRIBUNE Transition de genre : non, nous ne cacherons pas nos enfants

par le collectif Grandir Trans   publié le 15 avril 2024

Interdire les bloqueurs de puberté, comme le préconise une proposition de loi des sénateurs LR, est criminel et discriminatoire, alertent plus de 400 signataires dont le collectif Grandir Trans, Virginie Despentes et Paul B. Preciado. Si le texte passe, les enfants transgenres seront condamnés à des années de mal-être.

C’est en tant que parents d’enfants concernés, en tant que membres de l’association Grandir Trans qui rassemble plus d’un millier de familles depuis plusieurs années en France, et en tant que citoyens et citoyennes, que nous souhaitons répondre aux préconisations et à la proposition de loi déposée au Sénat par le groupe LR au sujet des mineurs transgenres.

Outre la profonde déception à la lecture des préconisations, nous sommes inquiets de voir à quel point le vécu de nos enfants est nié dans ce rapport au profit de l’inquiétude à voir notre société évoluer et permettre aux jeunes de s’approprier la question de leur genre.

Il s’ensuit des propositions qui ignorent le vécu de nos familles et manipulent les recherches scientifiques. Uniquement basées sur la psychiatrie et l’interdiction, les préconisations sont inquiétantes, dangereuses et représentent une régression majeure des droits des jeunes transgenres. Elles sont en contradiction avec les valeurs de la République et introduisent de la discrimination envers nos enfants.

Exploitation En Guinée, l’enfance volée des fillettes «confiées» pour des travaux domestiques

par Célian Macé, Envoyé spécial à Conakry   publié le 15 avril 2024

Des dizaines de milliers d’enfants issues de foyers pauvres sont placées comme petites bonnes dans les familles de la capitale, la plupart du temps sans être scolarisées.

Tout le monde connaît l’endroit, dans le quartier Aviation. Sous le grand manguier, derrière l’école Koumba Diawara. Il y a un ruisseau verdâtre au pied de l’arbre. L’eau est gratuite, les fillettes y lavent des habits. Ces petites travailleuses sont à louer. Elles quittent généralement leur village le lundi, voyagent un jour et une nuit, arrivent à Conakry le mardi. En fin de semaine, il n’y a presque plus d’enfants sous le manguier. Elles ont été placées comme domestiques.

«Toutes les mères aimeraient que leurs enfants aillent à l’école, se défend Kourouma Barry (1), originaire du village de Dinguiraye, comme les cinq femmes assises à ses côtés à l’ombre du manguier. Mais là-bas, les conditions étaient trop difficiles. Quand le champ ne donne pas, tu n’as rien. Avec quoi suis-je censée nourrir la famille ?» Elle a de longs pendants d’oreille et un foulard bleu relevé derrière sa nuque. Un pagne et un tee-shirt, la tenue habituelle du lumpenprolétariat féminin en Afrique de l’Ouest. Quand Kourouma Barry parle de sa fille Aminata (1), 11 ans, elle passe du rire aux larmes.

La petite est allée à l’école de Dinguiraye pendant trois ans. En 2023, après une mauvaise récolte qui a ruiné la famille, sa mère l’a accompagnée jusqu’à Conakry pour la placer comme bonne. Elle a trouvé une famille qui l’employait pour 300 000 francs guinéens (32 euros) par mois. Le salaire minimum est de 550 000 francs (60 euros) en Guinée. L’argent était reversé à la mère.

Dites-moi, votre violon… il joue de la flûte ?

19 Avril 2024

Les récentes annonces de Gabriel Attal concernant la médecine libérale ont suscité la consternation d’un grand nombre de praticiens. Dans cette tribune, le docteur Michaël Rochoy, médecin généraliste à Outreau, décrypte sans nuance les errements politiques de ces dernières années en regrettant clairement une absence totale de considération pour les praticiens et l’organisation des soins et d’une quelconque vision. 

Par le Docteur Michaël Rochoy

Dans Le Grand Restaurant, Septime (Louis de Funès) s’apprête à recevoir le président d’un pays Sud-américain. Deux heures avant de l’accueillir, il fait découvrir à son équipe l’hymne du pays et réclame « un arrangement de tout ça pour ce soir ». 

Le pianiste proteste « y’a au moins 30 musiciens » ! Septime réplique : « oui, bah ce sera encore plus facile, vous me le ferez pour 3 instruments ! Un p'tit raccourci et puis c'est terminé... » Puis d’enchaîner : « Dites-moi, votre violon, il joue de la flûte ? Bon bah, ça ira très bien (…) (Et vous) votre père, dans le temps, il jouait pas du violoncelle ? (…) Bon, alors, vous tiendrez le violoncelle ce soir ! »

Quand le désastre musical survient, Septime ne remet pas en question ses choix et décisions : il menace le pianiste et lui écrase les doigts d’un geste rageur. 

Quand Louis de Funès interprète Septime au cinéma ou à la télévision, c’est très drôle. Quand c’est Emmanuel Macron qui joue ce personnage dans la réalité, beaucoup moins. L’objectif de dernière minute, les décisions incompréhensibles pour les concernés, le désastre annoncé mais que le dirigeant ne veut pas entendre, l’absence de remise en question personnelle devant l’échec… Emmanuel Macron est le Septime de notre décennie.

Circulez… 

Le parallèle est assez flagrant lorsqu’en rassemblement à Marseille le 16 avril 2022, Emmanuel Macron annonce pour la première fois que « si les Français me font confiance à nouveau, nous lancerons immédiatement un effort massif de purification de l'air dans nos écoles, nos hôpitaux, nos maisons de retraite, et dans tous les bâtiments publics », dont les premiers effets étaient attendus pour décembre 2022.

En pratique, sur la COVID-19, l’une de ses premières actions du deuxième quinquennat a été de supprimer (par les mains de François Braun) les dernières mesures barrières et la surveillance, avant de critiquer ensuite (par la bouche d’Aurélien Rousseau) la problématique des arrêts de travail. Oui, Septime, quand on ajoute un virus circulant plusieurs fois par an et pouvant causer des symptômes prolongés, et quand on allonge l’âge de départ à la retraite, on s’expose à une augmentation des arrêts de travail… 

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mardi 16 avril 2024

Agir vite pour une réinsertion rapide

Alice Girard-Bossé   le 15 avril 2024

À l’hôpital Notre-Dame, à Montréal, des patients en psychiatrie sont hospitalisés pour une courte durée, d’un à trois jours seulement. Le temps de les stabiliser et de leur donner des outils pour un retour rapide dans la communauté. La Presse a fait une incursion dans cette nouvelle unité d’intervention brève, une formule que Québec souhaite multiplier partout dans la province.

À notre arrivée, le déjeuner vient d’être servi aux patients du 7e étage de l’hôpital. Le personnel soignant se réunit dans le petit bureau vitré au bout du corridor et résume les grandes lignes du dossier médical de chaque patient : un est agité, un autre est jugé menaçant, un troisième refuse sa médication. Les six chambres sont occupées. L’unité est au maximum de sa capacité.


"Nous allons créer une consultation infirmière", annonce Frédéric Valletoux

PUBLIÉ LE 15/04/2024

Frédéric Valletoux, le ministre chargé de la Santé, a indiqué vouloir élargir les compétences des infirmiers, en créant notamment une consultation infirmière, pour favoriser un plus grand accès aux soins.

Il faut mieux reconnaître la profession infirmière. Bien conscient du « malaise » que ces professionnels expriment depuis la crise Covid, le ministre chargé de la Santé Frédéric Valletoux a indiqué vouloir « faire évoluer la loi, afin d’élargir et de clarifier les compétences des infirmiers. » Actuellement, leur exercice est cadré par un ensemble de tâches listées dans un décret qui n’a pas été revu depuis 20 ans, a-t-il rappelé lors d’un entretien donné au journal La Tribune. Soit une « approche totalement obsolète et déconnectée », notamment au vu des nouveaux besoins qui apparaissent avec le vieillissement de la population. Il évoque ainsi la possibilité de « créer la consultation en soins infirmiers et de leur ouvrir un droit à certaines prescriptions ». Certains infirmiers, à savoir ceux en pratique avancée (IPA), ont déjà en théorie obtenu l’autorisation de prescrire ; mais les textes qui doivent encadrer et les traitements concernés cette nouvelle compétence ne sont toujours pas sortis. « Je vais donner un gros coup d’accélérateur à la publication des décrets afin que tous les textes d’application des infirmiers en pratique avancée soient pris avant l’été », a-t-il promis.


Encéphale 2024 - Santé sexuelle : prendre en charge les effets secondaires des psychotropes

Agnès Vernet     20 févr. 2024

L’ajustement des traitements est crucial en psychiatrie. Le pharmacien Hervé Javelot, responsable du Centre de ressources et d'expertise en psychopharmacologie du Grand Est, à Brumath, et le psychiatre libéral Didier Papeta, de Brest, se sont associés pour l’étudier sous l’angle de la santé sexuelle à l’occasion du congrès de l’Encéphale.

Les symptômes sexuels concernent 70 % des patients déprimés et 45 à 80 % des hommes et 30 à 80 % des femmes atteints de schizophrénie 

Dr Papeta

La plupart des pathologies psychiatriques s’accompagne de symptômes sexuels. Ceux-ci peuvent aussi apparaitre ou être aggravés par la prescription de psychotropes. Ils deviennent effets indésirables. « Ils concernent 70 % des patients déprimés, des deux sexes, et 45 à 80 % des hommes et 30 à 80 % des femmes atteints de schizophrénie », insiste Didier Papeta. Quelle que soit la pathologie, ils constituent une source majeure de non-adhésion au traitement.

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La Psychiatrie devant la qualité de l'homme

 Librairie Gallimard

La Psychiatrie devant la qualité de l'homme

À propos

À partir d'une expérience partagée entre la neuropsychologie et la psychiatrie, l'auteur propose, sous forme d'essai, une réflexion sur les rapports de la psychiatrie avec la biologie. Est-il possible, au-delà de l'impasse actuelle où les modèles biologiques, remarquablement construits dans l'ordre d'une causalité physique, vident le psychisme du sens qui lui est essentiel, d'envisager un développement de la biologie qui lui permette de réintégrer le sens perdu, et de fonder une connaissance fidèle de la qualité du travail psychique ?

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Uni(e)s dans la diversité

Quentin Haroche | 19 Avril 2024

Philadelphie – Considérés comme les jumeaux siamois les plus âgés au monde, Lori et George Schappel sont mortes à 62 ans le 7 avril dernier.

Elles* seront restées unis jusque dans la mort. Après être restées jointes l’une à l’autre pendant 62 ans, les jumelles siamoises Lori et George (né Dori) Schappel sont mortes le 7 avril dernier à Philadelphie (soit la ville de « l’amour fraternelle », ça ne s’invente pas). Alors qu’à leur naissance les médecins avaient prédit à leurs parents qu’elles ne vivraient que quelques mois, elles sont finalement devenues les jumelles siamoises les plus âgées de la planète, si l’on en croit le fameux Guiness Book des records.

Jumelles siamoises craniopages, chacune ayant le visage tourné dans des directions opposées, Lori et George avaient 30 % de leur cerveau en commun. Une connexion qui rendait toute tentative pour les séparer chirurgicalement extrêmement problématique, solution à laquelle les deux sœurs siamoises s’étaient de toute façon toujours radicalement opposées.

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lundi 15 avril 2024

Le Congrès mondial de psychiatrie dynamique, du 16 au 20 avril à Marrakech

13 AVRIL 2024

Un Congrès international sous le thème "Défis sociaux - Responsabilité partagée en psychiatrie et psychothérapie" se tiendra, du 16 au 20 avril à Marrakech, à l'initiative de la Société Marocaine de Psychiatrie Dynamique.

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“La Faculté de médecine et de pharmacie de Marrakech accueillera les grandes pontes de la psychiatrie mondiale”, indiquent les organisateurs du Congrès international de psychiatrie dynamique dans un communiqué.

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